10/10/2013, 18:03
(Modification du message : 10/10/2013, 18:04 par ashimbabbar.)
Les Démons des Profondeurs; Demons of the Deep en VO
Black chiseled beast
Under the surface
Demon of the deep
Above is Ursus
Cold water dome
Ancient predator
Atlantis is home
For this carnivore
Tyrant of the abyss
Plague of the seas
Tentacle kiss
Razor sharp teeth
Guardian of the grave
3 hellish heads
10 miles below
The city of the dead
Satan obsolete, your pitch black sheep, yours forever
Demon Amethyst, your world's not lit, a sunken wasteland
Oh your name was lost, in the myths for us, and never spoken loud
Born in Triton's caves
A million years away
Seeking out his prey
On his endless odyssey
Down there in the darkness
Centuries of evil
And his arms will take you deeper and deeper
God lives under water
We all seek his kingdom
And you feel his embrace, sweeter and sweeter
Demon of the deep de Candlemass; je ne prétends pas savoir si c’est un bon groupe ( je remarque juste qu’ils ont bien la tête de marins du capitaine Karnage ) mais il leur serait difficile d’être plus mauvais que ce LDVH
Les pirates du capitaine K, donc ( le traducteur aurait bien pu lui garder son nom de Hache Sanglante; ce fut celui d’un roi ). On découvre que les pirates, à l’instar des routiers, sont sympas: après avoir amssacré tout le monde sauf nous sur le navire où nous sommes second ( first mate ), ils nous rendent nos biens avec toutes leurs excuses; mais n’ayant pas, à leur grand regret, d’embarcation à nous prêter ils nous balancent par-dessus bord ( pratique imitée de celle des pirates Ciliciens dans l’antiquité ).
Par une coïncidence qui n’arrive que tous les 3.000 siècles, nous tombons précisément dans un pentacle qui ns fait pousser branchies, protège nos biens de toute détérioration par l’eau et nous fait mouvoir sous l’eau aussi aisément qu’à l’air libre. Pour un délai limité.
Déjà, ça commence mal.
Cela aurait été infiniment supérieur si nous avions eu au départ en notre possession un dispositif magique nous permettant d’explorer sous l’eau, que nous aurions emporté pour faire un peu de sauvetage de trésors dans notre temps libre… et, voyant que les pirates étaient les plus forts, que nous ayions décidé de leur fausser compagnie. À mon idée, le mieux aurait été un dispositif double: un Anneau d’Action Libre à la AD&D qui nous permet d’évoluer dans l’eau sans entraves et de protéger nos biens et, mettons, des algues magiques grâce auxquelles nous pouvons respirer sous l’eau pour un temps.
Si on tient à garder la scène du jeu des pirates ( qui est amusante, je le reconnais ), il faudrait alors que nous rencontrions dans notre plongeon involontaire une entité quelconque qui nous accorderait des branchies etc pour un temps donné en échange d’une sous-quête à son profit ( peut-être une huître géante manquant de mains pour agir elle-même et qui aurait une perle à récupérer… )
Le pentacle se trouve dans les ruines sous-marines cité baptisée par Mr Jackson, dans un effort créatif qui a dû être épuisant, Atlantis. Après un début pareil, c’est encore y aller bien un peu petit bras; il n’avait qu’à l’appeler carrément New York et mettre la statue de la Liberté ( et les Twin Towers puisque ce LDVH a été écrit bien avant le 9/11 ). Ça conviendrait assez car tout comme à New York, on trouve tout à Atlantis: deux peuples hostiles, un marchand de poissons magiques, une salle de jeu, un navire coulé, des saunas qui vous font relancer vos stats, un dragon marin, LE kraken, une sorcière des mers, une cathédrale sous-marine, un magicien dans une bulle ( enfoncé Nicodème ! Mais je soupçonnne Mr Jackson d’avoir lu Brennan et fauché une des résidences secondaires de Merlin ). Ça c’est sûr, on trouve tout et n’importe quoi.
On saisit le problème: ça n’a rien d’un monde sous-marin crédible, c’est un Disneyland prévu pour la visite d’un aventurier, avec des Démons de carton-pâte et aucune Profondeur.
Soyons clairs: l’ambiance est à zéro au compteur et dire que les descriptions relèvent du minimum syndical ne s’appliquerait qu’aux syndicats contrôlés par la Mafia pour servir d’instruments de racket. L’action du LDVH ( si on peut parler d’action ) se limite à se laisser dériver gracieusement au fil des courants marins en choisissant au hasard sans la moindre indication. De fait, certains parcours peuvent être très courts de sorte qu’on finit avant de commencer.
On déambule donc avec une curiosité lasse exactement comme on errerait dans les couloirs d’un donj’ livingstonien. Ajoutez à cela que les illustrations de Bob Harvey sont d’une laideur consommée ( mention spéciale aux poissons du §13, on jurerait que celui de gauche porte des ray-ban ).
Quant à mes deux griefs les plus aigüs,
- Cyrano, un espadon humanoïde avec un sens vestimentaire très sûr qui nous donne, pour un prix modique, des cours d’escrime qui nous font gagner de l’HAB. PROFOND soupir.
Je suis sûr qu’aujourd’hui encore Mr Jackson est très fier de l’avoir inventé.
On aimerait savoir ce qu’il fait le reste du temps. Vous savez, quand il n’y a pas un aventurier miraculeusement capable de respirer sous l’eau qui se pointe par chez lui
- le démon de la couv’ est un monstre visuellement réussi; Les Edwards n’est pas McCaig ou Achilleos mais quand même - je peux témoigner de par mon expérience personnelle que tout gamin de 12 ans normalement constitué se dit, Il me le fôôôô !
D’où ma déception écrasante quand il fut révélé: c’est un adversaire d’une nullité abominable, il suffit de vaincre 3 bras armés aux stats médiocres et il est fini. Les 3 autres bras qui se tendent vers nous pour nous démembrer, le crâne de requin aux mâchoires qui claquent ? du carton-pâte vous dis-je ( on va m’accuser de faire la promo du Mercenaire de l’Espace, mais là au moins l’idole arrachait comme ennemi ).
Quand on songe à ce que le Jonathan Green de La Nuit du Nécromancien aurait fait avec un pareil monstre, on a vraiment envie d’aller briser les rotules de Mr Jackson à la batte de base-ball.
En creusant, on peut quand même mentionner une ou deux trouvailles, par exemple la description de la princesse des mers aux allures de grenouille que nous devons réveiller d’un baiser - “ Ses yeux sont semblables à des perles, sa peau au jade, ses doigts à des algues qui s'inclinent au fil du courant” - et que son peuple ( je crois que c’est les Océanides en VF ? ) en VO est appelé the Deep Ones, i.e. les Profonds.
( quitte à poursuivre la référence à Lovecraft, ça aurait été une idée en cas de mauvais choix de se voir sacrifié au Kraken ou bien à pire encore… )
Ce n’est pas tout de faire parcourir au hasard au lecteur un assemblage consternant de jem’enfoutisme, encore faut-il savoir finir une aventure; c’est là que Mr Jackson, on me pardonnera de le dire, se saborde vraiment.
Les pirates ont capturé son navire, massacré ses amis et ce n’est pas de leur faute s’ils ne l’ont pas tué: notre héros est vengeance. Cela se comprend. Comment peut-il se venger d’un redoutable équipage pirate à lui tout seul ? Mr Jackson, c’est une justice à lui rendre, se rend compte que ce n’est pas si facile et propose de nombreuses fins à son aventure.
Pour nous résumer, ce LDVH donne vraiment l’impression, à partir d’une idée de départ tenable, d’avoir été revu et corrigé par Walt Disney. Plutôt que Les Démons des Profondeurs, le titre qui lui convient est La Bouse Abyssale - il faudrait le réécrire de fond en comble pour en tirer quelque chose.
Black chiseled beast
Under the surface
Demon of the deep
Above is Ursus
Cold water dome
Ancient predator
Atlantis is home
For this carnivore
Tyrant of the abyss
Plague of the seas
Tentacle kiss
Razor sharp teeth
Guardian of the grave
3 hellish heads
10 miles below
The city of the dead
Satan obsolete, your pitch black sheep, yours forever
Demon Amethyst, your world's not lit, a sunken wasteland
Oh your name was lost, in the myths for us, and never spoken loud
Born in Triton's caves
A million years away
Seeking out his prey
On his endless odyssey
Down there in the darkness
Centuries of evil
And his arms will take you deeper and deeper
God lives under water
We all seek his kingdom
And you feel his embrace, sweeter and sweeter
Demon of the deep de Candlemass; je ne prétends pas savoir si c’est un bon groupe ( je remarque juste qu’ils ont bien la tête de marins du capitaine Karnage ) mais il leur serait difficile d’être plus mauvais que ce LDVH
Les pirates du capitaine K, donc ( le traducteur aurait bien pu lui garder son nom de Hache Sanglante; ce fut celui d’un roi ). On découvre que les pirates, à l’instar des routiers, sont sympas: après avoir amssacré tout le monde sauf nous sur le navire où nous sommes second ( first mate ), ils nous rendent nos biens avec toutes leurs excuses; mais n’ayant pas, à leur grand regret, d’embarcation à nous prêter ils nous balancent par-dessus bord ( pratique imitée de celle des pirates Ciliciens dans l’antiquité ).
Par une coïncidence qui n’arrive que tous les 3.000 siècles, nous tombons précisément dans un pentacle qui ns fait pousser branchies, protège nos biens de toute détérioration par l’eau et nous fait mouvoir sous l’eau aussi aisément qu’à l’air libre. Pour un délai limité.
Déjà, ça commence mal.
Cela aurait été infiniment supérieur si nous avions eu au départ en notre possession un dispositif magique nous permettant d’explorer sous l’eau, que nous aurions emporté pour faire un peu de sauvetage de trésors dans notre temps libre… et, voyant que les pirates étaient les plus forts, que nous ayions décidé de leur fausser compagnie. À mon idée, le mieux aurait été un dispositif double: un Anneau d’Action Libre à la AD&D qui nous permet d’évoluer dans l’eau sans entraves et de protéger nos biens et, mettons, des algues magiques grâce auxquelles nous pouvons respirer sous l’eau pour un temps.
Si on tient à garder la scène du jeu des pirates ( qui est amusante, je le reconnais ), il faudrait alors que nous rencontrions dans notre plongeon involontaire une entité quelconque qui nous accorderait des branchies etc pour un temps donné en échange d’une sous-quête à son profit ( peut-être une huître géante manquant de mains pour agir elle-même et qui aurait une perle à récupérer… )
Le pentacle se trouve dans les ruines sous-marines cité baptisée par Mr Jackson, dans un effort créatif qui a dû être épuisant, Atlantis. Après un début pareil, c’est encore y aller bien un peu petit bras; il n’avait qu’à l’appeler carrément New York et mettre la statue de la Liberté ( et les Twin Towers puisque ce LDVH a été écrit bien avant le 9/11 ). Ça conviendrait assez car tout comme à New York, on trouve tout à Atlantis: deux peuples hostiles, un marchand de poissons magiques, une salle de jeu, un navire coulé, des saunas qui vous font relancer vos stats, un dragon marin, LE kraken, une sorcière des mers, une cathédrale sous-marine, un magicien dans une bulle ( enfoncé Nicodème ! Mais je soupçonnne Mr Jackson d’avoir lu Brennan et fauché une des résidences secondaires de Merlin ). Ça c’est sûr, on trouve tout et n’importe quoi.
On saisit le problème: ça n’a rien d’un monde sous-marin crédible, c’est un Disneyland prévu pour la visite d’un aventurier, avec des Démons de carton-pâte et aucune Profondeur.
Soyons clairs: l’ambiance est à zéro au compteur et dire que les descriptions relèvent du minimum syndical ne s’appliquerait qu’aux syndicats contrôlés par la Mafia pour servir d’instruments de racket. L’action du LDVH ( si on peut parler d’action ) se limite à se laisser dériver gracieusement au fil des courants marins en choisissant au hasard sans la moindre indication. De fait, certains parcours peuvent être très courts de sorte qu’on finit avant de commencer.
On déambule donc avec une curiosité lasse exactement comme on errerait dans les couloirs d’un donj’ livingstonien. Ajoutez à cela que les illustrations de Bob Harvey sont d’une laideur consommée ( mention spéciale aux poissons du §13, on jurerait que celui de gauche porte des ray-ban ).
Quant à mes deux griefs les plus aigüs,
- Cyrano, un espadon humanoïde avec un sens vestimentaire très sûr qui nous donne, pour un prix modique, des cours d’escrime qui nous font gagner de l’HAB. PROFOND soupir.
Je suis sûr qu’aujourd’hui encore Mr Jackson est très fier de l’avoir inventé.
On aimerait savoir ce qu’il fait le reste du temps. Vous savez, quand il n’y a pas un aventurier miraculeusement capable de respirer sous l’eau qui se pointe par chez lui
- le démon de la couv’ est un monstre visuellement réussi; Les Edwards n’est pas McCaig ou Achilleos mais quand même - je peux témoigner de par mon expérience personnelle que tout gamin de 12 ans normalement constitué se dit, Il me le fôôôô !
D’où ma déception écrasante quand il fut révélé: c’est un adversaire d’une nullité abominable, il suffit de vaincre 3 bras armés aux stats médiocres et il est fini. Les 3 autres bras qui se tendent vers nous pour nous démembrer, le crâne de requin aux mâchoires qui claquent ? du carton-pâte vous dis-je ( on va m’accuser de faire la promo du Mercenaire de l’Espace, mais là au moins l’idole arrachait comme ennemi ).
Quand on songe à ce que le Jonathan Green de La Nuit du Nécromancien aurait fait avec un pareil monstre, on a vraiment envie d’aller briser les rotules de Mr Jackson à la batte de base-ball.
En creusant, on peut quand même mentionner une ou deux trouvailles, par exemple la description de la princesse des mers aux allures de grenouille que nous devons réveiller d’un baiser - “ Ses yeux sont semblables à des perles, sa peau au jade, ses doigts à des algues qui s'inclinent au fil du courant” - et que son peuple ( je crois que c’est les Océanides en VF ? ) en VO est appelé the Deep Ones, i.e. les Profonds.
( quitte à poursuivre la référence à Lovecraft, ça aurait été une idée en cas de mauvais choix de se voir sacrifié au Kraken ou bien à pire encore… )
Ce n’est pas tout de faire parcourir au hasard au lecteur un assemblage consternant de jem’enfoutisme, encore faut-il savoir finir une aventure; c’est là que Mr Jackson, on me pardonnera de le dire, se saborde vraiment.
Les pirates ont capturé son navire, massacré ses amis et ce n’est pas de leur faute s’ils ne l’ont pas tué: notre héros est vengeance. Cela se comprend. Comment peut-il se venger d’un redoutable équipage pirate à lui tout seul ? Mr Jackson, c’est une justice à lui rendre, se rend compte que ce n’est pas si facile et propose de nombreuses fins à son aventure.
Pour nous résumer, ce LDVH donne vraiment l’impression, à partir d’une idée de départ tenable, d’avoir été revu et corrigé par Walt Disney. Plutôt que Les Démons des Profondeurs, le titre qui lui convient est La Bouse Abyssale - il faudrait le réécrire de fond en comble pour en tirer quelque chose.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna