12/06/2007, 22:06
Honte à moi! Tout neuf sur le forum et déjà prenant l'initiative d'établir une critique du sacro-saint Manoir de l'Enfer de Steve Jackson, l'un des DF préférés des fans, une des bibles du genre.
Mais qu'est-ce qui m'a pris? Comme certains d'entre vous le savent, je viens à peine de reprendre la lecture des ouvrages qui ont marqué ma jeunesse. J'ai commencé par Les Esclaves de l'Eternité en suivant vos conseils, puis après une très agréable incartade AVH (Sur les Routes du Yanavis), j'ai lamentablement fait une rechute.
Ce soir, je n'ai pas pu résister et je me suis mis au Manoir de l'Enfer. Est-il vraiment utile de présenter cet opus? N'est-ce pas vous faire quelque peu injure?
Toujours est-il qu'après 2h20 de lecture assidue, dés en main (je dois le signaler aux puristes), et huit tentatives (2 morts de peur, 1 mort au combat, 4 morts subites dont deux dans ces foutues cuisines), j'ai triomphé de la métamorphose de Franklin.
Si certaines personnes en ignorent le thème, je vais le leur rappeler brièvement : L'orage gronde. Vous êtes victime d'un accident de la route. Vous n'avez d'autre solution que de vous réfugier dans le Manoir qui borde la route. Le comte de brume vous offre l'hospitalité. Ce que vous ignorez encore, c'est que ce soir, le Manoir va vivre la venue d'un Démon sur Terre. Vous seul pourrez empêcher son avènement.
Premier constat : Le sujet est très original. Du jamais vu dans la série DF et pour l'époque une première. Ce n'est néanmoins pas le premier DF à sortir des sentiers battus de l'héroïc fantasy, la Galaxie Tragique, déjà de Steve Jackson, l'avait un peu avant.
Deuxième constat : l'ambiance concorde parfaitement avec le monde de l'épouvante. L'idée du total de Peur est d'ailleurs brillante à mon sens. Même si cela rend la parcours très difficile. Il est bien normal de mourrir de peur quand on ne connaît pas encore tous les recoins du Manoir de l'Enfer.
Les Combats : Il y en a pas mal et les adversaires sont modérément dangereux. Je trouve donc cela assez réaliste, à l'exception du Boss final. J'ai demarré avec 11 PH, 20 PE et 8 PC, et je ne suis mort qu'une seule fois au combat, en l'absence d'arme (-3 PH, idée intéressante soit sit en passant). Avec la Kriss, ça m'a fait 14 PH pour combattre Franklin qui en a 14. C'est le seul combat infaisable si on démarre avec un mauvais total d'Habilité. Pour battre le Maître des Lieux, il faut considérer qu'un minimum de 12 PH est nécessaire, car il faut quand même le toucher 6 fois (12 PE). Avec un quotient de -2 et une bonne réserve de PE, c'est tout à fait jouable. Par conséquent, pour avoir 12 PH, il faut tirer au moins un 3 au départ, sinon, ça risque de marcher moyen. Si l'on tire un 1, on a 4 PH pendant toute la partie où on est désarmé, et 10 pour tenir tête au boss final. Mission impossible!!!
Les plus : J'ai trouvé le système anti-triche très réussi. Aucune mention n'est faite du passage secret sous l'escalier. C'est à nous de nous rappeler de la démarche à suivre. Pareillement, sans la récolte de divers indices concernant le mot de passe, on ne peut parvenir à s'armer pour affronter le maître. On peut également ajouter que plusieurs PNJ sont plus qu'esquissés (le Bossu, Mordana) et que certaines rencontres positives sont particulièrement marquantes (le vieil homme aux cheveux blancs, le prisonnier chauve). De même, la traversée du miroir est un moment d'anthologie, au bout du suspense.
Les moins : Il y en a, si si, je vous assure! Le côté "quel porte désirez-vous ouvrir" sans autre précision que la porte de gauche, celle de droite, celle d'en face. Certes, on est dans un manoir. Certes, il nous faut l'explorer. Néanmoins, il me semble que toute la partie se déroulant à l'étage est plus accomplie, en cela que les points de répères existent, la plupart des portes étant accompagnées d'un nom. Ces répères sont utiles lorsqu'il faut repartir de zéro. Autre point négatif : la fin. Cela aurait pu prendre un peu plus qu'une ligne, même si la phrase est savoureuse, dans le plus pur style "british" : Ou vais-je trouver un garage? Mince, va falloir que je sauve le monde d'abord. Ca y est, j'ai sauvé le monde, mais ça ne résout pas mon vrai problème qui est "ou trouver un garage"!
Voici donc livrées mes impressions sur ce Manoir de l'Enfer que j'avais adoré enfant et que j'ai retrouvé avec plaisir aujourd'hui, même si je l'avoue, le style naïf m'a encore une fois, un peu rebuté (mais là, vosu m'aviez prévenu). J'avoue donc m'être un peu plus amusé avec l'AVH que j'ai englouti un peu plus tôt, ne serait-ce que parce qu'il s'agissait d'une première fois, même si je soupçonne que le ton plus adulte n'y est pas non plus étranger.
Mais qu'est-ce qui m'a pris? Comme certains d'entre vous le savent, je viens à peine de reprendre la lecture des ouvrages qui ont marqué ma jeunesse. J'ai commencé par Les Esclaves de l'Eternité en suivant vos conseils, puis après une très agréable incartade AVH (Sur les Routes du Yanavis), j'ai lamentablement fait une rechute.
Ce soir, je n'ai pas pu résister et je me suis mis au Manoir de l'Enfer. Est-il vraiment utile de présenter cet opus? N'est-ce pas vous faire quelque peu injure?
Toujours est-il qu'après 2h20 de lecture assidue, dés en main (je dois le signaler aux puristes), et huit tentatives (2 morts de peur, 1 mort au combat, 4 morts subites dont deux dans ces foutues cuisines), j'ai triomphé de la métamorphose de Franklin.
Si certaines personnes en ignorent le thème, je vais le leur rappeler brièvement : L'orage gronde. Vous êtes victime d'un accident de la route. Vous n'avez d'autre solution que de vous réfugier dans le Manoir qui borde la route. Le comte de brume vous offre l'hospitalité. Ce que vous ignorez encore, c'est que ce soir, le Manoir va vivre la venue d'un Démon sur Terre. Vous seul pourrez empêcher son avènement.
Premier constat : Le sujet est très original. Du jamais vu dans la série DF et pour l'époque une première. Ce n'est néanmoins pas le premier DF à sortir des sentiers battus de l'héroïc fantasy, la Galaxie Tragique, déjà de Steve Jackson, l'avait un peu avant.
Deuxième constat : l'ambiance concorde parfaitement avec le monde de l'épouvante. L'idée du total de Peur est d'ailleurs brillante à mon sens. Même si cela rend la parcours très difficile. Il est bien normal de mourrir de peur quand on ne connaît pas encore tous les recoins du Manoir de l'Enfer.
Les Combats : Il y en a pas mal et les adversaires sont modérément dangereux. Je trouve donc cela assez réaliste, à l'exception du Boss final. J'ai demarré avec 11 PH, 20 PE et 8 PC, et je ne suis mort qu'une seule fois au combat, en l'absence d'arme (-3 PH, idée intéressante soit sit en passant). Avec la Kriss, ça m'a fait 14 PH pour combattre Franklin qui en a 14. C'est le seul combat infaisable si on démarre avec un mauvais total d'Habilité. Pour battre le Maître des Lieux, il faut considérer qu'un minimum de 12 PH est nécessaire, car il faut quand même le toucher 6 fois (12 PE). Avec un quotient de -2 et une bonne réserve de PE, c'est tout à fait jouable. Par conséquent, pour avoir 12 PH, il faut tirer au moins un 3 au départ, sinon, ça risque de marcher moyen. Si l'on tire un 1, on a 4 PH pendant toute la partie où on est désarmé, et 10 pour tenir tête au boss final. Mission impossible!!!
Les plus : J'ai trouvé le système anti-triche très réussi. Aucune mention n'est faite du passage secret sous l'escalier. C'est à nous de nous rappeler de la démarche à suivre. Pareillement, sans la récolte de divers indices concernant le mot de passe, on ne peut parvenir à s'armer pour affronter le maître. On peut également ajouter que plusieurs PNJ sont plus qu'esquissés (le Bossu, Mordana) et que certaines rencontres positives sont particulièrement marquantes (le vieil homme aux cheveux blancs, le prisonnier chauve). De même, la traversée du miroir est un moment d'anthologie, au bout du suspense.
Les moins : Il y en a, si si, je vous assure! Le côté "quel porte désirez-vous ouvrir" sans autre précision que la porte de gauche, celle de droite, celle d'en face. Certes, on est dans un manoir. Certes, il nous faut l'explorer. Néanmoins, il me semble que toute la partie se déroulant à l'étage est plus accomplie, en cela que les points de répères existent, la plupart des portes étant accompagnées d'un nom. Ces répères sont utiles lorsqu'il faut repartir de zéro. Autre point négatif : la fin. Cela aurait pu prendre un peu plus qu'une ligne, même si la phrase est savoureuse, dans le plus pur style "british" : Ou vais-je trouver un garage? Mince, va falloir que je sauve le monde d'abord. Ca y est, j'ai sauvé le monde, mais ça ne résout pas mon vrai problème qui est "ou trouver un garage"!
Voici donc livrées mes impressions sur ce Manoir de l'Enfer que j'avais adoré enfant et que j'ai retrouvé avec plaisir aujourd'hui, même si je l'avoue, le style naïf m'a encore une fois, un peu rebuté (mais là, vosu m'aviez prévenu). J'avoue donc m'être un peu plus amusé avec l'AVH que j'ai englouti un peu plus tôt, ne serait-ce que parce qu'il s'agissait d'une première fois, même si je soupçonne que le ton plus adulte n'y est pas non plus étranger.