Compte-rendu des soirées jeux de plateaux
Effectivement, ma victoire du jour s'est clairement faite au détriment des romains d'Outremer. En même temps, je n'avais pas d'autre option vu qu'il était le seul à posséder suffisamment de ressources que je ne produisais pas.

Ca a longtemps été une partie d'attente de ma part. D'emblée de jeu j'ai sécurisé les territoires que je possédais avec des forteresses, et j'ai utilisé mon pouvoir spécial d'atlante pour rapidement développer une flotte. Cela m'a permis d'une part de faire peser une menace permanente sur la moitié de la carte, et d'autre part de devenir (et rester) leader militaire.  
Cette position m'a permis d'influer sur les différents combats et j'ai essentiellement fait en sorte d'équilibrer les débats, pour éviter l'émergence d'une trop grosse puissance militaire et/ou commerciale.
Ayant parallèlement développé un minimum mon économie, je produisais 6 ressources différentes et un grand nombre de doublons. L'achat des jardins suspendus de Babylone en deuxième héros m'a permis de stocker 2 ressources en fin de tour (et je voulais en outre priver Salla le carthaginois de ce pouvoir, qui lui aurait été très utile pour recruter ses héros). Ayant réussi à mettre de côté 2 ressources récupérées à la phase de commerce, j'en étais  à 6+2 =8 ressources différentes. Il me manquait donc 4 ressources pour pouvoir construire les pyramides. Voyant que l'égyptien et le Carthaginois étaient tout proches de pouvoir se payer un 5ème héros et donc de gagner la partie, j'ai décidé de ne plus perdre de temps. Après avoir recruté 4 légions à l'avant-dernier tour (j'en avais alors le nombre maximal), j'ai utilisé ma position de leader militaire pour me faire jouer en dernier, espérant bien que le romain dégarnirait ses provinces pour attaquer les grecs. Outremer a effectivement mordu à l'appât, et cela m'a permis d'occuper les 2 provinces que je visais. Je récupérais ainsi 3 des 4 ressources qui me manquaient. j'avais aussi envahi Syracuse pour sa ressource légendaire, bien que la chance de tomber sur une des 2 ressources qui me manquait soit faible. Effectivement cela n'a rien donné, mais ça ne me coûtait pas grand chose. Il ne me restait ensuite plus qu'à utiliser ma position de maître du commerce nouvellement acquise pour décider d'un échange maximum à la phase de commerce (5 ressources échangées par joueur). Je mis en jeu mes doublons, gardant mes 11 ressources différentes au chaud, et je récupérais ainsi la 12ème ressource qui me manquait pour pouvoir construire les pyramides. J'avais auparavant utilisé ma carte Evènement pour raser Alexandrie par prudence (Skarn l'égyptien a beaucoup perdu lors de cet avant-dernier tour).

Bref encore une partie très intéressante. Je dois par contre avouer que je n'ai pas trop fait attention à ce qui se passait à l'est de la carte, ce qui me semble un peu inévitable à 6 joueurs.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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Du coup, peut-on parler d'une "victoire à la Jehan" ? Wink

Ah, au fait, avant que j'oublie :
quel verdict sur l'utilisation des bâtiments en 3D au lieu des pions plats en carton ?
Sympa ? Inutile ? À refaire ? Ou vous préférez rester aux pions carton ?
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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(16/04/2017, 19:37)Lyzi Shadow a écrit : Ah, au fait, avant que j'oublie :
quel verdict sur l'utilisation des bâtiments en 3D au lieu des pions plats en carton ?
Sympa ? Inutile ? À refaire ? Ou vous préférez rester aux pions carton ?

J'ai trouvé ça plutôt mieux. Ca ressort davantage et c'est plus sympa.
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Idem.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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Les pions pris un par un sont effectivement très sympas visuellement, surtout les cités et temples (et à titre perso, je l'ai déjà dit, je suis également un fan absolu des chameaux bleus Mrgreen )

Par contre revers de la médaille cela fait beaucoup d'éléments "hauts" sur la carte, et rend pour moi la vision d'ensemble plus confuse. Je crois que pour une meilleure lisibilité de ce qui se passe, je préférais la version carton-pâte, euh, cartons plats, qui est à mon sens plus pratique. Surtout qu'il peut vite y avoir beaucoup d'éléments sur des territoires voisins.

Les éléments "hauts" resteraient donc les éléments purement militaires (trirèmes, armées, forteresses).
Je vois aussi comme intérêt des pions "hauts" de pouvoir les manipuler facilement, et donc les réserver à des éléments se déplaçant ou dans le cas des forteresses pour matérialiser un obstacle à la progression. Les" plats" me semble mieux adaptés pour marquer et matérialiser des possessions, constructions, ressources effectives du joueur.
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(A "Watson & Holmes")


Miss Oversea atteignit le 221b Baker Street avec 40 bonnes minutes de retard sur l'heure déjà tardive à laquelle elle avait prévu d'arriver. Elle fut accueillie par une atmosphère presque irrespirable et les regards maussades de ses cinq collègues et rivaux, affalés sur des fauteuils en train de fumer la pipe ou de boire du gin.

"Euh... Désolée d'être en retard... Euh... Je ne suis pas arrivée à trouver un fiacre."

Ce retard devait en réalité davantage au hasard qui l'avait fait passer devant la devanture trop alléchante d'une pâtisserie, mais elle jugea diplomate de taire ce détail.

"Ce n'est rien, Miss Oversea," fit Holmes, occupé à raccorder son violon. "L'essentiel est que vous ayez trouvé la réponse aux trois questions que soulève cette affaire. La première est : de quelle manière et avec quelle arme a été tuée la victime ?"

A en juger par les grimaces des autres enquêteurs, ils n'avaient pas trouvé la réponse correcte à cette question-là. Miss Oversea ne doutait pas qu'ils avaient identifié correctement l'identité de l'assassin et son mobile. Elle-même, malgré une approche assez désordonnée du problème, avait rapidement déduit des témoignages qu'il n'y avait qu'un seul coupable possible ; ce qui l'avait poussé au crime n'avait guère été plus difficile à établir. En revanche, aucune des pistes qu'elle avait suivies ne lui avait apporté le moindre indice concernant l'arme du crime.

L'illumination était venue alors qu'elle quittait le domicile d'un énième témoin modérément utile. Dans un accès de lassitude, elle avait confié son désarroi à la domestique qui la raccompagnait et celle-ci lui avait répondu : " Oh ben, n'import'quoi peut servir à tuer quelqu'un d'nos jours, ma bonne dame ! Mais bon, si vous savez c'que c'est qu'la cause d'la mort, ça diminue déjà les possibilités."

Frappée par le bon sens de cette femme de condition inférieure, Miss Oversea avait soudain réalisé qu'elle n'avait aucune idée de la cause de décès de la victime. Une intuition géniale lui avait alors soufflé que ce détail apparemment insignifiant pouvait peut-être lui fournir un indice concernant l'arme du crime. Elle avait dépensé les derniers shillings dont elle disposait pour louer un fiacre qui la conduirait à Scotland Yard, où elle pourrait consulter le rapport de la police.

Au 221b Baker Street, l'atmosphère était pesante. Les regards des cinq autres enquêteurs étaient braqués sur elle. Watson avait son crayon à la main, prêt à noter tout ce qu'elle dirait juste avant de le crier sur tous les toits. Miss Oversea eut une hésitation en se rappelant l'enquête précédente, où elle était restée tout du long à cent lieues de la vérité. Puis elle se lança :

"Et bien, euh... la victime... a été... euh... étranglée avec une ceinture ?"



Holmes eut un minuscule hochement de tête approbateur. Dans un bel ensemble, les visages des cinq autres enquêteurs se congestionnèrent et leur échappa la même interjection :

SHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII...
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Samedi après-midi, avec Skarn, Jehan et Aragorn, nous avons commencé par deux parties de Saint Pétersbourg avec les deux premiers modules d'extenstion, les plus simples : En excellente compagnie, qui rajoute une douzaine de cartes - quelques bâtiments (genre "la maison de thé"), pas mal de cartes d'amélioration ("La Révolution d'Octobre" ou "La fabrique de textiles", améliorations d'artisans, "La chambre de la Guilde", amélioration de bâtiment, "le Négociant" ou "Le Lieutenant Kijé" (héhé), améliorations de nobles...), un noble qui a la particularité d'avoir une production négative ("l'Imposteur"), ainsi qu'une nouvelle mécanique de récupération de carte choisie dans la défausse par l'entremise d'un nouveau bâtiment (La prison des débiteurs), et Le Banquet, qui rajoute une quinzaine de cartes, dont une deuxième amélioration pour le Tzar (le jeu de base a déjà "Le Tzar et le Charpentier", référence au célèbre opéra, cette extension ajoute "Le Tzar Superstar", a priori juste un jeu de mot), deux nouveaux villages Potemkine (en plus du premier du jeu de base), et surtout, la nouveauté des 12 cartes violettes, qui apportent une nouvelle mécanique d'une action spéciale qu'on ne peut utiliser qu'une fois pour obtenir un effet avant de défausser la carte (l'action pouvant être : inverser la production de roubles et de points de victoire d'une de ses cartes pour un tour, récupérer une carte choisie dans la défausse ou défausser gratuitement une carte qu'on a pris dans sa main).

Force est de constater que ces deux extensions n'ont pas vraiment ralenti le jeu, ni n'ont fondamentalement changé les stratégies gagnantes (les nobles sont toujours globalement plus puissants à la fin), mais qu'elles ont apporté quelques nouvelle tactiques en cours de jeu, ce qui était bien sympathique et renouvelait un peu le plaisir.

Pour la première partie, Jehan a pris un très bon départ, bénéficiant du même départ que le premier joueur à la première phase des artisans (Aragorn) -souvent un gros avantage- alors qu'il n'était que le deuxième, et prenant très vite la tête dès le premier tour. Assez vite, il a été loin devant en points, et est resté devant toute la partie. Nous avons assez vite prévu sa victoire, et effectivement, il a gagné avec une bonne avance, Skarn n'arrivant pas à le rattraper, moi arrivant avant-dernier, et Aragorn bon dernier (un comble pour le premier aux artisans du premier tour !).
À noter que, comme j'avais récupérer la prison des endettés en tout début de partie et ai eu le temps de l'utiliser trois fois, si on avait compris la vraie règle dès la première partie (on choisit une carte de la défausse, on n'en tire pas une au hasard), et qu'on avait joué correctement, la partie aurait sans doute été très différente, vu que c'est quand même un avantage très puissant.

Pour la seconde partie, j'ai pris un très bon départ et ai été en tête pour la majorité de la partie - des économies pour moi et des mauvais choix des autres au premier tour m'ont permis de construire dès le deuxième tour une solide économie et d'être le plus riche très vite en début de partie. De plus, j'ai eu aussi très vite une usine à points de victoire avec pas mal de bâtiments à production moyenne voire haute (grâce à ma haute économie, et une razzia sur les douanes, j'ai pu me les payer assez vite), notamment grâce à de bonnes améliorations de bâtiment. J'avais même 2-3 nobles parmi ceux qui rapportent le plus d'argent (dont le juge), là encore, très vite en début de partie. Je prenais donc chaque tour de l'avance, le tout sans avoir à trop m'occuper de la phase des artisans, car mon avance était telle que juste maintenir la distance suffisait. Sur la fin, cependant, Skarn a réussi à produire autant de roubles que moi, je crois.
Mais Skarn a, comme souvent, décidé de tout miser sur le nombre de nobles différents. À noter que c'était aussi mon intention (bâtir une forte économie avec des artisans et des nobles, PUIS recruter des nobles... l'achat des bâtiments n'était pas prévu au programme, j'ai juste eu une opportunité de construire mon usine à points pour pas cher que je ne pouvais pas ne pas saisir), mais je me suis lancé dans la course un peu trop tard. Je suis resté trop longtemps à 3 nobles différents pendant que Skarn était déjà à 5 ou 6. Sur les deux derniers tours, j'ai essayé de rattraper mon retard, et grâce à ma forte économie, j'ai assez vite pu arriver à 5 ou 6 nobles différents à mon tour, mais Skarn a réussi à passer à 8 ou 9.
Au dernier tour, j'avais déjà compris que j'avais perdu. Bien que je sois resté en tête pendant toute la partie, Skarn avait réussi à grignoter l'écart petit à petit. Et comme au dernier tour, une fois les points de victoire des bâtiments et des nobles produits, il était à peine à une vingtaine ou quinzaine de points derrière moi, sachant que la différence de points entre niveaux de nobles différents a une croissance exponentielle, sans faire le calcul, je savais que c'était déjà foutu.
Au final Skarn m'a battu avec 5 points d'avance, tandis qu'Aragorn et Jehan se sont retrouvés à égalité pour la troisième place.


Nous avons ensuite testé un nouveau jeu de Jehan, à savoir Unlock !, un jeu français malgré son nom en anglais, inspiré des fameuses Escape Room (elles-mêmes clairement inspirées des jeux d'aventure en point&click de type Escape the room).

D'abord, nous avons fait le tutoriel (qui permet d'apprendre les règles en jouant, sans avoir à lire le livret), qui doit être résolu en 10 minutes, et que nous avons dû torcher en à pue près 4 minutes.
Clairement, on voyait qu'on avait à faire à des joueurs habitués aux LDVELH/AVH et aux jeux vidéo... Smile

Nous avons ensuite tenté le premier des trois scénarios, intitulé La Formule.
1961, en pleine guerre froide, un scientifique a mis au point un sérum de vérité, puis a pris la fuite. Nous investissons son laboratoire secret dans le métro de New York, quand soudain, la porte de sortie se referme sur nous et le compte-à-rebours de l'auto-destruction se met en route. Nous avons 1 heure pour trouver la formule ET un moyen de sortir, sans quoi, nous serons tous morts.
Bref, scénario classique, mais qui met tout de suite dans l'ambiance.

Et là, force est de constater que nous étions peut-être un peu trop sûrs de nous durant le tutoriel.
Si nous avons été très rapides dans les 10 premières minutes, ainsi que dans les 8 dernières, résolvant toutes les énigmes en enchaînement grâce à nos quatre cerveaux attentifs et complémentaires, on a eu un gros moment de piétinement au milieu - et ce malgré l'utilisation des 3 indices, nous donnant chacun une pénalité aux points, et qui pourtant ne nous apprenaient rien que nous ne savions déjà -, piétinement qui nous a voulu une ou deux erreurs nous retirant plusieurs minutes de pénalité.
Tout notre blocage venait en fait d'un seul objet caché (le seul du scénario) que nous n'avions pas trouvé. Subitement, j'ai les mauvais souvenirs de toutes les "chasses au pixel" des jeux d'aventure en point&click qui remontent. C'était un peu ça.

Bref, une fois que nous avons trouvé cet objet, nous avons enchaîné en résolvant toutes les énigmes restantes... mais pas assez vite !
Nous avons donc trouvé tous les quatre la mort dans l'explosion du laboratoire secret...

Nos fantômes ont quand même continué le jeu, histoire de voir, et il ne nous a fallu que quelques minutes de plus pour trouver la formule et la sortie. Autant dire que, sans les minutes de pénalités, nous aurions sans doute réussi sans même les 3 indices numérotés. (La seule aide dont nous aurions eu besoin était que l'appli nous révèle où était l'objet caché...).

Bon.
Et une fois qu'on a fini le scénario, on se rend compte à quel point il n'est absolument pas rejouable. Une fois qu'on en connait la solution, les énigmes seraient trop évidentes à retrouver et à résoudre. C'est le gros point faible de ce jeu : ZÉRO rejouabilité.

Cela dit, on s'est bien amusés quand même, l'ambiance y était, et on a retrouvé le plaisir des jeux d'aventure et autres AVH, avec cette différence qu'on le faisait en groupe - et avec une assez bonne coordination je dois dire.

Cela dit, le jeu coûte une trentaine d'euros, ce qui est un peu cher pour un jeu auquel on va jouer 3 fois puis ne servira plus jamais.
Mais c'est pas si cher, quand on compare avec les Escape Room. Certes, dans les Escape Room, on est en situation dans un vrai décor, avec des vrais accessoires, pas de simples illustrations sur des cartes à jouer. Mais une Escape room, c'est une vingtaine ou trentaine d'euros par joueur, soit une bonne centaine d'euros au total pour une heure de fun non renouvelable. Ça ferait dans les 300 euros pour 3 scénarios en 3 heures. Pour l'équivalent au chaud chez soi, avec du matos cheap, ça nous coute une trentaine d'euros au total. Soit 7-8 euros par joueur pour les 3 scénarios, ou une dizaine d'euros au total pour un scénario d'une heure, ou 2-3 euros par personne par scénario. C'est pas si mal.

Il semble qu'Unlock ! 2 soit en préparation, avec 3 nouveaux scénarios... et comme on peut même trouver le scénario de tutoriel en PNP sur le site, il y a fort à parier que de nouveaux scénarios téléchargeables et imprimables (officiels ou non) soient disponibles tôt ou tard...

ÉDIT : correction, sur le site de Space Cowboys, on peut non simplement télécharger/imprimer le tutoriel (scénario "Le Tutoriel" - 10 minutes), mais également télécharger/imprimer le scénario de démonstration (scénario "L'Élite" - 60 minutes), une histoire de tricheur de poker professionnel à Las Vegas.
Je croyais que le tutoriel et le scénario de démonstration étaient la même chose, mais non.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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Citation :Sur la fin, cependant, Skarn a réussi à produire autant de roubles que moi, je crois.

Les banques Potemkin m'ont permis de remonter.

Oui, dans ce jeu, vous pouvez contourner les problèmes économiques avec du carton-pâte et un peu de peinture.

Sans doute une métaphore du capitalisme moderne.
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Ouarf ! Tongue

Sinon, j'ai trouvé une critique vidéo sans spoilers et assez sympa de la version anglophone de Unlock !.
Évidemment, c'est en anglais :
https://www.youtube.com/watch?v=yQX2Vx-FFiQ

ÉDIT :
et tant que j'y suis, un Let's Play du tutoriel.
https://www.youtube.com/watch?v=8-yXluHAq9s
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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Rigolote, la première vidéo. Merci pour le(s) lien(s).

J’ai écouté d’une oreille donc je n’ai pas tout compris, loin de là, mais ils semblent globalement trouver que c’est un très bon jeu.

J’aime beaucoup la formule de Skarn : « Un [très ?] bon jeu mais un mauvais investissement. » Certes, une trentaine d’euros pour trois parties, ce n’est pas donné, mais ce n’est pas non plus exorbitant, et d’autre part je pense que les Space Cowboys ont eu raison de fixer un tel prix, car, à mon avis, il va s’en retrouver un petit paquet d’exemplaires sur le marché de l’occasion…
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Tiens, j'ai raté cette formule de Skarn. Je ne devais pas écouter quand il l'a sorti, parce que ça ne me rappelle rien.

J'ai parcouru rapidement le forum de BGG pour les avis (sans spoiler) sur les scénarios.

- le scénario de démonstration "l'Élite" semble être de difficulté moyenne, mais avec moins de richesse que les vrais scénarios
- le 1er scénario, "La Formule", semble être l'étalon de la difficulté, considérée ici comme moyenne... Globalement il n'y a que l'objet caché et l'ordre du premier code qui posent problème aux gens.
- le scénario cartoonesque "Squeek and Sausage" est globalement plus facile que le 1er (MAIS ça peut être une illusion après avoir fait le 1er scénario et donc de mieux comprendre comment fonctionne le jeu), avec des énigmes très faciles, plein d'objets cachés partout (mais apparemment pas durs à trouver ?), et juste une dernière énigme vraiment dure et frustrante parce qu'elle semble tricher avec ce qu'on croit être les règles du jeu
- le 3ème scénario "L'île du Dr. Groose", considéré de façon quasi unanime comme le plus difficile des trois, peut-être avec des énigmes particulièrement tordues.

Il y a aussi le scénario qui était apparemment jouable à Paris est Ludique qui doit être trouvable en PNP quelque part : "Rendez-vous sur la 5ème avenue", dans un thème mafieux des années 40, qui apparemment est considéré comme largement facile par la majorité des critiques.

D'après ce que disent les auteurs sur le forum de Tric Trac, sont en préparation pour Unlock! 2 :
- "La Maison Hantée", un scénario familial, à jouer avec les enfants, assez facile
- "Le Nautilus", de même niveau de difficulté que "La Formule"
- "Les Pirates", de même niveau de difficulté que "L'île du Dr. Groose"

D'après des critiques sur Youtube, il y a une série concurrente de jeux, un peu dans le même genre : les EXIT - The Game.
Avec 3 scénarios : "The Pharaoh's Tomb", "The Abandoned Cabin" et "The Secret Lab".
Dans ceux là, il n'y a pas d'appli (pas besoin de téléphone ou d'Ipad), toutes les réponses sont dans un "livret de mystères" (à la Sherlock Holmes), et il y a un petit accessoire sympa sous la forme d'un anneau décodeur.
Ça parait un encore moins bon investissement, puisque chaque boîte achetée (à environ 15€ la boîte) n'a QU'UN SEUL scénario (il faut acheter les 3 boîtes pour avoir les 3 scénarios, pas comme Unlock! où on a 3 scénarios dans la 1ère boîte), avec toujours zéro rejouabilité.
Et même possiblement moins de rejouabilité que Unlock! (si si, c'est possible), puisque dans EXIT les éléments peuvent être physiquement détruits par la partie (des cartes peuvent être pliées, déchirées ou avoir quelque chose d'écrit dessus pour résoudre les énigmes), donc on peut même pas offrir ou revendre la boîte une fois qu'on y a joué, ce qui reste possible avec Unlock!.
En revanche, les énigmes ont l'air pas mal plus complexes et demanderaient vraiment à réfléchir latéralement.

Je crois que c'est un jeu allemand à la base, avec déjà 9 scénarios sortis en VO, les 3 pré-cités correspondant aux seuls qui ont déjà été traduits en anglais. Et du coup, je suppose qu'ils n'existent pas encore en français.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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Joué avec des amis et c'est sympa mais en effet, on finit vite le jeu (les 3 scenars), et comme c'est un one shot, a part revendre le jeu ca fait du 10€ par scenar.
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Les chances de tirer 7 « 1 » en lançant 9 dés se calculent via la loi binomiale, avec n=9, k=7 et p=1/6.

Soit 9!/(7!*2!)*(1/6)^7*(5/6)^2 ~= 0.00008930612 ~ 89 chances sur un million.

Au moins, cela nous aura permis de réviser nos maths.

La prochaine fois, j'essaierai de descendre de faire péter la barre des une chance sur un million.

Même si je crois qu'Outremer l'avait largement dépassé dans cette mythique partie de L5R.
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Je réserve le post pour le résumé de la partie de Conan de ce soir.
Vu que je suppose que ni Alendir ni Aragorn ne s'y colleront ^_^

Je fus pour une fois Conan le barbare, accompagné des mes amis Shevatas/Alendir le maître voleur et Hadrathus/Aragorn le sorcier. Skarn a pris pour la première fois le rôle de l'Overlord.

Un scénario en 10 tours, un peu plus subtil et complexe que les précédents que nous avons joués.


Introduction du scénario Faits comme des rats telle que dans le manuel :

Les rires et les vociférations fusent tandis que résonne le tintement des chopes remplies d’ale qui s’entrechoquent. Conan et ses
compagnons festoient, dilapidant les restes de leur dernière solde, perçue il y a peu alors qu’ils servaient encore dans l’armée du
royaume d’Ophir.
Aujourd’hui, ils sont bruyamment attablés à la taverne du Rat, car Conan est de retour en Corinthe dans la cité-État dirigée par le
Prince Murilo, qu’il a autrefois aidé à se débarrasser d’un puissant rival en la personne du prêtre rouge Nabonidus. Le Cimmérien
a reçu un message du Prince, lui signifiant son intention de le rencontrer hors protocole officiel. Rendez-vous a ainsi été pris à la
taverne.
Mais Conan et ses compagnons ne se doutent pas qu’ils ont été attirés dans un vil traquenard. De puissants notables, dont le projet
est de renverser Murilo, ont drogué leurs boissons et les ont emprisonnés dans la salle basse de la taverne.
Les conspirateurs sont aidés par Jenna, une catin proche de Nabonidus et humiliée par Conan : elle est partie délivrer la créature du
prêtre rouge, Thak, gardée captive depuis sa confrontation avec Conan et désireuse de se venger.




Conan était furieux. Tout ça pour une catin de taverne qu'il avait refusé de trousser. C'était bien la dernière fois qu'il buvait de la bière avec un arrière-goût étrange... Ha ! De qui se moquait-il ? Entre le sel, les conditions d'hygiène douteuses de l'entreposage des tonneaux et l'eau à couper pas toujours très fraîche, sans compter les endroits innommables où les serveuses devaient fourrer leurs doigts, la quasi-totalité des tavernes où lui et ses paillards de compagnons se retrouvaient à descendre des pintes servait un breuvage au goût suspect. S'il tenait cette promesse à lui-même, il pourrait aussi bien arrêter de boire complètement ! Et puis, après tout, ce n'était pas la première fois qu'il se réveillait avec un énorme mal de crâne après une soirée de beuverie, et ce ne serait certainement pas la dernière - en outre (de vin) cela lui rappelait un précédent incident, le jour où la servante de Bêlit s'était faite avalée par un serpent géant en se faisant passer pour sa maîtresse, mais cela était une autre histoire.

Toujours est-il qu'il était furieux qu'ils aient tous trois étaient capturés, lui, le maître-voleur Shévatas, et Hadrathus, le seul sorcier que Conan accepte de voir prononcer des choses impies dans des langues étranges sans lui envoyer une hache au travers de la gorge. Hache qui aurait été bien pratique, d'ailleurs, pour passer au travers, littéralement, de tous ces gardes d'Ophir qui leur barraient la route. Mais chaque chose en son temps. D'abord, il fallait sortir de la cellule improvisée qu'était cette petite réserve derrière le comptoir.

"Shévatas ! Fais-nous sortir !
-Bien sûr ! Pas de problème !"

Certes, Conan aurait pu se contenter de passer à travers le mur, mais sans ses armes, il sentait la nécessité de faire preuve d'un peu plus de discrétion, du moins pour commencer. Et il se doutait que, même sans aucun outil, Shévatas saurait user de ses charmes pour que n'importe quelle serrure s'ouvre à lui, telles les jambes d'une pucelle avinée.

Et en effet, extrayant deux baguettes de métal fines des décorations de son pagne, le Zamoréen se mit à l'ouvrage, et en même pas six secondes, le cliquetis satisfaisant du pêne tombant dans la gâche se fit entendre. La porte était déverrouillée !

"Recule. C'est mon tour d'opérer ma magie", grogna le Cimmérien à l'habile colosse noir.
Son compagnon ne savait que trop qu'il ne fallait pas discuter avec le barbare quand il prenait ce ton, aussi fit-il un pas en arrière.

Le barbare colla son oreille sur le bois de la porte, attendit le moment propice puis... d'un coup sec, l'ouvrit brutalement dans le garde qui se trouvait derrière, le sonnant les précieuses secondes qui permirent à Conan de sortir de la cellule, arriver derrière le garde et lui briser la nuque entre ses bras puissants.

"Conan ! intervint Hadrathus, ça ne fait pas propre !"
Et le sorcier dissimula prestement le cadavre sous le comptoir du bar.

La suite fut rapide mais silencieuse. Shévatas, d'un petit bond de chat, grimpa sur le comptoir et avança jusqu'à un archer faisant sa ronde, qu'il tua d'un coup de pied bien placé sur la tempe, tandis que Conan s'occupait d'étouffer un autre garde.

Conan approchait de la première chambre, mais un garde perché en haut des escaliers en bloquait l'accès. Impossible de l'approcher sans
"Hadrathus ! Un peu d'aide ?", murmura la Cimmérien.

Utilisant son pouvoir de suggestion, le sorcier força la sentinelle à poursuivre sa garde un peu plus loin. Conan s'engouffra aussitôt dans la première chambre, espérant trouver ses affaires au plus vite. Une fois à l'abri des regards dans la pièce, il prit une minute pour reprendre son souffle. Hadrathus en profita pour lui emboîter le pas. Nulle trace de leurs armes, mais les deux hommes avaient découvert un petit coffret verrouillé. Le sorcier, saisissant une grosse épingle à nourrice laissée par le personnel dans le linge du dernier occupant, s'y essaya, mais ne parvint pas à faire entendre raison à la serrure.

"Laisse donc faire les professionnels !", conseilla Shévatas, apparu comme par enchantement dans la pièce avec eux, non sans un sourire narquois.

Un peu vexé, le sorcier ressortit et alla jeter un œil à la deuxième chambre. Shévatas ouvrit bien sûr le coffre sans aucune difficulté, et avec une excitation non dissimulée, il empocha son prix : une orbe explosive qui promettait de faire du ménage !

"Pas maintenant... Ça ferait trop de bruit...", commanda Conan, malgré la mine un peu déçue de Shévatas.
Puis, il sortit dans le couloir, prêt à donner des baffes aux gardes trop curieux qui s'approcheraient de la position de Hadrathus.
Hadrathus qui n'avait pas chômé, d'ailleurs, puisqu'en fouillant la seconde chambre, il avait trouvé le bouclier rond et le Kriss de Shévatas.

"Alerte ! Alerte ! LES PRISONNIERS SE SONT ÉCHAPPÉS !"

Diable ! L'un des cadavres n'avait pas dû être convenablement caché ! Ou bien, la relève venait de trouver leur cellule déserte. En tout cas, le moment pour la discrétion était passé... et ils n'avaient eu le temps de trouver qu'une seule de leurs armes !

"Conan, attrape !" cria Hadrathus en lui tendant l'équipement de Shévatas avant de courir se cacher.
Le malheureux Kriss semblait ridicule dans les grandes mains du barbare, habituées à manier un engin de mort bien plus conséquent, mais enfin véritablement armé, Conan se sentait revivre. En deux temps, trois mouvements, il avait tôt fait d'occire le premier garde accouru pour répondre à l'alerte.

Malheureusement, deux autres gardes furent sur lui en un rien de temps. Pris par surprise, le Cimmérien n'eut pas le temps de lever le bouclier, et ils réussirent à le blesser sévèrement... Tandis qu'un troisième garde arrivait derrière eux !

"Conan ! POUSSE-TOI !" cria Shévatas.
Aussitôt, le barbare bondit en avant, faisant une roulade pour passer entre ses deux adversaires... Il arriva aux pieds du troisième larron qui, au lieu de profiter de la situation pour lui donner un coup de lance, se figea des pieds à la tête, pour finalement avancer de quelques pas, dépassant Conan qui finissait de se relever, et rejoignant les deux autres gardes... Il était évidemment sous l'emprise des pouvoirs de Hadrathus !

À peine les trois gardes étaient réunis, quelques mètres derrière Conan, qu'un petit objet rond vint heurter le sol à leurs pieds...
" BAAAAAAOUM !"
Sous l'œil hébété de Conan, l'explosion de l'orbe réduisit les trois hommes de bonne constitution qui se tenaient là il y avait à peine une seconde, en une volée de débris d'os et de chairs calcinés.
" Crom ! Je suis bien content de ne pas être resté sur ce bout de balustrade une seconde de plus !"

Tout ce tumulte avait attiré, entre autres, le capitaine des gardes.
Hadrathus invoqua le dieu Mithra pour que les blessures de Conan infligées par les gardes se referment par magie, puis, pendant que lui et Shévatas se faufilaient derrière le capitaine pour fouiller les chambres en coin de l'auberge, l'officier aguerri marcha lentement vers Conan. Les bras fermes, près du corps, en une posture parfaite, il levait la pointe de son épée vers le Cimmérien, se préparant à ce qui allait sans doute être le duel le plus épique de sa vie.

"Ah ! Conan ! Enfin, j'ai le privilège de croiser le fer avec le célèbre Cimmérien qui..."

Conan prit une grande respiration puis envoya de toutes ses forces le Kriss de Shévatas dans le cœur du capitaine, la main couverte de sang du barbare ressortant de l'autre côté de la poitrine du militaire d'Ophir.

"Vous disiez ?", se moqua Conan, alors que le corps sans vie du capitaine glissait à ses pieds.

Un autre garde arrivait sur les lieux.
"Ah ! Foin de tout cela, on n'a plus le temps de jouer au chat et à la souris !"

Aussi, pour éviter le garde qui allait lui barrer la porte de la prochaine chambre, Conan décida de défoncer la cloison en bois d'un bon coup de pied et d'entrer directement par le mur.

Mais les choses allaient se corser rapidement. La patrouille arrivée en renfort quand l'alerte avait été donnée s'était déployée au rez-de-chaussée et elle commençait à se rapprocher dangereusement - et ce n'était que l'avant-garde du gros des troupes qui arrivaient juste derrière. Si les trois compagnons ne trouvaient pas une issue très vite, ils seraient submergés sous le nombre et capturés à nouveau, ou pire. Malheureusement, toutes les chambres visitées jusqu'ici avaient leurs fenêtres scellées par de solides barreaux !

"Eh, beau gosse !", fit une voix aguicheuse dans la pièce que fouillait Shévatas. Il leva les yeux pour découvrir... Jenna, la catin que Conan avait humiliée !
"Tu m'avais oublié ? J'ai un cadeau pour toi..."

Comment avait-il pu ne pas les voir entrer ? Face à lui était l'immonde créature mi-homme mi-singe, Thak, enveloppée dans sa cape pourpre...

"N'aies pas peur misérable voleur, railla Thak d'un ton faussement rassurant. C'est de Conan que je veux me venger ! Tu n'es rien pour moi, tu..."
Puis, d'un coup d'œil, il s'aperçut que Shévatas était déjà blessé - un garde qui avait eu de la chance - et que donc, ainsi acculé dans un coin de la chambre, il faisait une cible facile !

"Oh et puis zut !", conclut Thak.
Il sortit sa grosse hache, prêt à l'envoyer au travers du visage du voleur... pour finalement glisser sur une peau de banane qui traînait là ! Par quel hasard ce fruit exotique de Khitai avait pu se retrouver accidentellement sur le continent hyborien, sur le parquet de cette chambre d'auberge, précisément à cet instant, était un mystère que Shévatas n'éluciderait jamais... Mais il était bien content du résultat, c'était certain !

"Conan, tu aurais pu tuer le garde à l'entrée, quand même !", se plaignit Hadrathus en s'engouffrant derrière le barbare par le trou béant qu'il avait laissé dans le mur de la chambre.
"Il a fallu que je l'hypnotise pour le persuader d'aller voir ailleurs si j'y étais. Je suis un peu blessé, et il y a Thak, la créature du prêtre rouge, qui nous arrive sur le râble. Shévatas est blessé aussi. J'ai essayé de le soigner mais euh... Mithras ne m'a pas répondu cette fois-ci. Rien dans cette pièce ?
-Si ! s'écria Conan, une étincelle de joie dans les yeux. J'ai retrouvé l'épée que j'avais en venant à l'auberge ! Tiens, va rendre à Shévatas son Kriss et son bouclier, je n'en ai plus besoin.
- Cache ce corps, apporte-moi mes armes, va lui donner ça... Dites, c'est pas parce que je porte une robe que je suis votre servante !"

Pour toute réponse, le barbare enfonça le mur qui séparait cette chambre de la suivante.
"Il reste une salle qu'on n'a pas fouillée... au rez-de-chaussée ! Il va falloir que quelqu'un descende !
-En bas ? Mais c'est plein de gardes !
-Laissez-moi faire !", les rassura Shévatas, un sourire satisfait de lui aux lèvres.

Tel un félin, Shévatas sauta de la balustrade et atterrit avec souplesse sur le sol du rez-de-chaussée, entre deux gardes sur sa gauche, deux gardes sur sa droite, et un garde qui lui barrait l'accès à la remise. Ce dernier s'écarta promptement sous l'effet du charme magique de Hadrathus. Sans ralentir, Shévatas produisit de sa poche gauche une seconde orbe explosive, trouvée dans le coffre d'une autre chambre, et sans même regarder, la jeta par-dessus son épaule droite, tuant d'un seul coup les trois gardes que Hadrathus avaient réunis.

Aussitôt entré, le voleur se jeta sur le coffre verrouillé de la remise. Mais les choses étaient plus compliquées que prévu ! Un des renforts de la nouvelle patrouille montait la garde dans la remise quand Shévatas y était entré, et le simiesque Thak, qui avait sauté de la balustrade derrière le Zamoréen, entra à son tour. C'est donc en esquivant les coups de deux adversaires que Shévatas devait crocheter la serrure du coffre ! Sa première tentative fut un échec... Heureusement que Hadrathus n'était pas là pour l'observer, l'humiliation aurait été mortelle...

La deuxième tentative fut la bonne ! Le coffre de la remise dissimulait une fiole magique aux propriétés curatives que Shévatas s'empressa de vider d'un trait avant de se faufiler hors de la pièce entre les coups de lance du garde et les coups de hache l'homme-singe. Sans laisser le temps à la nouvelle patrouille approchante de se refermer sur lui des deux côtés, il bondit, saisit la balustrade au-dessus de sa tête des deux mains, se hissa à la force de ses bras, et par une pirouette de rétablissement parfaitement maîtrisée, se retrouva debout à l'étage. Les gardes restèrent figés quelques instants, sidérés par tant d'audace, avant que ne leur vienne l'idée de se diriger vers les escaliers.

"Te revoilà !", s'écria Conan, formulant l'évidence.
"Il reste un dernier coffre dans cette chambre. Tu peux l'ouvrir ?
-Mais bien sûr !"
La serrure capitula sous les assauts des doigts de fée avec un soupir de plaisir, permettant à nos héros de trouver une autre fiole de soin, ainsi qu'une paire de tenailles et une scie à métaux.
Shévatas engloutit à nouveau le liquide curatif, tandis que Conan se saisit des outils pour faire face aux barreaux de la fenêtre.

Sans trop de difficulté, il scia et arracha le barreau central, puis un deuxième, plus l'autre, ouvrant enfin une issue hors de cette auberge de malheur.
Les trois compagnons passèrent comme ils purent dans l'ouverture pour sauter à terre et filer dans le couvert de la nature environnante, et pas une minute trop tôt !
En effet, juste derrière eux, le gros de la garde commençait à investir la chambre où ils se trouvaient une seconde avant, les soldats d'Ophir se cognant entre eux et entrechoquant leurs armes.

"Rattrapez-les ! Rattrapez-les ! Ils ont fui par cette fenêtre ! Ressortez, prenez des chevaux, pourchassez-les ! Ah, mais laissez-moi passer ! Il faut les rattraper !"
Mais les trois compagnons étaient déjà hors de vue...



On retiendra :

- une première partie de scénario (4 tours) avec un système de furtivité sympa, qui nous change des précédents scénarios. Pour une fois que Conan fait un peu dans le subtil ! On notera d'ailleurs que nous avons réussi à ne pas déclencher l'alerte avant la fin du quatrième tour, moment où elle est donnée automatiquement. Alors que c'était notre premier essai avec ce scénario (bon, mais c'était aussi la première partie avec Skarn dans le rôle de l'Overlord).

- Conan qui tue le capitaine de la garde en un seul coup de Kriss de 12 points de dégâts (le capitaine avait 3 d'armure et 3 points de vie, donc il en suffisait de 6). En même temps, c'était un bon jet mais pas tellement au-dessus de la moyenne de 5 dés rouges (0,1,1,2,2,3) et 1 dé jaune (0,0,0,1,1,2), et il y avait deux désavantages : avec un coût de 5 gemmes d'énergie, Conan était crevé après, alors que Thak arrivait juste au coin, et comme c'était sans espoir pour tenter de le sauver, Skarn n'a dépensé aucune gemme d'énergie pour tenter des jets de défense.

- Thak, qui nous a fait très peur avec ses deux dés rouges relançables gratuitement (heureusement qu'on avait tué le capitaine avant que les deux se rejoignent, avec son pouvoir de soutien qui donne une relance supplémentaire gratuite, ça aurait fait un dangereux combo), et qui a attaqué Shévatas déjà blessé, alors que ce dernier nous était clairement essentiel pour ce scénario dont l'objectif nécessite le crochetage réussi de 4 coffres (puisque c'est forcément le dernier qui contient la "clé" de notre sortie)... pour finalement se vautrer complètement. Sur les deux attaques qu'il a faites (il a 2 tuiles d'activation dans la Rivière au lieu d'une, donc il peut potentiellement jouer deux fois dans le même tour), Skarn a oublié les relances gratuite sur la première, quant à la deuxième, malgré les deux relances gratuites et toutes les relances supplémentaires dans lesquelles Skarn a dépensé des gemmes d'énergie, sur 9 dés rouges, il a obtenu 7 faces vides, et seulement une face 1 et une face 2. Ça aurait pu suffire à nous faire perdre la partie si les deux derniers coffres ne contenaient pas de fioles de soin, parce que Shévatas/Alendir n'aurait pas eu assez d'énergie pour descendre, crocheter l'avant-dernier coffre et remonter.

- les dégâts monstrueux obtenus sur les deux jets d'orbe explosive.

- le jet raté de crochetage de Shévatas à la fin du 8ème tour, avec Thak et un garde vert dans la pièce, à un moment où ça devenait très tendu sur le temps qu'il nous restait. Suspense à son comble !

- une victoire du camp des Héros assez "juste" niveau timing, puisque nous nous sommes échappés à la fin du dixième tour sur 10. On ne peut pas vraiment parler d'une victoire à l'arraché cependant, vu que dès le milieu du 9ème tour, voire la fin du 8ème, Skarn avait reconnu qu'il n'y avait plus rien qu'il pouvait faire pour nous empêcher de gagner.

J'ai trouvé plus sympa d'écrire ce "résumé narratif" majoritairement du point de vue de Conan (en plus, j'ai plus de souvenirs de ce qui est arrivé à mon perso qu'à ceux des autres, forcément), mais pour moi, le vrai héros de ce scénario, c'est clairement Shévatas. Il n'est pas (trop) gêné par les gardes, et il ouvre facilement les 4 coffres dont on a besoin pour accomplir l'objectif. Personne d'autre n'aurait pu réussir l'aller-retour vers le coffre du rez-de-chaussée à la fin.
Dans ce scénario, j'ai plus eu l'impression que Conan était en soutien. De la même façon que Hadrathus sert à pousser les gardes qui sont sur le passage de Shévatas, Conan est là pour tuer ceux qui restent derrière et ainsi éviter qu'ils ne s'accumulent, pendant que les autres héros fouillent les pièces.

J'aurais bien aimé qu'Outremer ait observé cette partie, tiens, ce résumé aurait mérité quelqu'un de sa plume.

Prochaine partie de Conan à 4 joueurs : Au cœur des Ténèbres (du moins, je l'espère ! :p )
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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(19/05/2017, 23:26)Skarn a écrit : Soit 9!/(7!*2!)*(1/6)^7*(5/6)^2 ~= 0.00008930612 ~ 89 chances sur un million.

89 chances sur un million, ça ne fait "que" 1 chance sur 11 197 et quelques, cela dit.
Donc il y a encore un peu de marge avant le 1 chance sur 1 000 000.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
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