Je trouve que les changements de perspective sont naturels et amènent une variété agréable et stimulante pour le lecteur dans le §74. Je souscris à la critique de Tholdur, même si je pense que ce n'est une imperfection que selon certaines visées (perfectionnisme, lectorat exigent).
Je trouve que le pointillisme est efficacement employé dans le §103, les réflexions sont escamotées, cela pose un homme d'action, instinctif . Attention à trop l'employer, je pense que ce dépouillement fatigue vite et enferme dans une narration appauvrie.
Sur le §27, la sensibilité que le capitaine partage avec un simple soldat sort du stéréotype et devrait donc être justifiée en donnant quelque part suffisamment d'indice sur sa personnalité. Mais c'est peut-être spécifique à la mienne, j'aime que les textes tissent souterrainement des faisceaux cohérents.
De même, donner la version originale + traduction de la langue ancienne devrait se justifier par la possibilité réelle de le creuser jusqu'à en dégager les structures, à la Tolkien, au point d'enrichir la lecture.
D'une manière générale, je pense qu'il y a un contrat tacite entre le lecteur et l'écrivain qui stipule que l'effort de lecture ne doit jamais dépasser l'effort d'écriture, sous risque de décevoir.
Je trouve ton style très correct. Tu fais visiblement des efforts d'écriture et tu vas te bonifier. Quelques détails peaufinables:
- les répétitions rythmiques, qui rendent un peu trop visibles des rouages syntaxiques, par exemple au §37: Malheureusement, virgule, toutefois, virgule, cependant, virgule. Ou au §27, le premier paragraphe comporte quatre "après".
- polir ton texte en élaguant le superflu: par exemple, acquieser tacitement => acquieser, sans proférer un cri => sans un cri, c'est sans avoir connu d'encombres que vous débouchez => vous débouchez sans encombres, etc.
- tu te positionnes parfois dans les extrêmes, mais c'est un peu se tirer une balle dans le pied, car le vocabulaire en est malheureusement réduit et cliché, en tout cas en langue française: nul, pas le moindre, tout, jamais, infini, etc. Du coup, les mots sont atténués, vidés de substance, leur portée diminuée. Personnellement, je trouve que reformuler vaut l'effort dans ces cas-là.
Pour le texte de la mine, je trouve que l'ambiance est bien posée, la privation de la vue, les autres sens aiguisés jusqu'à la limite de l'hallucination, la sensation d'abandon, de tombe, les traces d'une bête inconnue et colossale, c'est bien transmis.
Par contre, les sensations vécues à chaque § sont un peu virevoltantes, ce qui a du bon et du mauvais. Le bon, c'est que l'on est prêt à imaginer n'importe quoi à n'importe quel moment, le moindre cailloux pourrait être un monstre, et vice-versa. Le mauvais, c'est que cela annule un peu la sensation de montée en puissance, pourtant une construction psychologique intéressante.
Je trouve que le pointillisme est efficacement employé dans le §103, les réflexions sont escamotées, cela pose un homme d'action, instinctif . Attention à trop l'employer, je pense que ce dépouillement fatigue vite et enferme dans une narration appauvrie.
Sur le §27, la sensibilité que le capitaine partage avec un simple soldat sort du stéréotype et devrait donc être justifiée en donnant quelque part suffisamment d'indice sur sa personnalité. Mais c'est peut-être spécifique à la mienne, j'aime que les textes tissent souterrainement des faisceaux cohérents.
De même, donner la version originale + traduction de la langue ancienne devrait se justifier par la possibilité réelle de le creuser jusqu'à en dégager les structures, à la Tolkien, au point d'enrichir la lecture.
D'une manière générale, je pense qu'il y a un contrat tacite entre le lecteur et l'écrivain qui stipule que l'effort de lecture ne doit jamais dépasser l'effort d'écriture, sous risque de décevoir.
Je trouve ton style très correct. Tu fais visiblement des efforts d'écriture et tu vas te bonifier. Quelques détails peaufinables:
- les répétitions rythmiques, qui rendent un peu trop visibles des rouages syntaxiques, par exemple au §37: Malheureusement, virgule, toutefois, virgule, cependant, virgule. Ou au §27, le premier paragraphe comporte quatre "après".
- polir ton texte en élaguant le superflu: par exemple, acquieser tacitement => acquieser, sans proférer un cri => sans un cri, c'est sans avoir connu d'encombres que vous débouchez => vous débouchez sans encombres, etc.
- tu te positionnes parfois dans les extrêmes, mais c'est un peu se tirer une balle dans le pied, car le vocabulaire en est malheureusement réduit et cliché, en tout cas en langue française: nul, pas le moindre, tout, jamais, infini, etc. Du coup, les mots sont atténués, vidés de substance, leur portée diminuée. Personnellement, je trouve que reformuler vaut l'effort dans ces cas-là.
Pour le texte de la mine, je trouve que l'ambiance est bien posée, la privation de la vue, les autres sens aiguisés jusqu'à la limite de l'hallucination, la sensation d'abandon, de tombe, les traces d'une bête inconnue et colossale, c'est bien transmis.
Par contre, les sensations vécues à chaque § sont un peu virevoltantes, ce qui a du bon et du mauvais. Le bon, c'est que l'on est prêt à imaginer n'importe quoi à n'importe quel moment, le moindre cailloux pourrait être un monstre, et vice-versa. Le mauvais, c'est que cela annule un peu la sensation de montée en puissance, pourtant une construction psychologique intéressante.
(30/08/2012, 21:34)ashimbabbar a écrit : - je n'arrive pas à me représenter l' "obscurité luisante"En lisant cette phrase je me suis imaginé que les parois sont humides.