01/09/2010, 10:05
Pour moi, Fitz reste le plus brillant auteur d’AVH, dites « amateur », que j’ai pu lire. Le style est flamboyant, littéraire et fouillé. Les descriptions sont souvent originales, immersives et sortent des sentiers battus.
J’avais adoré Gloire-Posthume et là, mon attirance immodérée pour l’œuvre de Lovecraft s’est trouvée comblée. On y retrouve cette ambiance pesante, morbide qui sied si bien au monde angoissant de l’écrivain de Providence, à ses phobies latentes, la peur de l’inconnu, le désespoir, la mortification.
Le style est tellement bon qu’il prédomine presque sur l’histoire. Du coup j’ai lu tous les paragraphes rien que pour apprécier le travail, faisant parfois passer le scénario au deuxième plan. Le monde des rêves est parfaitement abordé ici et retranscrit avec finesse jusqu’au dénouement final, forcément lovecraftien.
D’ailleurs le classicisme de rigueur employé par Fitz sert plus l’œuvre qu’une originalité exacerbée qui l’aurait au contraire travestie.
Le respect du genre renforce pour moi la cohérence de cette AVH et soulève mon admiration au passage.
J’aime beaucoup la façon dont est rendue la lutte permanente qui semble s’imposer à la conscience du rêveur entre réalité et imaginaire. La frontière devient au fil des paragraphes de plus en plus ténue, prolongeant le trouble des affres de la nuit dans une réalité tout aussi désespérée.
L’alchimie hallucinatoire qui en résulte est exquise. Par petites touches au départ, entachant les souvenirs confus du rêveur de détails troublants qui s’imposent à lui (ça peut être un détail, comme une poignée de porte anachronique par exemple), puis à la manière d’un scénario digne de ‘l’Appel de Chtulhu’ usant de la technique en ‘pelures d’oignon’, on plonge irrémédiablement dans l’horreur, l’esprit tisonné par le cauchemar ambiant.
C’est excellent. Même si l’AVH est courte et peut paraitre parfois linéaire, cette histoire remporte pour l’instant mon suffrage pour cette année. Bravo.
J’avais adoré Gloire-Posthume et là, mon attirance immodérée pour l’œuvre de Lovecraft s’est trouvée comblée. On y retrouve cette ambiance pesante, morbide qui sied si bien au monde angoissant de l’écrivain de Providence, à ses phobies latentes, la peur de l’inconnu, le désespoir, la mortification.
Le style est tellement bon qu’il prédomine presque sur l’histoire. Du coup j’ai lu tous les paragraphes rien que pour apprécier le travail, faisant parfois passer le scénario au deuxième plan. Le monde des rêves est parfaitement abordé ici et retranscrit avec finesse jusqu’au dénouement final, forcément lovecraftien.
D’ailleurs le classicisme de rigueur employé par Fitz sert plus l’œuvre qu’une originalité exacerbée qui l’aurait au contraire travestie.
Le respect du genre renforce pour moi la cohérence de cette AVH et soulève mon admiration au passage.
J’aime beaucoup la façon dont est rendue la lutte permanente qui semble s’imposer à la conscience du rêveur entre réalité et imaginaire. La frontière devient au fil des paragraphes de plus en plus ténue, prolongeant le trouble des affres de la nuit dans une réalité tout aussi désespérée.
L’alchimie hallucinatoire qui en résulte est exquise. Par petites touches au départ, entachant les souvenirs confus du rêveur de détails troublants qui s’imposent à lui (ça peut être un détail, comme une poignée de porte anachronique par exemple), puis à la manière d’un scénario digne de ‘l’Appel de Chtulhu’ usant de la technique en ‘pelures d’oignon’, on plonge irrémédiablement dans l’horreur, l’esprit tisonné par le cauchemar ambiant.
C’est excellent. Même si l’AVH est courte et peut paraitre parfois linéaire, cette histoire remporte pour l’instant mon suffrage pour cette année. Bravo.