10/10/2014, 08:01
Une vieille AVH écrite par un auteur italien et traduite par Oiseau, en hommage au Manoir de l'Enfer. D'ailleurs son sous-titre est le Manoir de l'Enfer 2 (bien que temporellement, il se situe avant le premier, une préquelle donc).
Ma première réaction au début de l'aventure fut la déception. Il s'agit d'une volonté de faire revivre le célèbre LDVELH de Steve Jackson à ceux qui l'ont adoré, OK. Mais que le scénario est calqué sur son modèle!
Même situation initiale de voiture en panne, même couple Maître/Domestique, même salle à manger de départ, même chambre à coucher où il ne vaut mieux pas rester, la liste est encore bien plus longue. Pire : mêmes choix à effectuer comme celui de la boisson d'accueil!
L'analogie est à son paroxysme et ce vibrant hommage aurait pu laisser penser à un manque d'inspiration, voire à une certaine facilité. Surtout quand on se rend compte que plein de paragraphes conduisent à des renvois uniques inutiles, à se demander si l'auteur ne l'a pas fait sciemment pour réussir à atteindre le seuil des 400 paragraphes...
Heureusement, il y a un mais.
Le mais, c'est que l'auteur est encore plus doué que Jackson pour installer une atmosphère inquiétante et lugubre, pour décrire et faire vivre les séquences d'épouvante qui jalonnent le manoir. Non pas que les idées soient plus originales (quoique la chambre avec les deux enfants est très bien trouvée) mais elles sont exploitées de bien meilleure manière. Là où le Manoir imposait une chouette illustration et un malus de PEUR pour faire monter la tension, la Maison propose au héros des choix cruciaux s'étalant sur plusieurs paragraphes afin de mieux développer chaque passage.
Résultat, l'ambiance est au rendez-vous. On se prend au jeu, on entre dans l'histoire et on prend aussi plaisir à découvrir les différents passages même si on se doute qu'ils sont mauvais pour nous (le rituel du sacrifice).
En clair, c'est bien écrit!
Niveau jeu ça se défend très bien également.
J'ai quand même regretté que ce soit un peu plus linéaire, moins labyrinthique que le Manoir. Mais les indices sont bien cachés, progressivement distillés et donnent envie de relever le challenge. C'est un One-True-Path mais plutôt intelligent et sans mort injuste. Hormis un test de chance vers le départ à réussir obligatoirement, les épreuves ou combats à quitte ou double ou trop difficiles sont rares voire absents. La Peur ne représente pas l'obstacle ludique terrifiant du Manoir (ici elle ne m'a jamais été fatale).
J'ai terminé l'aventure à mon onzième essai. C'est difficile mais vraiment rien d'insurmontable.
Le final quant à lui est plaisant, différent juste ce qu'il faut avec une conclusion satisfaisante.
Ceux qui ont aimé le Manoir de l'Enfer trouveront donc leur compte avec la Maison des Horreurs. La difficulté est moins grande, la durée de vie inférieure, il n'y a pas les fameuses illustrations mais le style meilleur compense bien tout ça.
Ma première réaction au début de l'aventure fut la déception. Il s'agit d'une volonté de faire revivre le célèbre LDVELH de Steve Jackson à ceux qui l'ont adoré, OK. Mais que le scénario est calqué sur son modèle!
Même situation initiale de voiture en panne, même couple Maître/Domestique, même salle à manger de départ, même chambre à coucher où il ne vaut mieux pas rester, la liste est encore bien plus longue. Pire : mêmes choix à effectuer comme celui de la boisson d'accueil!
L'analogie est à son paroxysme et ce vibrant hommage aurait pu laisser penser à un manque d'inspiration, voire à une certaine facilité. Surtout quand on se rend compte que plein de paragraphes conduisent à des renvois uniques inutiles, à se demander si l'auteur ne l'a pas fait sciemment pour réussir à atteindre le seuil des 400 paragraphes...
Heureusement, il y a un mais.
Le mais, c'est que l'auteur est encore plus doué que Jackson pour installer une atmosphère inquiétante et lugubre, pour décrire et faire vivre les séquences d'épouvante qui jalonnent le manoir. Non pas que les idées soient plus originales (quoique la chambre avec les deux enfants est très bien trouvée) mais elles sont exploitées de bien meilleure manière. Là où le Manoir imposait une chouette illustration et un malus de PEUR pour faire monter la tension, la Maison propose au héros des choix cruciaux s'étalant sur plusieurs paragraphes afin de mieux développer chaque passage.
Résultat, l'ambiance est au rendez-vous. On se prend au jeu, on entre dans l'histoire et on prend aussi plaisir à découvrir les différents passages même si on se doute qu'ils sont mauvais pour nous (le rituel du sacrifice).
En clair, c'est bien écrit!
Niveau jeu ça se défend très bien également.
J'ai quand même regretté que ce soit un peu plus linéaire, moins labyrinthique que le Manoir. Mais les indices sont bien cachés, progressivement distillés et donnent envie de relever le challenge. C'est un One-True-Path mais plutôt intelligent et sans mort injuste. Hormis un test de chance vers le départ à réussir obligatoirement, les épreuves ou combats à quitte ou double ou trop difficiles sont rares voire absents. La Peur ne représente pas l'obstacle ludique terrifiant du Manoir (ici elle ne m'a jamais été fatale).
J'ai terminé l'aventure à mon onzième essai. C'est difficile mais vraiment rien d'insurmontable.
Le final quant à lui est plaisant, différent juste ce qu'il faut avec une conclusion satisfaisante.
Ceux qui ont aimé le Manoir de l'Enfer trouveront donc leur compte avec la Maison des Horreurs. La difficulté est moins grande, la durée de vie inférieure, il n'y a pas les fameuses illustrations mais le style meilleur compense bien tout ça.