– Hannibal ad portas !
– Hannibal, ici ? Avec ses mythiques éléphants ?
– Non, il amène... du mouton !
– Venez acheter mon mouton ! Il est frais mon mouton !
– Ah.
– Oui.
– Je ne l'imaginais pas comme cela.
– En même temps, il réussit à échanger ses moutons contre de l'or, du fer et du papyrus, ça démontre quand même une certaine maîtrise.
– Oui, mais enfin... Je m'attendais à quelque chose de plus martial.
– Il a quand même défait la téméraire tentative des égyptiens de Ramsès de le bouter loin de leur frontière, et conquis la Nubie dans la foulée.
– Dites plutôt que c'est le propre frère jumeau caché de Ramsès qui a organisé les défenses pendant que le borgne était au marché.
– Peut-être... Mais quand même, sa réputation n'est plus à faire. Regardez comment Athènes et Rome tremblent à l'idée de l'attaquer !
– Ils ont surtout peur de dégarnir leurs frontières alors que l'autre est si bien armé en face. La mer Ionienne, ça se traverse vite. Et de toute façon, votre grand général/marchand, c'est surtout un sacré rustre. Vous imaginez-vous qu'il se sert des Jardins Suspendus, une des merveilles du monde, excusez du peu, comme entrepôt pour ses ressources surnuméraires ? Et en plus, il finance ses extravagances avec les impôts qu'il fait peser sur le Temple d'Artémis.
– Oui, bon, lui au moins, ils les construit ses merveilles. Pas comme l'Égypte, à qui il manque une ultime rallonge financière pour compléter les pyramides.
– En même temps, ils sont surveillés de prêt cette fois-ci. Et Périclès fait même peser sur eux la menace d'une attaque simultanée sur Jérusalem et Alexandrie maintenant que la frontière avec l'Italie est bardée de forteresses des deux côtés.
– Attendez, pourquoi le Carthaginois lève-t-il les deux pouces comme cela ? Je ne comprends rien à ce qu'il raconte. « J'échange un mouton contre un papyrus, un autre contre du vin, j'ajoute deux parfums, des escl... de gladiateurs, des gemmes, des olives, de l'or et cette colonne dorique légendaire que j'avais enterré sous le rosier, ça fait dix ressources, j'achète l'amour de la Reine de Saba, et avec mes deux merveilles, les jumeaux et moi-même, je gagne. ». Cela n'a aucun sens !
– Bah, les fins de partie, c'est toujours un peu artificiel de toute façon.
– Faisons-en une autre alors.
– D'accord. Les choses ont bien changé, puisque tout le monde se retrouve sur une île anonyme, et que cette fois, les hostilités commencent dès le début avec des éléphants de guerre.
– Éléphants qui se sont contentés de déposer mollement les colonisateurs dans la seule forêt au milieu d'une mer argileuse. On a vu mieux comme conquête... Attendez, est-ce qu'il vient de réassigner ces magnifiques animaux à la récolte du houblon ?
– Bah, c'est qu'il en a des brasseries à faire tourner...
– Et le voilà qui repose des navires... de commerce ! Mais qu'ils se battent bon sang !
– Tout le monde a décidé de virer producteur et commerçant de toute façon. Sauf feu le romain, que les agriculteurs et les mineurs ont tout simplement abandonné.
– Hannibal nous refait la même stratégie de la mégapole unique mais super riche au milieu de nulle part... Et ça marche !
– Les empires, c'est surfait. L'avenir appartient aux cités-états je vous le dis.
– Et moi je vous réponds : Delenda Carthago !
– Hannibal, ici ? Avec ses mythiques éléphants ?
– Non, il amène... du mouton !
– Venez acheter mon mouton ! Il est frais mon mouton !
– Ah.
– Oui.
– Je ne l'imaginais pas comme cela.
– En même temps, il réussit à échanger ses moutons contre de l'or, du fer et du papyrus, ça démontre quand même une certaine maîtrise.
– Oui, mais enfin... Je m'attendais à quelque chose de plus martial.
– Il a quand même défait la téméraire tentative des égyptiens de Ramsès de le bouter loin de leur frontière, et conquis la Nubie dans la foulée.
– Dites plutôt que c'est le propre frère jumeau caché de Ramsès qui a organisé les défenses pendant que le borgne était au marché.
– Peut-être... Mais quand même, sa réputation n'est plus à faire. Regardez comment Athènes et Rome tremblent à l'idée de l'attaquer !
– Ils ont surtout peur de dégarnir leurs frontières alors que l'autre est si bien armé en face. La mer Ionienne, ça se traverse vite. Et de toute façon, votre grand général/marchand, c'est surtout un sacré rustre. Vous imaginez-vous qu'il se sert des Jardins Suspendus, une des merveilles du monde, excusez du peu, comme entrepôt pour ses ressources surnuméraires ? Et en plus, il finance ses extravagances avec les impôts qu'il fait peser sur le Temple d'Artémis.
– Oui, bon, lui au moins, ils les construit ses merveilles. Pas comme l'Égypte, à qui il manque une ultime rallonge financière pour compléter les pyramides.
– En même temps, ils sont surveillés de prêt cette fois-ci. Et Périclès fait même peser sur eux la menace d'une attaque simultanée sur Jérusalem et Alexandrie maintenant que la frontière avec l'Italie est bardée de forteresses des deux côtés.
– Attendez, pourquoi le Carthaginois lève-t-il les deux pouces comme cela ? Je ne comprends rien à ce qu'il raconte. « J'échange un mouton contre un papyrus, un autre contre du vin, j'ajoute deux parfums, des escl... de gladiateurs, des gemmes, des olives, de l'or et cette colonne dorique légendaire que j'avais enterré sous le rosier, ça fait dix ressources, j'achète l'amour de la Reine de Saba, et avec mes deux merveilles, les jumeaux et moi-même, je gagne. ». Cela n'a aucun sens !
– Bah, les fins de partie, c'est toujours un peu artificiel de toute façon.
– Faisons-en une autre alors.
– D'accord. Les choses ont bien changé, puisque tout le monde se retrouve sur une île anonyme, et que cette fois, les hostilités commencent dès le début avec des éléphants de guerre.
– Éléphants qui se sont contentés de déposer mollement les colonisateurs dans la seule forêt au milieu d'une mer argileuse. On a vu mieux comme conquête... Attendez, est-ce qu'il vient de réassigner ces magnifiques animaux à la récolte du houblon ?
– Bah, c'est qu'il en a des brasseries à faire tourner...
– Et le voilà qui repose des navires... de commerce ! Mais qu'ils se battent bon sang !
– Tout le monde a décidé de virer producteur et commerçant de toute façon. Sauf feu le romain, que les agriculteurs et les mineurs ont tout simplement abandonné.
– Hannibal nous refait la même stratégie de la mégapole unique mais super riche au milieu de nulle part... Et ça marche !
– Les empires, c'est surfait. L'avenir appartient aux cités-états je vous le dis.
– Et moi je vous réponds : Delenda Carthago !