Mare Nostrum
#91
Les Romains sont décidément à la ramasse, avec une seule victoire en 19 parties. Leur pouvoir paraît raisonnablement puissant sur le papier, mais ça ne les immunise pas contre la malchance lors des jets de dés en combat (à moins d'attaquer avec un tel nombre de troupes que la victoire serait presque certaine même sans le bonus romain) et ça n'a pas d'effet sur les pertes que leur infligeront les ennemis attaqués. Les combats restent donc risqués, ce qui peut dissuader le joueur romain de se montrer agressif, alors que son pouvoir ne peut véritablement être utile que s'il se montre agressif.

Le pouvoir des Grecs a également un côté aléatoire, étant lui aussi lié au combat, mais il procure un plus grand bonus (+2 au lieu de +1) et son utilité est constante grâce à son effet de dissuasion.


(24/02/2020, 17:29)Lyzi Shadow a écrit : Pour une prochaine partie, j'aimerais tester une variante maison, qui serait de jouer en équipe. À 4 ou 6 (pas à 5 parce que ça marche pas), on tire les équipes de 2 au hasard. On garde les mêmes règles, si ce n'est que les joueurs d'une même équipe perdent ensemble, et gagnent ensemble si au moins l'un des deux remplit une condition de victoire, et ils n'ont pas le droit de cohabiter sur un territoire terrestre.
Ils n'ont pas le droit de communiquer secrètement, ne partagent pas les ponts de bateaux, ni les effets des Héros/Merveilles.

Autant je pense que ça serait pas mal du tout à 6, autant je suis un peu sceptique pour les parties à 4. Ça réduirait à mon avis un peu trop la complexité et les rebondissements de la partie, en la réduisant à un conflit entre deux camps.
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#92
Avec les romains, on se sent aussi obliger d'être agressif rapidement pour profiter au mieux de son bonus. Peut-être qu'une première phase investie en défensif et dans l'économie serait plus efficace pour se concentrer sur la seconde moitié de la partie sur une stratégie plus offensive, avec une économie solide permettant de déployer une armée rapidement, avec éventuellement des héros comme Spartacus et Penthésilée.
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#93
(24/02/2020, 20:48)Salla a écrit : Avec les romains, on se sent aussi obliger d'être agressif rapidement pour profiter au mieux de son bonus. Peut-être qu'une première phase investie en défensif et dans l'économie serait plus efficace pour se concentrer sur la seconde moitié de la partie sur une stratégie plus offensive, avec une économie solide permettant de déployer une armée rapidement, avec éventuellement des héros comme Spartacus et Penthésilée.

J'ai essayé de faire ça une fois avec les romains. Ca a donné la fameuse victoire de Skarn en trois tours avec l'Egypte...
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#94
Le truc, c'est que dans 90% des cas, le joueur qui attaque le fait dans l'intention d'occuper ou de piller une province. Ça implique (1) de détruire toutes les unités ennemies et (2) d'avoir au moins une unité qui survit. Le pouvoir romain aide avec le point 1 mais pas avec le 2. Imaginons une province gardée par une seule unité. Le Romain pourrait attaquer avec une seule unité, sachant qu'elle aurait deux chances sur trois (au lieu d'une sur trois) de détruire l'unité ennemie. Mais elle aurait toujours une chance sur trois d'être elle-même détruite, ce qui signifie que le propriétaire de la province en garderait le contrôle. Ça rend l'opération tout de même bien risquée (seulement 4 chances sur 9 de détruire l'unité ennemie et de survivre). Du coup, le joueur romain va plutôt attaquer à deux contre un, garantissant la victoire et le fait qu'au moins l'une de ses unités survive... mais à deux contre un, son pouvoir ne fait aucune différence.

Le bonus de +1 par unité laisse du reste une part non-négligeable à l'aléatoire. Imaginons une province gardée uniquement par une forteresse. Le pouvoir du Romain augmente substantiellement les chances de pouvoir la détruire avec seulement deux unités... mais il reste quand même une chance sur trois de ne pas y parvenir, ce qui n'est pas rien. Pour garantir la victoire, il faudrait attaquer avec 3 unités, mais ça rend de nouveau le pouvoir romain quasi-inutile (avec lui, la victoire est assurée, mais sans lui, il n'y a de toute façon qu'une chance sur 27 d'échouer).

Bref, pour tirer pleinement parti du pouvoir romain, il faut prendre des risques... et, statistiquement, le hasard a peu de chances d'être toujours en votre faveur.

Les deux seules situations où le pouvoir romain offre un bénéfice dénué de prise de risque, c'est lorsque vous essayez de libérer une de vos provinces (tant pis si toutes vos unités se font tuer tant que vous tuez toutes les unités occupantes) et lorsque vous cherchez à affaiblir un adversaire trop puissant par une attaque-suicide (où vous cherchez simplement à lui infliger le plus de dommages possibles).
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#95
Je n'étais pas au courant de cette fameuse partie où Skarn a gagner en 3 tours, cela explique la psychose qu'il y a souvent dès le début de partie, et la pression faites sur Rome pour s'occuper de l’Égypte. Peut-être que ce n'est pas à Rome de le faire.
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#96
(25/02/2020, 19:31)Outremer a écrit : Pour garantir la victoire, il faudrait attaquer avec 3 unités, mais ça rend de nouveau le pouvoir romain quasi-inutile (avec lui, la victoire est assurée, mais sans lui, il n'y a de toute façon qu'une chance sur 216 d'échouer).

Je crois qu'il y a deux faces à 3, deux faces à 4, une face à 5 et une face à 6 sur les dés de batailles terrestres. Si c'est bien le cas, les chances d'échouer avec trois légions sans le pouvoir de Rome sont de 1/27 (ce qui n'est toujours pas beaucoup, surtout que ça monte aussi les chances pour Rome d'échouer à deux légions face à une forteresse).

Je suppose que leur vrai pouvoir, c'est de n'avoir personne à l'ouest pour les embêter et de bonnes ressources à leurs portes... Mais quand on joue à 4, l'Égypte a le même avantage en miroir.
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#97
(25/02/2020, 20:02)Salla a écrit : Je n'étais pas au courant de cette fameuse partie où Skarn a gagner en 3 tours, cela explique la psychose qu'il y a souvent dès le début de partie, et la pression faites sur Rome pour s'occuper de l’Égypte. Peut-être que ce n'est pas à Rome de le faire.

À vrai dire, cette victoire-éclair était essentiellement de ma faute (j'étais le Carthaginois) puisque j'avais envoyé mes troupes coloniser le Sahara au lieu de protéger ma capitale. Je n'avais tout simplement pas réalisé qu'une victoire avec quatre capitales/cités légendaires était possible en si peu de temps.
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#98
Relisant un peu ce fil, la dernière partie a pas mal de ressemblances avec celle d'août 2019. On y retrouvait Skarn, Outremer et moi exactement dans les mêmes positions, et Outremer voulant déjà gagné aux trois titres.

Autre chose, notre première partie a eu lieu en juillet 2016, soit il y a trois ans et demi... et on en est à la 19ème partie. Ça fait une moyenne de plus de 5 parties par an, autant dire qu'on joue pas mal à ce jeu ! (Même s'il y a eu un hiatus de quasiment un an sans y jouer, entre septembre 2018 et août 2019).

Le mouton carthaginois est vraiment devenu un gag récurrent...
Et c'est aussi marrant de voir qu'Outremer a quasiment créé son propre univers autour de nos parties, apparemment self-aware ("nous jouons avec une extension aujourd'hui ?", le temps qui est compté en "tours" intradiégétiquement...)
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#99
(25/02/2020, 20:31)Skarn a écrit : Je crois qu'il y a deux faces à 3, deux faces à 4, une face à 5 et une face à 6 sur les dés de batailles terrestres.

J'ai toujours l'impression fausse qu'il y a un seul 3 et deux 5. Je vais rectifier mes calculs.
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Autre idée de variante qui m'est venue aujourd'hui :
chaque empire commence avec le héros de son voisin de droite.

Ainsi :
- les Romains de Hannibal pourront utiliser un doublon dans chaque combinaison de ressources différentes. Avantage puissant, étant donné qu'ils sont à égalité avec le Carthaginois en production de Marchandises en début de partie, et qu'ils ont trois Métal.
- les Grecs de César ont un bonus de +1 aux dés de chacune de leur Légions quand ils sont le joueur actif. Vu leur position centrale, ça les aidera peut-être à frapper partout pour être la "police" du monde antique.
- les Babyloniens de Périclès (si on joue à 5) ont un bonus de +2 aux dés de chacune de leurs Légions quand ils ne sont pas le joueur actif. Vu leur position en bout de carte, ça les rendra peut-être encore plus inexpugnables.
- les Égyptiens d'Hammourabi (si on joue à 5) peuvent poser une Influence gratuitement à chaque tour. Vu leur puissance au niveau Politique / nombre de villes, et l'importance pour eux des Impôts, ça peut leur permettre de construire plus vite de nouvelles villes, et d'avoir d'autres options que leur territoire de départ s'ils ont des invités indésirables.
- les Égyptiens de Périclès (si on joue à 4) ont un bonus de +2 aux dés de chacune de leurs Légions quand ils ne sont pas le joueur actif. Même remarque que plus haut. (Si on joue à 4, c'est le pouvoir d'Hammourabi qui passe à la trappe : sans personne sur les terres à l'est de l'Empire Grec et de l'Empire Égyptien, il risque d'être trop fort.)
- les Carthaginois de Cléopâtre peuvent inclure une Marchandise dans chaque combinaison d'Impôts et un Impôt dans chaque combinaison de Marchandises. Pas inutile, vu que leur unique Impôt leur reste souvent sur les bras.

Est-ce que ce sera parfaitement équilibré ? Non, peut-être pas, mais ça me parait une variante fun à tester.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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Citation :130 000 moutons sont actuellement bloqués dans le canal de Suez.

Ce blocus commercial du joueur égyptien envers le joueur carthaginois va trop loin.
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Excellent. ^^
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En l'honneur du proche futur départ d'Aragorn, il a remis en jeu, cet après-midi, son titre de champion de Mare Nostrum.
Nous avons joué une nouvelle partie, cette fois à 5 joueurs, ce qui est relativement rare.

Avec :
Outremer dans le rôle de Carthage,
Skarn dans le rôle de Babylone,
Alendir dans le rôle de Rome,
et votre serviteur dans le rôle de la Grèce.


(23/02/2020, 20:13)Lyzi Shadow a écrit : *Table des scores*
1ère partie (5j) : victoire de l'Égyptien (Aragorn) par la construction des Pyramides avec des Impôts.
2ème partie (4j) : victoire du Carthaginois (Skarn) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises.
3ème partie (4j) : victoire du Grec (Outremer) par la construction des Pyramides avec des Impôts.
4ème partie : victoire du Grec (Lyzi) par la conquête militaire avec 2 capitales (Athènes et Rome) et 2 cités légendaires (Troie et Syracuse).
5ème partie (5j) : victoire à égalité de l'Égyptien (VIK) par la construction des Pyramides avec des Impôts et du Carthaginois (Skarn) par la construction des Pyramides avec des Marchandises.
6ème partie (6j) : match nul ou victoire du Carthaginois (Aragorn) par forfait des autres joueurs.
7ème partie (4j+Syracuse) : victoire du Carthaginois (Jehan) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises.
8ème partie (5j) : victoire du Babylonien (Skarn) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises.
9ème partie (6j+Jérusalem) : victoire de l'Atlante (Aragorn) par la construction des Pyramides avec des Marchandises.
10ème partie (4j) : victoire du Carthaginois (Skarn) par la construction des Pyramides avec des Marchandises.
11ème partie (6j) : victoire du Romain (Skarn) par la construction des Pyramides avec des Marchandises.
12ème partie (5j+Troie) : victoire du Grec (Aragorn) par la construction des Pyramides avec des Impôts.
13ème partie (5j+Syracuse) : victoire du Carthaginois (Aragorn) par la construction des Pyramides avec des Marchandises.
14ème partie (4j+Atlantis) : victoire à égalité du Grec (Salla) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises et du Carthaginois (Lyzi) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises.
15ème partie (5j) : victoire de l'Égyptien (Aragorn) par la construction des Pyramides avec des Impôts.
16ème partie (4j) : victoire de l'Égyptien (Outremer) par la construction des Pyramides avec des Impôts.
17ème partie  (4j+Syracuse) : victoire de l'Égyptien (Skarn) par la conquête militaire avec 2 capitales (Alexandrie et Carthage) et 2 cités légendaires (Jérusalem et Syracuse)
18ème partie  (4j+Syracuse) : victoire du Carthaginois (Outremer) par le recrutement d'un 5ème héros avec des Marchandises.
19ème partie (4j+Dédale) : victoire de l'Égyptien (Outremer) par l'obtention des 3 titres.

20ème partie (5j) : victoire de Carthage (Outremer) par la construction des Pyramides avec des Marchandises

Sur 20 parties, c'était la 7ème partie avec 5 joueurs, ou la 10ème partie avec AU MOINS 5 joueurs, la moitié des parties ayant été jouées à 4.

C'est la 8ème victoire des Carthaginois sur les 20 parties où ils ont été joués (soit 40%),
et la 5ème victoire d'Outremer sur les 14 parties où il a joué (soit presque 36%).


Scores par civilisations (de l'est à l'ouest) :
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Scores par joueurs (par ordre alphabétique) :
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Victoires par type de victoires :
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Classement absolu :
Pas de changement au classement.
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Avec cette deuxième victoire de suite, Outremer creuse davantage l'écart entre lui et le duo de tête, Aragorn et Skarn, qui ont 6 victoires chacun.
En marquant sa 5ème victoire, il est à 1 victoire de devenir premier ex-aequo.
Il reste cependant en 3e position pour l'instant.


Classement relatif :
Pas de changement au classement.
1er - Aragorn : 6 victoires solitaires (12pts), 8 défaites (0pts) en 14 parties = 0,857 points par partie (42,9% de victoires).
2e - Outremer : 5 victoires solitaires (10pts), 9 défaites (0pts) en 14 parties = 0,714 points par partie (35,7% de victoires).
3e - Skarn : 5 victoires solitaires (10pts), 1 victoire à égalité (1pt) et 14 défaites (0pts) en 20 parties = 0,550 points par partie (30% de victoires).
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Aragorn reste le champion, Outremer reste en 2e position, et Skarn reste en 3e position.
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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Hannibal Barca : IL EST BEAU MON MOUTON IL EST BEEAAUU !!!

Baal Hammon (dieu carthaginois aux multiples attributs, amateur de sacrifices humains) : Barca, qu'est-ce que tu fous, putain ?

Hannibal : Les soldes ! Entre les Égyptiens qui thésaurisent, les Babyloniens qui essaient de concurrencer notre beau cheptel avec leurs bestiaux pourris et les Romains qui se sont mis dans la tête qu'ils aimeraient devenir une grande puissance commerciale, il faut bien que quelqu'un ici s'occupe de remplir les caisses !

Baal : Mais t'es censé mettre la Méditerranée à feu et à sang, mec !

Hannibal : Ouais, ouais, c'est pas pressé...

Baal : Tiens, prends exemple sur le Grec. Le Babylonien a construit Troie, et bien paf ! le Grec attaque et conquiert Troie. Ça c'est bien, comme comportement !

Hannibal : Les guerres qui durent dix ans, moi, ça me tente pas. D'un autre côté, un peu de pillage...

Baal : Oui ! Le pillage, c'est pas mal non plus, ça ! Attaquer des civils sans défense, leur arracher leur or, brûler leurs vignes...

Hannibal : Oui, enfin je suis pas un barbare non plus ; je vole le vin avant de brûler la vigne. L'essentiel, c'est de limiter la portée de nos opérations militaires pour que les autres joueurs ne se sentent pas obligé de se militariser à outrance.

Baal : Oh, aucun risque...


(Quelques tours plus tard, dans le quartier-général d'Hannibal : )

Hannibal : Reconstruisez-moi cette flotte en vitesse ! Sécurisez les côtes ! Et recrutez-moi Ramsès II, ça nous donne un dé de plus en combat.

Lieutenant : L'Égypte riposte en recrutant Hamilcar !

Hannibal : Papa me trahit ?!?

Lieutenant : Rome a une énorme armée, la Grèce a une puissante flotte et l'Égypte n'en finit pas d'amasser de la thune !

Hannibal : Déclenchez l'opération "Ouin ouin l'Égypte va gagner !"

Lieutenant : Opération déclenchée !

Hannibal : On incite Rome à attaquer ailleurs, puis on porte une attaque double : on pille l'Égypte pour affaiblir son économie et on pille la Grèce pour lui voler sa céramique. Babylone n'a aucune chance de gagner au prochain tour, n'est-ce pas ?

Lieutenant ayant récemment reçu d'une provenance inconnue un chèque avec beaucoup de zéros : Oh, aucun risque...
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– J'ai un plan pour remporter cette partie mon fidèle Nabuchodonosor.
– J'écoute ô sage Hammourabi.
– Des ninjas.
– Alors, je sais que la Mésopotamie est à l'extrême orient du monde méditerranéen, mais il y a peut-être une légèreme confusion géographique là, non ?
– Écoute, Cléopâtre est en guerre avec Ramsès, je crois qu'on peut traiter la géographie avec autant de respect que la chronologie.
– Soit. Des ninjas donc. Pour assassiner qui ?
– Ah non, pas des ninjas assassins. Non, non, on est des pacifistes. Des ninjas bucherons.
– ...
– Et aussi, des ninjas à pioche et à burin. Pour extraire et tailler le marbre.
– ... Je comprends plus rien. Vous êtes pas un roi conquérant vous ?
– Et bien, c'est très simple. Le nerf de la guerre, c'est la diversité des ressources. Et les ressources qui nous manquent, elles sont en Grèce. Sauf que c'est un peu compliqué d'aller les y chercher en ce moment.
– Une litote mon roi. Les Romains et les Carthaginois ayant décidé d'ouvrir un nouveau front des guerres puniques là-bas, la moitié du pays est à feu et à sang et l'autre moitié sous occupation étrangère. Il reste juste une bande au nord qui est encore à peu près tranquille.
– Oui. C'est là qu'on va aller. Mais dis-cré-te-ment. On arrête les guerres qui durent dix ans, on déploie tranquillement nos ninjas dans les carrières et les clairières laissées à l'abandon et on se gave de ressources rares en silence, dans l'ombre, ni vu ni connu.
– On vise les héros ?
– Oui, si personne nous attaque, on pourra faire les deux derniers d'un coup grâce à la force de notre économie diversifiée.


– Alors j'avoue, l'alliance égypto-carthaginoise pour cramer Babylone, je l'avais pas vu venir. Plan B donc.
– La guerre ?
– Non, le ouin-ouin commercial. Bien expliquer à Rome et à Athènes qu'il faut qu'on commerce prioritairement entre nous trois, pour ne donner ni impôt à l'Égypte ni ressource rare à Carthage, sinon c'est l'un des deux qui gagne.
– Ça va pas être dur à faire croire parce que c'est vrai. Mais comment que nous on gagne ?
– En oubliant de préciser qu'on est également blindé de ressources, et nous-mêmes pas très loin de pouvoir nous les payer ces fameuses pyramides. Rappelle-toi Nabu, le maître mot de cette partie, c'est la dis-cré-tion.


– Ami Grec, laissez-moi donc mettre votre gemme au fond de mon sac, en sécurité loin des appétits carthaginois. Et vous ami Égyptien, maintenant qu'on a inventé le concept de blocus fiscal et que vous n'êtes plus dangereux, vous ne verrez pas d'objection à ce que je vous emprunte ce papyrus ? Et vous mon ami Carthaginois, un petit échange rituel de moutons, le vôtre contre le mien, comme à chaque tour, pour sceller notre grande amitié ? Et vous mon ami Romain...
– C'est vous qui avez donné l'asile politique à Spartacus ?
– Euh, oui. Techniquement. Ensuite, honnêtement, c'était pas un très bon coup et...
– Alors allez vous faire voir chez ce qui reste des Grecs.
– Non, mais, je vous le donne si vous voulez Spartacus. Je m'en fiche de ce bonhomme. Vous pouvez l'avoir, il est là, tout prêt à être crucifié. C'est cadeau. Allez ! Revenez ! Partez pas avec votre acier, c'est tout ce qui me manque pour finir mes pyramides !
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