Saint Seiya Omega
#16
Mû par une curiosité déraisonnable, j'ai récemment décidé de redonner sa chance à Saint Seiya Omega (en n'hésitant tout de même pas à sauter les passages qui me semblent chiants et superflus, parce qu'il ne faut pas exagérer).

J'en suis à une vingtaine d'épisodes (apparemment, il y en a plus de 100 !). Pour l'instant, c'est clairement pas terrible. Le début (avec la ridicule école des chevaliers) est particulièrement mauvais. La suite l'est moins, mais ne casse vraiment pas trois pattes à un canard.


L'un des problèmes de la série, c'est que les auteurs ont rajouté au principe de base tout un tas de trucs qui l'affaiblissent sans rien apporter d'intéressant en contrepartie.

Les gemmes que les chevaliers utilisent désormais pour faire apparaître leurs armures, par exemple. Dans la série d'origine, les chevaliers se trimballaient leurs armures dans des grosses caisses gravées. C'était certes encombrant et modérément seyant, mais ça donnait un aspect tangible aux armures, qui étaient des objets bien réels. Ces gemmes qui font apparaître les armures de nulle part sembleraient plus à leur place dans une série de magical girls.

Le fait que tous les chevaliers sont désormais liés à un élément est encore plus idiot. Avec les gemmes, au moins, on peut se dire que c'est une façon de rendre plus facile le transport des armures au fil de l'histoire. Mais les éléments ? Je ne suis pas ennemi du changement, mais encore faut-il dépasser le degré zéro de l'originalité.

Il y a bien d'autres choses qu'on pourrait mentionner : le chevalier-ninja qui sort tout droit de Naruto, le carrosse volant qui semble emprunté à Harry Potter, la façon dont le cosmos est traité comme une sorte de fluide magique qu'on peut absorber avec des appareils... Tous ces trucs - dont la diversité n'a d'égale que la banalité – nuisent au caractère et à l'atmosphère de la série.

En fait, le seul changement qui ne me semble pas une mauvaise idée, c'est le fait que la schtroumpfette du groupe (Yuna de l'Aigle) décide très vite de ne plus porter son masque. Dans la série d'origine, cette coutume guère progressiste n'avait que deux utilités scénaristiques : le mystère concernant l'identité de Marine et la relation entre Shina et Seiya. Autant faire d'une pierre deux coups : se débarrasser du masque (il est tout de même compliqué d'avoir un personnage principal dont on ne voit jamais le visage) et faire de ce renoncement à la coutume un élément scénaristique.

Cet élément est même utilisé dans un passage assez sympathique. Yuna a été rattrapée par la chevalier du Paon, dont elle était la disciple. La chevalier du Paon avait prétendu vouloir capturer Yuna, mais elle se révèle être en réalité de son côté ; cependant, les deux femmes sont alors attaquées par trois chevaliers d'argent qui sont toujours du côté des méchants. La chevalier du Paon dit à Yuna de s'enfuir et retire son masque pour lui faire ses adieux.

Chevalier d'argent lambda : Hé ! Encore une femme chevalier qui croit qu'elle n'a pas besoin de respecter la tradition.

Chevalier du Paon : Qu'est-ce qui vous dit que je ne la respecte pas ? Une femme chevalier qui est vue sans son masque par un homme doit l'aimer ou le tuer. Et comme vous m'avez vue sans masque et que je ne vous aime pas beaucoup...


Au niveau du scénario, il y a de nettes ressemblances avec la série d'origine (un petit groupe de chevaliers de bronze accusé de trahison par le Sanctuaire)... mais ça a beaucoup moins de sens. Dans la série d'origine, les chevaliers d'argent et d'or obéissaient aux ordres du Grand Pope, dont ils avaient peu de raison de se méfier. Dans Oméga... comment dire ? Ils obéissent à Mars, un grand méchant qui ressemble à un croisement entre le roi-sorcier d'Angmar et le grand stratéguerre, contre lequel Athéna s'est battu par le passé, mais qui prétend avoir été nommé Grand Pope alors il faut lui obéir hein qu'est-ce que vous voulez c'est pas comme s'il pouvait mentir. Ah, et des tas de jeunes chevaliers ont disparu et les douze maisons du zodiaque ont explosé mais c'est pas lui bien sûr.

(Pour être juste, il y a au moins certains des chevaliers en question qui ont choisi de servir Mars en toute connaissance de cause. Mais ça n'excuse pas tous les autres.)

Contrairement à la série d'origine, où l'action était assez localisée, nos héros se déplacent ici à travers le monde. Là où j'en suis parvenu, ça a d'ailleurs un aspect assez comique, car le paysage n'en finit pas de changer : d'un épisode sur l'autre, on passe d'une steppe enneigée au milieu de la jungle puis à un désert sec, et ainsi de suite alors que les héros semblent surtout se déplacer à pieds.


AJOUTS :

- L'épisode 22 est consacré à plagier ouvertement Naruto. Avance rapide. Le seul truc rigolo est qu'on y rencontre le chevalier de l'Horloge.

- Épisode 23 : une chose appréciable dans la série, c'est qu'elle fait peu de distinction entre hommes et femmes en matière de castagne. Gentilles ou méchantes, il arrive tout à fait couramment aux combattantes de se battre contre des combattants masculins. (C'était déjà le cas dans la série d'origine, mais celle-ci comprenait moins de combattantes jouant un rôle significatif.)

- L'épisode 24 raconte en 20 secondes l'histoire de l'origine de Kouga et Aria ; elle tellement peu originale que j'aime autant qu'il n'y soit pas consacré plus de temps. Par ailleurs, on y observe une fois de plus la tendance absurde de nos héros à ne pas revêtir leurs armures à l'avance : alors qu'ils courent droit vers une tour dont ils doivent bien se douter qu'elle sera gardée, ils sont encore en vêtements de ville !

- Épisodes 25 et 26 : flashbacks et visions. La série aborde enfin le fait qu'Eden est un gros connard hypocrite.

- Épisode 27 (qui semble être la fin de la première saison) : bon, j'admets que je l'ai pas vue venir, celle-là. Aria non plus, d'ailleurs, ne l'a pas vue venir.

- Après un épisode purement récapitulatif, on enchaîne sur quelque chose de totalement inédit : nos chevalier de bronze doivent gravir des escaliers et franchir douze maisons gardés par des chevaliers d'or pour aller casser la gueule au grand méchant avant que douze heures ne se soient écoulées. Mais où vont-il chercher tout ça ?

- On va s'arrêter à l'épisode 33 pour aujourd'hui. Sans être devenu fantastique, je trouve tout de même que ça s'améliore. Même si c'est vraiment peu original de refaire le coup de l'ascension des douze maisons, la vieille formule conserve une certaine efficacité.
Parmi les chevaliers d'or découverts jusqu'ici, j'ai assez apprécié Paradox des Gémeaux. Bon, elle n'échappe pas à certains clichés (ne serait-ce que ses mensurations...) mais elle a des aspects intéressants.
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#17
Citation :J'en suis à une vingtaine d'épisodes (apparemment, il y en a plus de 100 !).

Ah, mais c'est une série à 50 épisodes par an en fait. Tout s'explique. Ces machins-là sont produits dans des conditions telles que tu n'as pas vraiment d'autre solution que de vampiriser tout ce qui existe, y compris les clichés si usés qu'ils en sont devenus transparents. Littéralement pas le temps de s'arrêter pour réfléchir, il faut produire pour alimenter la bête.

Sinon, par pur esprit de provocation, je serais curieux de lire vos retours sur la version Netflix de Saint Seiya, qui semble avoir réussi l'exploit de faire l'unanimité. Contre elle.
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#18
(06/01/2020, 12:05)Skarn a écrit : Ah, mais c'est une série à 50 épisodes par an en fait. Tout s'explique. Ces machins-là sont produits dans des conditions telles que tu n'as pas vraiment d'autre solution que de vampiriser tout ce qui existe, y compris les clichés si usés qu'ils en sont devenus transparents. Littéralement pas le temps de s'arrêter pour réfléchir, il faut produire pour alimenter la bête.

Ça pourrait en effet expliquer bien des choses (y compris la tendance de la série à abuser des flashbacks, qui portent parfois sur des choses qui se sont passées juste un épisode plus tôt).

Je me demande si les retours négatifs des fans n'ont pas imposé certains changements en cours de route à la série. Les éléments (à l'exception de l'opposition lumière/ténèbres) ne jouent plus un rôle bien significatif une fois qu'on a quitté l'école des chevaliers. Et d'après ce que j'ai lu concernant la deuxième saison, les armures n'y sont plus invoquées par ces espèces de gemmes magiques (j'ai aussi lu que les héros de la série d'origine y jouaient un rôle beaucoup plus significatif, ce qui ne me semble pas nécessairement une bonne chose).


Je m'y suis remis et je crois que je sais désormais qui est le véritable méchant de la série. Non, ce n'est pas Mars, c'est... le DRH du Sanctuaire. Je ne sais pas qui c'est, mais Saori a fait la connerie de sa vie en nommant ce gars-là. Sur les six chevaliers d'or rencontrés jusqu'ici, il y en a trois qui sont complètement cinglés (Taureau, Gémeaux et Cancer) et deux autres (Lion et Capricorne) qui trahissent Athéna en toute connaissance de cause et sans aucun problème de conscience. Il n'y a que le Bélier qui mérite son rang (il se révèle même être moins un branleur que feu son maître Mu, qui restait sans rien faire du tout dans des circonstances similaires).


AJOUTS :

- Ah oui, en fait le Lion bossait ouvertement pour Mars dès l'époque où celui-ci a déclaré sa première guerre à Athéna. Le DRH n'a pas bien lu les CVs lorsqu'il cherchait un nouveau chevalier du Lion, c'est ballot !

- La série a fait un effort pour que les chevaliers d'or ne ressemblent pas trop à ceux de la série d'origine... mais c'est un effort assez inégal : le chevalier de la Vierge est un chevalier surpuissant, doté d'un thème nettement bouddhiste/hindouiste, qui garde les yeux fermés en début de combat et affronte celui des héros qui ne fait pas tout à fait partie du groupe et comptait encore récemment parmi les méchants.

- À l'opposé, le chevalier du Verseau (l'ancien chevalier de l'Horloge, qui a reçu une promotion) a des pouvoirs liés au temps, ce qui le distingue totalement de Camus. Ah, et l'armure du Verseau a une volonté maléfique, ne me demandez pas pourquoi.

- Le chevalier de la Balance a le pouvoir de constater ce qui crève les yeux distinguer le bien du mal, ce qui l'amène à s'opposer à Mars. Il faut dire qu'il a obtenu l'armure de sa propre initiative, ce qui a probablement empêché le DRH de la confier à un énième psychopathe.

- Le Capricorne a un concept intéressant, mais il est encore plus timbré que les chevaliers d'or ouvertement timbrés. (Et je ne peux même pas blâmer le DRH anonyme : c'est Saori en personne qui le recrute, celui-là.)
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#19
J’ai fini la première saison (en regardant de façon très accélérée les derniers épisodes, parce que j’en avais ma claque).
 
Ce n’est pas toujours aussi mauvais que les épisodes à l’école des chevaliers, mais ça reste très médiocre tout du long. Il y a quelques trucs sympas ici et là, mais ils sont noyés au milieu du reste et n’aboutissent généralement pas à grand-chose.
 
La série souffre de beaucoup de problèmes. Trop de héros, pour commencer. Dans la série d’origine, ils étaient quatre plus un (Ikki apparaissant moins souvent que les autres). Là, ils sont cinq plus un et Oméga ne parvient pas à gérer ce nombre correctement. Il aurait été tout à fait possible de supprimer l’un des héros ; par exemple, le chevalier-ninja du loup, qui a un concept complètement à côté de la plaque, une personnalité transparente et une histoire personnelle sans intérêt.
 
La série a fait un effort pour développer les antagonistes : à partir du moment où on arrive à la montée des douze maisons, ils se sentent tous obligés de raconter leur vie. Ce genre de choses marchait pas mal pour Asgard, mais là, ça tombe souvent à plat. Les intentions et les motivations de Mars sont d’une telle banalité qu’on se prend à regretter Poséidon et Hadès : au moins, avec eux, on ne passait pas trois plombes à faire semblant qu’un méchant génocidaire avait des bons côtés malgré tout et que des personnes raisonnables pouvaient être convaincu par son désir d’un « monde meilleur et pacifique » où « les faibles obéiront aux forts » (sans déconner, il y a plusieurs méchants qui défendent avec ardeur ce double programme et restent totalement aveugles à son absurdité).
 
La série trouve une astuce pour faire en sorte que les héros d’origine restent sur le banc de touche sans pour autant décider qu’ils sont morts : ils ont été contaminés par une sorte de poison spirituel qui grandit chaque fois qu’ils utilisent leur cosmos, de sorte qu’ils ne pourraient sans doute pas livrer un seul vrai combat sans mourir. Je pense à vrai dire que c’est pour le mieux qu’on les voit si peu. Il est beaucoup plus gênant que, dans une histoire sur les chevaliers d’Athéna, on voit si peu la réincarnation de la déesse en question. Honnêtement, il serait très facile de retrancher complètement Saori du scénario.
 
Le thème général de l’histoire est une opposition ultra-cliché entre la lumière et les ténèbres : blablabla, il ne faut pas se laisser dominer par sa colère, blablabla, la lumière elle est en toi, blablabla, t’abandonner au côté obscur de la Force tu ne dois pas, blablabla… C’est complètement à côté de la plaque pour du Saint Seiya et ça n’est pas intéressant de toute façon.
 
Le scénario est un vaste foutoir sans grande cohérence. Passé le premier épisode, on peut le diviser en quatre parties :
 
- L’école des chevaliers. Concept idiot, ambiance dénuée de caractère, contenu atrocement ennuyeux.
 
- Les temples des éléments. Moins désespérant que ce qui précède, mais pas franchement palpitant. Quant au scénario, outre le fait qu’il est (une fois de plus) méga-cliché et sans rapport avec les éléments de Saint Seiya, il représente une perte de temps colossale puisque rien de ce qu’y accomplissent les héros n’a la moindre importance : ils contrecarrent un par un les éléments du plan du méchant… mais en fait on s’en fout le méchant passe quand même à la phase suivante de son plan ça le dérange pas.
 
- La montée des douze maisons. Les premières confrontations avec les chevaliers d’or ont un petit quelque chose d’excitant, mais ça ne dure pas. D’ailleurs, plus on progresse et plus les combats sont précipités, voire bâclés. Ah et il faut absolument arrêter Mars avant que les douze heures soient écoulées mais en fait non, c’est pas bien grave si on y arrive pas, on se démerdera autrement et ça ira bien.
 
- Les confrontations finales, qui ne cassent pas trois pattes à un canard.
 
 
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Par curiosité, j’ai jeté un très rapide coup d’œil à la saison 2. Il y a des changements par rapport à la saison 1 (visant manifestement à rappeler davantage l’œuvre d’origine), mais ça ne m’a inspiré aucun intérêt. Je disais que la saison 1 avait du mal à gérer tous ses personnages, mais c’est probablement bien pire avec la deuxième : à présent, on a les nouveaux héros, les anciens héros, les chevaliers d’or et les chevaliers d’acier. Et comme je n’ai pas l’impression que cette nouvelle saison accepte de tuer beaucoup de ses gentils, ça doit vite devenir ingérable.
 
Je me suis uniquement attardé sur ce qui arrivait à Paradox dans cette deuxième saison. Dans la saison 1, elle fait partie des chevaliers d’or qui survivent, mais elle ne réapparaît pas après son combat, contrairement à tous les autres. Comme je la trouvais vaguement intéressante (malgré ses tendances hébéphiles…), je me demandais ce qu’elle devenait ensuite. Et je n’ai pas été déçu.
 
 
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#20
(06/01/2020, 12:05)Skarn a écrit : je serais curieux de lire vos retours sur la version Netflix de Saint Seiya, qui semble avoir réussi l'exploit de faire l'unanimité. Contre elle.

Je suis en train de regarder. La saison 1 = première partie de l'arc Sanctuaire en très accéléré. L'animation est correcte sans parvenir au niveau des meilleures scènes de l'anime des années 80. Les armures me plaisent moins, dans leur dessin et dans la manière de les invoquer avec des amulettes / plaques d'identification militaire. La bande son, par comparaison, est décevante dans cette version moderne. Le doublage conserve une ou deux voix d'origine (Athéna). Hyoga n'a plus sa voix de fumeur, c'est dommage.

Le caractère des personnages est un peu remodelé, ou traduit de manière différente que dans les 80's. Seya accentue son côté rebelle et frondeur, il a même quelques répliques d'un comique désabusé : « Qu'est-ce que c'est que cette armée du mal, c'est n'importe quoi ! J'dis pas ça pour vous, hein, soldat qui me tient en joue, j'suis sûr que vous faites du bon boulot. » Jabu ne semble pas beaucoup plus utile qu'à l'origine, pour le moment. Hyoga joue la froideur distante et affirme tout de suite sa fidélité au Sanctuaire en tentant de tuer Athéna. Puis il décide de sursoir.

L'histoire d'Athéna, du Sanctuaire et des chevaliers est un peu mieux intégré au monde moderne qu'à l'origine. L'apparition de soldats et d'hélicos de combat choque la première fois, mais la suite de l'épisode 1 justifie scénaristiquement la chose et on l'admet (enfin moi je l'admet).

Les combats sont expédiés en quelques secondes et souffrent des limitations de l'animation. La réduction de l'Arène Galactique à un combat clandestin dans un hangar m'a fait tirer grise mine. C'est vide et peu enthousiasmant. Autre absence d'enthousiasme, Shun en fille. Mais tout a déjà été dit et écrit sur cette tragique erreur de casting.

(07/01/2020, 23:26)Outremer a écrit : Paradox [...] je la trouvais vaguement intéressante (malgré ses tendances hébéphiles…)

La série Neflix évite l'écueil, Seya a 12 ans au début, puis une ellipse couvre une formation de 6 ans, il a donc 18 et sans doute idem pour les autres personnages. Au lieu de 14 ans pour l'anime d'origine.

Pour le moment, je n'ai pas vu le flashback de Saori en train de forcer Jabu à marcher à quatre pattes en le cravachant (cette scène du vieil anime me fait toujours autant rire).
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#21
(07/01/2020, 23:26)Outremer a écrit : Je me suis uniquement attardé sur ce qui arrivait à Paradox dans cette deuxième saison. Dans la saison 1, elle fait partie des chevaliers d’or qui survivent, mais elle ne réapparaît pas après son combat, contrairement à tous les autres. Comme je la trouvais vaguement intéressante (malgré ses tendances hébéphiles…), je me demandais ce qu’elle devenait ensuite. Et je n’ai pas été déçu.
 
 
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#22
Ayant vu la série il y a quelques mois, comme elle ne fait que 6 épisodes de 20 minutes, je confirme que c'est plutôt nul. Le plus gros défaut, c'est que c'est moins beau que la série originale. Ce qui est un comble pour un remake fait 30 ans après. Même par rapport aux standards pas bien élevés des animés en images de synthèse, c'est laid. Il suffit de faire la comparaison avec Clone Wars par exemple. Et Shun est devenue une fille, mais je crois queffectivement tout le monde le sait.

Sinon, on connait tous l'histoire, donc je spoile les ajouts de la série :

Le principal ajout, c'est un nouvel antagoniste, un certain Van der Graad. Initialement ami de Mitsumasa Kido, il était à ses côté lors de la rencontre en Grèce avec Aiolos agonisant. Mais là où Kido va s'en tenir aux consignes du Sagittaire, Van der Graad va au contraire considérer anormal que le destin de l'humanité repose sur des dieux. Il va donc former une milice ayant pour but de combattre Athéna et ses Chevaliers, pour ensuite faire face à Poséidon et Hadès. Je précise que tout ça est exposé dès le premier épisode. D'ailleurs seul cet épisode est original, car il raconte l'histoire de Seiya avant son départ pour la Grèce : l'enlèvement de sa sœur d'abord par la milice de Van der Graad, puis finalement par Aiolia, la révélation de ses pouvoirs contre une bande de branleurs qui finit sur Youtube, puis sa rencontre avec Kido et Saori, qui expliquent tout ce que j'ai écrit plus haut.

Les 5 autres épisodes suivent le début de l'histoire originale, en expliquant les menaces comme étant le fait de van der graad.
On a d'abord le tournoi avec le fameux combat Seiya Shiryu notamment, proche de l'original, si ce n'est que tout se passe en huis clos comme l'a indiqué Dagonides.

Puis l'attaque de van der graad avec de magnifiques confrontations entre les chevaliers et ... différents véhicules militaires (avions de chasses, helicos, chars d'assaut). Franchement, on rigole des espèces de Chevaliers Poissons d'un arc filler de la série original, difficile de faire pire, ba là Netflix a réussit.

Ensuite, face à l'échec de la milice, van der graad envoi son armée d'élite, des Chevaliers Noirs d'Acier. Les armures noires sont ici des armures fabriquées grâce à de la technologie moderne. Leurs porteurs sont de ceux qui ont échoué à gagné une armure. Et leur leader est Cassios. Pour le coup, je trouve que c'est une bonne idée, meilleurs que de faire des Chevaliers Noirs des clones maléfiques des héros. Le problème,  ici, c'est que les autres chevaliers noirs sont des clones de Cassios. Économie sur la modélisation de personnage je suppose.

Enfin après la victoire contre les Chevaliers Noirs, van der Graad sort sa pièce maitresse : Ikki. Ici, le combat est similaire à la série d'origine, avec Seiya qui combine les pouvoirs de ses nouveaux amis. Le flashback d'Ikki est aussi similaire à la série initiale, il mentionne en plus sa rencontre avec Shakka.

Le sixième épisode s’arrête sur une sorte de scène post générique teasant la suite : Marine et Mistie qui débarquent sur les lieux de l'affrontement contre Ikki. Les 6 autres épisodes devraient sortir prochainement, et devrait évidemment porter sur les Chevaliers d'Argent, et s'achever sur le début du combat contre les Chevaliers d'Or. Mais vu l'accueil de la série, il est fort probable que ça s'arrête dès cette première saison.
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#23
(08/01/2020, 12:25)Dagonides a écrit : Hyoga joue la froideur distante et affirme tout de suite sa fidélité au Sanctuaire en tentant de tuer Athéna.

Ça, techniquement, c'est en fait plus fidèle au manga que la série d'origine.

Citation :La série Neflix évite l'écueil, Seya a 12 ans au début, puis une ellipse couvre une formation de 6 ans, il a donc 18 et sans doute idem pour les autres personnages. Au lieu de 14 ans pour l'anime d'origine.

C'est seulement en lisant le manga que j'ai découvert que les héros étaient censés avoir 13-14 ans. Ils n'ont tout simplement pas l'air d'avoir cet âge (contrairement à certains des héros d'Oméga, d'ailleurs). Lorsque je ne connaissais que la série, j'étais convaincu qu'ils devaient avoir au grand minimum 16 ans et plus probablement 18-20 ans.


(08/01/2020, 13:11)Skarn a écrit :
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(08/01/2020, 13:36)Salla a écrit : Van der Graad va au contraire considérer anormal que le destin de l'humanité repose sur des dieux. Il va donc former une milice ayant pour but de combattre Athéna et ses Chevaliers, pour ensuite faire face à Poséidon et Hadès.

Dans un registre similaire, certaines histoires de super-héros américains abordent le fait que les gouvernements n'apprécient pas forcément le rôle crucial que jouent les super-héros et souhaitent les contrôler ou les remplacer. C'est une idée parfaitement logique pour des histoires situées dans le monde réel moderne, mais pas forcément très bonne d'un point de vue scénaristique.
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#24
Tant que j'y étais, j'ai décidé d'essayer un autre spin-off de Saint Seiya : Saintia Shô.

J'ai commencé en alternant entre le manga et l'animé, mais il ne m'a pas fallu très longtemps pour réaliser que l'animé était moins bon, car il abrège bien trop l'histoire de base (il faut dire qu'il ne fait que 10 épisodes, ce qui est un peu la misère).


Le manga est donc mieux, ce qui ne veut pas dire qu'il est bon : il souffre de problèmes assez sérieux.

Le principe de base est qu'Athéna dispose d'un certain nombre de servantes personnelles, les Saintias, qui savent se battre mais ne comptent pas parmi les chevaliers. Au moment où l'histoire commence - un peu avant le début de la série d'origine - les Saintias sont en très petit nombre (il y a un flashback plutôt pas mal où on voit que toutes celles qui protégeaient Saori lorsqu'elle était bébé se sont faites massacrer par Saga, mais que ce sacrifice a donné le temps à Aioros d'intervenir).

L'antagoniste principal est la déesse Éris. Oui, comme dans le premier film Saint Seiya (auquel le manga pique d'ailleurs quelques autres idées). L'héroïne principale, Shoko, avait été choisie par Éris pour servir de réceptacle à sa nouvelle incarnation, mais la sœur de Shoko - une Saintia - l'a protégée et c'est en elle qu'Éris s'est incarnée. Shoko décide alors de devenir elle-même une Saintia.


Il y aurait des choses à redire quant au rythme de l'histoire et à son scénario, mais c’est vrai pour des tas de shounen. Les trois principaux problèmes de Saintia Shô sont à mon avis les suivants :

- Le concept des Saintias est insuffisamment exploité. En fin de compte, les héroïnes ressemblent tout de même beaucoup à des chevaliers classiques : elles ont une armure, elles ont une constellation protectrice, elles utilisent des attaques spéciales très proches de ce qu’on voit dans la série d’origine (Shoko utilise carrément le Ryu Sei Ken et une de ses copines utilise des techniques basées sur le froid). Et, même si la série mentionne qu’elles ont un rôle bien différent de celui des chevaliers, on ne remarque pas bien la différence dans les faits. Bref, s’il n’y avait pas le problème du masque, il n’y aurait aucune raison que les héroïnes ne soient pas simplement des femmes chevaliers. Ce n’est pas un défaut majeur, mais c’est une occasion manquée.

- Beaucoup plus problématique : alors que c’est leur histoire, les héroïnes n’ont ni l’importance ni le temps de présence dont elles devraient disposer. Il leur arrive à de multiples reprises d’être tirées d’affaire par des chevaliers (masculins ou féminins), leur tableau de chasse n’est pas bien important et on n’a pas si souvent l’impression qu’elles accomplissent grand-chose d’utile. Je ne pense pas du tout que les héroïnes auraient dû connaître une courbe de puissance du même genre que Seiya et ses frangins, mais il aurait fallu que l’histoire reste tout du long centrée sur elles, que les réussites soient leurs réussites et les échecs leurs échecs. Développer correctement cinq personnages, c’est déjà un sacré boulot ! Au lieu de le faire correctement, la série accorde une importance très excessive à d’autres personnages du camp des gentils. Ce qui nous amène au troisième problème…

- La série se masturbe concentre beaucoup trop sur les chevaliers d’or. Oui, je sais que ce sont des personnages super-populaires, mais je trouve qu’ils sont surtout efficaces – d’un point de vue scénaristique - en tant qu’antagonistes surpuissants. S’ils sont du côté des gentils, il faut du moins qu’ils puissent se faire tuer, ce qui est impossible dans cette série-ci puisqu’on sait déjà ce qui arrivera à chacun des chevaliers d’or.
Bref, il y a beaucoup de pages qui leur sont consacrés, ce qui se fait évidemment au détriment des héroïnes. Bien sûr, d’un point de vue logique, il paraîtrait bizarre qu’Athéna et le monde soient en danger sans que les chevaliers d’or n’interviennent ; mais il aurait fallu trouver un moyen de les tenir en retrait (quitte à inventer une excuse bidon comme Kurumada pour la saga Poséidon). Ça aurait épargné à certaines des héroïnes principales de cette histoire d'y jouer moins souvent un rôle que Milo du Scorpion.
À noter que les chevaliers n’apparaissent pas que du côté des gentils. On a droit au retour de Saga (et, de façon plus éphémère, de Deathmask). Original, je sais.
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#25
Outremer a écrit :- La série se masturbe concentre beaucoup trop sur les chevaliers d’or. Oui, je sais que ce sont des personnages super-populaires, mais je trouve qu’ils sont surtout efficaces – d’un point de vue scénaristique - en tant qu’antagonistes surpuissants. S’ils sont du côté des gentils, il faut du moins qu’ils puissent se faire tuer, ce qui est impossible dans cette série-ci puisqu’on sait déjà ce qui arrivera à chacun des chevaliers d’or.
Bref, il y a beaucoup de pages qui leur sont consacrés, ce qui se fait évidemment au détriment des héroïnes. Bien sûr, d’un point de vue logique, il paraîtrait bizarre qu’Athéna et le monde soient en danger sans que les chevaliers d’or n’interviennent ; mais il aurait fallu trouver un moyen de les tenir en retrait (quitte à inventer une excuse bidon comme Kurumada pour la saga Poséidon). Ça aurait épargné à certaines des héroïnes principales de cette histoire d'y jouer moins souvent un rôle que Milo du Scorpion.
À noter que les chevaliers n’apparaissent pas que du côté des gentils. On a droit au retour de Saga (et, de façon plus éphémère, de Deathmask). Original, je sais.

Question : Dispose-t-on des chiffres de vente des figurines (les trucs de luxe à 100€) avec le détail par personnage ? Je suis curieux de savoir s'il existe une corrélation directe entre la popularité financière de certains chevaliers et leur tendance à réapparaître à l'infini.
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#26
(13/01/2020, 12:01)Skarn a écrit : Question : Dispose-t-on des chiffres de vente des figurines (les trucs de luxe à 100€) avec le détail par personnage ? Je suis curieux de savoir s'il existe une corrélation directe entre la popularité financière de certains chevaliers et leur tendance à réapparaître à l'infini.
Peut-être bien, même si on peut soupçonner que dans le cas des mangas et de leur adaptation, il y a un petit côté fanfics, et donc que les préférences des mangakas jouent peut-être un rôle dans ce genre de choix.

Quoiqu'il en soit je me suis infligé la seconde partie de la série Netflix. Spoilers donc

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#27
J'ai commencé à regarder quelques passages de la série Netflix et... la vache ! les réalisateurs avaient un train à prendre ou quoi ? Je réalise que 12 épisodes, c'est pas beaucoup pour couvrir tout ce qui précède l'arrivée au Sanctuaire, mais tout de même...

Prenons le combat contre Argol de Persée (le plus mémorable dans la partie où les héros affrontent les chevaliers d'argent) : dans cette adaptation, entre le moment où le combat commence et celui où Shiryu décide de se crever les yeux pour échapper au regard de la Méduse, il s'écoule 1 minute 40 secondes !

Il y avait certainement moyen d'accélérer le rythme par rapport à la série d'origine, mais il faudrait voir à ne pas non plus pousser Athéna dans les orties !
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#28
Jamais suivi cette saga hormis la 1ere qui passait au club Dorothée (avec censures) et parfois des dialogues ridicules.
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