Sur les routes du Yanavis
#1
Histoire de vous faire patienter un petit peu, car je sais que vous bavez d'impatience, voici l'introduction de l'AVH que je suis en train d'écrire - et qui sera en théorie la seule de moi en lice pour le Yaz 2006. Bonne lecture ! Smile

Citation :Quand l'aventure frappe à la porte

« Hé, Vat, tu viens ? On va jouer au ballon ! »
Vous regardez avec envie au-dehors. Vos amis Ker, Ched et Tock vous attendent sur la route, Ched avec son vieux ballon sous le bras. Vous mourrez d'envie de les rejoindre, mais vous savez bien que vous ne pouvez pas, et vous leur répondez donc :
« Désolé, les gars, je peux pas quitter l'auberge. Oncle Varr est en ville et je dois rester, au cas où un client arriverait…
- Quel rabat-joie tu fais ! s'exclame Ched. Allez, venez, vous autres ! »

Ils s'éloignent, vous laissant seul dans l'auberge déserte. Vous savez pertinemment que personne ne viendra aujourd'hui loger ici, pas plus qu'hier, avant-hier ou avant. Votre petit village se situe à l'écart des grandes routes, et les clients sont donc rares. En soupirant, vous reprenez votre balai et commencez à balayer le sol de la salle commune. Il est certes peu probable qu'un client se présente, mais vous savez que votre oncle reviendra ce soir, et il vaudra mieux pour vous que le sol soit propre à ce moment-là, client ou pas. Ce n'est pas le mauvais bougre, non ; mais l'alcool le rend colérique, et vous savez très bien qu'il n'est pas allé en ville pour autre chose que pour boire. Enfin, vous ne vous plaignez pas de votre sort : vous avez un toit solide et à manger chaque jour, ce qui est loin d'être le cas de tous les enfants du bourg. Et pourtant, vous ne pouvez vous empêcher de rêver à l'aventure depuis votre plus jeune âge. Vous avez quinze ans, mais vous continuez à croire qu'un jour, vous quitterez l'auberge et partirez voyager sur les routes du monde. Vous ne vous êtes ouvert à ce sujet qu'à une seule personne : Viliar, un jeune magicien de vingt-cinq ans qui s'est installé dans le village il y a deux ans de cela, et qui a souvent trouvé à vous employer pour quelques menues besognes, à l'insu de votre oncle. En échange, Viliar vous a appris à lire et à écrire, et vous a inculqué quelques connaissances sur le vaste monde, ce qui n'a eu d'autre effet que d'aiguiser votre appétit d'aventure.

Vous êtes tiré de vos rêveries lorsqu'une ombre se dessine dans l'encadrement de la porte, empêchant le chaud soleil de cette fin d'après-midi d'entrer à l'intérieur. Levant les yeux, vous croisez le regard d'un homme aux cheveux blancs, visiblement épuisé. Un client ! Aussitôt, vous abandonnez votre balai pour passer derrière le comptoir et dire de votre voix la plus enjouée : « Bonjour, messire ! Désirez-vous une chambre ? »
L'homme vous regarde quelques instants, puis bredouille un oui avant de déposer trois pièces d'or sur le comptoir. Des pièces d'or ! Vous n'en aviez vu qu'une seule fois auparavant, et encore, cela avait été en coup de vent, lorsqu'un riche marchand avait ouvert sa bourse pour payer à votre oncle les cinq pièces de cuivre que coûte normalement une chambre. Interloqué, vous restez à les contempler de longues minutes. Vous ne vous souvenez même pas avoir donné la clé de sa chambre au nouvel arrivant, mais vous avez pourtant bien dû le faire, puisque lorsque vous avez enfin détaché votre regard des pièces, il avait disparu.

Après vous être occupé du cheval de votre nouveau client, une bête docile et amicale, vous avez repris votre nettoyage de l'auberge. Vous avez fini de balayer la salle commune au moment où le soleil se couchait, et votre oncle n'est toujours pas rentré. Quelque peu inquiet, vous décidez de préparer le souper pour les clients, enfin, le client, et pour vous-même : un simple brouet accompagné d'un peu de pain sec. Vous montez l'escalier qui mène aux six chambres et frappez à la porte trois, juste à droite de l'escalier. Pas de réponse. Peut-être dort-il ? Vous entrouvrez doucement la porte et voyez, face à la porte, votre client étendu sur le lit et secoué de tremblements. La fièvre ? Vous vous approchez lentement, sans qu'il semble se rendre compte de votre présence. Ce n'est que lorsque vous vous trouvez à quelques pas de lui qu'il semble vous voir enfin. Il vous bredouille quelques mots que vous ne comprenez pas, et vous devez encore avancer un peu, jusqu'à être à côté de lui, pour comprendre ses balbutiements.
« À boire… à boire… »
Vous lui faites boire quelques gorgées de bouillon, et il vous fait signe d'arrêter. De grosses gouttes de sueur perlent à son front, et il grelotte de froid malgré la chaleur estivale. Il murmure :
« Mon garçon, je crois que mes blessures se sont infectées. Je… je n'en ai plus pour longtemps, et je ne pourrai pas accomplir ma mission. Connaîtrais-tu… quelqu'un, dans les alentours, qui serait… disposé à partir dès ce soir… »
Serait-ce l'aventure qui frappe à votre porte ? Le cœur battant, vous décidez de tenter votre chance.
« Oui, messire. J'accomplirai votre mission.
- Toi, gamin ? Oh, après tout… Tu vois mon sac à dos ? Oui ? Ouvre-le… et prends le coffret. Oui, la boîte dorée et incrustée de joyaux. Regarde à l'intérieur. »
Vous obéissez, intimidé, et la lueur qui jaillit de l'intérieur du coffret vous éblouit. Il faut quelques secondes à vos yeux pour s'y accoutumer, et vous posez pour la première fois le regard sur…
« Oui, petit. C'est la couronne impériale, le symbole de l'autorité du souverain du Yanavis. Et elle se trouve entre mes mains pour une raison bien simple… l'empereur est mort. »

La nouvelle ne vous émeut guère. Dans ce recoin de l'empire, l'attachement au souverain n'est guère important, et vous ne savez d'ailleurs même pas comment il s'appelle. Mais, après avoir toussé violemment, votre interlocuteur reprend la parole :
« L'empire est en grand danger. L'empereur est mort au combat, mais avant de mourir, il m'a confié son épée et sa couronne, essentielle pour le couronnement de son successeur. Sans cette couronne, son fils ne pourra devenir empereur, et le pays sera livré aux ambitions des grands barons. Le chaos règnera… la guerre, partout la guerre. Il faut l'empêcher ! » Il a crié ces derniers mots, mais l'effort l'a épuisé, et il passe les minutes suivantes à reprendre son souffle. Il termine, dans un souffle :
« Tu dois apporter la couronne et l'épée à Gudhyran… Prends mon sac à dos, il y a tout ce dont tu peux avoir besoin dedans. Ah, et encore une chose. Méfie-toi des… »
Un sifflement rompt l'ambiance feutrée de la pièce, et un éclair passe devant vos yeux. Vous étouffez un hoquet d'horreur lorsque vous voyez que le vieil homme est mort, une flèche entre les deux yeux ! Celle-ci s'est profondément fichée dans le bois du sommier, et, terrifié, vous tournez la tête pour découvrir qui l'a tirée…

Rendez-vous au 1.
Répondre
#2
c'est très bien ecrit, mais ce n'est pas une surprise.pour le scenario c'est trop court pour se faire une idée, mais de l'action dès le premier paragraphe , c'est bien.
qu'est ce qu'un jeune homme de 15 ans va faire face a un archer. lui lancer le coffret au visage ? parlementer ?

Citation :Prends mon sac à dos, il y a tout ce dont tu peux avoir besoin dedans

peut etre va-t-on bondir derriere le lit pour se mettre a l'abri des fleches, et fouiller febrilement le sac a dos pour trouver quelque chose d'utile?

mais bon, tout cela, on le saura bientôt [coming soon]
Répondre
#3
en tt cas, les potes, ils ont des noms à coucher dehors ! mais ds le medfan, les gens ont rarement des noms normaux (style Jehan, Alain, Phillipe ...)
comme on l edirait ds la bataille de Farandor, les G et les K, ca fait plus medieval
Répondre
#4
Très bonne intro, qui me donne envie de lire la suite. J'attends avec impatience ton AVH Meneldur. Wink
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
Répondre
#5
L'archer est doué...tu es sûr qu'on va survivre au 1er paragraphe Meneldur? Wink en tout cas, très bonne intro!
"Je chercherai à retrouver un rêve..."
Répondre
#6
" ... uniquement pour recevoir à votre tour une flèche en plein front. Ainsi prend fin votre aventure. "

S'ensuivent 99 paragraphes orphelins. ^_^
Répondre
#7
Sur les Routes du Yanavis est maintenant disponible sur Xhoromag, dans la section Aventures Hors-Xhoromag. C'est la 107è disponible sur le site, et la huitième en lice pour le Yaz 2007. Téléchargez gaiement. Si vous l'ignorez, le courroux de Qxuluxaqux s'abattra sur vous.

Jeu : devinez qui j'imitais dans ce message.
Répondre
#8
Fini. Je vais lire les paragraphes par lesquels je ne suis pas passé avant de donner une opinion plus aboutie. Quelques observations cependant :

- L'aventure est relativement facile et je l'ai fini du premier coup (quoique je me demande si je ne me suis pas emmêlé avec les X... mais bon, j'aurais réussi du deuxième.) Elle suit le modèle "Loup Solitaire" plutôt que le modèle "Défis Fantastiques", c'est-à-dire que la difficulté provient des combats et des pièges plutôt que de la nécessité de rassembler un certain nombre d'objets.

- Les combats sont faciles. Certes, la plupart de nos adversaires ont une Habileté supérieure à la nôtre, mais la table des coups portés de LS n'est pas équilibrée : à moins que l'écart n'atteigne -5/-6, le héros reste nettement avantagé ! On voit donc un adolescent de 15 ans, sans aucune expérience réelle du combat, massacrer sans guère de difficulté un certain nombre d'adultes entraînés. C'est un peu ennuyeux. Il était original de choisir comme héros un garçon d'auberge qui ne paraissait a priori pas très qualifié pour accomplir une mission périlleuse. Mais le fait qu'il soit plus fort en combat que les adversaires qu'il rencontre diminue nettement cette originalité.

- Il n'est bien sûr pas illogique qu'une AVH soit plus adulte qu'un LDVH, mais je me serais tout de même bien passé des détails du paragraphe 27.

- Il doit logiquement y avoir au moins deux paragraphes de fin (peut-être plus). Celui auquel je suis arrivé (174) m'a assez surpris, mais je l'ai trouvé pas mal du tout (bien qu'un peu trop court peut-être). C'est une fin originale, qui change agréablement de ce à quoi on est habitué. Il est dommage qu'on ne trouve pas d'autres moments de la même veine au court de l'aventure.
Répondre
#9
Bon, j'ai testé l'aventure de Meneldur dans sa mouture "définitive". L'aventure est fort sympathique, avec de bons moments, une gestion originale (ou putôt masonienne), une multiplicité des fins. Par contre, c'est au niveau de la jouabilité que le bas blesse. Cette aventure est... trop facile. Notre héros Vat, pour peu qu'il soit dans la moitié supérieur de l'habileté de départ, peu sans grosse difficulté vaincre ses ennemis. De plus, il posséde un total d'Endurance plutôt énorme. Et le système de points d'Expérience ne gère ni le nombre ni la puissance des ennemis. Que n'ai-je trouvé une mouche à affronter en duel pour grapiller un point (combat qui aurait un fort potentiel comique s'il existait vraiment... à réfléchir).
Autre détail, l'incroyable bêtise des méchants. Nous avons un sorcier qui gaspille ses sorts à bloquer des portes pour ensuite combattre à l'épée, des nobles qui viennent récupérer la couronne en personne (et se faire tuer)... bref, mis à part un mât, l'aventure est plutôt en faveur du héros. Après les avh plaisantes mais injouables, les avh plaisantes mais trop faciles !
Répondre
#10
Mon tour !

J'ai trouvé Sur les Routes du Yanavis très sympathique. J'ai réussi du premier coup sans difficulté apparente, mais j'avais 14 en Habileté (ayant tiré 8). Toutefois, au vu de la relative facilité des combats, j'aurais probablement pu survivre sans problème avec 11 ou 12, surtout avec le système de points d'Expérience qui permet aux Habiletés faibles d'augmenter rapidement.

Tout d'abord, un bon point en faveur de l'aventure -- le style. Une absence de fautes de français (disons une rareté, au cas où j'en aurais survolé) est toujours agréable dans un texte écrit. Cette aventure a les règles de la série Loup Solitaire, mais elle a aussi leur saveur -- quoique sise sur les Rivages de l'Antique Mer Impériale, au Yanavis pour être précis, elle pourrait sans peine être transposée sur le Magnamund. Le voyage en bateau se solde même par l'obligatoire attaque pirate ! ^_^

Le personnage secondaire de Danna est agréable. Peut-être un peu fade, mais il est intéressant qu'elle ait son propre passé (qui la rattrappe d'ailleurs dans l'une des meilleures séquences de l'aventure) et qu'elle puisse vivre ou mourir sans que cela affecte nos chances d'accomplir notre mission. Elle mériterait une deuxième aventure pour être mieux dévelopée (en supposant qu'elle soit encore en vie).

Bref, la facilité ne m'a pas particulièrement troublé en tant que joueur. En tant que lecteur, c'est un peu différent. Il est vrai que les ennemis de Vat devraient facilement avoir raison de lui. Rien ne justifie (de façon crédible) l'aisance avec laquelle un garçon d'auberge massacre tout ce qui s'oppose à lui, souvent sans perdre plus de 2-3 points d'Endurance. Si au moins Vathilion avait été un jeune apprenti Chevalier, ou quelque chose dans la même veine, on aurait pu justifier qu'il sache manier l'épée.

Quelques bugs relevées :

Au 75, Evrarn est la prochaine ville sur notre route. Au 157, immédiatement après, la prochaine ville se nomme Reynar.

Au 98, on apprend que le sac à dos est plein d'objets. Pourtant, quand on fuit avec au 116/36, il ne semble contenir que la couronne. (Oui, j'ai fait le choix de fuir au début -- je crois que cette branche de l'aventure n'a pas été bien conçue, car elle semble problématique par la suite.)

A-t-on de l'argent au début (ex: les 3 PO du client) ? Parlant de finances, la devise du Yanavis est-elle la piastre (117, 95, etc) ou la pièce d'argent (97, 21, etc) ?

Contre les reîtres et l'homme en noir, je crois qu'il est encore possible que Vathilion soit désarmé (quoique improbable). Or, les règles ne précisent pas quelle pénalité est imposée lorsque Vat se bat sans arme.

Le 27 qui a choqué Outremer ne m'a pas affecté plus que ça (c'est traité de façon très correcte). Par contre, le 69, où l'on pleure comme un bébé dans les bras d'une parfaite inconnue, est un peu abusé. ^_^

En somme, Sur les Routes du Yanavis figure provisoirement dans mon Top 3 de l'année (avec Flower Power et La Rivière des Parfums). Il est encore possible que L'Incident Umbrella, débarrassé des bugs de sa version préliminaire, ou une nouvelle aventure à paraître, vienne détrôner celles-ci.

The Oiseau
Répondre
#11
Bon, de toute évidence, une version révisée serait appréciable (et appréciée), ne serait-ce que pour relever un peu la difficulté des combats (effectivement, à vouloir rendre l'aventure équitable, je l'ai visiblement rendue trop facile et peu réaliste) et corriger les erreurs signalées par Oiseau (à vouloir donner un peu trop de choix au début, je me suis visiblement empêtré avec ces histoires d'équipement). Je m'y attaque dès que possible, en espérant finir ça avant le 31.

Et c'est décidé : ma prochaine AVH n'aura pas de règles, ou alors des règles simplissimes façon Destins. C'est vraiment trop casse-pieds quand on n'a pas la bosse des probas ^^
Répondre
#12
Bon, ça y est, je l’ai lue moi aussi.
Je pense que globalement c’est une bonne avh.

Quelques critiques qui me viennent à l’esprit :

_Comme le disait Skarn, les méchants sont heu…bêtes pour aller faire le boulot eux mêmes. ^^
_Je trouve que c’est un peu trop linéaire.

_Certains passages un peu clichés (attaque pirate, amourette) ou deus ex machina un peu gros (la bataille des pirates avec … des sauvages ? qui permet au héros de se sauver. ^^ )

_Etait il nécessaire que Danna soit nue pour se battre ? ^_^

_Il aurait été intéressant de développer encore plus le côté « héros fragile embarqué par le destin » de Vat, voire de ne jamais le faire tuer ses adversaires (sauf par « accident » on va dire).

_Les noms un peu tarabiscotés (dans l’intro, il faudrait rajouter la carte du Yavanis, car on s’y perd)

Mais il ne faut pas croire que je ne l’ai pas appréciée, car je trouve que le style de Dudur seul réussit à gommer ces quelques menus défauts. Néanmoins, je trouve l’avh un peu trop « classique », car je connais le potentiel de Dudur, et je pense qu’il peut faire plus original.

Ps : Ah, et on peut même pas se battre avec un balais Sad LOL


Répondre
#13
l'aventure est tres agreable Meneldur , elle me rappelle avec emotion le tome 1 de loup solitaire ce qui n'est pas pour me déplaire .
L'aventure est prenante , et il est TRES rare que je sois pris par une histoire sur un support autre que le papier .
Je n'ai pas encore fini cette aventure et j'en donnerai une critique complete prochainement .
Au fait j'ai trouvé un extrait de chanson !!si si ...
ou çà ?
dans le port de ...Evram ... bien sur .
Répondre
#14
HDV> Pour la bataille rangée avec les pirates, tu confirmes mes craintes : ce passage manque de clarté. À clarifier dans la réécriture, ça. Et pour Danna, tu crois qu'elle avait un pyjama dans ses affaires ? Mrgreen

Merci à tous pour le feedback Smile
Répondre
#15
Pour ceux qui n'ont pas encore osé lire le PDF, Sur les Routes du Yanavis est maintenant disponible au format HTML sur Xhoromag. C'est la version 1.2 aussi (dont le PDF suivra).

http://homepage.mac.com/siyanlis/Xhoromag/Av19.htm
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 2 visiteur(s)