Interview de Paul Mason
#16
Trés intéressante interview, merci de cette traduction meneldur. Cool

Il avait de trés bonne idée comme cette histoire de paragraphe convergeant (plusieurs niveaux de lecture), à méditer...

... Va falloir que je lise Le Chasseur de Mage ! Rolleyes
Répondre
#17
Merci pour cette interview très intéressante. Paul Mason est l'un des auteurs de LDVH les plus inventifs et c'était une excellente idée de lui poser toutes ces questions (je ferais bien l'interview de Dave Morris si seulement je réussissais à trouver son adresse mail).

Il y a un point avec lequel je ne suis pas d'accord avec Paul Mason, concernant les jeux sur ordinateur. Il est vrai qu'ils peuvent faire tout ce que font les LDVH, éventuellement en mieux (les jeux d'aventure, par exemple, ont un fonctionnement très similaire à celui d'un LDVH). En revanche, un jeu d'ordinateur ne peut pas remplacer un jeu de rôle. L'étiquette "jeu de rôle" est libéralement appliquée à tous les jeux d'ordinateur où les personnages disposent de caractéristiques chiffrées et susceptibles de progresser, mais c'est évidemment un abus de langage. Même les très bons jeux de rôle sur ordinateur sont bien incapables d'accorder la même liberté quasi-absolue que le vrai jeu de rôle.

Il est probablement vrai que la popularité du jeu de rôle a pâti de la montée en puissance des jeux d'ordinateur, mais ça ne signifie pas qu'il s'agisse là d'un substitut en tout point avantageux.
Répondre
#18
Meneldur a écrit :je me suis motivé pour traduire l'interview, qui attendait depuis un moment - cela dit, puisque personne ne s'en plaignait, ça ne devait pas être si urgent que ça.
Hihi, on se fait engueuler parec qu'on ne réclame pas. On aurait réclamé, on se serait fait engueuler : "Je vais à la vitesse que je veux, je suis pas votre esclave !" Mrgreen

Meneldur a écrit :3. Quel est votre livre-jeu favori ?

Heart of Ice. Je l'aime tellement que lorsqu'il a été épuisé, je l'ai réédité.
S'il l'aimait tellement, il le ferait traduire en français ! Tongue

Meneldur a écrit :J'ai même un droit à un voyage à Nottingham à l'arrière de la Porsche de Ian, une fois.
ça rapporte, les LDVELH !

Meneldur a écrit :J'ai reçu une lettre de Steve me disant qu'il possédait désormais les droits sur les traductions des DF, ce qui m'a paru plutôt douteux. Il m'a envoyé un chèque, avec une description peu adéquate de ses raisons. Son comportement me paraît très suspicieux : on dirait qu'il a agi ainsi pour pouvoir affirmer plus tard que j'avais accepté un marché douteux en acceptant le chèque. Je crois que j'ai encore le chèque quelque part, donc on ne peut pas dire que j'aie accepté le marché.
Ce genre de nouvelles m'inquiète. C'est le genre de choses qui peut bloquer de nouvelles traductions ou rééditions... Confus

Meneldur a écrit :Lorsque j'ai commencé à travailler pour Games Workshop en 1985, mon supérieur immédiat était Peter Darvill-Evans, et Clive Bailey and Jon Sutherland travaillaient avec moi. Oh, et bien sûr Marc Gascoigne, que j'avais connu avant Games Workshop, grâce à des fanzines. Je me souviens être allé à une fête chez Jamie Thomson pendant que j'étais à Games Workshop, mais je ne l'ai vraiment connu que quelques années plus tard, lorsque j'ai commencé à jouer à Tekumel (créé par Dave Morris) avec Jamie, Mark Smith et Oliver Johnson.
ça a un petit côté famille, tout ça. C'est rigolo de voir Peter Darvill-Evans supérieur de Mason. Ce n'est pas le talent qui dicte les hiérarchies.

Meneldur a écrit :Je pense que Wizard ne va pas tarder à s'effondrer, et ce sera la fin des livres-jeux en anglais.
Osons espérer que non ! Ou alors il faudra que nous les auteurs français prenions le relai !!

Meneldur a écrit :Les auteurs signaient un contrat (ce qui était remarquable est que le contrat était basé sur une proposition plutôt que sur un livre achevé), ils l'écrivaient, le rendaient, et attendaient ensuite qu'il fasse son chemin à travers le long processus d'édition
ça, effectivement, c'est assez fort ! Ils procédaient comme les maisons de disques : on signe un contrat pour tel nombre d'albums à l'avance. C'est assez avantageux : même si le livre est trop mauvais, on est payé pour le faire puis le refaire. L'inconvénient est de se voir imposer des délais.

Meneldur a écrit :Steve avait un ordinateur et je n'en avais pas, aussi écrivions-nous chez lui, l'ordinateur sur la table de la cuisine. C'était l'été, et nous buvions de la Long Life (une marque de bière) et de la Southern Confort avec du ginger ale (je ne referais plus ça aujourd'hui). Nous écrivions vraiment ensemble. Il n'y a que quelques paragraphes, et de grandes parties des derniers livres, qui ont été écrits séparément. C'est une façon très inhabituelle de collaborer entre auteurs.
C'est très intéressant à savoir ça. Parmi nous, qui pourrait procéder de cette façon ?

Meneldur a écrit :4. Pourquoi la plupart de vos livres sont-ils des one-true-path ?

Parce qu'il semblait devoir en être ainsi pour les livres-jeux que nous avions envisagé pour la série. Et (cette excuse étant particulièrement valable pour Les Mercenaires du Levant) parce que lorsque Steve et moi éditions Warlock, toutes les lettres que nous recevions nous disaient que les lecteurs aimaient les livres « difficiles ». Nous avons accepté cela sans nous poser de questions, et en conséquence avons rendu les livres aussi « difficiles » (et les one-true-path sont plsu difficiles) que possible. Je pense aujourd'hui que c'était une erreur.
Non, non, ce n'était pas une erreur ! Les LDVELH de Paul Mason sont du coup parmi les meilleurs. Je fais partie des lecteurs des années 80 qui trouvaient que les LDVELH se devaient d'être plus corsés, avec davantage de challenge.

Meneldur a écrit :J'ai écrit le tout début de The Wailing World. J'ai donné les détails sur le groupe Yahoo! et je pense qu'ils sont toujours disponibles.
Vu la trame présentée, il devrait sérieusement penser à le publier. Pourquoi pas comme DF n°62 après Bloodbones ?

Meneldur a écrit :Les ordinateurs peuvent faire la même chose que les livres-jeux (et les RPG), et mieux. D'un autre côté, il m'arrive de chérir les éléments que les ordinateurs ne peuvent pas offrir. J'aime les livres. J'aime la physicalité ; j'aime la simplicité.
Pas d'accord avec Paul Mason ni Outremer : un ordi ne pourra jamais faire aussi bien qu'un livre. Pour les raisons que Mason indique, mais aussi parce qu'un ordinateur c'est éphémère (remplacé par un autre modèle) alors qu'un livre c'est éternel. Les Grecs anciens auraient pu jouer à des LDVELH. Un livre s'emmène partout, n'a pas besoin d'électricité ou de BIOS. Et surtout un livre fait appel à l'imaginaire. Ce qui est nettement moins limité qu'un jeu ordi. Un livre comme Le Chasseur de Mages (voir + bas) est impossible à adapter en jeu vidéo, à cause des limites imposées aux jeux vidéos.

Meneldur a écrit :Les livres-jeux font partie de la culture populaire, sans aucune prétention artistique, et je trouve pourtant que certains aspects dans la façon dont ils construisent une narration très excitants et stimulants. J'aime en particulier la façon dont ils disent clairement que le lecteur participe à la création d'une histoire. C'est vrai pour toutes les histoires, mais c'est généralement dissimulé par le culte de l'auteur.
D'un autre côté, les livres-jeux rendent plus évidente l'importance de la contribution créative du lecteur.
Tout à fait d'accord.

Meneldur a écrit :je pense qu'il s'agit du Chasseur de Mages. Je ne crois pas qu'il soit considéré comme mon meilleur, mais de tous mes livres, c'est le seul que j'aime vraiment lire. Il représente une première application de ma théorie que la clé des livres-jeux n'est pas les chemins divergents, mais les chemins convergeants. Par cela, j'entends qu'un paragraphe auquel on peut accéder par plus d'un paragraphe peut avoir des sens totalement différents selon ce qui s'est passé auparavant. Je trouve qu'il s'agit d'une idée très excitante. Lorsque j'ai vraiment relu Le Chasseur de Mages après l'avoir écrit, j'ai découvert des histoires et des intrigues que je n'avais pas écrites de façon consciente : elles sont juste nées de la façon dont j'ai essayé d'écrire le livre. Il existe un concept littéraire des « lacunae » : ce sont les trous dans la narration que le lecteur remplit lui-même. Ils sont importants dans les livres-jeux, et je pensais qu'en travaillant là-dessus, et en faisant attention à la façon dont j'écrivais les paragraphes avec plusieurs chemins y menant, je pourrais produire un livre qui serait plus réactif à l'imagination du lecteur. Comme je l'ai dit, je ne sais pas si cela a marché pour les lecteurs de livres-jeux, mais ça a un peu marché pour moi.
Oui, Le Chasseur de Mages est une réussite pour ça. En particulier le §241, le plus convergent de tous (même s'il peut paraître un peu bordélique).
Le Chasseur de Mages utilise à fond le mode de narration d'un livre. Il est absolument inadaptable en film ou en jeu vidéo. Il est basé sur l'imaginaire du joueur qui passe par les mêmes paragraphes sans se douter que ces paragraphes n'ont pas la même signification suivant le scénario qu'ils ont enclenché de par leur 1er choix dans le livre.

Là encore, une saveur du 1-true-path. La fausse piste la plus sadique.

Orion a écrit :... Va falloir que je lise Le Chasseur de Mage !
On parlait sur un autre topic de l'astuce dans Le Sépulcre des Ombres pour finir le bouquin. Eh bien si tu veux te faire Le Chasseur de Mages, autre 1-true-path génialissime, autre crême du LDVELH, je te conseille de faire les plus bas lancers de dés possibles quand tu calculeras tes totaux. Avec 7 en Habileté et 14 en Endurance, tu auras de grandes chances de gagner. Si tu as 17 ou + en Endurance, relance les dés, tu as déjà perdu.

Et le plus génial là-dedans c'est que du point de vue du scénario, c'est d'une logique absolue.
Répondre
#19
JFM a écrit :
Meneldur a écrit :je me suis motivé pour traduire l'interview, qui attendait depuis un moment - cela dit, puisque personne ne s'en plaignait, ça ne devait pas être si urgent que ça.

Hihi, on se fait engueuler parec qu'on ne réclame pas. On aurait réclamé, on se serait fait engueuler : "Je vais à la vitesse que je veux, je suis pas votre esclave !" Mrgreen
J'ai un besoin irrépréssible d'être poussé si je veux finir quelque chose, c'est comme ça... Certains appelleront ça paresse, je préfère lui donner le nom d'économie de moyens. ^^

Meneldur a écrit :ça a un petit côté famille, tout ça. C'est rigolo de voir Peter Darvill-Evans supérieur de Mason. Ce n'est pas le talent qui dicte les hiérarchies.
Il me semble d'ailleurs que pas mal de ceux qui travaillaient à l'édition des LDVH chez Puffin ont eux-même écrit au moins un LDVH : Darvill-Evans donc, mais aussi Waterfield et Gascoigne.

JFM a écrit :Pas d'accord avec Paul Mason ni Outremer : un ordi ne pourra jamais faire aussi bien qu'un livre. Pour les raisons que Mason indique, mais aussi parce qu'un ordinateur c'est éphémère (remplacé par un autre modèle) alors qu'un livre c'est éternel. Les Grecs anciens auraient pu jouer à des LDVELH. Un livre s'emmène partout, n'a pas besoin d'électricité ou de BIOS. Et surtout un livre fait appel à l'imaginaire. Ce qui est nettement moins limité qu'un jeu ordi.
Tout à fait d'accord Smile

Faut vraiment que je déniche Le Chasseur de Mages, moi.
Répondre
#20
Citation :L'ambassadrice Keiko des Mercenaires du Levant était ma petite amie (aujourd'hui ma femme depuis 14 ans), et l'illustration qui la représente se base sur une véritable photo.
Et Velka c'est une ex-petite amie qui l'a largué?
Répondre
#21
(02/11/2006, 15:07)JFM a écrit :
Meneldur a écrit :Les ordinateurs peuvent faire la même chose que les livres-jeux (et les RPG), et mieux. D'un autre côté, il m'arrive de chérir les éléments que les ordinateurs ne peuvent pas offrir. J'aime les livres. J'aime la physicalité ; j'aime la simplicité.
Pas d'accord avec Paul Mason ni Outremer : un ordi ne pourra jamais faire aussi bien qu'un livre. Pour les raisons que Mason indique, mais aussi parce qu'un ordinateur c'est éphémère (remplacé par un autre modèle) alors qu'un livre c'est éternel. Les Grecs anciens auraient pu jouer à des LDVELH. Un livre s'emmène partout, n'a pas besoin d'électricité ou de BIOS. Et surtout un livre fait appel à l'imaginaire. Ce qui est nettement moins limité qu'un jeu ordi. Un livre comme Le Chasseur de Mages (voir + bas) est impossible à adapter en jeu vidéo, à cause des limites imposées aux jeux vidéos.

Quelle est exactement la différence entre un pdf d'avh avec liens cliquables et un jeu ordi ?
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
Répondre
#22
Le jeu d'ordi peut posséder des animations, du son, du texte dynamique, des variables et du code tournant en coulisse.
AVH: Les noyés,  La chute.

Jeu: Conflux
Répondre
#23
Certes, mais comme tu le dis il "peut". Un bon nombre des premiers jeux d'ordi n'étaient que du texte et auraient très bien pu être résumés par un schéma identique à celui d'un ldvh/avh.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
Répondre
#24
(31/08/2013, 22:20)ashimbabbar a écrit : Quelle est exactement la différence entre un pdf d'avh avec liens cliquables et un jeu ordi ?

Un ordinateur est capable de mémoriser le parcours du joueur, ainsi que d'effectuer des tests à son insu. Avec un support qui ne fait que présenter du texte, le joueur doit noter lui-même les éléments essentiels du parcours, et procéder lui-même aux vérifications nécessaires, ce qui lui donne une vision bien précise des conséquences de ses actes. Quand la condition "Si Poséidon vous est défavorable" fait surgir un gros monstre de la mer, on fait vite le lien avec le moment où on a dû noter que Poséidon est maintenant défavorable. Avec un ordinateur qui gère cela de manière transparente, le joueur doit faire l'effort d'identifier que le monstre est l'incarnation de la colère de Poséidon, et il doit se demander comment il a pu l'offenser.

L'ordinateur peut également mieux gérer la possibilité de mener une action qui n'est pas offerte dans les options. Oh, les auteurs de LDVELH ont exploré différentes possibilités comme l'Oracle dans les Chroniques Crétoises ou le procédé "Si le texte précise ceci, retranchez X au numéro du paragraphe auquel vous êtes". Mais les limites du support textuel font qu'on ne peut consulter l'Oracle à chaque paragraphe, et que la deuxième méthode ne peut être utilisée trop fréquemment.

(02/11/2006, 15:07)JFM a écrit : Pas d'accord avec Paul Mason ni Outremer : un ordi ne pourra jamais faire aussi bien qu'un livre. Pour les raisons que Mason indique, mais aussi parce qu'un ordinateur c'est éphémère (remplacé par un autre modèle) alors qu'un livre c'est éternel. Les Grecs anciens auraient pu jouer à des LDVELH. Un livre s'emmène partout, n'a pas besoin d'électricité ou de BIOS. Et surtout un livre fait appel à l'imaginaire. Ce qui est nettement moins limité qu'un jeu ordi. Un livre comme Le Chasseur de Mages (voir + bas) est impossible à adapter en jeu vidéo, à cause des limites imposées aux jeux vidéos.

Les livres sont éternels ? Pas les miens, si j'en juge par l'état de délabrement de ceux que j'utilise souvent, au bout de quelques années à peine. L'ordinateur est éphémère ? La machine physique, oui. Pas le système d'exploitation qui peut-être émulé, ni le code source qui peut être dupliqué à l'infini. Et puis, alors qu'un livre est figé, un programme peut être amélioré... Parmi ceux qui se plaignent des habiletés monstrueuses de certains adversaires de Loup Solitaire tandis que le reste des combattants fait pâle figure contre le Glaive de Sommer, je crois qu'un certain nombre ne refuseraient pas un patch qui équilibrerait un peu tout ça...

Un livre peut s'emporter partout ? Avec certaines restrictions : à moins de le transporter avec moult précautions, il est susceptible de s'abîmer; le poids et l'encombrement limitent leur nombre. L'électronique permet d'emporter toute une bibliothèque avec soi.

Un ordinateur est limité par son besoin en électricité ? Ce n'est pas un problème insurmontable si l'on a pas un grand besoin de puissance : une liseuse est par exemple très sobre en électricité, et la capacité de recharger une batterie grâce à l'énergie solaire ou en actionnant une manivelle ne date pas d'hier. Je concède cependant que dans les pays développés où l'on vit en se basant sur le postulat que l'électricité sera toujours disponible à profusion, ces techniques ne sont pas utilisées autant qu'elles le mériteraient, mais on les néglige pas dans les pays en développement (et d'ailleurs, les Nations Unies, pour résoudre le problème de diffusion des livres dans les pays les plus pauvres, soutiennent justement le développement d'une liseuse résistant à l'eau et au sable et rechargée à la manivelle).

Je conclurais sur l'argument de l'appel à l'imaginaire. C'est la lecture, et non le livre en lui-même qui fait appel à l'imaginaire. Et comme l'a rappelé ashimbabbar, un jeu sur ordinateur peut parfaitement prendre la forme d'un simple texte avec des options. Si l'on complète ce texte avec les possibilités offertes par l'ordinateur dont j'ai donné quelques exemples, alors on apportera une véritable valeur ajoutée à l'aventure. La seule contrainte, c'est de se souvenir que le texte est l'élément principal, et qu'il ne faut pas privilégier le jeu à son détriment. Il faut que l'ordinateur soit au service du livre, et non qu'il remplace le livre.
Répondre
#25
(07/09/2013, 13:32)Ourgh a écrit : L'ordinateur est éphémère ? La machine physique, oui. Pas le système d'exploitation qui peut-être émulé, ni le code source qui peut être dupliqué à l'infini.

Mouaif, on a à peine 50 ans de recul, contre plusieurs siècles pour le papier (et plus pour le papyrus ou le vélin). Et regarde le coût de la conservation fiable des données dans un data center. C'est autre chose qu'une triplication disque dur interne-disque dur externe-clef USB.

Ce que tu dis est possible, mais c'est un problème de moyen. Essaie de relire des cartes perforées. Pas impossible, hein, yaka payer des gens à scanner et faire le logiciel kivabien pour repérer les trous, convertir ça en binaire, et puis retrouver l'assembleur qui correspond pour pouvoir l'émuler. C'est pas impossible, mais c'est à la portée en terme de temps ou d'argent ?

Regarde les problèmes de compatibilité lorsque l'on change la version d'un certain système d'exploitation célèbre — et je te parle d'une version 2008 à ne version 2011, soit seulement 3 ans d'écart —, et les journées-homme que ça coûte aux entreprises pour faire évoluer ses produits : chez nous, plusieurs mois-homme pour la mise à jour d'une appli XL bousillée par une incompatibilité introduite dans le Visual Basic. Et les problèmes induits par la connectique : essaie de trouver de nos jours une carte mère recevant des cartes ISA, et donc de faire tourner tout ce qui exploite ces cartes.

Citation :Un livre peut s'emporter partout ? Avec certaines restrictions : à moins de le transporter avec moult précautions, il est susceptible de s'abîmer; le poids et l'encombrement limitent leur nombre. L'électronique permet d'emporter toute une bibliothèque avec soi.

Ouais, mais fais tomber un livre ou une tablette de tes mains, ou de ta table en poussant du coude, laisse-les en plein soleil, marche dessus, tu verras la différence en terme de précautions Lool
--
Vous êtes mort.
Répondre
#26
L'ordi c'est quand même éphémère, essaye de trouver de nos jours un pc tournant encore sous windows 3.1 ou simplement de trouver le moyen de relire des disquettes 5 pouces un quart.

Sans électricité c'est fini, le livre non.
Répondre
#27
Citation :Et regarde le coût de la conservation fiable des données dans un data center. C'est autre chose qu'une triplication disque dur interne-disque dur externe-clef USB.

J'ai récemment regardé pour ma boîte. Chez OVH, ça vaut actuellement 100€ le To à l'année (ou 0.008€ HT /mois /Go si on préfère). Je ne crois pas que j'aurais besoin de la charité publique pour satisfaire mes besoins personnels...

(09/09/2013, 16:17)Albatur a écrit : L'ordi c'est quand même éphémère, essaye de trouver de nos jours un pc tournant encore sous windows 3.1 ou simplement de trouver le moyen de relire des disquettes 5 pouces un quart.

Ces deux défis ne m'effraient pas le moins du monde.

Faire tourner un OS dépassé sur une machine virtuelle n'est pas un exploit. Et dans le cas de Windows 3.1 qui est supporté par DOSBox, la chose est amplement documentée (par exemple ici, mais une recherche Google conduira à beaucoup d'autres tutoriaux)

Quant aux disquettes 5.25, il existe un lecteur approprié qui peut être monté sur une machine moderne. Pas encore disponible en Monoprix, je l'accorde, mais sur le net on peut l'acheter pour 55,25$

Citation :Sans électricité c'est fini, le livre non.

Tu n'es donc pas convaincu par ma remarque que l'énergie solaire ou mécanique pourrait suffire à générer l'électricité d'un ordinateur aux besoins réduits ?
Répondre
#28
(10/09/2013, 14:32)Ourgh a écrit :
Citation :Et regarde le coût de la conservation fiable des données dans un data center. C'est autre chose qu'une triplication disque dur interne-disque dur externe-clef USB.

J'ai récemment regardé pour ma boîte. Chez OVH, ça vaut actuellement 100€ le To à l'année (ou 0.008€ HT /mois /Go si on préfère). Je ne crois pas que j'aurais besoin de la charité publique pour satisfaire mes besoins personnels...

Je ne parle pas de bénéficier d'un effet d'échelle, mais de maintenir chez toi des données fiables. En effet, en cas de changement de technologie, tu risqueras d'avoir du mal à trouver une grosse boîte à qui sous-traiter.

Tiens, par exemple, un locomotive, c'est prévu pour durer 30 ans. Les fabricants (Alstom, Bombardier, ...) se sont associés pour refabriquer à l'unité certains composants lorsqu'ils disparaissent du marché. Tu crois qu'on va faire cet effort pour une machine prévue pour durer 3 ou 5 ans ?

Citation :Quant aux disquettes 5.25, il existe un lecteur approprié

Les lecteur 5 1/4 n'ont disparu au milieu des années 1990, soit il y a à peine 20 ans. On a des manuscrits datant de 2300 ans.
--
Vous êtes mort.
Répondre
#29
(10/09/2013, 15:37)cdang a écrit : Tiens, par exemple, un locomotive, c'est prévu pour durer 30 ans. Les fabricants (Alstom, Bombardier, ...) se sont associés pour refabriquer à l'unité certains composants lorsqu'ils disparaissent du marché. Tu crois qu'on va faire cet effort pour une machine prévue pour durer 3 ou 5 ans ?

Et encore mon père me disait que lorsqu'il bossait a la sncf les trains de banlieue anciens (les gris métalliques) étaient réparés a l'arrache car la sncf n’avaient plus les pièces détachées et devait piocher sur jacques pour rhabiller pierre.

Ourgh : Non pas convaincu que tu puisses emporter sur une ile déserte par exemple ton ordinateur + ton éolienne ou ton système de manivelle...
Répondre
#30
Les futurs systèmes de stockage ADN permettront de mettre l'ensemble des données mondiales (1,8 zettaoctets) dans 4 grammes d'ADN, pour une durée de conservation de l'ordre de 6,8 millions d'années.
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 4 visiteur(s)