Pas d'accalmie dans les multiples projets que j'ai à mener, mais il est temps que je me remette au Yaz, et l'Ecume des temps m'inspirait. C'est parti pour un début de feedback (avec pleins de spoilers).
En lisant le résumé et en survolant quelques retours, j’ai eu l’impression que cette AVH était un peu dans l’esprit Darksiders, où on mêle un monde contemporain en pleine apocalypse à des éléments fantastiques, le tout saupoudré d’héroïsme. Ayant bien apprécié Darksiders, je me lance donc dans l’aventure, n’étant pas vraiment sûr de ce qu’elle est réellement (on n’a pas d’indices sur la nature de la caste, même si je sens le truc démoniaque). Je pense alors à regarder les genres dans lesquels l’AVH est classée sur litttéraction.fr, et je vois SF et medfan, combinaison plutôt surprenante. On va voir ça.
Les règles sont simples changent un peu de celles habituelles, donc je vais les utiliser au moins une fois. C’est bien de ne pas les dévoiler d’un coup, afin de ne pas submerger le lecteur et de lui faire sentir la monter en puissance de son personnage.
Une introduction bien menée, entraînante.
Je trouve que le style est bon. Il y a quelques phrases à rallonge, mais l’ensemble sonne bien, se lit bien.
Bon, je détruis un mur… Le système de combat me plaît plutôt bien. Le fait qu’il n’y ait pas de caractéristique comme l’Habileté et que le seul modificateur soient les objets rendent les affrontements plus justes, plus simples, et plus adaptables pour l’auteur, qui peut régler la défense des deux adversaires, et l’endurance de la créature ennemie et son attaque indépendamment d’une carac du joueur. Le système de Parade est intéressant mais j’ai du mal à voir si c’est équilibré ou pas (est-ce que l’utiliser systématiquement n’est pas judicieux ? dans le doute, je ne l’utilise qu’en fin de combat ou en cas extrêmes, mais ça serait intéressant de savoir si tu as fait des calculs).
Concernant le fond, ou disons le style propre à l’auteur et le message sous-jacent, on sent qu’à travers le récit il y a une critique de la société actuelle (teintée de misanthropie ou d’un ton fortement désabusé, mais là c’est un ressenti subjectif). Une critique du système capitaliste perce parfois, un peu comme un cheveu sur la soupe :
« Il est de toute façon formellement interdit de nouer des liens avec quiconque durant le travail sous peine de violentes représailles, et comme la vie d'un orphelin de guerre se résume au travail, il est interdit d'en entretenir tout court. Le profit devant être maximisé par un rendement toujours plus efficace. »
La dernière phrase me paraît être en décalage avec le reste. A mon avis, avoir des esclaves un peu plus heureux (tout en gardant un panel de menaces) permet de les motiver davantage que de ne leur donner aucun plaisir ni espoir (autrement dit, un plaisir contrôlé améliore le rendement, c’est l’idée du système carotte-bâton). Par ailleurs, la principale raison pour laquelle on ne devrait pas lier de relations avec autrui serait plutôt d’empêcher toute organisation de rébellion.
A ceci se rajoute l’idée de la caste castratrice qui fait penser à l’oligarchie présente dans les démocraties occidentales (à l’Assemblée, la plupart des députés sont avocats ou médecins, et la classe politique contient énormément de personnes issues de Science Po, l’ENA…).
Ça fait longtemps que je n’ai pas lu harry potter mais le magicien m’a fait instantannément penser à Dumbledor (bienveillance, lunettes en demi-lune, barbe, cheveux aux reflets argentés, regard étincelant de malice…) :
« C'est un vieil homme à l'expression bienveillante se tenant légèrement courbé, son visage parcheminé est enrichi d'une longue barbe blanche et de petites lunettes en demi-lune cerclées d'or. De longs cheveux blancs aux reflets argentés descendent sur ses épaules un peu tombantes, sous ses gros sourcils broussailleux sonregard étincelant de malice semble vous considérer d'un vif intérêt. »
Le pire c’est qu’il me semble que le personnage est aussi un clin d’œil à un LDVELH. Preuve que le cliché de grand magicien est universel.
Le large sourire du mage, ses éclats de rire détonnent un peu trop avec le monde qu’on vient de quitter. Ça donne une impression d’insouciance indécente.
Le dialogue du §98 accentue cette impression de décalage :
« Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ici ? » sonne faux à mes oreilles (ça faisait longtemps que je n’ai pas entendu quelqu’un dire « mais enfin », la dernière fois ça devait être en lisant un gaston lagaffe qui lance tout le temps des « m’enfin »).
Ce qui s’ensuit est par ailleurs assez lourd :
-Je me nomme Aldugard, magicien blanc, et je…
-Magicien quoi ? Le coupez-vous en roulant des yeux de plus en plus sur la défensive.
-Blanc, magicien blanc, blanc parce que je pratique la magie bénéfique.
On n’avait pas deviné… Certes la magie blanche n'est pas un concept connu par le Héros, mais une approche plus subtile auriat été préférable. Voire ne pas utiliser le terme "blanc", qui est cliché et qui indique qu'on va droit dans une lutte manichéenne, sans nuances (dans darksiders, les anges sont assez violents, durs et froids).
Je m’arrête au §314 parce qu’il est l’heure de faire dodo. J’aime bien le retour brutal à la réalité (ou peut-être ce qu’elle semble être).
En résumé, un bon début mais je ne sais pas trop ce que ça va donner. Le style est bon (quelques maladresses mais ça va), par contre certains choix stylistiques m'ont paru peu judicieux (essentiellement tout ce qui tourne autour du magicien blanc, cf ci-dessus).
En lisant le résumé et en survolant quelques retours, j’ai eu l’impression que cette AVH était un peu dans l’esprit Darksiders, où on mêle un monde contemporain en pleine apocalypse à des éléments fantastiques, le tout saupoudré d’héroïsme. Ayant bien apprécié Darksiders, je me lance donc dans l’aventure, n’étant pas vraiment sûr de ce qu’elle est réellement (on n’a pas d’indices sur la nature de la caste, même si je sens le truc démoniaque). Je pense alors à regarder les genres dans lesquels l’AVH est classée sur litttéraction.fr, et je vois SF et medfan, combinaison plutôt surprenante. On va voir ça.
Les règles sont simples changent un peu de celles habituelles, donc je vais les utiliser au moins une fois. C’est bien de ne pas les dévoiler d’un coup, afin de ne pas submerger le lecteur et de lui faire sentir la monter en puissance de son personnage.
Une introduction bien menée, entraînante.
Je trouve que le style est bon. Il y a quelques phrases à rallonge, mais l’ensemble sonne bien, se lit bien.
Bon, je détruis un mur… Le système de combat me plaît plutôt bien. Le fait qu’il n’y ait pas de caractéristique comme l’Habileté et que le seul modificateur soient les objets rendent les affrontements plus justes, plus simples, et plus adaptables pour l’auteur, qui peut régler la défense des deux adversaires, et l’endurance de la créature ennemie et son attaque indépendamment d’une carac du joueur. Le système de Parade est intéressant mais j’ai du mal à voir si c’est équilibré ou pas (est-ce que l’utiliser systématiquement n’est pas judicieux ? dans le doute, je ne l’utilise qu’en fin de combat ou en cas extrêmes, mais ça serait intéressant de savoir si tu as fait des calculs).
Concernant le fond, ou disons le style propre à l’auteur et le message sous-jacent, on sent qu’à travers le récit il y a une critique de la société actuelle (teintée de misanthropie ou d’un ton fortement désabusé, mais là c’est un ressenti subjectif). Une critique du système capitaliste perce parfois, un peu comme un cheveu sur la soupe :
« Il est de toute façon formellement interdit de nouer des liens avec quiconque durant le travail sous peine de violentes représailles, et comme la vie d'un orphelin de guerre se résume au travail, il est interdit d'en entretenir tout court. Le profit devant être maximisé par un rendement toujours plus efficace. »
La dernière phrase me paraît être en décalage avec le reste. A mon avis, avoir des esclaves un peu plus heureux (tout en gardant un panel de menaces) permet de les motiver davantage que de ne leur donner aucun plaisir ni espoir (autrement dit, un plaisir contrôlé améliore le rendement, c’est l’idée du système carotte-bâton). Par ailleurs, la principale raison pour laquelle on ne devrait pas lier de relations avec autrui serait plutôt d’empêcher toute organisation de rébellion.
A ceci se rajoute l’idée de la caste castratrice qui fait penser à l’oligarchie présente dans les démocraties occidentales (à l’Assemblée, la plupart des députés sont avocats ou médecins, et la classe politique contient énormément de personnes issues de Science Po, l’ENA…).
Ça fait longtemps que je n’ai pas lu harry potter mais le magicien m’a fait instantannément penser à Dumbledor (bienveillance, lunettes en demi-lune, barbe, cheveux aux reflets argentés, regard étincelant de malice…) :
« C'est un vieil homme à l'expression bienveillante se tenant légèrement courbé, son visage parcheminé est enrichi d'une longue barbe blanche et de petites lunettes en demi-lune cerclées d'or. De longs cheveux blancs aux reflets argentés descendent sur ses épaules un peu tombantes, sous ses gros sourcils broussailleux sonregard étincelant de malice semble vous considérer d'un vif intérêt. »
Le pire c’est qu’il me semble que le personnage est aussi un clin d’œil à un LDVELH. Preuve que le cliché de grand magicien est universel.
Le large sourire du mage, ses éclats de rire détonnent un peu trop avec le monde qu’on vient de quitter. Ça donne une impression d’insouciance indécente.
Le dialogue du §98 accentue cette impression de décalage :
« Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ici ? » sonne faux à mes oreilles (ça faisait longtemps que je n’ai pas entendu quelqu’un dire « mais enfin », la dernière fois ça devait être en lisant un gaston lagaffe qui lance tout le temps des « m’enfin »).
Ce qui s’ensuit est par ailleurs assez lourd :
-Je me nomme Aldugard, magicien blanc, et je…
-Magicien quoi ? Le coupez-vous en roulant des yeux de plus en plus sur la défensive.
-Blanc, magicien blanc, blanc parce que je pratique la magie bénéfique.
On n’avait pas deviné… Certes la magie blanche n'est pas un concept connu par le Héros, mais une approche plus subtile auriat été préférable. Voire ne pas utiliser le terme "blanc", qui est cliché et qui indique qu'on va droit dans une lutte manichéenne, sans nuances (dans darksiders, les anges sont assez violents, durs et froids).
Je m’arrête au §314 parce qu’il est l’heure de faire dodo. J’aime bien le retour brutal à la réalité (ou peut-être ce qu’elle semble être).
En résumé, un bon début mais je ne sais pas trop ce que ça va donner. Le style est bon (quelques maladresses mais ça va), par contre certains choix stylistiques m'ont paru peu judicieux (essentiellement tout ce qui tourne autour du magicien blanc, cf ci-dessus).