21/03/2021, 17:41
(Modification du message : 06/04/2021, 20:59 par Lyzi Shadow.)
Tour 6
1306.
C'est l'hiver.
Henri d'Orléans, de sa geôle, propose le mariage à Guenièvre Bourbon, duchesse d'Aquitaine et comtesse du Poitou, qui refuse. Si un allié lui serait utile maintenant que toutes les attentions sont fixées sur sa famille, elle juge les orléanistes dans une position bien trop faible pour réellement lui être utiles.
En hiver toujours, les élections de l'évêque d'Avignon doivent être reportées sine die, faute de candidats.
Philippe de Valois, évêque de Calais, est nommé cardinal de France. Il est le second après le Cardinal Lambert Bourbon, évêque de Toulouse.
François Capet, frère cadet de Charles et de feu Thierry Capet, prend le commandement à Reims.
Dans le même temps, Gauvain d'Orléans, en exil depuis la chute d'Orléans, rejoint sa sœur Isabelle à Lyon.
Blanche Bourbon, sœur cadette de Lambert et Guenièvre, est à Poitiers avec sa sœur.
Le printemps arrive, mais pas dans tout le pays. Le temps est mauvais, les récoltes désastreuses, plongeant les terres capétiennes et bourbonnes dans la famine.
Pour compenser ce manque de revenus, le Cardinal Lambert Bourbon, évêque de Toulouse, prélève la dîme cardinale sur Liège et Domrémy, au détriment des familles de Valois et Capet.
À Calais, Philippe de Valois, qui a repris le contrôle de la situation, supervise la reconstruction de la moitié des moulins qui ont été détruits pendant la dernière révolte paysanne. Ses fonds sont néanmoins insuffisants pour édifier un nouveau château. Bien que la Normandie est unifiée sous le commandement de son frère puiné Beaudoin, évêque de Lisieux, les Valois n'ont pas non plus les moyens d'y fonder officiellement un fief.
Touchée par la famine, la famille Capet a le même problème. Grâce à la conquête d'Orléans, Charles Capet devrait être en mesure de fonder officiellement le duché de Bourgogne, mais ne parvient pas tout à fait à réunir le financement nécessaire. Cependant, il a une idée…
Un ambassadeur capétien est envoyé à Poitiers, où il est reçu par le chef de famille de la Maison de Bourbon.
On ignore quelles tractations ont lieu, mais l'ambassadeur retourne à Reims avec une somme importante. Quelque chose de valeur a de toute évidence été vendu à Guenièvre et Blanche Bourbon.
La contribution bourbonne s'avère plus que suffisante pour que Charles arrive à ses fins. Il fonde le fief de Bourgogne, installant la capitale à Reims et son frère François à sa tête. Le titre officiel de ce dernier est désormais : François Capet, duc de Bourgogne.
Isabelle d'Orléans paie la rançon pour la libération de son frère aîné. Le chef de la famille d'Orléans est ainsi relâché, arrivant sain et sauf au château de Lyon, mais au prix des deux tiers de la trésorerie de la famille. Les trois seigneurs exilés préfèrent conserver le peu qui leur reste en attendant des jours meilleurs, plutôt que de se lancer dans de nouvelles dépenses militaires.
Malgré la famine qui accable leurs terres et la large somme concédée aux Capétiens, c'est la Maison de Bourbon qui s'en sort le mieux financièrement, principalement grâce au bénéfice de la dîme cardinale imposée par le Cardinal Lambert sur le nord-est du pays. Un château est construit à Rennes en Bretagne. Une fraîche garnison y est installée pour sa défense, à laquelle s'ajoutent les chevaliers survivants de la Bataille de Rennes de 1304.
C'est l'hiver.
Henri d'Orléans, de sa geôle, propose le mariage à Guenièvre Bourbon, duchesse d'Aquitaine et comtesse du Poitou, qui refuse. Si un allié lui serait utile maintenant que toutes les attentions sont fixées sur sa famille, elle juge les orléanistes dans une position bien trop faible pour réellement lui être utiles.
En hiver toujours, les élections de l'évêque d'Avignon doivent être reportées sine die, faute de candidats.
Philippe de Valois, évêque de Calais, est nommé cardinal de France. Il est le second après le Cardinal Lambert Bourbon, évêque de Toulouse.
François Capet, frère cadet de Charles et de feu Thierry Capet, prend le commandement à Reims.
Dans le même temps, Gauvain d'Orléans, en exil depuis la chute d'Orléans, rejoint sa sœur Isabelle à Lyon.
Blanche Bourbon, sœur cadette de Lambert et Guenièvre, est à Poitiers avec sa sœur.
Le printemps arrive, mais pas dans tout le pays. Le temps est mauvais, les récoltes désastreuses, plongeant les terres capétiennes et bourbonnes dans la famine.
Pour compenser ce manque de revenus, le Cardinal Lambert Bourbon, évêque de Toulouse, prélève la dîme cardinale sur Liège et Domrémy, au détriment des familles de Valois et Capet.
À Calais, Philippe de Valois, qui a repris le contrôle de la situation, supervise la reconstruction de la moitié des moulins qui ont été détruits pendant la dernière révolte paysanne. Ses fonds sont néanmoins insuffisants pour édifier un nouveau château. Bien que la Normandie est unifiée sous le commandement de son frère puiné Beaudoin, évêque de Lisieux, les Valois n'ont pas non plus les moyens d'y fonder officiellement un fief.
Touchée par la famine, la famille Capet a le même problème. Grâce à la conquête d'Orléans, Charles Capet devrait être en mesure de fonder officiellement le duché de Bourgogne, mais ne parvient pas tout à fait à réunir le financement nécessaire. Cependant, il a une idée…
Un ambassadeur capétien est envoyé à Poitiers, où il est reçu par le chef de famille de la Maison de Bourbon.
On ignore quelles tractations ont lieu, mais l'ambassadeur retourne à Reims avec une somme importante. Quelque chose de valeur a de toute évidence été vendu à Guenièvre et Blanche Bourbon.
La contribution bourbonne s'avère plus que suffisante pour que Charles arrive à ses fins. Il fonde le fief de Bourgogne, installant la capitale à Reims et son frère François à sa tête. Le titre officiel de ce dernier est désormais : François Capet, duc de Bourgogne.
Isabelle d'Orléans paie la rançon pour la libération de son frère aîné. Le chef de la famille d'Orléans est ainsi relâché, arrivant sain et sauf au château de Lyon, mais au prix des deux tiers de la trésorerie de la famille. Les trois seigneurs exilés préfèrent conserver le peu qui leur reste en attendant des jours meilleurs, plutôt que de se lancer dans de nouvelles dépenses militaires.
Malgré la famine qui accable leurs terres et la large somme concédée aux Capétiens, c'est la Maison de Bourbon qui s'en sort le mieux financièrement, principalement grâce au bénéfice de la dîme cardinale imposée par le Cardinal Lambert sur le nord-est du pays. Un château est construit à Rennes en Bretagne. Une fraîche garnison y est installée pour sa défense, à laquelle s'ajoutent les chevaliers survivants de la Bataille de Rennes de 1304.
L'été et la saison de la guerre arrivent.
Philippe de Valois, évêque de Calais, est le premier à bouger. Avec une unité de sergents voués à sa cause, il avance sur Paris, inquiet des forces capétiennes installées à Orléans.
Les troupes capétiennes et orléanistes restent sur leur position.
Blanche Bourbon crée la surprise et la sidération en se faisant nommer chef de guerre par sa sœur Guenièvre, duchesse d'Aquitaine et comtesse du Poitou. Elle porte des vêtements d'homme, endosse une armure de chevalier -sur laquelle d'aucuns reconnaîtront les marques de fabrique des forgerons orléanistes-, et prend le nom de « Blanche d'Arc ».
À la tête de quelques chevaliers qui lui sont totalement dévoués, elle voyage à marche forcée jusqu'à Rennes, dont elle prend le commandement.
Quand les premières neiges de l'hiver arrivent, aucun sang n'a été versé par la guerre. Les grandes familles ont choisi d'éviter l'affrontement direct cette année.
Un soupir de soulagement collectif semble être entendu dans tout le Royaume après la grande famine de l'année et les batailles sanglantes des deux précédentes.
Avec la création de nouveaux fiefs donnant aux grandes familles de nouvelles prétentions au trône royal, cette trêve ne saurait certainement durer...
Philippe de Valois, évêque de Calais, est le premier à bouger. Avec une unité de sergents voués à sa cause, il avance sur Paris, inquiet des forces capétiennes installées à Orléans.
Les troupes capétiennes et orléanistes restent sur leur position.
Blanche Bourbon crée la surprise et la sidération en se faisant nommer chef de guerre par sa sœur Guenièvre, duchesse d'Aquitaine et comtesse du Poitou. Elle porte des vêtements d'homme, endosse une armure de chevalier -sur laquelle d'aucuns reconnaîtront les marques de fabrique des forgerons orléanistes-, et prend le nom de « Blanche d'Arc ».
À la tête de quelques chevaliers qui lui sont totalement dévoués, elle voyage à marche forcée jusqu'à Rennes, dont elle prend le commandement.
Quand les premières neiges de l'hiver arrivent, aucun sang n'a été versé par la guerre. Les grandes familles ont choisi d'éviter l'affrontement direct cette année.
Un soupir de soulagement collectif semble être entendu dans tout le Royaume après la grande famine de l'année et les batailles sanglantes des deux précédentes.
Avec la création de nouveaux fiefs donnant aux grandes familles de nouvelles prétentions au trône royal, cette trêve ne saurait certainement durer...
Mr. Shadow
Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi