Soixante-dix minutes de la vie d'une mercenaire
#11
Merci à tous pour ces commentaires !


(09/06/2013, 03:48)Zyx a écrit : L'univers manque toujours de profondeur à mon goût, il est trop esquissé dans tous les sens sans que les conséquences soient bien explorées (tout au moins explicitées).

C'est vrai, mais c'était encore moins réalisable que dans "Chrysalide", étant donné qu'il s'agissait d'une aventure centrée sur l'action et fort brève.

Vraiment développer le cadre d'une histoire est toujours quelque chose de délicat. Dans certains cas, mon opinion est qu'il est préférable de stimuler l'imagination du lecteur et de la laisser remplir les blancs.

(09/06/2013, 03:48)Zyx a écrit : L'arbre décisionnel se présente principalement sous forme de dilemmes dont les conséquences convergent immédiatement. Pas de code, peu d'effets au long-terme.

C'est tout à fait vrai. C'est en partie parce que je me disais que des effets à retardement n'étaient pas essentiels pour une aventure centrée sur l'action... et aussi bien sûr parce que j'ai écrit cette AVH dans la précipitation.

(09/06/2013, 03:48)Zyx a écrit : Si une première lecture est parfaitement jouissible, la structure de cette AVH se retourne contre elle ensuite. Une deuxième lecture fait ressortir l'aspect lisse et peu signifiants des choix, mais répond aux quelques inconnues qui étaient réstées en suspens.
Au delà, l'illusion s'effondre, la rejouabilité est nulle.

J'ai rendu l'aventure linéaire pour qu'elle ait une longueur suffisante malgré son faible nombre de paragraphes (et aussi pour ne pas trop me compliquer la vie). La conséquence est effectivement que la rejouabilité est très faible : à moins de perdre assez tôt dans l'aventure, y jouer plus de deux fois me paraît impensable.

(09/06/2013, 09:27)sunkmanitu a écrit : Au niveau scénar' ça reste crédible. Espionnage industriel et détournement de personnel. Oui, pourquoi pas. Ça existe déjà donc quoi de plus normal que cela soit courant dans cet univers si "pourri" par l'argent et le pouvoir biotechnologique...

J'imaginais le cadre comme étant au fond très similaire (exception faite de l'aspect technologique) à ce qu'on trouve dans le genre cyberpunk, notamment en ce qui concerne le pouvoir et les méthodes sans scrupules des méga-entreprises.

(09/06/2013, 09:27)sunkmanitu a écrit : Les actions à choisir en fin de paragraphes sont simples mais je ne sais pas par quelle prouesse, l'avh paraît bien plus longue que 35 §. J'ai eu l'impression de lire une avh d'au moins 80 §. Tes descriptions longues ?

Il faut avouer que j'aurais peut-être pu donner un peu plus de paragraphes à l'AVH si lesdits paragraphes avaient été en moyenne un peu moins longs...

(09/06/2013, 09:27)sunkmanitu a écrit : - pas de liens cliquables (je sais 35 § c'est pas la mort à dérouler, mais bon fallait trouver des défauts)

J'y ai pensé, mais comme j'ai terminé la rédaction de l'AVH moins d'une heure avant la date-limite...

(09/06/2013, 09:27)sunkmanitu a écrit : Question : Pourras-tu nous pondre une grosse avh dans cet univers, avec ce style et ta fameuse griffe artistique ? (un pavé genre 300§)

Généralement, je préfère me diversifier et changer de cadre et de genre à chaque nouvelle oeuvre. J'ai fait une exception pour "70 minutes" parce que j'avais eu le sentiment de ne pas assez exploiter le caractère futuriste du cadre de "Chrysalide", mais je n'envisage pas dans l'immédiat d'utiliser une troisième fois cet univers.

(09/06/2013, 10:17)Maléfisse a écrit : Les règles sont originales, bien pensées et cela fait longtemps que je n'ai pas éprouvé autant de plaisir à lancer les dés : chaque situation = une nouvelle façon de jouer. L'unique défaut mais qui a son importance à ce niveau est la surexploitation. J'estime que 1 paragraphe sur 3 fait intervenir le hasard, ce qui bouffe une grosse partie de l'AVH qui est originellement courte.

C'est vrai qu'il y a beaucoup de lancers de dés ! D'ordinaire, j'ai plutôt tendance à m'en passer complètement. Mais j'étais curieux de voir si je parvenais à rendre palpitantes des scènes d'action livrées à coups de dés, ce qui m'a incité à y recourir souvent.

Le fait que je n'étais pas spécialement inspiré pour la structure de l'AVH a aussi dû m'inciter à reporter mes efforts sur ces scènes d'action à base de jets de dés.

(09/06/2013, 10:17)Maléfisse a écrit : Voilà ce que j'aurai aimé dans cet œuvre d'Oversea :
- Plus d'allusions à la néophormose (j'adore ce mot). L'univers "bio-punk" ressort moins que dans Chrysalide.

Tiens, je pensais au contraire que le côté futuriste de "Chrysalide" devenait trop vite négligeable, jusqu'au point où on finissait presque par l'oublier.

La grande majorité des créatures vivantes qu'on rencontre dans l'aventure doivent plus ou moins à la néomorphose, même si j'imagine que c'est plus particulièrement évident pour la plante géante.

(09/06/2013, 10:17)Maléfisse a écrit : - Le centre de recherche m'a paru bien vide alors que des conflits à l'échelle planétaire repose sur les trouvailles des chercheurs en néophormose.

Ma justification est que la quasi-totalité des chercheurs sont en déplacement pour un projet scientifique (raison pour laquelle l'héroïne décide de passer à l'action sans attendre de renfort). Il n'y a donc pas grand-monde à rencontrer.

En pratique, il est certain que si l'aventure avait été plus longue, j'aurais certainement rajouté au moins deux ou trois autres salles à explorer, de manière à donner plus de substance à la base.

(12/06/2013, 14:42)tholdur a écrit : J'ai trouvé fastidieux de devoir lancer 3 dés (j'en ai que 2 et c'est tout de suite plus pénible)

Je réalisais qu'il y aurait certainement bien des lecteurs qui n'auraient que deux dés, mais en utiliser trois pour les tests leur donnait à mon avis plus de flexibilité (et du reste, même si les tests n'avaient nécessité que deux dés, il aurait tout de même fallu en lancer trois lors des diverses occasions où on utilise des points de Ressource Intérieure).

Citation :Un petit reproche concerne la perception qu'a notre personnage de celui Juliana Sylva. Faut se mettre à sa place, tout le monde n'a pas des nerfs d'acier!

C'est tout à fait juste, mais Selkie n'est précisément pas du genre à se mettre à la place des autres ! La sensibilité et l'empathie ne sont pas ses points forts et la narration reflète son point de vue. Elle risque sa vie pour Silva tout au long de l'aventure parce que c'est son métier, mais les défaillances de la chercheuse (tout à fait normales pour une personne qui n'a pas l'habitude de voir sa vie en danger) l'agacent et elle en vient à la considérer comme un boulet colossal. Elle ne laisse jamais cette frustration interférer avec sa mission, mais, lorsque celle-ci s'achève enfin, elle décompresse en se permettant cette mini-vengeance (au début, j'envisageais qu'elle finisse par craquer et gratifier Silva d'un oeil au beurre noir, mais ça m'est apparu tout de même excessif).

(12/06/2013, 15:05)Zyx a écrit : Outremer, si une version numérique t'intéresse sur Twine, contacte-moi, je peux t'aider.

Je te remercie. Je ne suis pas certain de vouloir réaliser une version numérique de cette AVH-ci, mais cela m'intéresserait de savoir me servir d'un outil de ce genre.
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RE: Soixante-dix minutes de la vie d'une mercenaire - par Outremer - 12/06/2013, 20:06



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