Je n'ai rien contre les textes longs dans la littéraction, bien au contraire : après tout, c'est Fleurir en hiver qui m'a ramené au genre et fait découvrir RDV1 ! Mais la prose du bijou d'Outremer a, entre autres pouvoirs, une puissance immersive dont celle d'Hôtel Lugosi m'a paru, hélas, totalement dépourvue. Axé autour d'un quasi-monologue où le narrateur à la première personne raconte à l'autre son aventure dans un mystérieux établissement, le récit s'avère pollué à tous ses étages par un amoncellement fort mal maîtrisé de digressions et de considérations "méta", au point qu'on croirait lire le compte-rendu de quelqu'un qui aurait joué à un livre-jeu de J.H. Brennan et qui s'évertuerait en vain à être aussi drôle que ce dernier. La conséquence est qu'il faut lutter, littéralement, pour conserver une once d'intérêt pour le contenu des sections et ne pas sauter directement aux choix à faire à la fin.
Mais là encore, sur l'interactivité et la part ludique, le bât blesse. On comprend assez vite (impression renforcée par l'oubli apparent de l'auteur de mélanger les numéros de sections pour qu'ils ne s'enchaînent pas dans l'ordre croissant...) que la structure de l'AVH s'apparente à un long, très long couloir agrémenté d'embranchements qui ne bifurquent de l'axe principal que pour mieux y converger de nouveau plus loin. L'immense majorité des embranchements ont une utilité purement narrative (ni scores, ni combats, ni pièges dans cette AVH) : comprendre que tout en décrivant les rencontres du protagoniste, ils alimentent le style digressif et "méta" si encombrant du récit. Surtout, le lecteur se rendra compte que quels que soient ses choix, il retombera toujours sur l'axe principal qui le mènera à la phase finale - inexorabilité qui nuit encore un peu au plaisir de l'interactivité. Seuls quelques embranchements offrent des indices qui permettront à terme de percer les mystères de l'hôtel. L'ennui est qu'au moment où on comprend cela, on a de grandes chances d'être déjà saturé par la lecture et la monotonie du parcours, au point de perdre progressivement toute volonté d'aller au bout et de comprendre les tenants et les aboutissements de cette aventure plus pénible pour "l'auditoire" que pour le héros. Je ne suis pas allé au bout.
Mais là encore, sur l'interactivité et la part ludique, le bât blesse. On comprend assez vite (impression renforcée par l'oubli apparent de l'auteur de mélanger les numéros de sections pour qu'ils ne s'enchaînent pas dans l'ordre croissant...) que la structure de l'AVH s'apparente à un long, très long couloir agrémenté d'embranchements qui ne bifurquent de l'axe principal que pour mieux y converger de nouveau plus loin. L'immense majorité des embranchements ont une utilité purement narrative (ni scores, ni combats, ni pièges dans cette AVH) : comprendre que tout en décrivant les rencontres du protagoniste, ils alimentent le style digressif et "méta" si encombrant du récit. Surtout, le lecteur se rendra compte que quels que soient ses choix, il retombera toujours sur l'axe principal qui le mènera à la phase finale - inexorabilité qui nuit encore un peu au plaisir de l'interactivité. Seuls quelques embranchements offrent des indices qui permettront à terme de percer les mystères de l'hôtel. L'ennui est qu'au moment où on comprend cela, on a de grandes chances d'être déjà saturé par la lecture et la monotonie du parcours, au point de perdre progressivement toute volonté d'aller au bout et de comprendre les tenants et les aboutissements de cette aventure plus pénible pour "l'auditoire" que pour le héros. Je ne suis pas allé au bout.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...