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(02/07/2013, 08:50)Maléfisse a écrit : "Mais la nouvelle victime avait alors le visage entièrement noirci, et par peur d’attraper une maladie, le corps de la jeune femme a été jeté loin de la cité. Ceux qui l’ont vu disent que la victime semblait porter un masque figé par l’horreur."
(02/07/2013, 09:36)oorgan a écrit : Le vrai problème, c''est qu'il y a du présent : ça ne va pas. Le contexte étant passé, il faut mettre "disaient" !
Pas forcément! Tout dépend de "l'état" de "ceux qui l'ont vu":
Avec "ceux qui l'ont vu disaient que", cela signifie qu'ils ne disent plus ou ne peuvent plus dire aujourd'hui. Donc soit ils sont morts, soit ils sont partis ailleurs et donc injoignables, soit ils se taisent parce qu'ils ont peur de confirmer leurs dires...
Mais si ces personnes sont bien vivantes, et donc présentes et pouvant parler au narrateur, il faut tout laisser ("ont" et "disent") au présent: ce sont des témoins au présent d'un événement passé.
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(02/07/2013, 10:18)tholdur a écrit : (02/07/2013, 09:36)oorgan a écrit : Le vrai problème, c''est qu'il y a du présent : ça ne va pas. Le contexte étant passé, il faut mettre "disaient" !
Pas forcément! Tout dépend de "l'état" de "ceux qui l'ont vu":
Avec "ceux qui l'ont vu disaient que", cela signifie qu'ils ne disent plus ou ne peuvent plus dire aujourd'hui. Donc soit ils sont morts, soit ils sont partis ailleurs et donc injoignables, soit ils se taisent parce qu'ils ont peur de confirmer leurs dires...
Mais si ces personnes sont bien vivantes, et donc présentes et pouvant parler au narrateur, il faut tout laisser ("ont" et "disent") au présent: ce sont des témoins au présent d'un événement passé.
Exact ! j'avais oublié le contexte ! Désolé ! (Mais dans ce cas, pour des notes de voyage, est-il nécessaire d'utiliser le passé simple ?)
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Djal l'Antique aux Sept Vallées, au plus profond des montagnes de la péninsule la plus méridionale du continent. Djal l'Antique, la première ville des Hommes, fondée il y a des millénaires, encore toute engourdie de l'hiver qui n'en finit pas de finir. Djal l'Antique, la forteresse troglodyte, riche d'une immense histoire secrète contée en runes djaliques sur ses parois, tout au long des lieues et des lieues de ses couloirs souterrains. Djal la ville que vous aimez, court une menace mortelle.
Il y a deux semaines, les marchands impatients sont venus demander ton aide.
« Eupaladys, tu es le seul a pouvoir nous faire traverser les Monts Evanid. La ville a besoin de blé, elle a besoin de printemps. A Zog, le soleil caresse déjà la terre de ses rayons tiède depuis deux mois, et sa caserne est friande de notre minerai. Aide-nous à faire traverser notre caravane, et nous serons accueillis en héros à notre retour. Tu seras couvert d'or, Eupaladys!
- Les montagnes deviennent traitresses au dégel, c'est de neige et de glace que nous serons couvert.
- Eupaladys, ton cheval est mort le mois dernier, nous le savons. Il ne te reste plus qu'une mule. Comment continueras-tu de patrouiller les montagnes? Qui voudra encore de toi si tu deviens le guide le plus lent de tout Djal?
- J'aime bien les mules. D'ailleurs c'est une mule zoguienne, elle est dressée pour la guerre, elle me mènerait en enfer si je le lui demandais. Mais de toutes façons, ce n'est pas la monture qui fait le guide, c'est ça.
Tu as mis le doigt sur la tempe.
- Et si nous t'offrons un destrier zoguien? Jusqu'où menerait-il le meilleur montagnard de la péninsule?
- Vous êtes fous.
Tu as tourné le doigt sur la tempe, mais tu as répondu:
- Jusqu'à Zog. Nous partons une heure avant l'aube.
Ils ont tenu parole. Flamme de Neige est un magnifique [] angora, souple, robuste, poumonné, vif, sûr et attentif. Le panache immaculé de sa crinière laineuse force le respect. Un chef-né.
Une force sauvage que seules les écuries de Zog pouvaient dompter. Vous avez fait connaissance pendant ces deux semaines de traversée, vous êtes à présent liés. Il vous pressent, vous n'avez qu'à suggérer d'un infime mouvement du genoux. A vrai dire, vous ne lui avez trouvé que des qualités. Grâce à sa confiance, vous n'êtes pas tombés lors de la petite avalanche poudreuse d'hier, et sa hauteur qui s'est révelée cruciale pour déceler les crevasses sous les congères, les zones affaiblies et les glaces devenues trop minces, vous a permis de ne pas vous faire ensevelir.
Finalement, au treizième jour, à l'aurore, vous avez atteint la crête de la dernière barrière rocheuse en ayant perdu qu'un seul homme - un exploit, vu les quatre tonnes de minerais transportées - pratiquement toute la production de cet hiver. Et debout sur la montagne, vous avez vu...
La plaine zoguienne noire d'une armée aux pavillons nordiques, déjà en train d'éteindre les feux de camps, déjà en train d'envoyer des éclaireurs en reconnaissance vers les premiers contreforts des Monts Evanid. Les premiers dards du soleil renvoient des milliers d'éclats métalliques. Des armes, des armures.
Une armée ennemie, ici, à l'assaut de la péninsule. Zog est-elle tombée pendant l'hiver? Votre pays est si coupé du monde pendant la moitié de l'année que le continent pourrait s'embraser ou s'engloutir sous les eaux sans que la roche des abris troglodytes ne s'en émeuvent.
Le danger est imminent. Ils en veulent à Djal l'Antique. Peut-être croient-ils à l'un des nombreux trésors de la ville légendaire. Peut-être espèrent-ils prendre l'imprenable et laisser un nom dans l'Histoire. Peut-être veulent-ils leur propre Rune dans les couloirs du temps.
Impossible de passer leurs rangs, et ce n'est qu'une question de temps avant que les éclaireurs ne vous découvrent. Même la caravane fait demi-tour maintenant, ils découvriront vos traces et tenteront de vous rattrapper avant que vous ne preveniez la ville fortifiée.
Que souhaitez-vous faire?
* Prendre le risque de rester en observation toute la journée, pour obtenir un maximum de renseignements, et décider demain matin.
* Faire demi-tour à la caravane et ramener la vingtaine de personnes sous votre responsabilité à Djal. Une traversée qui prendra deux semaines.
* Souhaiter bonne chance aux marchands, et les laisser se débrouiller pour avertir au plus vite votre ville natale. Une traversée qui prendra une semaine.
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Les marchands peuvent bien se débrouiller, par contre le minerai non...^^
C'est parti pour deux semaines de traversée...
Il manque un "si" entre "Même" et "la caravane".
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Je ne savais pas qu'un cheval pouvait être angora, sinon c'est très cool comme début ( ça m'évoque un peu Le Peuple du Talisman de Brackett )
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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« Poumonné » ? (je ne suis pas familier du voca des canassons, je suis plutôt canne à sucre. Surtout sous forme de rhum).
Le doigt et les deux significations bien distinctes d'un même geste : très bonne idée ! A affiner un peu dans l'écriture.
Ce sont deux détails infimes, ce début est très travaillé et coule bien. Plus réaliste et mioeux mené que le début du Combattant de l'autoroute.
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Une introduction qui accroche. La seule suggestion que je ferais, ce serait de clarifier la formulation du troisième choix : on a l'impression qu'on y confie aux marchands le soin d'avertir notre cité.
La deuxième personne du singulier est un choix original, mais attention ! elle est oublié vers la fin de l'intro.
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24/07/2013, 18:28
(Modification du message : 24/07/2013, 18:29 par Voyageur Solitaire.)
J'aime beaucoup, surtout l'image des lieues de couloirs souterrains gravés de runes. Peut-être une suggestion de froid serait-elle bienvenue lors du voyage ? "Un tourbillon de neige âpre à travers les pins blancs", "le sifflement d'un froid mordant" ou "le craquement alarmant de la mince couche de givre sous les pas engourdis", un truc comme ça...
Mais sinon, je trouve ça vraiment évocateur, j'aime.
Dernière remarque : la répétition du verbe finir dans "l'hiver qui n'en finit pas de finir". Je me permet de suggérer "l'hiver qui n'en finit pas de s'éteindre" ou "l'hiver qui n'en finit pas de s'achever"
Anywhere out of the world
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Ah non, n'en finit pas de finir est beaucoup plus poétique je trouve (l'allitération en -f évoque le vent, pour le coup !)
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Ce début d'AVH est prometteur et l'aventure semble non-linéaire...
Que du bon pour l'instant ;-)
Bonne continuation !
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Merci pour vos commentaires. Pour les termes équestres, ils sont inventés, mais correspondent à ce que je veux transmettre.
Pour la deuxième personne du singulier, c'est encore à l'étude. L'idée était d'un dialogue avec soi-même (« t'en souviens-tu, mon coeur ? »), frisant avec ambiguité avec le tutoiement délibéré du lecteur. Seulement cela risque d'être lourd à la longue.
VS, merci pour les suggestions sur le froid, cela manque au texte en effet. Pour "l'hiver qui n'en finit pas de finir", la répétition est volontaire.
La première partie de l'AVH est planifiée, j'attaque le détail de la seconde. Je ne sais pas encore combien de §, j'aimerais 100, mais le brouillon pointe pour l'instant vers les 300§! Il va falloir tordre le coup à l'imagination et faire des choix. (j'avais envie de proposer sept factions et cinq profils, ce sera probablement deux et deux par exemple)
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(25/07/2013, 11:58)oorgan a écrit : Ah non, n'en finit pas de finir est beaucoup plus poétique je trouve (l'allitération en -f évoque le vent, pour le coup !)
T'as trop suivi tes cours de français au lycée, toi.
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J'ai des excuses, j'entre en terminale
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19/08/2013, 20:50
(Modification du message : 19/08/2013, 20:52 par Voyageur Solitaire.)
Prochaine avh à venir (pas pour tout de suite...) : Des profondeurs, tu m'appelais.
Premier paragraphe :
Les ténèbres… Profondes, presque tangibles, comme un velours épais… Des ténèbres encore plus noires que l'obscurité la plus profonde dans les heures qui précèdent l'aube… Aucune pensée, aucun mouvement… Vous êtes là, nu et faible, immobile et gisant, dans cet univers de noirceur absolue, comme flottant dans une marée tiède, emplie d'une léthargie fatale. Puis, lentement, la vie et le mouvement vous reviennent : vos extrémités remuent faiblement, une impulsion parcourt votre corps engourdi, votre esprit sort lentement de son hébétude, comme une particule de vie émergeant du limon primitif… Vous êtes conscient, vivant, mais perdu dans cet endroit inconnu où murmure et siffle un vent furieux, un souffle glacé, comme venu du vide entre les étoiles ou de gouffres au-delà de l'espace et du temps.
Une voix… Une voix désincarnée, ni mâle ni femelle, un murmure, un chuchotement qui monte, qui enfle et semble se répercuter en échos sonores, partout et nulle part. Une voix à la fois inconnue et familière, qui vous attire irrésistiblement et vous répulse à la fois :
- Des profondeurs, je t'appelerai… Et tu viendras… Tu viendras à moi…
Vous vous débattez comme si le nœud coulant du bourreau se refermait sur votre cou, un frisson glacé glisse le long de votre échine. Une terreur abjecte s'empare de vous au son de cette voix. Vous ressentez comme une souillure, quelque chose capable de flétrir non seulement votre corps, mais aussi votre âme…
Une lumière… Si faible… Une flamme tremblante et vacillante, comme une bougie au cœur d'un tombeau. Votre esprit se fixe sur cette flamme, si pure, à l'éclat si vif… Tout votre être se focalise, presque douloureusement sur cette lumière. Vous savez, de façon confuse et nébuleuse, que cette lumière peut seule vous sauver de cette voix infernale qui vous attire irrésistiblement vers un sort plus horrible que les cauchemars les plus fous.
Vous vous débattez de plus en plus furieusement, la vie gronde, enfle et bouillonne en vous, la flamme grandit, grandit encore, déchire et emplit les ténèbres comme une toile immense se couvrant lentement de couleurs explosives… Et enfin, dans un éblouissement doublé d'un hurlement animal, vous vous redressez sur votre lit, ruisselant de sueur, le corps frémissant et les yeux fous, la bouche ouverte comme un noyé cherchant désespérement de l'air.
Si vous êtes toujours sur le monde d'Orbus, rendez-vous au 26.
Si vous avez choisi de revenir sur terre, rendez-vous au 128.
Anywhere out of the world
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Ça me plaît, surtout "Vous vous débattez comme si le nœud coulant du bourreau se refermait sur votre cou"; ma seule objection serait "qui vous répulse", je crains que ce ne soit pas français… je suggérerais 'qui vous repousse' si c'est plutôt au sens physique ou 'qui vous répugne' si c'est plutôt au sens moral
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
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