28/08/2018, 14:13
(Modification du message : 28/08/2018, 14:14 par MerlinPinPin.)
Bien que j'ai eu le plaisir de tester Disruption en avant-première et que j'ai déjà posté une sorte de mini-feedback sous spoiler au début de ce fil, je pense que l'AVH de Gynogege mérite largement un retour plus étoffé, après plusieurs relectures sans pression.
Tout d'abord, parce que je ne voudrais pas m'y attarder mais qu'il s'agit quand même j'imagine d'une des motivations profondes de l'auteur, le fond.
L'un des aspects de la Science-Fiction que je préfère, c'est qu'elle permet d'explorer des facettes du réel avec la plus grande liberté, en les isolant en quelque sorte de la gangue de l'époque ou de l'Histoire.
Par conséquent, même si l'univers proposé par Disruption semble "improbable" ou tout du moins grotesque par certains aspects, cela n'empêche pas selon moi de considérer précautionneusement la réalité qui est présentée ici. Les éléments que Gynogege met en avant, ceux qui se dévoilent devant nous au fil de l'histoire, m'ont fait réfléchir d'une manière totalement inédite à certains aspects de notre société, de notre présent. Cette originalité et cette pertinence (car le sujet est crucial) m'ont vraiment séduit.
J'avoue être épaté par la manière dont cette ambition se traduit en un texte souvent drôle, en tous cas coloré par une distanciation réjouissante !
L'AVH m'est apparue plus comme une nouvelle interactive qu'un mini-jeu de rôle, ce qui n'est pas du tout un bémol car l'expérience vécue, à la fois ludique (les choix sont intéressants et on se débat pour faire avancer le Président dans ce monde bizarre et contrariant) et littéraire (tout est maîtrisé et remarquablement cohérent, jusqu'au style neutre et presque aseptisé) m'a vraiment marqué.
Je me souviens de mes premières lectures où j'étais très enthousiaste. Même aujourd'hui, je l'ai parcourue sans aucune lassitude.
S'il faut trouver des bémols... peut-être justement le côté un peu trop délirant du personnage ou du monde proposé : on est toujours à la limite du réaliste, à la limite du grotesque (et finalement la fin rouge me semble une apothéose tout à fait dans le ton, d'une certaine manière), à la limite de l'identification (étrange de détester un personnage, ses réflexions sur les femmes, les gens, et en même temps de se mettre à sa place et se débattre pour exister).
Et le thème, moins bien intégré que pour d'autres mini-AVH.
En tous cas, je ne le répèterai jamais assez : j'ai aimé lire ce texte, en parler avec mes proches, le relire, le commenter. Merci Gynogege, un vrai coup de coeur !
Tout d'abord, parce que je ne voudrais pas m'y attarder mais qu'il s'agit quand même j'imagine d'une des motivations profondes de l'auteur, le fond.
L'un des aspects de la Science-Fiction que je préfère, c'est qu'elle permet d'explorer des facettes du réel avec la plus grande liberté, en les isolant en quelque sorte de la gangue de l'époque ou de l'Histoire.
Par conséquent, même si l'univers proposé par Disruption semble "improbable" ou tout du moins grotesque par certains aspects, cela n'empêche pas selon moi de considérer précautionneusement la réalité qui est présentée ici. Les éléments que Gynogege met en avant, ceux qui se dévoilent devant nous au fil de l'histoire, m'ont fait réfléchir d'une manière totalement inédite à certains aspects de notre société, de notre présent. Cette originalité et cette pertinence (car le sujet est crucial) m'ont vraiment séduit.
J'avoue être épaté par la manière dont cette ambition se traduit en un texte souvent drôle, en tous cas coloré par une distanciation réjouissante !
L'AVH m'est apparue plus comme une nouvelle interactive qu'un mini-jeu de rôle, ce qui n'est pas du tout un bémol car l'expérience vécue, à la fois ludique (les choix sont intéressants et on se débat pour faire avancer le Président dans ce monde bizarre et contrariant) et littéraire (tout est maîtrisé et remarquablement cohérent, jusqu'au style neutre et presque aseptisé) m'a vraiment marqué.
Je me souviens de mes premières lectures où j'étais très enthousiaste. Même aujourd'hui, je l'ai parcourue sans aucune lassitude.
S'il faut trouver des bémols... peut-être justement le côté un peu trop délirant du personnage ou du monde proposé : on est toujours à la limite du réaliste, à la limite du grotesque (et finalement la fin rouge me semble une apothéose tout à fait dans le ton, d'une certaine manière), à la limite de l'identification (étrange de détester un personnage, ses réflexions sur les femmes, les gens, et en même temps de se mettre à sa place et se débattre pour exister).
Et le thème, moins bien intégré que pour d'autres mini-AVH.
En tous cas, je ne le répèterai jamais assez : j'ai aimé lire ce texte, en parler avec mes proches, le relire, le commenter. Merci Gynogege, un vrai coup de coeur !