22/11/2011, 16:56
Jin a écrit :Ce qui est bien avec les feedbacks hypers bien construits de Gwalchmei, c'est qu'en les lisant, nous avons toujours l'impression d'avoir pondu un chef d'oeuvre, ce qui donne beaucoup de baume au coeur et nous donne envie de continuer sur cette lancée.
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer ma réponse non par par une phrase extraite du feedback mais par une phrase extraite de la réponse à un autre feedback ! La citation parle d'elle même...
Tout d'abord merci beaucoup pour ta superbe critique qui effectivement donne un sacré coup de fouet pour la motivation et la fierté. Ton analyse fait plaisir à lire et il est vrai que si tes critiques ornaient les pages d'accueils de nos avh's, elles seraient vantées avec classe et efficacité !
Je pense d'après ton élogieux feedback que tu as apprécié l'aventure et que tu as su entrer dans le "costume". Tant mieux. Lorsque j'écris une avh, c'est pour inviter le lecteur dans un monde altéré par ma perception des choses. Quelques fois cela tourne au message écologique ou pacifiste (maladroit ?), quelques fois il s'agit simplement de faire remonter des images et des sensations du passé, du présent ou d'un futur souhaité (ou craint...).
Si je dis cela c'est qu'il y a un lien avec tes impressions :
- Pourquoi cette minutie dans les décors, les odeurs et les couleurs de cette époque ? et bien comme à chacune de mes avh's la partie que j'aime le plus est celle de la documentation en amont de la rédaction. C'est ici que je m'intéresse "profondément" à un thème dicté par mon avh et que j'apprends des trucs que je n'aurais peut être jamais cherché à savoir en d'autres circonstances. C'est de l'ouverture à la connaissance que je m'impose car :
1/ j'aime savoir beaucoup de choses (soif insatiable depuis mon enfance)
2/ j'aime les époques ou les thèmes que je choisi pour mes avh's (ça tombe sous le sens) donc c'est l'occas' me documenter sur cela.
Les années de début du siècle (20è) me semblent des années où tout était beau en matière de goût artistique : les gens étaient bien habillés (oui à part les gens sans trop d'argent, me direz-vous), les costars avaient la classe, les robes des femmes étaient soignées. Les bagnoles étaient chromées, dorées, elles avaient des formes semblables aux courbes d'une femme. Cette époque sentait la fin de la première guerre, on retrouve d'ailleurs cet esprit de "beau" dans les années 50-60.
Le swing et le jazz enivraient les rues des villes et donnaient cet air de fête permanent (malgré une misère et une pauvreté pourtant réelles).
C'est pour ces raisons évoquées que l'univers te semble minutieux et réaliste : je veux mes univers (même imaginaires) minitieux et réalistes. Première mission accomplie donc !
- tu parles des persos souvent caricaturaux et des gangsters au langage fleuri : c'est vrai je le reconnais. Les persos semblent sortis des films de Scorcese ou de Tarantino, ils parlent mal, parlent trop, parlent trop peu. C'est ainsi que j'aime les films de gangsters, c'est ainsi que j'aime cette époque, débordante, généreuse et parlante. De plus bon nombre de mes personnages sont issus de certains membres de ma propre famille (pas des mafiosi quand même, mais des ritals pure souche !).
À cet exemple la Nonna Scalabrese est directement le portrait de ma défunte grand-mère, de même que les parents de Salvatore sont aussi dans certaines descriptions, l’évocation de scènes de mon enfance où je voyais mes grands-parents pétrir du pain ou écosser des haricots dans un rituel muet et hypnotique.
D’ailleurs Salvatore est le prénom de mon grand-père qui vient de Reggio di Calabria…
Pour les autres points évoqués dans ta critique, j’ai noté cela :
- «S'en ressent parfois presque un côté un peu "too much" dans quelques scènes, dialogues à la limite du cliché dignes de James Bond plus que des incorruptibles »
J’aimerais bien savoir à quelles scènes tu fais allusion, juste par curiosité !...
- « Mais bon j'ai le droit de faire la fine bouche avec quelqu'un qui s'est déjà illustré aux Yaz et publie dans Héros ». Pour moi ceci est normal. Et en soi, gagner un yaz ou être publié dans héros ne doit pas être un achèvement de son « travail », plutôt un tremplin, une motivation supplémentaire à affiner son style, ses tournures. donc si je reçois des obus négatifs, je suis heureux de savoir où j’ai merdé et comment faire pour éviter à nouveau l’écueil. C’est ce qu’il s’est passé avec le background de Salvatore dans les premières impressions, et c’est pour cela que j’ai modifié son histoire. La critique négative est utile dans l’art, quel que soit l’art visé.
- Félicitations pour ton accession à un haut rang de la famiglia !
- « Quant aux états d'âmes d'Eric.. heu de Salvatore celle là tu me l’expliqueras ! sinon elle va me torturer les méninges comme la fameuse blague incomprise sur le fils avocat qui se noie, dans la Vérité si je mens… Jamais comprise non plus celle-là !
Gwalchmeï a écrit :Merci Sunk pour ce bon moment inattendu.A priori la route des Yaz n'aura pas besoin d'être ouverte à coups de rafales de Thompson vu la qualité globale de cette AVH !Mais c’est moi qui te remercie pour ton élogieuse critique, et pour le yaz, nous verrons dans quelques mois. Honnêtement, mon réel plaisir est de savoir que j’ai fait voyager des gens dans l’un de mes univers, qu’ils y ont pris du plaisir et que la lecture les ait « happé » comme un film. Le yaz est la consécration ultime, la fierté d’après Noël, le petit bonbon à l’égo…
Merci, Gwalchmeï. A plus tard, sur les docks…
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga