Ah ouais ? "Bien envoyé" ??
(29/10/2013, 17:31)Alana a écrit : Bonjour,
Je découvre aujourd'hui le sujet (voila ce qui arrive quand on se connecte 4 fois par an )
(20/10/2013, 13:26)mikaelfmk a écrit : Hé bien les auteurs n'ont pas voulu proposer les pdf 1-6 car ils ont peur du piratage et ils veulent un jour ressortir les livres 1-6 en noir et blanc format poche souple et ont peur que en distribuant les pdf moins de gens achetent leur réedition.
Un comportement difficilement qualifiable (pour rester le plus poli possible). Non mais sérieusement ça fait des années que cela aurait du tomber dans le domaine publique, il faut arrêter de délirer avec les droits d'auteur. Ce sont devenus des gens "normaux" tu dis ? Encore heureux ! Pourquoi, ça n'a pas toujours été le cas ? Moi, comme tous les gens "normaux", je suis payé quand je travail. Et pas pour quelque chose que j'aurai écrit (ou programmé ou...) 20 ou 30 ans plus tôt !
Wahou.
Ca pique les yeux.
Je ne sais pas où commence le "
délire" ; mais quand je lis ce genre de choses, je me dis qu'il faut remonter à loin, très loin.
Ce qui ne me semble pas du tout délirant,
à moi, c'est que les auteurs d'une œuvre sont
libres d'en faire ce qu'ils veulent. C'est quand même leur droit fondamental.
Ils ont le droit de la mettre dans le domaine public.
Mais ils ont le droit de ne pas le faire... comme une immense majorité d'artistes aujourd'hui qui (excuse leur prétention) essayent de vivre de leurs œuvres.
Ca s'appelle la propriété intellectuelle.
Pour information:
Le domaine public, c'est
50 ans après la mort des auteurs.
Là, les œuvres ont à peine 25 ans. Et je ne crois pas que les auteurs soient prêts à rendre les armes, aussi "gros" ou "anorexiques" soient-ils...
Ces livres, c'est
leur boulot. Pas le tien. Pas le mien. Peu importe que ce travail soit frais d'un mois ou vieux de vingt ans. Ils ont
choisi de ne pas le mettre dans le domaine public. Ca veut donc dire quelque chose de très clair :
a) si tu veux en profiter, tu payes.
b) si tu n'es pas d'accord avec le prix (chose que je peux tout à fait comprendre), eh bien :
- tu n'en profites pas ; tant pis pour toi
- les auteurs ne profitent pas de ton argent ; tant pis pour eux.
Et c'est tout.
Je ne vois pas ce qu'il y a de "
difficilement qualifiable" dans ce comportement. On a des artisans qui vendent le fruit de leur travail. S'ils se plantent en fixant les prix, à la limite, c'est leur problème. Mais il n'y a rien de honteux, j'espère, à vouloir encore vivre des belles histoires qu'on a écrites (et qui ne sont pas périmées, je ne crois pas) et du plaisir qu'on peut - encore - procurer à des lecteurs.
Bref. En parcourant ce sujet, on retrouve vraiment ce qui fait le pire d'Internet à mes yeux :
- de la râle gratuite et du trollage d'enfants gâtés.
J'en ai déjà parlé sur ce forum. Et en ce sens, je soutiens totalement mikaelfmk : entre ceux qui "essayent de faire quelque chose" (même mal) et les planqués du clavier, les internautes qui n'ont jamais rien pondu de plus productif que des commentaires bas de gamme et du mauvais esprit systématique, mes encouragements iront toujours aux premiers... et mon mépris aux seconds.
Mikaelfmk a très bien fait de remettre les choses au clair sur ce point-là.
- une prétention à la gratuité totale (livres "scannés", appel aberrant au "domaine public"...).
Comme si l'art était un
dû, et un droit aussi fondamental que d'avoir l'eau courante ou l'électricité.
Sauf que non. Ca ne marche pas comme ça. Si un boulanger décide de faire des baguettes gratuites, très bien : c'est super sympa de sa part. Mais s'il décide de les vendre, qui pourrait lui jeter la pierre ?
Et quant à la phrase : "
Moi, comme tous les gens "normaux", je suis payé quand je travail. Et pas pour quelque chose que j'aurai écrit (ou programmé ou...) 20 ou 30 ans plus tôt !" ...c'est quand même l'un des pires trucs que j'aie pu lire ces derniers temps.
Outre que c'est d'un poujadisme insupportable, ça ne tient pas la route deux secondes, intellectuellement.
Alors quoi ? Il ne faudrait payer les gens que lorsqu'ils "travaillent" ? C'est-à-dire ne payer les écrivains
que lorsqu'ils tapotent sur leur petit clavier ? Ou les musiciens
que lorsqu'ils grattouillent leurs instruments ? Ou les payer une fois pour toute pour leur œuvre, et ensuite : "on se remet à bosser, les feignasses" ?
Dans ce cas-là, pauvres inventeurs, qui se décarcassent à poser des brevets payés à la pièce ! Pauvres informaticiens, qu'on ne paiera qu'une fois pour leur programme ! Pauvres cinéastes, dont le salaire sera déconnecté du nombre d'entrées ou de Blue-ray écoulés. Pauvres auteurs, condamnés à toujours produire comme les vaches produisent leur lait... (Ou à se trouver un "vrai" travail à côté de leurs gentilles passions du dimanche.)
Soyons sérieux deux minutes.
Franchement, ne vous étonnez pas des réactions que ce genre de commentaire peut engendrer. Ce n'est pas une question d'"humour" ou d'"attaques personnelles".
C'est juste que ce genre de remarque est d'une telle irresponsabilité que, vis-à-vis des auteurs et des mecs qui travaillent leurs œuvres, elles ressemblent comme deux gouttes d'eau à de l'irrespect total.