28/05/2017, 08:30
Le début m'a emballé.
D'une part en raison du style de Skarn qui ne cesse de s'améliorer à chaque AVH (alors qu'on est déjà dans le top niveau). On sent une volonté affirmée de réussir cette quête ardue de mêler originalité, richesse et fluidité de son écriture. Que ce soit dans l'approche iconoclaste des personnages, les dialogues et le vocabulaire ajustés à leur psychologie, les passages mémorables tels que "Être une invocatrice, au féminin, et s’en tenir aux bons esprits officiels, signifie passer votre existence à tenir la porte à de vieux barbons qui vous font bien comprendre que votre place est au gynécée à pondre la génération suivante."
Bref, il y a du boulot là-dedans, un rejet de la fainéantise, un Vade Retro au spectre du dilettantisme.
Si j'avais un léger reproche dans ce domaine, c'est l'utilisation fréquente de phrases courtes, voire hachées, dans un début de récit. Evidemment ça colle avec l'héroïne et la dynamique mais ça m'a procuré une légère sensation mécanique, donc un soupçon d'artificiel.
D'autre part, la mise en place de l'histoire avec cette intro somme toute classique axée sur le prêtre en chef face à son culte pour poser le contexte, puis cette bascule à 180 degrés dans la peau de l'héroïne rebelle est enthousiasmante. Une fois encore, envie de surprendre le lecteur. Très efficace, réjouissant, jubilatoire même.
Après l'enthousiasme est retombé un peu en constatant que on retombait dans un jeu schizophrène cher à Skarn, qui permet de jouer, de confronter et d'explorer plusieurs profils bien trempés au cours d'une même aventure (Y, Ultima Dea, Fille de, Cactus blue Motel...), mais qui ne facilite pas l'identification à l'héroïne. Surtout enfin quand j'ai compris qu'il n'y avait pas de challenge mais un grand nombre de fins différentes, pas mon trip favori.
Ceci dit, ça se lit comme on savoure un chaud croissant matinal. J'ai apprécié aussi la manière d'expliquer précisément, de manière à la fois intime (pour l'héroïne) et scientifique les procédés de la possession ou de l'incarnation. C'est tellement un plus par rapport à un récit qui se contente d'établir que le spiritisme existe et c'est-comme-ça. Là encore on est dans le "laborieux", au sens très positif du terme.
D'une part en raison du style de Skarn qui ne cesse de s'améliorer à chaque AVH (alors qu'on est déjà dans le top niveau). On sent une volonté affirmée de réussir cette quête ardue de mêler originalité, richesse et fluidité de son écriture. Que ce soit dans l'approche iconoclaste des personnages, les dialogues et le vocabulaire ajustés à leur psychologie, les passages mémorables tels que "Être une invocatrice, au féminin, et s’en tenir aux bons esprits officiels, signifie passer votre existence à tenir la porte à de vieux barbons qui vous font bien comprendre que votre place est au gynécée à pondre la génération suivante."
Bref, il y a du boulot là-dedans, un rejet de la fainéantise, un Vade Retro au spectre du dilettantisme.
Si j'avais un léger reproche dans ce domaine, c'est l'utilisation fréquente de phrases courtes, voire hachées, dans un début de récit. Evidemment ça colle avec l'héroïne et la dynamique mais ça m'a procuré une légère sensation mécanique, donc un soupçon d'artificiel.
D'autre part, la mise en place de l'histoire avec cette intro somme toute classique axée sur le prêtre en chef face à son culte pour poser le contexte, puis cette bascule à 180 degrés dans la peau de l'héroïne rebelle est enthousiasmante. Une fois encore, envie de surprendre le lecteur. Très efficace, réjouissant, jubilatoire même.
Après l'enthousiasme est retombé un peu en constatant que on retombait dans un jeu schizophrène cher à Skarn, qui permet de jouer, de confronter et d'explorer plusieurs profils bien trempés au cours d'une même aventure (Y, Ultima Dea, Fille de, Cactus blue Motel...), mais qui ne facilite pas l'identification à l'héroïne. Surtout enfin quand j'ai compris qu'il n'y avait pas de challenge mais un grand nombre de fins différentes, pas mon trip favori.
Ceci dit, ça se lit comme on savoure un chaud croissant matinal. J'ai apprécié aussi la manière d'expliquer précisément, de manière à la fois intime (pour l'héroïne) et scientifique les procédés de la possession ou de l'incarnation. C'est tellement un plus par rapport à un récit qui se contente d'établir que le spiritisme existe et c'est-comme-ça. Là encore on est dans le "laborieux", au sens très positif du terme.