Le Roi est Mort (Shamutanti)
#16
(18/07/2016, 21:00)Shamutanti a écrit : Merci Namron ! J'ai écrit cette AVH à un moment où c'était pas super fun (ca se ressent, non ?) C'était une envie d'écrire tres égoïste. C'est sûrement pour ça que j'ai un peu négligé l'aspect jeu.
Est-ce que j'aurai l'envie de corriger ce qui ne va pas ? Difficile de se re motiver après coup. L'éternel problème... Mais les nombreux feed-back me donnent du baume au cœur !

On a besoin d'expier ces saloperies qui nous font du mal, pour repartir soulagé et la tête plus haute  Wink
Je sens bien que ma prochaine AVH sera un truc bien glaucque aussi, lol
~ Par la barbe de mes aïeux !! ~
~ La Dèche: incarnez un sdf dans cette mini-aventure ~
Répondre
#17
Jusque là, l’A.V.H. de Shamutanti est clairement, à mes yeux, celle qui a le plus beau style. Un vrai plaisir à lire.

L’univers n’est qu’esquissé, mais ça ne m’a pas vraiment dérangé, car l’histoire tourne quasiment exclusivement autour des personnages. On est dans la tragédie, donc il est normal que le récit exalte les émotions. De ce côté, les protagonistes sont marquants. J’aurais toutefois aimé en savoir un peu plus sur eux… Connaître leur vécu, peut-être quelques anecdotes sur les uns ou les autres. J’ai adoré la scène avec Inciyet, par exemple, et j’aurais beaucoup aimé que tous les paragraphes aient la même profondeur. Je pense, en effet, que l’histoire aurait gagné à être un peu plus contextualisée ; là, les personnages restent plus ou moins des étrangers pour le lecteur, et leur destinée tragique est, du coup, un peu moins marquante. Toutefois, grâce au style — et notamment aux dialogues, vraiment bien écrits —, le récit reste saisissant. On se prend donc à rêver de la même histoire, aussi bien écrite, avec juste un univers davantage décrit…

La jouabilité, elle, est réduite à son strict minimum. Peut-on vraiment parler de jouabilité, du reste ? On est davantage dans un roman ou une nouvelle (voire une pièce de théâtre) interactive que dans un livre-jeu. Le coup de la poudre rouge et du liquide blanc présentés de but en blanc ne m’a pas dérangé outre mesure, car j’ai vite compris leur utilité (bien que je pensais, au début, que le liquide guérissait, non qu’il ramenait à la vie). Mais les choix semblent vains, n’existant visiblement que pour accentuer le fatalisme du sort du héros. J’aime beaucoup cette ambiance désabusée, cet aspect désenchanté du récit. La contrepartie étant que l’aspect ludique, lui, passe à la trappe. Est-ce un mal ? Cela dépend de ce que l’on cherche.
Répondre
#18
Merci beaucoup pour ce feed agréable à lire ! Big Grin Il me donne lui aussi envie de reprendre cette AVH pour en gommer les défauts. Un BG plus fourni et davantage de choix pour améliorer le jeu.
Répondre
#19
Jolie petite AVH que voilà !
(avertissement préalable : spoils massifs, toussa toussa)

Catapulté directement dans la peau d'un prince à la situation de famille complexe, nous allons devoir affronter la mort de notre père et ses conséquences.
Mais comme il s'agit d'une tragédie, il s'agira en plutôt d'explorer toutes les manières d'échouer, la main ne nous étant donnée au final qu'après qu'il soit beaucoup trop tard pour pouvoir avoir une réelle influence.

Au final, on n'en apprend jamais beaucoup sur les personnages, et jamais directement - nous sommes, en tant que lecteur, plongé directement dans l'aventure sans que des explications soient fournies. Mais ça marche. Le style est excellent, et réussit à croquer les protagonistes et la situation rapidement et simplement. Tout passe dans les sous-entendus et les formulations, et l'on comprend rapidement que l'on part perdant, un prince écrasé par le poids et le jugement de son père, n'ayant jamais réellement développé caractère ou opinion.
Bien entendu, l'aspect jeu est presque complètement absent, comme la description l'indique - il s'agit plus d'explorer les différentes manières d'échouer et savourer l'amertume de la tragédie, plus encore si l'on croyait à la possibilité d'un espoir.

Mais c'est beau, bien écrit et poétique, et si l'abus serait dangereux pour le moral, en version courte mini-AVH ça suffit à apprécier sans déprimer ^^
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
Répondre
#20
Ah ça me fait plaisir de lire ca ! Merci Akka !

Sérieux, il faut que je me mette moi aussi à rédiger mes feedback, c'est tellement important ! J'ai commencé à lire plusieurs AVH, avec prise de notes.
Répondre
#21
AVH très intéressante avec une atmosphère incomparable. On sent vraiment que chaque personnage a ses motivations et convictions profondément ancrées en lui. Pas de "pnj de décor" donc, mais des personnes de caractère qui vont jusqu'au bout de leur credo.
Bref, cela sonne vrai comme rarement dans un récit de fiction, où la psychologie des personnages est très souvent secondaire. Ici, bien au contraire, elle est mise en avant et constitue le moteur de l'intrigue.

!spoilers
On a une immense liberté de choix pour tenter de résoudre au mieux les différents antagonismes résultant des motivations différentes de chacun. On peut même renoncer au lieu d'agir. Ce qui est dommage c'est que chaque décision, pourtant mûrement réfléchie, conduise inéluctablement à la conclusion que tout le monde crève. Même si le goût de l'amertume lorsqu'on y parvient est différent à chaque fois - et c'est là un des points très forts de l'AVH -  je crois qu'il aurait tout de même été bienvenu d'inclure quelques voies plus nuancées, avec un soupçon de bon dans le mauvais, et même du plus noir dans le mauvais, pour avoir des fin "très mauvaises". Là elles me semblent malgré tout un peu toutes "équivalentes".

Hormis ce point un peu frustrant, pour moi c'est du tout bon!
Répondre
#22
Merci beaucoup Tholdur ! Oui, tout en ne gardant que des fins mauvaises, j'aurais effectivement pu en faire des plus ou moins noires, et non juste différentes. Ce sera dans la V2 si j'arrive a me replonger dans cette ambiance.
Tres heureux que cela t'ait plu !
Répondre
#23
Au début j'ai détesté, j'ai trouvé qu'un background manquait effectivement, et puis je trouvais les dialogues, les situations extrêmement stéréotypées et artificielles. Et les deux premières pfa que j'ai rencontrées : les trois créatures symboliques qui nous suivent, et celles où l'on s'adresse directement à la Nuit ont été un déclic : j'ai compris que ce n'était pas du tout mauvais, mais juste TRES TRES assumé. Je me suis donc remémoré tous les codes, archétypes et stéréotypes de la tragédie, et je l'ai relu avec cette nouvelle grille de lecture, et là j'y ai pris du plaisir.
Et je me suis dit : s'il va au bout de sa logique d'assumer le côté tragique très shakespearien même dans ses côtés les plus baroques, artificiels et démesurés (je pense à la reine et à la scène dans la chapelle, etc...), normalement il ne devrait pas y avoir de fin heureuse. Et effectivement, tu as osé le faire.
Et comme tu profites du lyrisme que permet un tel genre, il y a des passages très bien écrits.
Donc, c'est une réussite, si on aime ce genre.

Mais je me demande bien quelles étaient tes intentions, par rapport au genre de la tragédie spécifiquement. Voulais-tu rendre un hommage, prendre juste le plaisir de faire un pastiche, ou y a-t-il un peu de second degré ?

Mais je rejoins ceux qui trouvent qu'il manque quand même un peu de background au départ (même si tous les éléments nécessaires sont disséminés à droite à gauche), et on est un peu paumé.
Il y a risque qu'un lecteur lise les premières pages et laisse tomber en ne se doutant pas un instant de la beauté de ce qui va arriver. (je pense à tout ce qui se passe avant le 15.)
Répondre
#24
Merci pour le feed Sukumvit !
Oui, 100% tragédie assumée, avec gros sentiments à l'ancienne. Je m'étais passionné pour les tragédies grecques puis les adaptations du milieu du XXe (l'inverse d'ailleurs).
Et re-oui je voulais perturber le lecteur comme tu l'as été. C'est pourquoi je n'ai moi-même jamais parlé de tragédie avant que vous ne le fassiez. C'est risqué, c'est vrai, mais c'est une avh sans aucune prétention. Je me suis juste plu à l'écrire, par passion pour la tragédie.

Elle fait partie des avh qu'il faut forcément relire plusieurs fois. Comme Chronologie. Mais pour cette dernière je crois qu'il n'y a que Skarn et Titipolo qui ont tilté ou en ont eu le courage ! car l'avh était beaucoup trop longue pour la retenter une seconde fois après le rebondissement en fin d'aventure. A l'inverse, les mini avh se retentent plus aisément, c'est pourquoi nous sommes plusieurs à avoir construit notre histoire autour de la rejouabilité. Ce que je ferais différemment avec une grosse avh ; et d'autres l'ont déjà fait : Aragorn (quand souffle la tempête) et Akka (Paradoxes) avec leur mécanisme astucieux.

Encore merci !
Répondre
#25
(26/07/2016, 00:09)Shamutanti a écrit : ....c'est pourquoi nous sommes plusieurs à avoir construit notre histoire autour de la rejouabilité. Ce que je ferais différemment avec une grosse avh.
petite digression : complètement d'accord avec cette analyse. 50§ c'est assez peu pour faire une histoire/aventure satisfaisante (si on mesure en nb de § parcourus du début à "les fins"). Donc, le seul moyen de "rallonger la sauce" est d'optimiser la rejouabilité (ce que j'ai fait pour la mienne ET qui me pose aussi un léger problème pour une hypothétique version longue) ; ou bien de trouver un système de jeu qui augmente substantiellement le temps de jeu par rapport au temps de lecture (celui-là, je le tenterais sûrement l'année prochaine lol) pour donner une illusion de "longueur satisfaisante" (le lectorat est un peu conditionné aussi par les standards 350§ LS / 400§ DF).


Pour revenir à l'AVH : belle analyse de Sukumvit. Une avh 100% dramatique, c'est difficile pour le lecteur qui est fondamentalement conditionné avec la carotte de la réussite ; et le risque de rejet est important si l'auteur se plante. Le format cours est bien aussi pour tester des trucs qui sortent des sentiers battus (le monstueux fille de remplit parfaitement ce rôle comme la tienne).
сыграем !
Répondre
#26
Au fait gros hors sujet : je signale juste un truc sur Chronologies. J'ai essayé de jouer au 1 en décembre dernier.
j'avais très bien avancé dans la partie, tout allait bien, et j'ai eu le malheur de commettre une petite faute d'inattention, au lieu de cliquer sur la page pour aller relancer ma sauvegarde, j'ai cliqué sur les flèches rouges.
Résultat, retour à zéro complet, juste à cause de cela ! Et j'ai pu constater que c'était totalement irrémédiable !
Tu t'imagines bien que j'ai été très énervé d'avoir gaspillé mon temps et que je n'ai pas tout recommencé. Je pense qu'il aurait fallu prévoir cela.
Répondre
#27
(27/07/2016, 16:49)Sukumvit a écrit : Au fait gros hors sujet : Tu t'imagines bien que j'ai été très énervé d'avoir gaspillé mon temps et que je n'ai pas tout recommencé. Je pense qu'il aurait fallu prévoir cela.
Pardon, je n'imaginais pas, non. Mais maintenant je me rends compte que j'ai freiné le développement de ta carrière d'auteur Redface . Je ne pouvais pas prévoir cela. J'ai mis une alerte dans litteraction à propos du bouton "réinitialiser l'AVH".
Répondre
#28
ne le prend pas comme ça, je dis juste que j'étais frustré d'avoir à tout recommencer alors que j'y avais passé pas mal de temps, cela m'a découragé et j'ai abandonné. N'importe quel joueur aurait réagi comme moi.
Et l'avertissement sur Litteraction n'est pas suffisant. Même en le sachant, une seule et simple erreur d'inattention (confondre deux boutons) peut te faire perdre absolument toute ta progression d'un seul coup sans retour en arrière possible, c'est pas normal. Il fallait au moins un message d'avertissement systématique ou quelque chose dans le genre (mettre cette option dans un menu en bien explicitée) pour protéger le lecteur en cas d'erreur (ce qui peut arriver absolument à tout le monde). Surtout que le design du bouton rouge peut ressembler à des symboles de rechargement de partie qu'on trouve dans les jeux vidéos. Je voulais juste te le signaler.
Répondre
#29
La première scène de cette aventure donne un peu le sentiment de démarrer à la fin du quatrième acte d'une tragédie qui en compte cinq, au stade où il est déjà trop tard pour tout le monde de toute façon.

Ce démarrage abrupt n'a pas gêné ma compréhension, mais il est vrai qu'il complique un peu l'immersion. Il est difficile de s'attacher à tout ce qui entoure le protagoniste au début de l'aventure parce qu'on n'a pas vraiment le temps de le connaître.

Assez paradoxalement, le paragraphe fort sensuel où on batifole avec Inciyet développe très bien un personnage et un aspect de la vie du protagoniste... qui ne joueront plus aucun rôle ensuite !

Concernant la suite, l'utilisation de la poudre et du liquide est relativement intuitive (il est logique que la flamme soit associée à la mort et la main ouverte à la vie). A noter cependant qu'il n'est pas tout à fait évident que le liquide a le pouvoir de ressusciter les gens : comme on ne sait pas du tout si ce genre de magie est possible dans ce monde, on peut légitimement penser qu'il est seulement capable de guérir et non de ramener à la vie.

La suite offre pas mal de choix... qui sont en fin de compte tous négatifs. Je ne suis pas contre l'idée d'une aventure fataliste qui se terminera forcément mal, mais j'ai été un peu frustré par les diverses occasions où cette histoire-ci emploie des deus ex machina à rebours, torturant la logique juste pour garantir que les choses tourneront mal. Le paragraphe 40 est un bel exemple : notre soeur ne se fait tuer que parce les gardes chargés de surveiller l'assassin de notre père ont le quotient intellectuel d'une bactérie. L'inertie de notre personnage est par ailleurs assez frustrante, surtout lorsqu'il se révèle sans raison incapable d'empêcher sa mère de faire n'importe quoi.

Quoi qu'il en soit, c'est une aventure intéressante, originale et très bien écrite.
Répondre
#30
J'ai bien aimé l'ambiance à la Hamlet de cet univers. (En tout cas, c'est ce que ça m'a évoqué, mais tu sembles plutôt t'être inspiré de la tragédie grecque, visiblement.)

Pour l'instant, c'est la seule que j'ai rejouée au-delà de deux fois. J'ai enchaîné le parties 1)pour essayer de trouver une fin un peu plus potable (j'ai fini par trouver celle du remords, mais ça a dû être genre ma 4ème) 2)essayer de trouver comment obtenir ce foutu mot de passe "San".
Honnêtement, à un moment, je me suis dit qu'il n'existait pas et que c'était une fausse piste à la Fleurir en Hiver pour nous faire croire qu'il existe quelque part une fin positive !
J'ai dû faire un Ctrl+F pour m'assurer qu'il existait bien un paragraphe non orphelin qui donnait ce mot de passe.
Montrer le contenu



Outremer a écrit :cette histoire-ci emploie des deus ex machina à rebours
Je crois que ça s'appelle un "diabolus ex machina".
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions. -mantra Psi
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)