[58] La Revanche du Vampire
#1
Je m'attendais à un bis repetita du Vampire du Château Noir mais Keith Martin a intelligement évité cet écueil. S'il y a bien des ressemblances flagrantes tels que les points de foi (auxquels se rajoutent ici les points de sang pour marquer le temps écoulé), on voit dès le départ que le ton change avec une enquête courte mais très intéressante dans un monastère. Le ton est donné, l'auteur cherche à rendre ce livre plus original que ses précédents.
Ensuite commence la traque sur les talons du fameux vampire, au cours de laquelle il faut recueillir un maximum d'objets et de renseignements. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un one-true-path avec cette multitude d'objets "anti-triche" avec leurs numéros à retenir mais finalement, un seul d'entre eux est réellement indispensable. On peut donc emprunter plusieurs chemins bien différents pour parvenir au repaire du monstre et malgré cette absence de linéarité, l'aventure est d'une longueur appréciable. A ce propos, j'ai eu tort d'accorder une importance exagérée aux points de foi et de sang alors qu'il n'est pas forcément dramatique de voir ces scores stagner. Du coup, je me suis privé de certains chemins en privilégiant uniquement ceux faisant augmenter ces scores. C'était une erreur car, malgré de nombreuses tentatives avant de gagner, j'ai le sentiment d'avoir loupé pas mal d'autres chemins.
Toute l'histoire tourne autour des morts-vivants et il est un peu lassant à la longue de débiter goules, squelettes, zombies et vampires en morceaux. Mais ça a au moins le mérite de conserver la cohérence du scénario.
Ceux qui ont apprécié Le Vampire du Château Noir retrouveront la saveur de ce dernier vers la fin où l'aventure perd son côté enquête pour se transformer en une exploration plus classique de vieille demeure, avec beaucoup d'action au programme. C'est moins intéressant de mon point de vue mais Keith Martin se débrouille pas mal avec les combats ; on retrouve la possibilité d'utiliser un tas d'armes et d'objets pour affaiblir les monstres avant de passer au corps à corps.
La difficulté est bien dosée, les PFA sont plutôt nombreux. Par contre, j'ai détesté le porte du fond / porte de droite mortel peu de temps avant la fin et le combat final est vraiment trop difficile. Pour le remporter à la loyale, il faut presque avoir les scores maximaux alors que le reste de l'aventure est plus accessible.
Un bon LDVELH donc, fluide et à la bonne jouabilité qui caractérise les livres de Keith Martin. Le principal défaut que je lui trouve est un manque d'ambiance à certains moments, surtout lorsqu'on voyage. Les sauts de villages en villages avec "prenez 5 repas au cours du voyage" ne favorisent pas vraiment l'immersion. A ce propos, j'ai dû avaler une trentaine de repas en l'espace d'une semaine Smile
Mais je ne boude pas mon plaisir, il fait partie des Défis Fantastiques réussis et intéressants.

En aparté, je suis désormais certain à 100% que Keith Martin est l'auteur de la Légende de Zagor. Les exemples sont innombrables. Ainsi, une aventurière peut nous aider dans la Revanche du Vampire pour 3 combats, exactement comme le voleur dans la Légende de Zagor. On peut jeter de l'acide sur les adversaires avant de les affronter pour affaiblir leur endurance ; on affronte une vague de goules, puis de zombies dans la Revanche (de zombies couronnés puis d'orques dans la Légende). Une énigme permet de retrouver l'arme magique de l'antique paladin (idem pour la Tueuse d'orques). Et j'en passe...
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#2
Fitz a écrit :... le combat final est vraiment trop difficile. Pour le remporter à la loyale, il faut presque avoir les scores maximaux alors que le reste de l'aventure est plus accessible.

On n'a pas dû lire le même livre Wink


Fitz a écrit :A ce propos, j'ai dû avaler une trentaine de repas en l'espace d'une semaine Smile

Gourmand !
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#3
Moi je suis fan de ce livre qui reste l'un de mes préférés toutes séries confondues. L'ambiance noire et glauque du début dans le monastère est magistralement bien décrite, et j'ai adoré parcourir autant de lieux pour pourchasser ce vampire qu'on rencontre une ou deux fois avant le combat final. Et quel combat final, quand on se retrouve face au vampire, on a l'impression d'avoir un perso de Dragon Ball Z en face de nous à cause des éclairs qui parcourent son corps pour montrer sa puissance Cool Je trouve que c'est un boss plutôt charismatique. Concernant les PNJ, on en rencontre des masses et des plus intéressants (comme les Pères du Monastère, les chasseurs de Vampire, Igor, Siegfied, Katarina (ah, Katarina Tongue) ) Bref, Keith Martin n'est pas mon auteur préféré (avec Hand) pour rien! (Même si j'ai toujours de la peine à croire que c'est lui qui est l'auteur du très moyen le Voleur d'âmes..)

Fitz> Et pour la petite anecdote concernant la Légende de Zagor et les similarités avec la Revanche du Vampire, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je suis même étonné de n'avoir pas fait le rapport plus vite!
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#4
Pour continuer dans le "pourquoi c'est Keith Martin qui a écrit la Légende de Zagor".

-Dans (presque ?) tous les Keith Martin il y a du poison à mettre sur la lame de l'épée pour augmenter les pertes d'Endurance. On ne retrouve jamais cette astuce dans les Livingstone, mais il y a ce genre de poison dans la Légende.
-Livingstone n'a jamais rien compris aux règles et passent son temps à nous donner des épées +1PH sans dépasser l'habileté de départ. Keith Martin maîtrise les règles DF et donnent des objets augmentant l'habileté maximale et de départ, ou la force d'attaque. Devinez ce qu'on trouve dans la Légende ?
-Le passage en bateau au début de la Légende est une reprise presque exacte d'un passage similaire au début du Voleur d'Âmes (qui même s'il est moyen porte la griffe Martin. Son coup d'essai avec encore quelques fausses notes).
-Il y a très souvent des "changer le nom en chiffres" dans les Martin, jamais dans les Livingstone. Et dans la Légende, devinez quoi ?
-La légende de Zagor est jouable avec les stats maximales, et peut-être même un peu moins, comme nombre de Martin. Les livingstones sont tous injouables à partir du Temple de la Terreur.
-On peut assea souvent fouiller à sa guise un étage donné, ou une aile de manoir ou équivalent dans un Martin. Chez Livingstone, on ne revient jamais en arrière ouvrir une porte qu'on a dépassé (sauf si on a atterri dans un cul-de-sac). Dans la Légende, on peut fouiner.

Et j'en passe.
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#5
Jin a écrit :Katarina (ah, Katarina Tongue) )
On la voit hélas très peu dans ce tome-là.
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#6
Oui, et c'est bien dommage, car quelle charme elle avait dans le Vampire du Château Noir. Je ne me lasse pas de regarder l'illustration la représentant Big Grin
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#7
Keith Martin, à défaut de faire preuve de beaucoup d'originalité ou de profondeur, est un auteur capable d'écrire des aventures solides et bien ficelées, avec des passages marquants, très agréables à lire comme à jouer. Si La Revanche du Vampire n'est pas mon préféré (je trouve qu'il se traîne en longueur), je le considère comme un très bon LDVH. Je rejoins Jin sur l'ambiance de la première scène, dans le monastère : elle est magistrale.
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#8
Skarn a écrit :Pour continuer dans le "pourquoi c'est Keith Martin qui a écrit la Légende de Zagor".

A contrario, il n'y a pas le combat final "doublé" typique de Keith Martin (on tue le boss de fin annoncé comme tel, puis on a quelques instants pour se préparer à affronter un second boss : l'Elfe Noir, le démon Relem, Katarina...).

Le combat final de la Légende imite celui du Sorcier de la montagne de feu : dragon puis Zagor. Mais il est évident que ce titre supposément livingstonien est bien de K. Martin.

------

La Revanche du vampire : début bien mené comme une sorte de course-enquête dans le monastère (excepté un bug sur le nombre de pièces d'or pour acheter un cheval), mais la suite n'est pas au même niveau. Trop de combats peu jouables contre des revenants en masse et en pagaille (comme déjà signalé + haut).
De plus, trahison du premier tome : Heydrich / Heydricx ne cherchait pas à conquérir le monde, dans Le Vampire du château noir... mais ici, subitement, il y a pensé un matin en se rasant !
(NB, même défaut que Retour à la Montagne de feu du sieur Ian).

Le final dans l'antre des Anciens vampires fait un peu trop Bladeà mon gôut... involontairement, puisque le livre date de trois ans avant le film.

Avouons que la couverture "nouveau style Gallimard", la quasi absence d'illustrations et quelques coquilles d'imprimeur sont aussi pour beaucoup dans cette déception.

Bref, un livre que je classe parmi les suites laborieuses. Un grand auteur de LDVEH, mais une suite sous la moyenne de ses capacités. Je préfère retenir le Keith de La Tour de la destruction (mon préféré de lui !), des Mages de Solani, du Sceptre noir (le plus accessible)...
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#9
J'aime beaucoup La Revanche du Vampire que je considère comme un des meilleurs opus de la série.
A défaut d'être originale, l'aventure est solidement construite, avec un bon scénario et des passages marquants (le monastère, la poursuite de la calèche du comte, le manoir hanté, la cime du mal....), ce qui est loin d'être le cas de tous les DF. Le livre est très long mais n'est à aucun moment ennuyeux, ce qui est gage de qualité. Ajoutons un certain nombre de PNJ et un superbe combat final et l'on obtient un excellent DF. De plus, le style de Martin est très sympathique.
Son unique défaut (répété dans tous les derniers DF) est un nombre de combats si important qu'ils peuvent finir par lasser, d'autant plus qu'ils sont souvent assez difficiles.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#10
JFM a écrit :
Jin a écrit :Katarina (ah, Katarina Tongue) )
On la voit hélas très peu dans ce tome-là.


+ 1
Pour peu, j'aurais été content à l'époque que l'on puisse vraiment s'allier avec elle mais bon, fallait qu'elle y passe aussi. C'est vrai que sa présence ici est beaucoup moins intéressante et même tombe comme un cheveu sur la soupe. Quelqu'un qui n' apas fait le vampire du château noir peut se demander ce qu'elle fout ici


Citation :De plus, trahison du premier tome : Heydridx / Heydricx ne cherchait pas à conquérir le monde, dans Le Vampire du château noir... mais ici, subitement, il y a pensé un matin en se rasant !

Pas forcément, celui-ci était limité auparavant de par sa nature de vampire mais la découverte d'un nouveau pouvoir permettant d'en passer outre lui a ouvert de nouvelles perspectives. Enfin, c'est comme ça que j'avais vu les choses à l'époque.

Sinon, La Revanche du Vampire fait parti de mes DF préférés aussi. Comme cela a été dit, il possède de bons moments surtout au début (le monastère surtout, j'ai adoré) mais la suite passe aussi très bien jusqu'à un très bon final. Le seul défaut est à mes yeux comme je l'ai signalé plus haut avec Katarina c'est qu'il vaut mieux avoir jouer au 1er pour bien comprendre certains éléments et je regrette que ce tome ne développe de ce fait pas des éléments apportés par ce dernier ce qui aurait été intéressant je trouve. C'est vrai que les combats deviennent vite lourd mais c'était devenu la tendance avec les derniers DF je trouve et c'est un point qui m'a moins choqué.
http://www.mangagate.com

"May he now rest under aegis of mirage
As the sands slowly turn to Elysian fields"


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#11
Vyse Skern a écrit :
JFM a écrit :On la voit hélas très peu dans ce tome-là.

+ 1
Pour peu, j'aurais été content à l'époque que l'on puisse vraiment s'allier avec elle mais bon, fallait qu'elle y passe aussi. C'est vrai que sa présence ici est beaucoup moins intéressante et même tombe comme un cheveu sur la soupe. Quelqu'un qui n' apas fait le vampire du château noir peut se demander ce qu'elle fout ici
Oui, carrément.
Comme trop souvent dans les suites, l'auteur veut refourguer les personnages du 1er volet mais le fait trop artificiellement et fusille lesdits persos.

Katarina était de loin le meilleur PNJ du 1er volet, celui qui donnait la saveur au bouquin (et moi aussi j'aurais aimé une fin moins manichéenne, avec une alliance avec elle... Twisted). C'est du gâchis.
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#12
Katarina telle qu'illustrée dans le tome 1 me fait penser à Lio. Je suis bon pour consulter ?
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#13
Non Meneldur, ya de ça. Je ne m'étais jamais fait la réflexion mais maintenant que tu le dis...

Maintenant, explique-moi comment un mec de 18 piges peut connaître la tête à Lio. Tongue
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#14
Le truc, c'est plutôt : comment McKenna pouvait connaître la tête à Lio ?
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#15
Meneldur a écrit :Le truc, c'est plutôt : comment McKenna pouvait connaître la tête à Lio ?

Il ne la connaît pas
Je pense que tu peux consulter en effet ^^
Personnellement, je ne vois pas trop en quoi elle lui ressemble (hormis qu'elle soit brune)
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