J'ai été un peu déçu, mais ce n'est pas un naufrage, ce qui est tout de même réconfortant. Difficile par exemple de montrer au cinéma des séquences souterraines normalement plongées dans l'obscurité ! Mais foutre de la lumière surnaturelle partout, c'est trop triste... La scène des énigmes avec Gollum aurait pu être un chef-d’œuvre, finalement je suis sûr que pour beaucoup de spectateurs elle a pu surtout paraître longuette. En fait c'est le début que je préfère : on prend son temps. Les modifications et suppressions dans le récit ne me dérangent pas d'autant que l'histoire de Tolkien est essentiellement une succession de péripéties au prétexte plutôt vague. D'abord, donc, un peu d'histoire locale. Dale est magnifique. La forteresse des nains est surprenante (avec Depardieu en guest-star qui découvre l'Arkenstone) et suivre le lent piège qui se referme sur notre hobbit aventureux est un délice (j'aime bien notamment la scène où Bilbon scrute Gandalf à travers sa lucarne).
Mais ensuite je suis moins attiré. C'est joli, c'est grandiose, c'est comme le Seigneur des Anneaux. Hé ! Justement, je voulais un conte merveilleux, moi. Un truc pour gamins ? Peut-être, mais comme un Défi fantastique ! Où est la claustrophobie, où est l'isolement dans l'obscurité, où est le danger silencieux et l'angoisse que ressent l'enfant le soir dans son lit lorsque son père lui lit les chapitres qui se déroulent chez les gobelins ? Tout est devenu démesuré...
En fait l'esprit de l’œuvre a changé avec le support. J'ai relu le bouquin et j'ai constaté qu'il n'y avait pas de fille dans le récit de Tolkien (une mention indirecte, c'est tout). Paf, une dame elfe surgit. Passons sur les séquences sportives en traîneau... Enfin, l'introduction du seigneur orque (ou je ne sais quoi) dit le Profanateur, qui poursuit Thorin de sa rancune tout au long du film est significative : ce n'est plus un conte, c'est une épopée.
Alors, bon, peut-être que raconter un conte au XXIe siècle c'est s'adresser à un public plus âgé, avec plus de violence au premier degré (sans hémoglobine toutefois) et moins de poésie ? Peut-être donc que Jackson trahit la lettre pour respecter l'esprit. Allez, je suis sorti heureux de la salle, j'en ai eu pour mon argent !
Par contre c'est la première fois que j'essayais la 3D et c'est de la daube.
Mais ensuite je suis moins attiré. C'est joli, c'est grandiose, c'est comme le Seigneur des Anneaux. Hé ! Justement, je voulais un conte merveilleux, moi. Un truc pour gamins ? Peut-être, mais comme un Défi fantastique ! Où est la claustrophobie, où est l'isolement dans l'obscurité, où est le danger silencieux et l'angoisse que ressent l'enfant le soir dans son lit lorsque son père lui lit les chapitres qui se déroulent chez les gobelins ? Tout est devenu démesuré...
En fait l'esprit de l’œuvre a changé avec le support. J'ai relu le bouquin et j'ai constaté qu'il n'y avait pas de fille dans le récit de Tolkien (une mention indirecte, c'est tout). Paf, une dame elfe surgit. Passons sur les séquences sportives en traîneau... Enfin, l'introduction du seigneur orque (ou je ne sais quoi) dit le Profanateur, qui poursuit Thorin de sa rancune tout au long du film est significative : ce n'est plus un conte, c'est une épopée.
Alors, bon, peut-être que raconter un conte au XXIe siècle c'est s'adresser à un public plus âgé, avec plus de violence au premier degré (sans hémoglobine toutefois) et moins de poésie ? Peut-être donc que Jackson trahit la lettre pour respecter l'esprit. Allez, je suis sorti heureux de la salle, j'en ai eu pour mon argent !
Par contre c'est la première fois que j'essayais la 3D et c'est de la daube.