[BD] Arcane, le Grand Sorcier
#1
"Arcane, le grand sorcier" est une bd traduite de l'espagnol parue en 1978 et non rééditée depuis - ça ne nous rajeunit pas - consistant en 3 épisodes parus initialement dans Pilote.
Tout ce qui les relie c'est qu'ils ont le même héros ( ceux qui ont deviné qu'il s'appelle Arcane ne gagnent rien ), un guerrier aussi peu vêtu que Conan mais moins musculeux et donné d'une certaine connaissance de la magie quoiqu'il ne la pratique pas.
. Cette connaissance est surtout mise en relief dans la première aventure et la plus ironique: comme il renvoie au néant l'illusion que le soi-disant Grand Sorcier faisait passer pour un dieu démoniaque afin d'opprimer le bon peuple, Arcane se voit à son tour saluer par ceux qu'il vient de libérer du nom de Grand Sorcier et ils n'ont rien de plus pressé que de devenir ses esclaves… c'est un vrai crève-cœur pour eux quand il s'éloigne en quatrième vitesse au galop de son cheval.
. Dans la troisième au contraire, on voit comment le courage d'une martyre donne à un peuple opprimé la volonté de se soulever. C'est la moins intéressante du lot.
. Dans la deuxième, notre héros affronte une puissante bande de centaines de pillards qui montrent au combat une folie meurtrière. C'est que leur chef a volé l'œil d'une idole aux prêtresses qui l'utilisaient, et qu'en se concentrant dessus il peut inspirer à qui il veut une haine invincible envers une cible donnée… Arcane s'associe à une des prêtresses envoyée récupérer le machin ( elle essaye de le baratiner comme quoi elles sont des gentilles, mais ça ne prend pas ) et il faut voir comment avec l'œil en main il force les pillards à s'entretuer - indiscutablement les meilleures scènes du volume.
Il le remet à la prêtresse ensuite, c'est qu'il est homme de parole, mais il n'avait jamais promis de ne pas le fendre de sorte à détruire son pouvoir, ainsi les vaillants paysans révolutionnaires vont écraser ces affreuses, ça leur apprendra.

Ça se trouve encore dans des bacs en occasion, vide-greniers, foire aux livres de Belfort etc.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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