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@Bastef33
Mais non, ton texte est très bien. Si je chipote c'est bien pour des détails.
Pour l'idée du livre magique, alors je crois qu'il faudrait faire un peu comme Brennan dans les QdG, c'est à dire t'adresser directement au lecteur, sans donc planter le décor au début, et commencer directement par "-Lecteur Elu"
Voici en gros ce que ça pourrait donner après réarrangement des morceaux:
"- Lecteur Elu, vous qui devez sauver notre monde,
je suis la Maîtresse Magicienne Lœwa, Prêtresse des Eaux et des Océans, Alchimiste de Renommée.
Ne soyez pas surpris que je m'adresse à vous de cette manière.
Ce que vous lisez maintenant n'est pas un conte ordinaire, mais votre propre histoire.
Ne doutez pas de la magie de cet ouvrage, celui-ci est une interface savante par laquelle vous allez interagir sur notre planète, Rêveterre.
Pour preuve de sa magie, Lecteur Humain, sachez-que je vous connais peut-être plus que vous ne vous connaissez vous-même.
Les cellules de votre corps ont soixante cinq à quatre vingt dix pourcents de leur poids en eau.
La masse de votre corps est composée à environ quatre vingt dix huit pourcent de seulement six éléments chimiques: l'oxygène qui vient en tête, puis l'hydrogène, le carbone, le phosphore, le calcium, l'azote.
De même, vous souhaitez quitter la routine de votre quotidien le temps d'une aventure.
Sachez simplement, que vous devez en payer le prix…
… silence …
Votre tête tourne, votre vision se brouille, vous êtes écrasé par une irrésistible envie de dormir.
Vous fermez les yeux, et lorsque vous les rouvrez, vous êtes stupéfait de constater que vous n'avez plus le texte devant les yeux. Vous ne voyez plus les mots, vous vivez l'histoire...
Vous êtes dans un endroit étrange, un véritable laboratoire de sorcellerie, avec des alambics et des tubes à essai, des bocaux de verre dans lesquels se trouvent des morceaux de chair ou d'organes qui s'agitent parfois dans un soubresaut.
Au milieu de cette pièce, se trouve, allongée et attachée sur un lit de contention, la dépouille d'une créature chimérique qui paraît être mi-humaine, mi-poisson.
Chose absurde que cet épouvantail inerte, dépourvu de vie, ne soit attaché ainsi.
Penché au-dessus de cette statue, un jeune homme observe celle-ci comme une curiosité rare.
Il s'agit d'un adolescent d'une quinzaine d'années, à la peau tannée, aux cheveux bruns mi-longs tombant sur ses épaules.
Il est habillé d'une longue tunique rouge.
Vous constatez alors avec effarement que le cadavre de la créature fantasque fixée solidement sur le lit de contention est devenu votre propre corps!
Vous sentez sa respiration nouvelle, des branchies sur vos joues qui aspirent l'humidité de l'air ambiant.
Vous paniquez, et essayez de bouger vos bras et vos jambes, mais c'est en vain car vous êtes attaché solidement.
- Recules-toi, Odric, ou tu vas prendre un mauvais coup.
La propriétaire de la voix, une femme fort belle, vient de sortir de la pénombre et s'approche de vous. Sa longue chevelure blanche et les quelques rides autour de ses yeux semblent trahir un âge qui semble plus avancé qu'il n'y parait. Pourtant, elle possède des courbes harmonieuses et le visage d'une jeune fille.
-Je suis Loewa. Calmez-vous, mon enfant, vous dit-elle.
Si vous jugez que Lœwa vous inspire confiance et que vous devriez vous calmer pour en savoir plus,
rendez-vous au 1.
Si vous continuez à vous agiter pour essayer de vous échapper, rendez vous au 2."
@ashimbabbar
C'est vrai qu'on peut tout à fait le voir sans agressivité. Après, se faire traiter de puceau par une dame mûre est quelque chose qui me semble plus vexant (moqué méchamment) que chambreur (moqué gentiment). Mais ceci reste subjectif, je suis d'accord.
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Il y'a un problème de chronologie entre le moment ou la tête du lecteur tourne, et le moment ou il vit l'histoire, puis devient la créature.
Dans ce que tu me décris, pour faire bref, le lecteur a la tête qui tourne, il se plonge alors dans l'histoire.
Il se trouve alors dans le laboratoire ou il remarque la créature allongée sur le lit de contention, puis il devient celle-ci sans aucune transition.
Cela me dérange.
C'est en partie pour ça que j'ai opté pour cette chronologie.
Et deux fois la tête qui tourne, cela me parait un peu gros.
C'est pas de l'alcool qu'il y'a dans les tubes à essai tout de même!
Egalement, j'ai enlevé toutes les vérités scientifiques qui n'avait rien à faire dans ce texte. Mais alors comment j'ai pu faire! A vous de voir.
Je suis devin.
J'ai remplacé par:
"Nous sommes dans un endroit étrange, un véritable laboratoire de sorcellerie, avec des alambics et des tubes à essai, des bocaux de verre dans lesquels se trouvent des morceaux de chair ou d'organes qui s'agitent parfois dans un soubresaut.
Au milieu de cette pièce, se trouve, allongée et attachée sur un lit de contention, la dépouille d'une créature chimérique qui paraît être mi-humaine, mi-poisson.
Chose absurde que cet épouvantail inerte, dépourvu de vie, soit attaché ainsi.
Penché au-dessus de cette statue, un jeune homme l'observe comme une curiosité rare.
Il s'agit du prénommé Odric, un adolescent d'une quinzaine d'années, à la peau tannée, aux cheveux bruns mi-longs tombant sur ses épaules.
Odric s'adresse à sa Maîtresse dans l'art de la magie, assise sur un tabouret dans un coin de la pièce, dissimulée par la pénombre.
- Maîtresse Lœwa, pardonnez-moi d'être aussi impatient, mais que voyez-vous?
Maîtresse Lœwa ne répond pas tout de suite, toute à sa réflexion, subjuguée par l'orbe de cristal qu'elle tient fermement entre ses mains.
Il s'agit d'une femme d'une cinquantaine d'années, mais pourtant fort belle.
Le temps n'a pas eu d'emprise sur Lœwa, qui a conservé malgré son âge mûr les courbes harmonieuses de sa jeunesse, et le visage d'une jeune fille.
Seule sa longue chevelure blanche et les quelques rides autour de ses yeux semblent trahir son âge réel.
Après quelques secondes de silence qui paraissent à Odric une éternité, Maîtresse Lœwa lève la tête pour lui répondre:
- Odric, tu n'es pas un jeune homme pour rien!
Tu manques de patience, et c'est pourtant une qualité indispensable pour qui veut apprendre l'art de la magie.
Ce que je distingue dans mon orbe de cristal, je vais te répondre:
Je vois cet autre monde, où nous allons trouver l'âme de notre héros.
Je vois un humain, qui ouvre enfin le livre…
Je vois LE LECTEUR, l'élu, qui devra faire face à son destin…
A cet instant même, Maîtresse Lœwa s'adresse à vous-même, lecteur, qui êtes le lecteur de sa vision:
- Lecteur Elu, vous qui devez sauver notre monde,
je suis la Maîtresse Magicienne Lœwa, Prêtresse des Eaux et des Océans, Alchimiste de Renommée.
Ne soyez pas surpris que je m'adresse à vous de cette manière.
Ce que vous lisez maintenant n'est pas un conte ordinaire, mais votre propre histoire.
Vous ne devez pas douter pas de la magie de cet ouvrage, celui-ci est une interface enchantée par laquelle vous allez interagir sur notre planète, Rêveterre.
Lecteur Humain, je vous connais plus que vous ne vous connaissez vous-même.
Pour preuve, osez me dire que ces vérités sont fausses:
Vous vivez dans un monde où vous avez douté parfois de l'existence et de l'efficacité de la magie, pour toutes les fois où vous avez désiré pour vous ou pour un proche un évènement heureux qui ne s'est jamais réalisé.
Vous avez sans cesse besoin d'argent pour vous acheter ce dont vous rêvez…
Vous souhaitez quitter la routine de votre quotidien le temps d'une aventure fantastique…
Sachez simplement, que cela ne sera pas sans conséquence…
… silence …
Votre tête tourne, votre vision se brouille, vous êtes écrasé par une irrésistible envie de dormir.
Vous fermez les yeux, et lorsque vous les rouvrez, vous êtes stupéfait de constater que vous n'avez plus le texte devant les yeux. Vous ne voyez plus les mots, vous vivez l'histoire.
Le cadavre de la créature fantasque fixée solidement sur le lit de contention est devenu votre propre corps.
Vous sentez sa respiration nouvelle, des branchies sur vos joues qui aspirent l'humidité de l'air ambiant.
Vous paniquez, et essayez de bouger vos bras et vos jambes, mais c'est en vain car vous êtes attaché solidemment.
Vous entendez Lœwa hurlait à l'apprenti:
- Recules-toi, Odric, ou tu vas prendre un mauvais coup!
C'est ensuite Lœwa qui, prudemment, s'approche de vous.
- Calmez-vous, mon enfant! commande-t'-elle.
Si vous jugez que Lœwa vous inspire confiance et que vous devriez vous calmer pour en savoir plus,
rendez-vous au 1.
Si vous continuez à vous agiter pour essayer de vous échapper, rendez vous au 2.
Ce sera, je pense, ma version définitive.
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05/09/2012, 00:00
(Modification du message : 05/09/2012, 00:12 par linflas.)
Bon, alors voilà. J'ai commencé à écrire cela depuis quelques jours. C'est juste l'introduction d'une histoire dont je n'ai aucune idée de l'issue finale. Il y aura deux flashbacks, puis une échappée "à deux"... ensuite, je n'ai aucune idée
PROLOGUE
Ses yeux s'ouvrent lentement. L'image devient plus nette. Allongé sur un couchage sommaire, Haregany commence à discerner une pièce faite de murs en pierres de taille, modestement meublée d'une table de chevet en bouleau blanc à droite et dans le coin gauche, une chaise en bois sur laquelle repose sa tunique, son plastron et ses gants de cuir. Au pied du lit, il reconnait ses bottes fatiguées par les nombreuses journées de marche qu'il leur a fait subir. Dans le mur opposé, une herse solide faisant office de porte laisse pénétrer à travers ses barreaux une lumière vacillante.
Se mettant doucement en position assise, l'aventurier frotte ses cheveux gris aux mèches blanches. Il tente de se lever mais son poignet gauche est bloqué par une chaîne accrochée dans le mur attenant au lit.
- Prisonnier évidemment, murmure t-il. Pfff… Combien en ai-je massacré pour finir arnaché de la sorte ?
Maudissant l'être qu'il devient jour après jour, son «penchant» comme il s'amuse à le nommer, Haregany constate que ses blessures se sont presque toutes refermées. Quelqu'un l'a probablement soigné, mais qui ? Qui le traiterait de manière à la fois charitable et précautionneuse ?
Soudain, l'oscillation d'une des torches éclairant le couloir extérieur s'arrête subitement : une ombre furtive vient juste de passer ! Haregany dirige immédiatement son attention vers cette apparition… Elle revient ! Mais cette fois, il réussit à distinguer une forme animale se déplaçant par bonds légers. Maintenant de la main droite sa chaîne pour éviter de faire le moindre bruit, le guerrier se meut lentement vers l'extrémité du lit. Ce nouvel angle de vue lui permet de distinguer l'encadrement d'une autre herse dont la grille est relevée aux trois quarts. Au-delà, les contours d'un lit à baldaquin se dessinent, une tapisserie bleue semble être pendue à l'un des murs…
- Qui peut bien loger ici ? pense t-il. Je suis probablement dans les barraquements d'Achtan. A moins que…
Le félin a probablement entendu le cliquetis de la chaine car soudain il bondit jusqu'à la grille, y fait quelques cercles devant, puis s'assoit délicatement en fixant d'un regard intense le prisonnier. C'est un guépard, de couleur fauve, au corps allongé et parsemé de petites taches noires.
Haregany reste immobile quelques instants puis doucement, ouvre la paume de ses mains à l'animal en esquissant un sourire. Le guépard se ramasse sur ses pattes, ouvre sa machoire laissant entrevoir quelques crocs, et pousse un profond grognement.
- Bonjour mon petit chat, souffle Haregany. L'animal pivote doucement sa tête, les yeux grands ouverts, comme s'il tendait l'oreille, puis il repart brusquement vers l'autre herse, s'y faufile dessous et revient quelques secondes plus tard tenant un drap de lin dans sa gueule. Il s'y glisse alors complètement, comme pour s'en couvrir.
Le ronflement de l'animal s'estompe progressivement puis termine par un long soupir au timbre étrangement «humain» ! Haregany, intrigué, fait un mouvement de recul. La forme sous le drap se relève sur deux jambes et la tête d'une jeune femme apparaît. Ses cheveux sont noirs comme le jais et ses yeux bridés rappellent à l'aventurier les peuplades nomades des steppes lointaines de l'Est.
- Qu… qui es-tu ? bredouille t-il.
- Moi… Sakyo. Moi dangereuse. Comme toi.
Haregany sourit puis, inspiré par ce curieux confessionnal, commence à raconter son histoire à la jeune femme derrière la grille. Les minutes passent et Sakyo entrecoupe progressivement le récit du guerrier par sa propre expérience.
Si vous souhaitez incarner Sakyo, rendez-vous au 1.
Si vous souhaitez incarner Haregany, rendez-vous au 2.
Lorsque vous connaîtrez leurs histoires, rendez-vous au 3.
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Ce qu'il y a d'amusant, c'est que je songeais il y a à peine quelques jours à une AVH avec deux héros dont une femme capable de se transformer en félin.
Mais j'avais plutôt pensé à un léopard.
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cool stuff !
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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@Bastef33
Oui, je pense qu'il vaut mieux que tu passes à la suite de l'histoire. Après tout, tu auras bien le temps de faire des corrections/retouches au moment de la relecture finale. Car si tu le fais à chaque paragraphe écrit tu vas vite en avoir marre! Donc fonce dans l'écriture.
Pour l'histoire du "double mal de crâne" je ne l'ai pas vu comme ça. J'imaginais plutôt que le lecteur flottait comme un esprit, ce qui explique qu'il "voit" d'abord la scène de l'extérieur, avant de la "vivre" de l'intérieur une fois qu'il est incarné dans le corps de la créature. Tu pouvais ajouter un passage où le lecteur est comme aspirée, attiré vers la créature, avant qu'il ne comprenne qu'il est bel et bien "entré" dans le corps!
@Linflas
Pourquoi s'embêter à aller chercher un drap^^
L'idée est sympa, et je pense même qu'il aurait été encore plus intéressant de garder la surprise de la métamorphose pour plus tard. La femme s'éloignerait de temps en temps sans "raison". Si on est séparé en combat, on pourrait voir des traces de griffes si on examine les corps des ennemis vaincus par l'autre. Il y aurait une sorte de tension installée vis à vis de l'autre personnage, qui paraîtrait inquiétant.
Après c'est vrai que tu propose d'incarner les deux personnages, donc c'est un peu mort pour cette idée. Peut-être pourrait-on incarner la femme/guépard plus tard dans l'aventure?
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(05/09/2012, 08:03)tholdur a écrit : L'idée est sympa, et je pense même qu'il aurait été encore plus intéressant de garder la surprise de la métamorphose pour plus tard. La femme s'éloignerait de temps en temps sans "raison". Si on est séparé en combat, on pourrait voir des traces de griffes si on examine les corps des ennemis vaincus par l'autre. Il y aurait une sorte de tension installée vis à vis de l'autre personnage, qui paraîtrait inquiétant.
Après c'est vrai que tu propose d'incarner les deux personnages, donc c'est un peu mort pour cette idée. Peut-être pourrait-on incarner la femme/guépard plus tard dans l'aventure?
Personnellement je préfère qu'on sache dès le début, ça renforce le côté "nous deux contre le monde" - une alliance de deux personnages rejetés, maudits. On est tombé sur pratiquement la seule personne qui puisse nous faire confiance et en qui nous puissions avoir confiance
Montrer le contenu
Spoiler ( évidemment, si tu as prévu qu'elle nous trahisse à un moment donné, la déception du personnage n'en sera que plus forte - et le choc qu'éprouvera le lecteur si c'est bien amené… non mais je suis parano, c'ets tout )
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05/09/2012, 12:07
(Modification du message : 05/09/2012, 12:10 par linflas.)
@Outremer : merci ! j'ai constaté 2 erreurs importantes grâce à toi : c'est un jaguar et elle doit être en fait amazonienne, pas asiatique ! Je vais corriger tout cela.
@Tholdur : Le drap a son importance à cet instant. Notre jolie lycanthrope veut révéler sa nature mais veille à ne pas effrayer son interlocuteur en dévoilant les stades monstrueux de sa transformation.
Concernant l'incarnation, le terme est je pense mal choisi : il s'agit en fait de revivre le passé de chacun des protagonistes. La nature de Sakyo n'est pas un secret, celle d'Haregany non plus. C'est justement ce "pouvoir" que je compte utiliser dans les règles.
@ashimbabbar :
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SpoilerCette idée m'a traversé l'esprit mais dans les 2 sens!
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Je ne voyais pas le côté effrayant dans ce sens-ci de la transformation, mais c'est vrai que les passages hybrides peuvent être peu ragoûtants.
Après je me demande comment tu vas procéder pour les métamorphoses à répétition:
-Dans le sens femme/animal, Sakyo devrait se dévêtir pour ne pas déchirer ses vêtements. Et elle en fait quoi après (avant de rencontrer Hargany, j'entends, qui peut les prendre avec lui)? Comment est-elle sûre de revenir à chaque fois à l'endroit où elle les a laissé.
-Dans le sens animal/femme, Sakyo devrait avoir des habits "à portée de main", sous peine de devoir se promener toute nue.
En fait, ce serait un peu résoudre le problème de l'incroyable Hulk, qui se retrouve inexplicablement affublé d'un short géant après transformation^^
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Que d'AVH alléchantes en devenir !
J'aime bien le côté vieux baroudeur d'Haregany, le fait qu'il n'ait pas l'air d'apprécier de se voir vieillir peu à peu lui donne d'emblée un certain cachet psychologique intéressant. Est-ce que toute l'AVH sera racontée à la troisième personne ?
Ah sinon, c'est probablement une erreur d'inattention mais tu devrais remplacer le "s'y faufile dessous" par "se faufile dessous", sinon ça sonne bizarrement.
Pour ma part, je vous livre l'introduction de la suite de L'écume, comme elle est assez massive, j'ai fait le choix de la découper en deux parties.
Pour le contexte : A la fin du premier épisode le lien permettant le passage entre la Terre et un monde type med-fan a été rompu, le héros renvoyé dans son monde et la Terre rendue à son état d'origine.
1
Il vous fallut longtemps afin de pouvoir commencer à vous reconstruire suite à la destruction de la faille. Votre esprit, seul témoin d'une destruction qui n'eut jamais lieu aux yeux de vos semblables, était bien plus ébranlé que vous ne l'auriez pensé. Votre mental endurci par des années de servitude n'était pas prêt à admettre qu'il n'y avait désormais plus d'ennemi à combattre ou de guerre à livrer. Tout comme lorsque la lumière du jour brûle les yeux trop longtemps habitués aux ténèbres, retrouver une Terre métamorphosée, nettoyée de tout enfer, fut pour vous comme une douleur cuisante.
Vaille que vaille vous êtes-vous ainsi efforcé de surmonter votre affliction en perspective de mener une vie normale dans ce nouvel Eden. Une vie insupportablement normale à celui qui dont le cœur rempli de solitude, ne croise aucun reflet parmi ceux qu'il rencontre.
Bien sûr, bien qu'il n'eut pas été concevable de partager avec qui que ce soit votre fantastique aventure, l'espoir d'un jour, dans un avenir probable, franchir à nouveau le gouffre insondable vous séparant de Falywin, ne vous quitta jamais.
Un soir, il y a de cela cinq ans, lors d'une virée nocturne, vous vous êtes fait attaquer par une créature n'ayant d'humain que l'apparence. Un vampire qui faillit bien vous arracher la gorge. Dès lors, votre vie s'en est trouvée transfigurée. Si une telle créature avait pu y survivre, alors peut-être restait-il dans ce monde un passage vers l'autre dimension ? Vous avez mis tout en œuvre pour le découvrir. Epluchant chaque livre, fouillant chaque journal, vous faisant l'écho de chaque rumeur relayant ce type de phénomène. Porté par l'espoir engoncé dans vos chairs de mettre la main sur la moindre fissure, la plus petite trace, ou n'importe quoi qui aurait subsisté de la faille, n'importe quoi susceptible de retourner dans l'autre monde.
Selon toute vraisemblance, soit cette créature préexistaient déjà sur Terre, c'est-à-dire avec ou sans faille dimensionnelle, soit -et c'est votre hypothèse- la nature ayant horreur du vide, ne pouvait décemment supprimer toute une page de l'histoire d'une dimension sans que l'autre ne s'en trouve nullement affectée. Face à ce dilemme, l'univers dût donc consentir à épargner une fraction des forces magiques ayant filtrées au travers de la faille durant plus de deux siècles. C'est du moins votre espoir.
Malgré cela vos recherches s'averèrent aussi vaines que laborieuses. La moitié de votre temps se découpait le nez plongé dans des ouvrages empreints de vielles superstitions et de poussière, quand l'autre se partageait à côtoyer tous les candidats possibles pour l'asile du pays.
Puis vint une énième rumeur que vous suivites sans conviction aucune, mais qui cette fois fut fondée. Un zombi se terrant dans une mine désaffectée. Un monstre cannibale dévorant ses victimes, origine de plusieurs disparitions inexpliquées dans la contrée. Les mois passèrent, puis les années. Parfois parmi la multitude de pistes que vous traquiez, surgissait un monstre bien réel, une manifestation avérée, une horreur inconcevable. La chose semblait même croître et s'accélerer avec le temps, comme de la lumière au bout d'un tunnel vous permettant de garder le cap malgré les déceptions, mais rien de plus. Les monstres n'étant pas des plus coopératifs quant à fournir la moindre explication sur à leur présence ici. Si tant est que ceux que vous avez rencontré fussent capable d'eux-mêmes le comprendre.
En fin de compte, vous avez fini par vous faire une petite réputation de tueur de monstre dans certains cercles. Et si ces manifestations surnaturelles étaient bien trop rares pour secouer la rationnalité de vos contemporains, certains étaient prêts à payer les yeux de la tête pour s'en débarasser. C'est ainsi que vous avez eu l'idée de vous faire payer vos services. Suite à un contrat particulièrement juteux, vous avez loué un local en ville, acheté du matériel et engagé une secrétaire.
Trois semaines maintenant que vous n'avez pas eu l'ombre du plus petit contrat. A force de ne rien faire vous avez l'impression de prendre racine, de vous enfoncer peu à peu dans les sables mouvants d'une existence statique et morte. Vous passez votre tête par le velux de votre appartement et contemplez l'horizon s'étendant par delà la ville. Conférant en imagination à cet horizon clair et l'impide d'autres contrées inexplorées ou aventures se jouant des caprices de cette vie morne que vous cherchez à fuir. Si seulement…
Soudain le grésillement du téléphone vous extirpe de votre molle rêverie. Vous redescendez dans votre séjour avec l'espoir d'une bonne nouvelle.
-Allo boss ! S'écrit la voix enthousiaste de votre secrétaire au bout de l'appareil, bonne nouvelle ! J'ai un nouveau contrat pour vous ! Et pas un petit.
-Enfin ! Soupirez-vous d'aise, je suis tout ouie vicky.
-Notre client est un riche propriétaire agricole, il s'appelle Vallving, il a eu vent de votre petite spécialité par des relations, mais n'a pas voulu trop m'en dire au téléphone, il vous attend demain soir chez lui.
-Il n'a rien dit sur la nature de son problème ?
-Il a surtout parlé d'un gros chèque avec plein de zéros au bout, je vous ai déjà dit qu'on était en retard sur le loyer ?
-Bien, de toute façon ça sera toujours mieux que de rester ici à lambiner sur place. Et il habite où ce cher monsieur ?
-Dans le nord-est, un petit village paumé dans le fin fond du Jura, vous allez en avoir pour quatre ou cinq heures de voyage en TGV, j'ai pris la peine de vous acheter les billets pour demain matin 8h00.
Vous laissez échapper un rire de contentement.
-Vicky, vous êtes formidable !
Rendez-vous au 37
37
Le lendemain matin, vous embarquez sur le quai du train sous un soleil de plomb. Ayant pris soin d'emporter avec vous -habilement dissimulée dans la doublure de votre sac de voyage- la parfaite panoplie du parfait chasseur de démons : un pieu pour les vampires, de l'eau bénite, un pistolet pourvu de différents types de chargeurs, des concoctions aux herbes et différents livres sur l'esotérisme. Sans oublier bien sûr votre épée en argent, soigneusement camouflée dans un étui de guitare.
Durant le voyage, vous avez tout loisir d'admirer le paysage en réfléchissant à votre mission future. De ce que vous avez pu constater sur Falywin, les monstres, s'ils diffèrent des êtres humains sur bien des aspects, ne sont pas nécéssairement tous malveillants, et bien que leur emploi par les démons les prédisposaient à de sinistres besognes, il n'est pas impossible que vous finissiez par débusquer une créature capable de vous livrer de précieuses informations. Si tant est que vous ne tombiez pas encore sur une bande de péquenots s'effrayant pour une meute de chiens errants.
Plusieurs heures passent, et vous atteignez enfin la gare de Dijon vers midi. D'ici, vous ferez le reste du trajet dans une voiture louée tout spécialement pour l'occasion. Après un frugale repas pris à la gare, que vous digérez lors d'un trajet aussi monotone que la pluie sur l'autoroute, vous quittez la nationnale pour vous engager sur des petites routes et chemins escarpés. Le soleil décline doucement dans le ciel et les heures défilent lentement sur le cadran de votre montre. Les villages et bourgs rencontrés se suivent et se ressemblent sans qu'aucun panneau n'indique le nom de votre destination. Le temps poursuit son implacable route et vous faites de même.
La nuit tombe. Particulièrement opaque dans ces régions si reculées. D'après votre GPS, vous n'êtes plus qu'à peine à dix kilomètres de Persac. Quand, quittant la grand-route au détour d'un chemin, vous finissez par l'apercevoir.
C'est un petit village blotti à l'ombre d'une vallée endormie. Seulement éclairés par le faisceau de vos phares, les maisons semblent vides et abandonnées. Leurs murs de crépis sont lépreux, grisâtres, et usés par le temps. Leurs volés fermés ne laissent entrevoir aucune lumière ou aucune activité humaine, comme des visages de pierre fichés ici depuis des siècles. La civilisation elle-même semblerait avoir épargnée à ces lieux sa laideur habituelle s'il n'y avait ces lignes éléctriques au dessus de votre tête.
Vous éteignez votre GPS et ralentissez votre allure sur le chemin de terre, tous les sens aux aguets. En plus des ténèbres qui enveloppent l'avancée de votre véhicule, un silence sépulcral et anormalement pesant vous entoure. Pas le moindre grésillement de grillon ou hululement de chouette, seul le bruit de vos pneus écrasants le sol distingue l'endroit d'une ville fantôme. D'après Vicky, votre client vit dans une grande ferme encerclée de plusieurs champs aux abords du village, vous ne devriez donc pas avoir de mal à l'identifier. Un cri déchirant éventre tout à coup le silence. C'est un cri animal, un cri de douleur, de bête qu'on égorge. Usé par votre long trajet, vos doigts se promènent nerveusement sur le volant et vous commencez à vous demander ce qui vous a pris de venir dans un lieu si perdu sans même en savoir plus.
Vous sondez chaque nouveaux centimètres découverts par la lumière crue de vos phares quand soudain quelqu'un tape contre votre vitre. Pris au dépourvu vous étouffez un cri de peur, les deux pieds sur la pédale d'arrêt vous pillez littérallement sur place. L'individu vous fait alors un signe et après quelques instants pour reprendre vos esprits, vous baissez votre vitre. C'est un jeune homme brun aux robustes épaules, il porte une chemise sale retroussées jusqu'aux coudes. Sa mine est particulièrement pâle, chose on ne peut plus étrange dans une région si ensoleillée en cette période de l'année.
-Vous êtes le chasseur de démons ? S'empresse-t-il de demander avec un léger accent.
-Oui… on peut dire ça… lâchez-vous dans un souffle.
-Mon père vous attend dans ce cas, vous pouvez vous garer près de la grange là-bas.
Son doigt se dirige sur un point de l'obscurité au bout duquel vous ne voyez rien.
Devant votre air étonné, il poursuit :
-Oui, on n'y voit pas grand chose, je vais vous guider.
Il s'assoit côté voyageur et vous avancez jusqu'à la grange en question. Vous coupez le contact et le suivez vers un grand bâtiment dont seuls les contours sont visibles à cette heure avancée de la nuit.
Vous pénétrez dans un vaste salon encadré de deux grands escaliers montant jusqu'à l'étage. Au dessus d'une cheminée en marbre, plusieurs têtes d'animaux empaillés trônent fièrement sur le mur comme des trophées de chasse. Le sol boisé est presque entièrement recouvert d'un grand tapis aux motifs orientaux. Sur un vieux canapé disposé près de l'âtre, quatre personnes vous attendent. Trois hommes et un enfant d'une dizaine d'années. Tous de la même fratrie si on en juge par leur air familier. Le plus âgé d'entre eux, un homme d'une cinquantaine d'années aux tempes grisonnantes et au nez de boxeur, se lève à votre entrée.
-C'est le chasseur père, annonce l'homme qui vous attendait dehors.
-Quel soulagement de vous voir ici monsieur, s'exclame votre client en vous serrant chaleureusement la main, j'espère que le voyage n'a pas été trop laborieux.
- Je vous en prie, c'est un plaisir de visiter une si belle région, rétorquez-vous par pure courtoisie, effectivement las d'avoir parcouru autant de kilomètres.
-Je vous présente mes quatre fils, Pierre que vous connaissez déjà (il désigne l'homme aux larges épaules), Henri l'ainé, paul et enfin marc le petit dernier. Ma femme va vous préparer un bol de soupe, vous devez être affamé !
Il n'a pas tort rendez-vous au 83
Je suis relativement satisfait de la première partie (quoi que), par contre la seconde me fait un peu tiquer. Certains tournures/phrases me paraissent un peu maladroites voire de trop (genre le "le temps poursuit son implacable route et vous faites de même" qui tombe un peu comme un couperet), du coup j'ai du mal à avoir une vision d'ensemble.
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05/09/2012, 17:54
(Modification du message : 05/09/2012, 17:54 par linflas.)
@tholdur : compte tenu de la taille d'un jaguar femelle, j'ai espoir qu'elle ne déchire pas ses vêtements lors du passage humain/animal. Comme je l'ai dit, je n'ai pas encore d'idées d'aventure ou de mission à lui "confier". Mais il est clair qu'elle devra s'organiser si elle est seule. L'idée de combattre en humaine nue me semble également très intéressante
@syphil : quel excellent choix que Dijon, ma ville natale !
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@Linflas: très sympa ton intro! Je suis curieux de voir comment tu vas te dépatouiller pour raconter l'aventure entremêlée de deux personnes.
Petit détail: Soudain, l'oscillation d'une des torches éclairant le couloir extérieur s'arrête subitement
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merci Zyx et Syphil pour les correctifs, je veille au grain
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Je ne vois pas grand chose à redire pour cette intro de la suite de l'EDT et n'ai pas vu de différence significative entre les 2 parties.
Quelques petits trucs comme "frugale repas", il n'y a pas de e me semble-t-il; ou encore "air familier", qui signifie qu'on à l'impression de les connaître et pas qu'ils ont un air de famille.
J'aurai aimé des descriptions des 4 fils à la fin, hors dialogue. Un truc comme: "Il vous présente ensuite ses quatre fils. Celui qui vous a accueilli se nomme Pierre. Les autres sont Henri, l'aîné, un colosse engoncé dans une veste de tweed trop petite pour sa carrure, Paul..."
Je trouve dommage de couper le texte juste parce qu'il est "long". A la limite, tu devrais peut être mettre la première partie en introduction, et la deuxième dans le paragraphe 1.
Pour la proposition de repas, tu peux faire comme dans le manoir de l'enfer et proposer le choix au lecteur de décliner l'offre façon "non, ne dérangez pas votre femme!" Peut-être que cela aurait une incidence sur la suite?
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06/09/2012, 18:16
(Modification du message : 06/09/2012, 18:24 par Zyx.)
@Syphil: Belles images, bien trouvées, descriptions agréables et immersives. La synthèse des premières rencontres avec des monstres est un peu frustrante. J'aime bien l'ambiance que tu poses quand on arrive en voiture, c'est bien rendu.
Je ne comprends pas pourquoi tu ne mets pas tout le texte dans le paragraphe 1, mais je suis encore débutant sur ces questions de découpage. En tout cas, c'est un bon début d'enquête, cela donne envie d'en savoir plus.
Quelques commentaires sur le style:
"Tout comme lorsque la lumière du jour brûle les yeux trop longtemps habitués aux ténèbres, retrouver une Terre métamorphosée, nettoyée de tout enfer, fut pour vous comme une douleur cuisante."
Je trouve qu'utiliser des clichés (expressions banalisantes) comme "douleur cuisante" pour des sentiments qui sont au contraire rares et bien vus dessert ton écriture.
"A force de ne rien faire vous avez l'impression de prendre racine,
de vous enfoncer peu à peu dans les sables mouvants
d'une existence statique et morte.
[...] cette vie morne que vous cherchez à fuir. "
C'est très bien dit, mais c'est dire quatre fois la même chose. A mon avis, soit tu élagues, soit chaque phrase doit apporter quelque chose de plus.
"Le soleil décline doucement dans le ciel
et les heures défilent lentement sur le cadran de votre montre. [...] Le temps poursuit son implacable route"
Idem. Tu as trouvé trois fois comment bien transmettre la même chose, c'est deux fois de trop, à mon avis.
Quelques détails:
Votre mental endurci par des années de servitude ...
Servitude suggère une attitude soumise, non belliqueuse. Suggestions: oppression, rébellion.
Porté par l'espoir engoncé ...
Engoncé signifie le cou enfoncé dans les épaules, et par extension, gêné, inhibé, rentré dedans. Suggestion: ancré.
"c'est votre hypothèse", "C'est du moins votre espoir.": il me semble que cela passerait mieux au passé.
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