Alors ça commence bien, je trouve la toute première phrase (plus précisément, il s'agit d'un titre) maladroite :
"Du charme irrésistible que donne l'éloignement au passé"
Je suis peut-être fatigué, mais il m'a fallu la relire pour comprendre.
Ensuite le nom de l'université (Bordeaux X) m'a surpris. Je me suis demandé si c'était une allusion à polytechnique, si c'était pour faire plus "SF" (avec des noms bizarres, ou à chiffres) ou si tu avais juste oublié de mettre le nom de l'université.
Pour en avoir le coeur net, j'envoyai même un sms à une bordelaise pour savoir si Bordeaux X lui disait quelque chose. Hélas, elle semblait endormie. La réponse viendrait le lendemain.
Bon, après tout ce pinaillage sur les deux premières lignes qui témoigne de mon esprit torturé, je reprend la lecture.
"Ces temps-ci, il est devenu courant d'entendre et de lire que le niveau technologique maîtrisé qui a été instauré par la Révolution Humaine est au fond très similaire à celui qui existait vers le milieu du XXème siècle. " => phrase bancale. Je pense que tu veux créer une intro limite pédante vu que le narrateur est un prof, mais là ce n’est pas tant pédant que bancal.
Sinon, le reste de l’intro est plus fluide, et l’idée de départ est géniale, car peu exploitée en SF. Les récits d’anticipations sont souvent plus orientés sur les évolutions technologiques que biologiques.
Bon je pense abandonner cette remarque car nos meilleurs auteurs l’ignorent constamment (Fitz a le même défaut) : ça serait bien de justifier son texte !!!
« Votre ouïe affûtée perçoit sans peine le passage de quelques piétons en contrebas et le feulement distant des voitures, mais ces bruits sont aussi exsangues que les toits blanchissants, comme si le froid engourdissait leur force vitale. »
Très belle phrase.
« Vous jetez un coup d'œil à l'élégante horloge posé sur une commode voisine : il vous reste encore plus de deux heures à patienter ici. Vous décidez d'en occuper une partie en vous faisant porter un apéritif très anticipé. Le traitement médical mensuel que requiert votre organisme néomorphosé a occupé toute la semaine dernière, pendant laquelle vous n'avez pas eu le loisir d'ingérer une seule goutte d'alcool, et il sera trop tard demain pour profiter encore de tout ce luxe. »
Mû par une impulsion soudaine, je suis allé me prendre une bière (amplement méritée après une longue journée). Certes, ça ne vaut pas le Porto, mais la Pelforth c’est pas mauvais.
« Relaxé par cet instant de calme plaisir physique, vous pensez sans raison particulière à celle qui sera votre partenaire ce soir. »
Tiens, faudrait que j’appelle une escort aussi.
J’aime bien le thème de l’espionnage industriel, ça change.
L’introduction du personnage de Dioné est énorme (le coup du miroir). Vraiment bien rendue. En plus, outre le sens du texte (la fille qui change de peau/de personnage régulièrement et qui est un genre de phénix), il me semble que les prostituées sont souvent victimes d'une mise à distance d'elles-mêmes, pour limiter les dégâts sur leur psychisme quand elles font quelque chose qui leur est désagréable (face à un client désagréable, pour moins souffrir, une protection psychique leur fera se sentir ailleurs, leur donnera un sentiment de dédoublement). De même que lors de petits ou gros traumatisme, on peut se sentir extérieur aux évènements et les observer avec un certain calme. Je dirais que dans ces moments-là, le cerveau réalise que nous ne pouvons rien faire et court-circuite nos instincts pour nous éviter des souffrances inutiles.
[fin de la digression]
« Lorsque vous l'avez essayée précédemment, vous avez pu constater qu'elle n'entravait que très peu vos mouvements et qu'il était tout à fait possible de la retirer ou de la revêtir rapidement par vous-même, deux choses qui devraient se montrer utiles au cours de la soirée. »
Et dire qu’on s’offusque de mon modeste paragraphe 69...
J’ai compris le choix du nom de Dioné, par contre pour Reul je ne sais pas. Clin d’œil à Tolkien ?
Les choix sont originaux et intéressants, ils piquent la curiosité et poussent à la relecture.
« Le secteur de l'espionnage industriel va finir par être plus concurrentiel que celui de la recherche. » Je pensais que c’était déjà le cas =)
Je suis pris dans le poste de sécurité, alors que j’étais sur le point de découvrir le code (j’avais déjà la clé), et je m’insurge : si je n’avais pas changé d’apparence, j’aurais réussi à subtiliser le code, alors que l’apparence n’est pas censée influer sur la discrétion du personnage (qui repose ici uniquement sur son habilité à se mouvoir dans l'obscurité). Certes tu as voulu peut-être par là rajouter une couche d'aléatoire, mais je ne peux m'empêcher de m'insurger : Bouh, l'auteur ! Il truque son AVH pour relever la difficulté ! A mort !
"Du charme irrésistible que donne l'éloignement au passé"
Je suis peut-être fatigué, mais il m'a fallu la relire pour comprendre.
Ensuite le nom de l'université (Bordeaux X) m'a surpris. Je me suis demandé si c'était une allusion à polytechnique, si c'était pour faire plus "SF" (avec des noms bizarres, ou à chiffres) ou si tu avais juste oublié de mettre le nom de l'université.
Pour en avoir le coeur net, j'envoyai même un sms à une bordelaise pour savoir si Bordeaux X lui disait quelque chose. Hélas, elle semblait endormie. La réponse viendrait le lendemain.
Bon, après tout ce pinaillage sur les deux premières lignes qui témoigne de mon esprit torturé, je reprend la lecture.
"Ces temps-ci, il est devenu courant d'entendre et de lire que le niveau technologique maîtrisé qui a été instauré par la Révolution Humaine est au fond très similaire à celui qui existait vers le milieu du XXème siècle. " => phrase bancale. Je pense que tu veux créer une intro limite pédante vu que le narrateur est un prof, mais là ce n’est pas tant pédant que bancal.
Sinon, le reste de l’intro est plus fluide, et l’idée de départ est géniale, car peu exploitée en SF. Les récits d’anticipations sont souvent plus orientés sur les évolutions technologiques que biologiques.
Bon je pense abandonner cette remarque car nos meilleurs auteurs l’ignorent constamment (Fitz a le même défaut) : ça serait bien de justifier son texte !!!
« Votre ouïe affûtée perçoit sans peine le passage de quelques piétons en contrebas et le feulement distant des voitures, mais ces bruits sont aussi exsangues que les toits blanchissants, comme si le froid engourdissait leur force vitale. »
Très belle phrase.
« Vous jetez un coup d'œil à l'élégante horloge posé sur une commode voisine : il vous reste encore plus de deux heures à patienter ici. Vous décidez d'en occuper une partie en vous faisant porter un apéritif très anticipé. Le traitement médical mensuel que requiert votre organisme néomorphosé a occupé toute la semaine dernière, pendant laquelle vous n'avez pas eu le loisir d'ingérer une seule goutte d'alcool, et il sera trop tard demain pour profiter encore de tout ce luxe. »
Mû par une impulsion soudaine, je suis allé me prendre une bière (amplement méritée après une longue journée). Certes, ça ne vaut pas le Porto, mais la Pelforth c’est pas mauvais.
« Relaxé par cet instant de calme plaisir physique, vous pensez sans raison particulière à celle qui sera votre partenaire ce soir. »
Tiens, faudrait que j’appelle une escort aussi.
J’aime bien le thème de l’espionnage industriel, ça change.
L’introduction du personnage de Dioné est énorme (le coup du miroir). Vraiment bien rendue. En plus, outre le sens du texte (la fille qui change de peau/de personnage régulièrement et qui est un genre de phénix), il me semble que les prostituées sont souvent victimes d'une mise à distance d'elles-mêmes, pour limiter les dégâts sur leur psychisme quand elles font quelque chose qui leur est désagréable (face à un client désagréable, pour moins souffrir, une protection psychique leur fera se sentir ailleurs, leur donnera un sentiment de dédoublement). De même que lors de petits ou gros traumatisme, on peut se sentir extérieur aux évènements et les observer avec un certain calme. Je dirais que dans ces moments-là, le cerveau réalise que nous ne pouvons rien faire et court-circuite nos instincts pour nous éviter des souffrances inutiles.
[fin de la digression]
« Lorsque vous l'avez essayée précédemment, vous avez pu constater qu'elle n'entravait que très peu vos mouvements et qu'il était tout à fait possible de la retirer ou de la revêtir rapidement par vous-même, deux choses qui devraient se montrer utiles au cours de la soirée. »
Et dire qu’on s’offusque de mon modeste paragraphe 69...
J’ai compris le choix du nom de Dioné, par contre pour Reul je ne sais pas. Clin d’œil à Tolkien ?
Les choix sont originaux et intéressants, ils piquent la curiosité et poussent à la relecture.
« Le secteur de l'espionnage industriel va finir par être plus concurrentiel que celui de la recherche. » Je pensais que c’était déjà le cas =)
Je suis pris dans le poste de sécurité, alors que j’étais sur le point de découvrir le code (j’avais déjà la clé), et je m’insurge : si je n’avais pas changé d’apparence, j’aurais réussi à subtiliser le code, alors que l’apparence n’est pas censée influer sur la discrétion du personnage (qui repose ici uniquement sur son habilité à se mouvoir dans l'obscurité). Certes tu as voulu peut-être par là rajouter une couche d'aléatoire, mais je ne peux m'empêcher de m'insurger : Bouh, l'auteur ! Il truque son AVH pour relever la difficulté ! A mort !