Titillé par ce post remonté à la surface, je me suis refait cette AVH. Force est de constater qu’elle n’avait décidément pas volé son Yaz d’or.
Niveau règles, on approche de la perfection. Elles sont bien adaptées à l’histoire puisqu’elles utilisent le concept de passe d’arme (un belligérant attaque, l’autre défend, puis l’inverse, etc), et surtout l’idée des deux caractéristiques Adresse et Défense est bienvenue (sans parler de la Force, qui complète un tableau à la fois réaliste et sans lourdeur), en particulier pour la gestion des combats contre plusieurs adversaires (on a de bonnes chances de toucher un ennemi, tout comme s’en prendre plein la face). Le nombre assez important de coups manqués rajoute une dose de réalisme sans pour autant devenir lourds en étant trop nombreux.
Enfin les talents ne sont pas en nombre excessif et tous assez tentants. La fronde m’inspirait moins, mais étant donné qu’à mon premier essai, j’ai tiré 14 en Adresse et 16 en Défense (le minimum), je décidai de renforcer mon arsenal en prenant ce talent. Plus tard, avec de meilleures stat, je prenai Kity.
Donc, les règles sont bien pensées et logiques. Ma mémoire faisant défaut, étaient-elles ainsi dès la première parution ? Ah oui, bien vu le sang sur la partie Combats de la feuille d’aventure xD
La narration n’est évidemment pas en reste. Outre le niveau littéraire qui se dégage de l’œuvre, l’originalité de la narration (un prêtre qui reçoit les mémoires d’un mort !) est formidable. Le nom de la série est par ailleurs bien trouvé, sonnant admirablement bien.
L’utilisation de la première personne, qui suscita d’assez vifs débats, m’a beaucoup plu. Plutôt que de faire face à un narrateur qui vous pose des questions et vous décrit ce que vous voyez, on peut directement se projeter dans le personnage. Le « je » devient « moi », il n’y a plus de distance. Bien vu ; il me semble que c’est un plus pour l’immersion. Et en plus, l’utilisation de ce « je » est parfaitement justifié par le prologue.
Niveau jeu, il y a pas mal de mâts, justifiés mais qui peuvent être un peu frustrants (bien qu’il y en ait de si réussis qu’on te pardonne, par exemple, celui au début avec l’ours). La difficulté demeure donc relativement élevée, néanmoins, cela permet d’allonger la durée de vie du livre : une fois qu’on l’a fini, a-t-on envie de retoucher à l’émotion qui s’est dégagé de ses derniers évènements ?
Le scénario est très bien construit, avec ce qu’il faut de rebondissements, de cohérence et d’émotion. La structure m’a l’air d’être peu voire très peu linéaire (ce qui rend supportable la difficulté).
La fin a été allongée après la première mouture, non ? Concernant la fin toujours, on n’a pas l’habitude, dans les AVH, de faire face à des fins emplies de désespoir et de rage, c’est pourquoi cela laisse une impression surprenante. Pour autant, il me semble que la toute fin est encore le meilleur aboutissement de l’histoire qu’on pouvait trouver, et il permet par ailleurs de laisser envisager une suite. On remarquera la note d’humour à la toute toute fin, pour atténuer un peu cette ambiance tristounette et clore avec un surplus de classe cette histoire.
En conclusion, ceci est tout simplement l’une des meilleures AVH parues sur Xhoromag, pour ne pas dire la meilleure. Bien qu’étant tatillon, je ne détecte aucun point noir. De l’originalité dans un univers assez classique, des règles adaptées qui fonctionnent très bien, de l’émotion, de l’immersion… Je crois être assez critique car sincère dans mes feedbacks, mais là, non, rien à redire. Du travail et du talent. Félicitations.
Erratum :
§259, on parle de trois cadavres alors qu’il n’y a qu’un mort (effet de style ?)
-Le forgeron ne bronche pas quand on veut lui acheter des armes, or Ana dit qu’il n’a pas le droit d’en vendre.
-Y a-t-il un intérêt supérieur à la chemise de maille face à la veste en cuir, qui coûte moins cher mais qui offre la même défense ? Une protection accrue contre les flèches peut-être ?
§125 : nous y entrèrent (ah le passé simple, dur de tenir sur la durée )
Niveau règles, on approche de la perfection. Elles sont bien adaptées à l’histoire puisqu’elles utilisent le concept de passe d’arme (un belligérant attaque, l’autre défend, puis l’inverse, etc), et surtout l’idée des deux caractéristiques Adresse et Défense est bienvenue (sans parler de la Force, qui complète un tableau à la fois réaliste et sans lourdeur), en particulier pour la gestion des combats contre plusieurs adversaires (on a de bonnes chances de toucher un ennemi, tout comme s’en prendre plein la face). Le nombre assez important de coups manqués rajoute une dose de réalisme sans pour autant devenir lourds en étant trop nombreux.
Enfin les talents ne sont pas en nombre excessif et tous assez tentants. La fronde m’inspirait moins, mais étant donné qu’à mon premier essai, j’ai tiré 14 en Adresse et 16 en Défense (le minimum), je décidai de renforcer mon arsenal en prenant ce talent. Plus tard, avec de meilleures stat, je prenai Kity.
Donc, les règles sont bien pensées et logiques. Ma mémoire faisant défaut, étaient-elles ainsi dès la première parution ? Ah oui, bien vu le sang sur la partie Combats de la feuille d’aventure xD
La narration n’est évidemment pas en reste. Outre le niveau littéraire qui se dégage de l’œuvre, l’originalité de la narration (un prêtre qui reçoit les mémoires d’un mort !) est formidable. Le nom de la série est par ailleurs bien trouvé, sonnant admirablement bien.
L’utilisation de la première personne, qui suscita d’assez vifs débats, m’a beaucoup plu. Plutôt que de faire face à un narrateur qui vous pose des questions et vous décrit ce que vous voyez, on peut directement se projeter dans le personnage. Le « je » devient « moi », il n’y a plus de distance. Bien vu ; il me semble que c’est un plus pour l’immersion. Et en plus, l’utilisation de ce « je » est parfaitement justifié par le prologue.
Niveau jeu, il y a pas mal de mâts, justifiés mais qui peuvent être un peu frustrants (bien qu’il y en ait de si réussis qu’on te pardonne, par exemple, celui au début avec l’ours). La difficulté demeure donc relativement élevée, néanmoins, cela permet d’allonger la durée de vie du livre : une fois qu’on l’a fini, a-t-on envie de retoucher à l’émotion qui s’est dégagé de ses derniers évènements ?
Le scénario est très bien construit, avec ce qu’il faut de rebondissements, de cohérence et d’émotion. La structure m’a l’air d’être peu voire très peu linéaire (ce qui rend supportable la difficulté).
La fin a été allongée après la première mouture, non ? Concernant la fin toujours, on n’a pas l’habitude, dans les AVH, de faire face à des fins emplies de désespoir et de rage, c’est pourquoi cela laisse une impression surprenante. Pour autant, il me semble que la toute fin est encore le meilleur aboutissement de l’histoire qu’on pouvait trouver, et il permet par ailleurs de laisser envisager une suite. On remarquera la note d’humour à la toute toute fin, pour atténuer un peu cette ambiance tristounette et clore avec un surplus de classe cette histoire.
En conclusion, ceci est tout simplement l’une des meilleures AVH parues sur Xhoromag, pour ne pas dire la meilleure. Bien qu’étant tatillon, je ne détecte aucun point noir. De l’originalité dans un univers assez classique, des règles adaptées qui fonctionnent très bien, de l’émotion, de l’immersion… Je crois être assez critique car sincère dans mes feedbacks, mais là, non, rien à redire. Du travail et du talent. Félicitations.
Erratum :
§259, on parle de trois cadavres alors qu’il n’y a qu’un mort (effet de style ?)
-Le forgeron ne bronche pas quand on veut lui acheter des armes, or Ana dit qu’il n’a pas le droit d’en vendre.
-Y a-t-il un intérêt supérieur à la chemise de maille face à la veste en cuir, qui coûte moins cher mais qui offre la même défense ? Une protection accrue contre les flèches peut-être ?
§125 : nous y entrèrent (ah le passé simple, dur de tenir sur la durée )