04/06/2018, 16:01
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Effectivement les questions de l'immersion et de l'identification me semblent légèrement distinctes.
Le principe de base d'une AVH consiste à placer le lecteur dans la position de celui qui fait des choix, afin qu'il puisse orienter l'histoire, ce qui distingue l'aventure d'un roman linéaire.
Mais je suis assez réticent à considérer que cela implique forcément d'une part que le joueur fusionne avec le personnage principal, d'autre part qu'il maîtrise de A à Z tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. Cela dépend du genre.
Dans "Disruption", il me semble qu'au-delà de tous les points évoqués par Gynogege (qui font que la trame n'est pas qu'un prétexte à jouer mais une invitation finalement assez subtile et nuancée à réfléchir sur notre époque, aspect que j'apprécie tout particulièrement dans la SF en général), le ton et le point de vue choisis orientent presque l'histoire sur une forme de SF horrifique, voire mâtinée de fantastique (par les aspects "disruptifs" justement, sans qu'il n'y ait aucune touche surnaturelle, entendons-non bien).
Du coup, le fait qu'on s'éloigne d'un réalisme à tout crin, y compris dans la manière dont le personnage semble avoir conçu son plan délirant, me paraît tout à fait justifié et, pour moi du moins, parfaitement efficace.
J'aime ces histoires où le héros est dépassé par les événements, par les conséquences de ses propres actes (passés, ici, lointains même ^^). J'aime ces zones d'ombre qui font qu'on manoeuvre à vue, sans connaître les conséquences de nos actes (en 1ère lecture !), sans savoir à quoi peuvent bien mener ces pertes ou ces gains de points de volonté et de santé.
J'ai lu "Disruption" les premières fois comme on dirige un navire dans un brouillard plein d'écueils, ne sachant pas vraiment où aller, perdu dans une solitude de plus en plus angoissante, entouré d'un monde que je ne reconnaissais pas.
C'est quand même flippant, ces robots, ces pilules, ces bracelets, on est partagé entre notre posture toute-puissante de Président et une impuissance d'autant plus grande que l'on ne comprend pas ce monde qui nous entoure.
En même temps (^^) on réagit, je trouve, de manière assez crédible et suffisamment cohérente. On se débat, on cherche à se rassurer sur le fait qu'on n'est pas le seul humain dans Paris...
Pour le café de Flore, de mémoire il ne s'agit pas d'un choix qu'on nous propose, et le texte explique clairement pourquoi on choisit cet endroit.
Enfin, Caïthness, pour comprendre les choix et la véritable nature du monde proposé par Gynogege, je crois qu'il faut atteindre les autres fins.
J'avais commencé par la fin noire aussi
Et je pense que (volontairement ou pas) elle amène une saine frustration !
Effectivement les questions de l'immersion et de l'identification me semblent légèrement distinctes.
Le principe de base d'une AVH consiste à placer le lecteur dans la position de celui qui fait des choix, afin qu'il puisse orienter l'histoire, ce qui distingue l'aventure d'un roman linéaire.
Mais je suis assez réticent à considérer que cela implique forcément d'une part que le joueur fusionne avec le personnage principal, d'autre part qu'il maîtrise de A à Z tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. Cela dépend du genre.
Dans "Disruption", il me semble qu'au-delà de tous les points évoqués par Gynogege (qui font que la trame n'est pas qu'un prétexte à jouer mais une invitation finalement assez subtile et nuancée à réfléchir sur notre époque, aspect que j'apprécie tout particulièrement dans la SF en général), le ton et le point de vue choisis orientent presque l'histoire sur une forme de SF horrifique, voire mâtinée de fantastique (par les aspects "disruptifs" justement, sans qu'il n'y ait aucune touche surnaturelle, entendons-non bien).
Du coup, le fait qu'on s'éloigne d'un réalisme à tout crin, y compris dans la manière dont le personnage semble avoir conçu son plan délirant, me paraît tout à fait justifié et, pour moi du moins, parfaitement efficace.
J'aime ces histoires où le héros est dépassé par les événements, par les conséquences de ses propres actes (passés, ici, lointains même ^^). J'aime ces zones d'ombre qui font qu'on manoeuvre à vue, sans connaître les conséquences de nos actes (en 1ère lecture !), sans savoir à quoi peuvent bien mener ces pertes ou ces gains de points de volonté et de santé.
J'ai lu "Disruption" les premières fois comme on dirige un navire dans un brouillard plein d'écueils, ne sachant pas vraiment où aller, perdu dans une solitude de plus en plus angoissante, entouré d'un monde que je ne reconnaissais pas.
C'est quand même flippant, ces robots, ces pilules, ces bracelets, on est partagé entre notre posture toute-puissante de Président et une impuissance d'autant plus grande que l'on ne comprend pas ce monde qui nous entoure.
En même temps (^^) on réagit, je trouve, de manière assez crédible et suffisamment cohérente. On se débat, on cherche à se rassurer sur le fait qu'on n'est pas le seul humain dans Paris...
Pour le café de Flore, de mémoire il ne s'agit pas d'un choix qu'on nous propose, et le texte explique clairement pourquoi on choisit cet endroit.
Enfin, Caïthness, pour comprendre les choix et la véritable nature du monde proposé par Gynogege, je crois qu'il faut atteindre les autres fins.
J'avais commencé par la fin noire aussi
Et je pense que (volontairement ou pas) elle amène une saine frustration !