L'instinct de mort/L'ennemi public numéro 1

[Aragorn]

Un petit mot sur ces deux films puisque personne ne semble les avoir vu.
Je ne connaissais Jacques Mesrine que de nom et je ne savais pas grand chose de lui avant d'aller voir le film (à part qu'il mourrait à la fin^^)
Après avoir vu ces deux opus à un mois d'intervalle, j'en ai appris beaucoup sur le personnage qui est fascinant. Mais c'est surtout des films en eux-même dont je voudrai parler car ils le méritent bien. Il s'agit probablement des deux meilleurs thrillers français depuis vingt ans.
Grâce à une mise en scène à l'américaine, nerveuse et directe, Richet nous entraîne sans répit dans la vie pleine de rebondissements de Mesrine. Sans longueurs mais en prenant le temps de nous dévoiler les multiples facettes d'un personnage déjanté, brutal mais aussi torturé.
Le grand point fort de ce film est évidemment un casting exceptionnel. Bâti autour d'un Vicent Cassel époustouflant (je crie au scandale s'il n'a pas le césar) qui transmet un carisme et une présence impressionnants. Les seconds rôles sont également superbement choisis: un Depardieu prodigieux (la scène où il rencontre Cassel est du même niveau que Les Affranchis ou le Parrain), une Cécile de France et une Ludivine Sagnier parfaitement dans le ton et un Mathieu Amalric toujours aussi bon, sans oublier un excellent Olivier Gourmet dans le rôle du commissaire Broussard. Seule ombre du casting, Lavin et son accent corse forcé font un peu pitié.
Les 4 heures passent vraiment vite et à la fin, on ne souhaiterait qu'une chose, c'est un troisième film tellement la qualité est au rendez-vous. Les scènes énormes abondent et se succèdent. L'humour est également archi-présent mais n'est jamais lourd et contribue à la démesure de Mesrine. De l'émotion également lorsqu'ils e rend au chevet de son père mourrant..

Bref, s'il y a deux films français à avoir cette année c'est bien ceux-là. Les plus grincheux vous diront bien sûr qu'idolâtrer un criminel est stupide et mal mais franchement, le spectacle est exceptionnel. Les césars du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleur second rôle (Depardieu ou Amalric, plutôt le premier) sont là pour moi. On a un équivalent des Affranchis ou de Casino à la française.