Dès le prologue aux allures de roman d'Anubis ou la naissance d'un dieu (et ce sera confirmé dans un épilogue semblable), on sait qu'on entre dans un épisode d'un univers préétabli et large où l'on aura peu de chances de tout saisir (même le résumé des "épisodes précédents", en particulier l'AVH de 2020 Anubis ou le Maître de son destin, est assez expéditif). Ce n'est pas nécessairement un problème en soi. Là où le bât (me) blesse, c'est que le récit interactif joue de cette notion d'enjeux surplombants d'une manière qui, pour ma part, ne m'implique pas vraiment dans l'aventure proposée.
Notre personnage est une femme mortelle jouet des manigances d'une divinité (Kronos) en opposition avec une autre (Anubis), et tenue d'endosser l'identité d'une tierce personne, sans autre contestation à opposer que des punchlines au langage fleuri marquant caricaturalement le décalage entre le profane et le divin. Ce sont les dieux qui mènent la danse, et nous ne pouvons qu'espérer sauver notre peau tout en restant voués à jouer leur jeu. Il existe à coup sûr des moyens de rendre un postulat si fataliste passionnant à jouer (voir ce qui se fait en jeu de rôle, pro ou amateur, autour du Mythe de Cthulhu), mais je crains que l'approche de cette AVH ne fonctionne pas tout à fait avec moi. D'autant plus que, de temps à autre, le texte change de point de vue pour prendre, soit celui d'un dieu impliqué (soulignant la présence d'un univers dont les enjeux nous dépassent), soit, plus gênant, celui d'un auteur d'AVH avec des tournures exagérément "méta" qu'on ne trouve dans aucun autre texte interactif telles que "Pour conclure ce paragraphe, souhaitez-vous que... ?". En ce qui me concerne, à force de ces détails me rappelant régulièrement qu'il s'agit, soit d'une vaste entreprise sur laquelle je n'aurai jamais qu'une prise superficielle, soit d'une pure fiction dont je suis le joueur, je finis par m'en détacher.
C'est dommage parce que, passé cette barrière induite manifestement par la toile de fond tissée par l'auteur, on trouve une partie ludo-littéraire pas dénuée d'intérêt ni de détails sympathiques. La mission consiste à approcher une cible sans qu'un autre intervenant (Anubis) nous voie venir et tente de contrecarrer le projet. On commence en se choisissant des compétences, dont seules certaines vous assureront le succès. Les PFA se terminent sur une touche originale suggérant un "rembobinage" de l'aventure (Kronos oblige). Et nos actions significatives sont notées sous forme, non des traditionnels codes en lettres, mais de hiéroglyphes. Dans mes quelques tentatives, cependant, une chose ne s'est jamais éclaircie...
Notre personnage est une femme mortelle jouet des manigances d'une divinité (Kronos) en opposition avec une autre (Anubis), et tenue d'endosser l'identité d'une tierce personne, sans autre contestation à opposer que des punchlines au langage fleuri marquant caricaturalement le décalage entre le profane et le divin. Ce sont les dieux qui mènent la danse, et nous ne pouvons qu'espérer sauver notre peau tout en restant voués à jouer leur jeu. Il existe à coup sûr des moyens de rendre un postulat si fataliste passionnant à jouer (voir ce qui se fait en jeu de rôle, pro ou amateur, autour du Mythe de Cthulhu), mais je crains que l'approche de cette AVH ne fonctionne pas tout à fait avec moi. D'autant plus que, de temps à autre, le texte change de point de vue pour prendre, soit celui d'un dieu impliqué (soulignant la présence d'un univers dont les enjeux nous dépassent), soit, plus gênant, celui d'un auteur d'AVH avec des tournures exagérément "méta" qu'on ne trouve dans aucun autre texte interactif telles que "Pour conclure ce paragraphe, souhaitez-vous que... ?". En ce qui me concerne, à force de ces détails me rappelant régulièrement qu'il s'agit, soit d'une vaste entreprise sur laquelle je n'aurai jamais qu'une prise superficielle, soit d'une pure fiction dont je suis le joueur, je finis par m'en détacher.
C'est dommage parce que, passé cette barrière induite manifestement par la toile de fond tissée par l'auteur, on trouve une partie ludo-littéraire pas dénuée d'intérêt ni de détails sympathiques. La mission consiste à approcher une cible sans qu'un autre intervenant (Anubis) nous voie venir et tente de contrecarrer le projet. On commence en se choisissant des compétences, dont seules certaines vous assureront le succès. Les PFA se terminent sur une touche originale suggérant un "rembobinage" de l'aventure (Kronos oblige). Et nos actions significatives sont notées sous forme, non des traditionnels codes en lettres, mais de hiéroglyphes. Dans mes quelques tentatives, cependant, une chose ne s'est jamais éclaircie...
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...