19/04/2013, 16:35
Mieux vaut tard que jamais.
Il y a quelques années, je suis allé à Venise, après avoir fait quasiment toute l'Italie du nord au sud, après avoir visité des villes et endroits bien moins connus, bien moins mythiques. Je remettais toujours Venise à plus tard... Venise, mouais bof... On verra... Et quand j'y ai enfin débarqué, je me suis dis "Mais quel con ! Pourquoi t'as attendu tout ce temps pour venir ici, imbécile ?"
Pour "Les sabres d'Eshnar", c'est un peu pareil. J'en aurais mis du temps avant de me décider et de finalement tomber sur le cul devant ce petit bijou. Pour être franc, ce sont les louanges d'Ashimbbabar sur cet ouvrage qui m'ont décidé. Sachant combien l'ami Ashim peut être... pointilleux et exigeant, je me suis dis que vu comment l'encens remplaçait l'encre dans son feedback, il faudrait quand même y jeter un oeil. Même deux.
Alors, voilà, c'est fait. Le style, le ton employé est une tuerie, un tour de force. On est vraiment dans la peau d'un gamin de 16 ans. Je ne trouve pas une faute, pas une expression ou une attitude qui "ne colle pas". La mentalité, les réactions et sentiments du héros sont un sans-faute, c'est crédible d'un bout à l'autre.
Pour l'immersion dans le Sommerlund, c'est pareil. Chaque détail, chaque anecdote, nom de localité, tombe pile. Entre les deux extrêmes (on n'y croit pas une seconde ou trop de détails qui font "Guide du routard du Sommerlund"), l'équilibre est nickel.
Bref, c'est prenant, entraînant, de bout en bout. L'ami Fitz nous prouve qu'on peut vivre une grande aventure sans se taper tout un fourbi de créatures fantastiques et incroyables, de mondes fabuleux au-delà des étoiles, de demi-dieux triomphants à la beauté païenne et de cités étincelantes (non, j'ai pas dis VS...)
C'est sobre, maîtrisé, sans chichis et équilibré, comme une calligraphie japonaise. Le banal, le quotidien d'un simple petit paysan mène à une aventure digne de ce nom. Bravo.
Pour les critiques (si, si, il y en a...) : je n'ai vraiment pas accroché au fait d'utiliser la troisième personne du singulier pour le héros. L'habitude, sans doute, du vouvoiement et du questionnement direct :"Voulez-vous faire ceci, voulez-vous aller là ?", mais ça m'a vraiment rebuté. L'impression de relire Loup Ardent que je déteste et je trouve que ça nuit fortement à l'incarnation du personnage, l'impression de lui être extérieur, de faire évoluer un autre et pas nous.
Mais bon, franchement, c'est excellent, du premier paragraphe au dernier. Révérence.
PS : j'ai adoré être accompagné d'un petit furet (je craque sur ces bestioles, j'en aurais acheté un depuis longtemps si j'avais pas la certitude que mon chat-très jaloux et possessif- ne le massacre...)
Il y a quelques années, je suis allé à Venise, après avoir fait quasiment toute l'Italie du nord au sud, après avoir visité des villes et endroits bien moins connus, bien moins mythiques. Je remettais toujours Venise à plus tard... Venise, mouais bof... On verra... Et quand j'y ai enfin débarqué, je me suis dis "Mais quel con ! Pourquoi t'as attendu tout ce temps pour venir ici, imbécile ?"
Pour "Les sabres d'Eshnar", c'est un peu pareil. J'en aurais mis du temps avant de me décider et de finalement tomber sur le cul devant ce petit bijou. Pour être franc, ce sont les louanges d'Ashimbbabar sur cet ouvrage qui m'ont décidé. Sachant combien l'ami Ashim peut être... pointilleux et exigeant, je me suis dis que vu comment l'encens remplaçait l'encre dans son feedback, il faudrait quand même y jeter un oeil. Même deux.
Alors, voilà, c'est fait. Le style, le ton employé est une tuerie, un tour de force. On est vraiment dans la peau d'un gamin de 16 ans. Je ne trouve pas une faute, pas une expression ou une attitude qui "ne colle pas". La mentalité, les réactions et sentiments du héros sont un sans-faute, c'est crédible d'un bout à l'autre.
Pour l'immersion dans le Sommerlund, c'est pareil. Chaque détail, chaque anecdote, nom de localité, tombe pile. Entre les deux extrêmes (on n'y croit pas une seconde ou trop de détails qui font "Guide du routard du Sommerlund"), l'équilibre est nickel.
Bref, c'est prenant, entraînant, de bout en bout. L'ami Fitz nous prouve qu'on peut vivre une grande aventure sans se taper tout un fourbi de créatures fantastiques et incroyables, de mondes fabuleux au-delà des étoiles, de demi-dieux triomphants à la beauté païenne et de cités étincelantes (non, j'ai pas dis VS...)
C'est sobre, maîtrisé, sans chichis et équilibré, comme une calligraphie japonaise. Le banal, le quotidien d'un simple petit paysan mène à une aventure digne de ce nom. Bravo.
Pour les critiques (si, si, il y en a...) : je n'ai vraiment pas accroché au fait d'utiliser la troisième personne du singulier pour le héros. L'habitude, sans doute, du vouvoiement et du questionnement direct :"Voulez-vous faire ceci, voulez-vous aller là ?", mais ça m'a vraiment rebuté. L'impression de relire Loup Ardent que je déteste et je trouve que ça nuit fortement à l'incarnation du personnage, l'impression de lui être extérieur, de faire évoluer un autre et pas nous.
Mais bon, franchement, c'est excellent, du premier paragraphe au dernier. Révérence.
PS : j'ai adoré être accompagné d'un petit furet (je craque sur ces bestioles, j'en aurais acheté un depuis longtemps si j'avais pas la certitude que mon chat-très jaloux et possessif- ne le massacre...)
Anywhere out of the world