Cette AVH est un choc des civilisations au milieu de l'Amazonie, avec quelques passages gores qu'on pourrait croire inspirés de Cannibal Holocaust, notamment le PFA s'achevant par l'éviscération des soldats pendus par les pieds... C'est brutal et violent, sans aucune concession, écrit avec un style brut qui ne laisse aucun doute sur l'issue finale : perdu dans la jungle, oublieux de qui nous sommes et poursuivis par bien plus forts que nous, nous serons normalement mort dans quelques heures... A ce titre, l'arbitraire des PFA ne m'a pas choqué : nous ne sommes pas à notre place dans un univers hostile où la mort peut nous surprendre à l'improviste. Sunkmanitu assume ce postulat et ses PFA ne sont que le reflet, un peu frustrant pour le lecteur, de la dangerosité mortelle de l'enfer vert !
Avec ce choix de conception, et le système de jeu y contribue également (sachant qu'on peut très bien commencer dans un état de faiblesse extrême avec 1 et 1 aux deux caractéristiques), on est dans du pur survival. Il est d'ailleurs assez étonnant, Sunkmanitu, que tu nous laisses survivre à la chute dans la cascade au para 15 (qui fut ma première fin), sans même un test de caractéristique ou la perte de quelques points...
Le principal reproche est le massacre final : j'ai un peu eu l'impression que tu renvoyais tous les protagonistes dos à dos, tous identiquement barbares... Sinon, j'ai également trouvé que la jungle était trop un simple élément de décor, même si on sent que tu as soigné les descriptions. Je ne sais pas si tu as eu l'occasion d'aller en Amérique du sud (je suis allé au Costa-Rica, en Colombie et au Pérou également mais sans aller en Amazonie) ou en Afrique (ou à La Réunion) mais je n'ai pas ressenti ce que j'ai éprouvé lors de trekkings dans la jungle ou ce que m'en ont raconté des amis qui ont passé plusieurs jours en Amazonie ie l'espèce de grouillement de vie et de pourriture végétale qui vous entoure de toutes parts et vous empêche d'avancer. Il est quasiment impossible de progresser dans la jungle sans machette, sauf si on marche sur un sentier régulièrement emprunté. Tu n'évoques pas non plus les insectes (tiques, moustiques, araignées, fourmis, scarabés, etc.) alors qu'ils sont omniprésents et parfois gros à foutre les jetons... Dans les livres (j'ai vu que quelqu'un avait cité Rouge Brésil), les meilleures évocations de la jungle sont pour moi celles d'Horacio Quiroga (un écrivain qui a vécu dans la jungle amazonienne quasiment toute sa vie au début du XXème siècle) et de Michel Bernanos (le fils de Georges Bernanos, qui s'était réfugié au Brésil pendant la 2de GM), qui restituent très bien le sentiment d'oppression que suscite la jungle...
Avec ce choix de conception, et le système de jeu y contribue également (sachant qu'on peut très bien commencer dans un état de faiblesse extrême avec 1 et 1 aux deux caractéristiques), on est dans du pur survival. Il est d'ailleurs assez étonnant, Sunkmanitu, que tu nous laisses survivre à la chute dans la cascade au para 15 (qui fut ma première fin), sans même un test de caractéristique ou la perte de quelques points...
Le principal reproche est le massacre final : j'ai un peu eu l'impression que tu renvoyais tous les protagonistes dos à dos, tous identiquement barbares... Sinon, j'ai également trouvé que la jungle était trop un simple élément de décor, même si on sent que tu as soigné les descriptions. Je ne sais pas si tu as eu l'occasion d'aller en Amérique du sud (je suis allé au Costa-Rica, en Colombie et au Pérou également mais sans aller en Amazonie) ou en Afrique (ou à La Réunion) mais je n'ai pas ressenti ce que j'ai éprouvé lors de trekkings dans la jungle ou ce que m'en ont raconté des amis qui ont passé plusieurs jours en Amazonie ie l'espèce de grouillement de vie et de pourriture végétale qui vous entoure de toutes parts et vous empêche d'avancer. Il est quasiment impossible de progresser dans la jungle sans machette, sauf si on marche sur un sentier régulièrement emprunté. Tu n'évoques pas non plus les insectes (tiques, moustiques, araignées, fourmis, scarabés, etc.) alors qu'ils sont omniprésents et parfois gros à foutre les jetons... Dans les livres (j'ai vu que quelqu'un avait cité Rouge Brésil), les meilleures évocations de la jungle sont pour moi celles d'Horacio Quiroga (un écrivain qui a vécu dans la jungle amazonienne quasiment toute sa vie au début du XXème siècle) et de Michel Bernanos (le fils de Georges Bernanos, qui s'était réfugié au Brésil pendant la 2de GM), qui restituent très bien le sentiment d'oppression que suscite la jungle...