Tout d'abord merci pour tous ces retours, et désolé du délai de ce retour à vos retours.
Les réponses s'accordent toutes sur deux points : l'aspect littéraire (style et histoire) a plu, mais le jeu un peu déçu. Une sorte d'antithèse à Y*, dont le jeu avait cartonné mais l'ambiance retombait parfois en cours de lecture (beaucoup de mécaniques, distance par rapport aux personnages impliqués par la narration neutre des quêtes).
J'ai également ressenti ce manquement au jeu lors de l'écriture, sans trouver sur le coup d'astuce pour le résoudre. Et je n'ai pas toujours pas eu l'illumination. Quelques idées me trottent bien dans la tête, mais elles nécessiteraient d'augmenter ostensiblement le nombre de sections :
Sans dépasser la barre des 50 paragraphes par contre, je cherche encore. Je ne dis pas que c'est impossible, loin de là, juste qu'il faut vraiment trouver un truc (comme le système des flashbacks dans Ultima Dea).
Après peut-être que c'est effectivement une histoire qui mériterait de s'épanouir sur une plus grande surface, par forcément plus longue (en nombre de sections à lire entre le premier et le dernier paragraphe) pour ne pas briser le rythme mais plus libre et variée.
Intéressant. Que l'héroïne ne soit pas le pivot de l'aventure est volontaire, mais il y aurait effectivement une piste à creuser de ce côté dans une éventuelle refonte moins linéaire, voire une subtile quête secondaire, un peu à la manière de la rencontre avec Éveline dans Chrysalide (totalement facultative, aisée à rater, sans bonus réel en jeu, moralement satisfaisante).
Alors, pour le concept même de l'aventure, il faut savoir que c'est entièrement la faute de Fitz. Et que monsieur râle qu'il n'y a plus assez d'aventures avec des personnages féminins. Et qu'il se plaint qu'en France on a une vaste majorité d'aventures de fantasy et d'action, alors qu'en Bulgarie, ils ont bien plus de diversité et de psychologie. Et blablabla, et blablabla.
Après de telles remarques, j'étais quasiment forcé d'écrire une histoire basée sur le dialogue et l'émotionnel.
Ce qui faisait probablement partie du plan diabolique du sire d'une façon ou d'une autre maintenant que j'y pense.
Comme dit dans les commentaires sur Litteraction, la couverture est une illustration libre de droit de Gustave Doré, qui est un des maîtres du dessin du XIXème et dont l'influence se fait encore ressentir aujourd'hui. Je crois donc qu'il n'y a aucune honte à ne pas dessiner aussi bien.
Honnêtement, j'ai beaucoup hésité sur la façon d'écrire ce passage. Je voulais donner une impression de décadence avancée, mais sans tomber dans le vulgaire et l'exagération. Mes connaissances en orgies grecques historiques étant de plus assez limitées, et l'imaginaire collectif des orgies romaines pas forcément très représentatif d'une quelconque réalité, je suis prudemment resté assez neutre.
Il en va de même pour la dernière partie jouée, ce dialogue final, ce quatrième masque avec lequel je me suis imposé d'éviter au maximum le graveleux malgré sa thématique particulière, de peur de tomber dans le trop. Même si je me suis tout de même autorisé un unique gros mot car la réplique ne sonnait pas juste sans.
L'histoire des Argonautes étant déjà un des premiers crossovers de l'histoire de la fiction, cela ne m'a dérangé plus que cela d'y accoler encore plus d'éléments d'autres mythes. Surtout qu'en faisant mes recherches pour cette avh, je me suis rendu compte que nombre d'auteurs antiques avaient déjà essayé de recoller les morceaux pour essayer de faire cohabiter toutes ces histoires dans un unique univers imaginaire plus ou moins cohérent.
Au niveau des inspirations, car j'ai oublié de le citer avant, l'aventure a certainement subi l'influence de L'étreinte immortelle de Sukumvit, autre histoire dans la Grèce antique avec un protagoniste qui ne se bat pas. Je pense que c'est en grande partie à cause de cette histoire qu'Orphée est cité dans la mienne. Ah, et la scène qui a provoqué le plus de morts chez les lecteurs de Toile vient en ligne droite de l'incontournable Labyrinthe.
Bon, je crois que j'ai fait le tour. Si j'ai oublié une de vos questions/remarques, tapez-moi dessus et j'y répondrai.
*Oui, la v2 promise, et écrite à 95%, il y a un an, arrive. Encore quelques ultimes corrections de jeu et une très grosse passe de mise en page et ce sera bon.
Les réponses s'accordent toutes sur deux points : l'aspect littéraire (style et histoire) a plu, mais le jeu un peu déçu. Une sorte d'antithèse à Y*, dont le jeu avait cartonné mais l'ambiance retombait parfois en cours de lecture (beaucoup de mécaniques, distance par rapport aux personnages impliqués par la narration neutre des quêtes).
J'ai également ressenti ce manquement au jeu lors de l'écriture, sans trouver sur le coup d'astuce pour le résoudre. Et je n'ai pas toujours pas eu l'illumination. Quelques idées me trottent bien dans la tête, mais elles nécessiteraient d'augmenter ostensiblement le nombre de sections :
Après peut-être que c'est effectivement une histoire qui mériterait de s'épanouir sur une plus grande surface, par forcément plus longue (en nombre de sections à lire entre le premier et le dernier paragraphe) pour ne pas briser le rythme mais plus libre et variée.
(11/07/2015, 14:14)tholdur a écrit : Après la sensation finale que malheureusement notre personnage n'a pas "évolué". Je pense pouvoir l'expliquer par le fait que la vraie l'intrigue, la principale, n'est pas celle de notre personnage mais [...] Mais je crois aussi que sans rien changer à tout ceci il faudrait simplement renforcer l'histoire de notre personnage, qu'il ait aussi une évolution, que ce qu'il a appris lui serve de quelque manière. Pour ma part (mais cela n'engage que moi) je n'ai pas eu ce sentiment d'une quelconque expérience acquise par notre personnage.
Intéressant. Que l'héroïne ne soit pas le pivot de l'aventure est volontaire, mais il y aurait effectivement une piste à creuser de ce côté dans une éventuelle refonte moins linéaire, voire une subtile quête secondaire, un peu à la manière de la rencontre avec Éveline dans Chrysalide (totalement facultative, aisée à rater, sans bonus réel en jeu, moralement satisfaisante).
(11/07/2015, 14:14)tholdur a écrit : Alors j'apprécie énormément qu'il faille réfléchir à ce qui se passe dans l'esprit des autres personnages, de comprendre leur comportement avec le passé qui les hante. C'est vraiment très positif et arriver à la fin en ayant recollé les morceaux du puzzle est gratifiant. Du Labyrinthe du Roi Minos en plus condensé et de meilleure qualité!
(18/07/2015, 23:33)Namron le Barbu a écrit : En début de lecture, je constate la multiplicité des choix (durant les phases de dialogue), et je me demande alors quelle sera la part réservée à l'action. Maintenant que j'ai fini l'aventure, je comprends parfaitement que l'essentiel de l'histoire réside dans les émotions et la reconstitution d'ambiance Antique.
Alors, pour le concept même de l'aventure, il faut savoir que c'est entièrement la faute de Fitz. Et que monsieur râle qu'il n'y a plus assez d'aventures avec des personnages féminins. Et qu'il se plaint qu'en France on a une vaste majorité d'aventures de fantasy et d'action, alors qu'en Bulgarie, ils ont bien plus de diversité et de psychologie. Et blablabla, et blablabla.
Après de telles remarques, j'étais quasiment forcé d'écrire une histoire basée sur le dialogue et l'émotionnel.
Ce qui faisait probablement partie du plan diabolique du sire d'une façon ou d'une autre maintenant que j'y pense.
Namron le Barbu a écrit :la couverture est magnifique, et j'aimerai dans un avenir proche ou lointain être capable de savoir dessiner comme tel. C'est du très bel ouvrage.
Comme dit dans les commentaires sur Litteraction, la couverture est une illustration libre de droit de Gustave Doré, qui est un des maîtres du dessin du XIXème et dont l'influence se fait encore ressentir aujourd'hui. Je crois donc qu'il n'y a aucune honte à ne pas dessiner aussi bien.
(18/07/2015, 23:33)Namron le Barbu a écrit : Un deuxième truc qui m'a fait tiquer, c'est la description diluée de l'orgie qui tient lieu dans ce palais d'Eté. Je l'aurais plutôt vu comme un endroit de haute dépravation (pour être poli), avec de la nourriture partout, des gens qui s'emboîtent dans tout les sens, d'autres qui vomissent à même le sol, la pense éclatée par le festin, les musiciens fous, i tutti quanti... après cela relève peut-être de mon inculture mêlée à des fantasmes de cette époque (je suis peut-être trop bercé de préjugés) et je ne saurais que trop dire que le travail d'écriture est très satisfaisant.
Honnêtement, j'ai beaucoup hésité sur la façon d'écrire ce passage. Je voulais donner une impression de décadence avancée, mais sans tomber dans le vulgaire et l'exagération. Mes connaissances en orgies grecques historiques étant de plus assez limitées, et l'imaginaire collectif des orgies romaines pas forcément très représentatif d'une quelconque réalité, je suis prudemment resté assez neutre.
Il en va de même pour la dernière partie jouée, ce dialogue final, ce quatrième masque avec lequel je me suis imposé d'éviter au maximum le graveleux malgré sa thématique particulière, de peur de tomber dans le trop. Même si je me suis tout de même autorisé un unique gros mot car la réplique ne sonnait pas juste sans.
(19/07/2015, 21:44)titipolo a écrit : L'aventure ne se limite pas au mythe de Jason mais déborde de son cadre.
L'histoire des Argonautes étant déjà un des premiers crossovers de l'histoire de la fiction, cela ne m'a dérangé plus que cela d'y accoler encore plus d'éléments d'autres mythes. Surtout qu'en faisant mes recherches pour cette avh, je me suis rendu compte que nombre d'auteurs antiques avaient déjà essayé de recoller les morceaux pour essayer de faire cohabiter toutes ces histoires dans un unique univers imaginaire plus ou moins cohérent.
Au niveau des inspirations, car j'ai oublié de le citer avant, l'aventure a certainement subi l'influence de L'étreinte immortelle de Sukumvit, autre histoire dans la Grèce antique avec un protagoniste qui ne se bat pas. Je pense que c'est en grande partie à cause de cette histoire qu'Orphée est cité dans la mienne. Ah, et la scène qui a provoqué le plus de morts chez les lecteurs de Toile vient en ligne droite de l'incontournable Labyrinthe.
Bon, je crois que j'ai fait le tour. Si j'ai oublié une de vos questions/remarques, tapez-moi dessus et j'y répondrai.
*Oui, la v2 promise, et écrite à 95%, il y a un an, arrive. Encore quelques ultimes corrections de jeu et une très grosse passe de mise en page et ce sera bon.