Note : Il y a déjà un sujet consacré au recueil, mais il m'a semblé qu'un sujet par histoire, c'était quand même plus lisible.
Le deuxième monde est une aventure de Sukumvit, qu'il a, de son propre aveu, fait concourir au Yaz' pour obtenir des retours sur ce qu'il considère être un travail expérimental.
Et je serais bien en peine de lui apporter le retour clair qu'il espère.
Sans atteindre les sommets d'étrangeté de certains des textes de Zyx (notamment La chute), voire de certaines autres histoires de son auteur, il s'agit d'une aventure bizarre, qui prend le parti de transposer sur le papier un film d'horreur « à ambiance » (à opposer au jump scare, au grand guignol, à l'action-horreur etc.) et qui y arrive plutôt bien. Enchaînement de saynètes dérangeantes, d'atmosphères surréelles jouant entre autres sur les dissonances des lumières et des sons, le livre réussit sans trop de mal à poser cet univers très filmique.
Je dirais que c'est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Faiblesse, car je n'ai pas eu l'impression qu'il exploitait justement à fond les spécificités du format littéraire, se concentrant par exemple uniquement sur les sens du cinéma (la vue et l'ouïe). Ensuite, j'admets, c'est un peu couper les cheveux en quatre, dans le sens où même avec ces restrictions l'histoire parvient à poser son univers oppressant.
En terme de jeu, ce n'est pas une aventure qui se réussit du premier coup, mais elle n'est pas non plus excessivement difficile grâce aux mécanismes apparents (« avez-vous tel objet ? »). J'ai trouvé le choix du genre au début (non, il ne s'agit pas de savoir s'il faut faire les accords au masculin ou au féminin) un peu superfétatoire, mais pourquoi pas.
Dans l'ensemble, je dirais que c'est une avh qui réussit son pari, qui se lit bien, se joue bien et réussit à imposer son atmosphère au lecteur. Ensuite elle m'a laissé une impression assez indéfinissable, et je n'arrive pas vraiment à la classer, à la mettre dans une hiérarchie avec les autres textes de l'année. Ce n'est pas l'OVNI le plus à part du site (encore une fois, La chute battait des records), mais je sais pas, y'a un truc qui me perturbe.
Peut-être cet aspect « film sur papier » justement, qui me donne plutôt envie de la ranger en film et pas en littérature interactive.
Le deuxième monde est une aventure de Sukumvit, qu'il a, de son propre aveu, fait concourir au Yaz' pour obtenir des retours sur ce qu'il considère être un travail expérimental.
Et je serais bien en peine de lui apporter le retour clair qu'il espère.
Sans atteindre les sommets d'étrangeté de certains des textes de Zyx (notamment La chute), voire de certaines autres histoires de son auteur, il s'agit d'une aventure bizarre, qui prend le parti de transposer sur le papier un film d'horreur « à ambiance » (à opposer au jump scare, au grand guignol, à l'action-horreur etc.) et qui y arrive plutôt bien. Enchaînement de saynètes dérangeantes, d'atmosphères surréelles jouant entre autres sur les dissonances des lumières et des sons, le livre réussit sans trop de mal à poser cet univers très filmique.
Je dirais que c'est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Faiblesse, car je n'ai pas eu l'impression qu'il exploitait justement à fond les spécificités du format littéraire, se concentrant par exemple uniquement sur les sens du cinéma (la vue et l'ouïe). Ensuite, j'admets, c'est un peu couper les cheveux en quatre, dans le sens où même avec ces restrictions l'histoire parvient à poser son univers oppressant.
En terme de jeu, ce n'est pas une aventure qui se réussit du premier coup, mais elle n'est pas non plus excessivement difficile grâce aux mécanismes apparents (« avez-vous tel objet ? »). J'ai trouvé le choix du genre au début (non, il ne s'agit pas de savoir s'il faut faire les accords au masculin ou au féminin) un peu superfétatoire, mais pourquoi pas.
Dans l'ensemble, je dirais que c'est une avh qui réussit son pari, qui se lit bien, se joue bien et réussit à imposer son atmosphère au lecteur. Ensuite elle m'a laissé une impression assez indéfinissable, et je n'arrive pas vraiment à la classer, à la mettre dans une hiérarchie avec les autres textes de l'année. Ce n'est pas l'OVNI le plus à part du site (encore une fois, La chute battait des records), mais je sais pas, y'a un truc qui me perturbe.
Peut-être cet aspect « film sur papier » justement, qui me donne plutôt envie de la ranger en film et pas en littérature interactive.