[YAZ 2022] Pour l'Argent
#1
http://litteraction.fr/livre-jeu/pour-l-argent

La dernière aventure en date de Skarn. Avec ses 200 paragraphes, c'est aussi la plus longue AVH qu'il a écrite depuis Flower Power, ce qui ne nous rajeunit pas.

Le scénario est le plus classique qui soit, puisqu'on nous engage pour aller régler son compte à un sorcier maléfique. Dans le détail, l'aventure se distingue bien entendu nettement de ce qu'on trouverait dans un Défis Fantastiques.

J'ai fait deux tentatives infructueuses jusqu'ici. Je ne sais pas si j'aurai le temps d'en faire beaucoup d'autres dans les semaines qui viennent (il faut tout de même que je bosse sur ma propre AVH), mais j'ai déjà pu me faire une idée assez générale.


Le personnage qu'on incarne est tout à fait amoral (son surnom est "Trente deniers", ça veut tout dire) et c'est bien comme ça. Son point de vue cynique et cupide sur ce qui l'entoure est très agréable.

L'atmosphère est d'excellente qualité. En gros, le nécromancien qu'on est censé pourfendre a "tué l'espoir" dans la région où il s'est installé, c'est-à-dire qu'il semble avoir plongé tous les gens du coin dans un état de dépression profonde. Ça ne veut pas dire que les rencontres soient ennuyeuses pour autant ! Au contraire, elles sont intéressantes et originales.

Les nombreux dialogues font d'ailleurs preuve d'une verve impressionnante. On sent que Skarn s'est bien entraîné sur le sujet avec ses deux mini-AVHs qui consistent purement en dialogue.

L'aventure offre une liberté de déplacement et d'action substantielle. Cet aspect se double d'un aspect tactique, car on doit prendre garde à la façon dont on emploit son temps.


L'AVH est sans dés, comme on pouvait s'y attendre (le jour où Skarn écrira une AVH avec des jets de dés, ce jour-là sera l'un des signes annonciateurs de l'Apocalypse). Il est aussi sans points de vie. Il faut dire que les périls classiques (pièges, monstres et autres) sont quasi-inexistants. En revanche, on a un score de Moral, qui va diminuer au fur et à mesure qu'on subit l'effet de l'étrange enchantement qui pèse sur cette région.

Ne prenez pas un Post-It pour vous servir de feuille d'aventure, parce qu'il y a une tonne de codes à noter.
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#2
D'un côté cette édition des Yaz promet d'être très excitante, de l'autre je me dis que ça va commencer à être compliqué de trouver trois assesseurs Smile
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#3
Faut avouer qu'à ce stade, entre Fitz, Gwalchmei, moi-même, bientôt Outremer, qui ressortons soudainement des aventures (plus ou moins) longues, je m'attends un peu à voir Oiseau jaillir du bois avec une œuvre inédite en 1500 sections sous le bras.

Cela s'explique peut-être par un syndrome « 2020+2 »... Ou par des manigances de Fitz, dont le nom revient étrangement souvent dès que le sujet tourne autour de ces nouveaux textes. Après, dans ce dernier cas, on s'est laissés manipuler parce qu'on le voulait bien.
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#4
Est-ce que cette AVH t’a été inspirée par le thème du dernier mini-Yaz (« Mercenaire.s ») ou l’avais-tu déjà commencée à ce moment là ? (Je n’ai lu que le début mais cela m’a fait penser à « Y » mais vue du côté du recruté plutôt que du recruteur)
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#5
C'est effectivement totalement un mini-Yaz' qui a dégénéré. J'ai écrit l'intro et la première vingtaine de sections en avril/mai dernier, me suis rendu compte que ça allait pas tenir en 50 assez vite, et ai revu ma copie pour plutôt partir sur une histoire en 100 sections.

Et comme je suis vraiment très doué pour sous-estimer la taille d'un projet avant de me lancer dedans, ça en a fait 200 au final.
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#6
J'ai beaucoup aimé cette AVH qui, à partir d'une mission en apparence classique, prend rapidement les chemins de traverses.

Pas grand chose à rajouter à la présentation qu'en fait Outremer si ce n'est que le lecteur dispose d'une très grande liberté d'exploration, ce qui est très appréciable et engendre un nombre vertigineux de combinaisons possibles. Et qu'il y a effectivement une tonne de codes à noter ! mais combien y en a t il exactement, Skarn ???? Plus d'une trentaine, il me semble... Une quarantaine peut-être... Plus ? pas impossible... A cela s'ajoute quelques artefacts magiques bien utiles, et même des substances illicites...

Je serais tenter de rapprocher cette AVH des excellentes Château du sorcier d'Outremer et Manuel de la ligue communale de Gynogene avec lesquelles Pour l'argent semble partager un certain nombre de points communs : cynisme comme la 1ere ("Ça tue le marché si on commence à faire des faveurs"), anachronisme assumé comme la 2e (cf. la "manufacture d’objets magiques"), grande liberté d'exploration pour les deux. Avec un système de compteur (ici le score de Moral) qui limite la durée de l'exploration. Avec aussi peut-être un clin d'oeil au Chasseur de mages (les balles en fer runique)...

Sinon, les rencontres et les situations sont variées et savoureuses, les dialogues pleins de sarcasme et de cynisme. Il y a des idées bougrement malignes
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mais le point le plus appréciable reste sans doute la diversité des fins
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et surtout des chemins pour y accéder. Il est même possible
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Pour ma part, j'ai fini "Tueur de mages" en choisissant la solution la plus classique et la plus bourrine... après avoir mis toutes les chances de mon côté niveau renseignements et équipements. Bravo pour cette AVH et merci pour ce moment, Skarn.

Potentielles corrections :
- Paragraphe 147 : ne faut il pas rajouter un S à "J’aimerai comprendre plutôt." ? Il me semble que c'est du conditionnel.
- Le paragraphe 180 ne devrait il pas procurer le Code Fiole ? sinon où acquérir ce code ?
- Est-ce qu'il ne manque pas une virgule devant "monsieur" dans les (nombreuses) phrases du type "C’est une introduction plutôt cavalière monsieur." ?
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#7
Merci de ce retour.

Citation :Pas grand chose à rajouter à la présentation qu'en fait Outremer si ce n'est que le lecteur dispose d'une très grande liberté d'exploration, ce qui est très appréciable et engendre un nombre vertigineux de combinaisons possibles. Et qu'il y a effectivement une tonne de codes à noter ! mais combien y en a t il exactement, Skarn ???? Plus d'une trentaine, il me semble... Une quarantaine peut-être... Plus ? pas impossible... A cela s'ajoute quelques artefacts magiques bien utiles, et même des substances illicites...

Alors, cette abondance de codes, j'en suis pas super fier, surtout que beaucoup ne servent qu'une fois, et de façon assez anecdotique. C'était le plus simple pour moi à la rédaction, chacun d'entre eux correspondant à une unique situation précise, mais il est fort probable que maintenant que j'ai un meilleur vision d'ensemble, certains puissent être fusionnés, ou remplacés par des scores plus faciles à tenir (par exemple un décompte du Temps qu'on passe au marché).

Faut que j'y réfléchisse, mais ce sera pas quelque chose que je changerai avant une éventuelle v2 post Yaz' dans tous les cas.

Citation :Je serais tenter de rapprocher cette AVH des excellentes Château du sorcier d'Outremer et Manuel de la ligue communale de Gynogene avec lesquelles Pour l'argent semble partager un certain nombre de points communs : cynisme comme la 1ere ("Ça tue le marché si on commence à faire des faveurs"), anachronisme assumé comme la 2e (cf. la "manufacture d’objets magiques"), grande liberté d'exploration pour les deux. Avec un système de compteur (ici le score de Moral) qui limite la durée de l'exploration. Avec aussi peut-être un clin d'oeil au Chasseur de mages (les balles en fer runique)...

J'ai souvenir d'une citation d'Umberto Eco disant que chaque livre se nourrit de tous les autres livres, et j'ai lu et apprécié pour des raisons diverses tous les livres que tu cites, c'est donc probable qu'ils m'aient influencé au moins inconsciemment.

Une autre inspiration identifiée de mon côté, c'est la Cité des Voleurs, et son héros... Comment dire... Il rentre chez les gens, les trucide, et pique leur argenterie sans que ça le fasse ne serait-ce que sourciller. Il se fait tatouer une licorne sur le front juste parce cela lui a été recommandé un magicien peu recommandable, et que la suite prouvera être au mieux gâteux, au pire se moquant cruellement de nous. Alors, c'est évident pas volontaire, c'est plus un problème d'écriture, les premiers DFs ne développant guère la psychologie de leurs protagonistes. Mais j'aimais beaucoup l'idée de prendre ça totalement au premier degré, avec un personnage amoral et fondamentalement déconnecté des conventions sociales.

J'ai aussi recyclé des idées ébauchées dans certains de mes mini-Yaz', parce qu'il n'a pas de lois contre l'auto-plagiat.

Citation :Un hommage/tribut [...] Dieu perdu et du Cercle de sable et d'eau ?

Je suis un très grand fan de Dave Morris et d'Outremer, et j'ai pour ainsi dire appris à écrire des avh avec ces deux auteurs. Donc ça me choque pas qu'on retrouve leur ADN un peu partout. Mais c'est marrant, parce que c'est pas ce passage là en particulier que j'aurais identifié comme portant particulièrement leur marque. Ça m'évoque plus le travail de Paul Mason en l'occurrence.

Après, à moins de tomber dans le véritable plagiat (ce que j'espère je n'ai pas fait), toutes les influences se mélangent au final.

Citation :- Le paragraphe 180 ne devrait il pas procurer le Code Fiole ? sinon où acquérir ce code ?

En effet. Je suis pas exactement sûr de comment j'ai réussi à perdre ce code en cours de route, et ça me rassure pas trop qu'il y ait encore des erreurs aussi grossières qui traînent, mais on va croiser les doigts et se dire que c'est l'exception qui confirme la règle. Merci beaucoup pour la correction. Version corrigée (avec également quelques typos en moins et un succès supplémentaire que j'avais oublié) en ligne.

Citation :- Est-ce qu'il ne manque pas une virgule devant "monsieur" dans les (nombreuses) phrases du type "C’est une introduction plutôt cavalière monsieur." ?

C'est pas impossible. J'ai jamais compris les règles de la ponctuation dans quelque langue que ce soit. Ensuite, il y en a effectivement beaucoup, donc je vais pas corriger là, de suite, entre la poire et la fromage, pour éviter de tout casser.
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#8
Première tentative très riche. Alors bon je n'ai pas trucidé le nécromant
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mais je me suis bien amusé. Ca va au-delà de l'amusement parce que l'idée du Tueur et de la dépouille est tout bonnement géniale. et instille une ambiance toute particulière qui permet de renouveler pas mal le traditionnel kill-the-sorcerer.
Ensuite, on retrouve la qualité propre aux AVH de Skarn, de plus longue haleine cette fois, des dialogues hauts en couleuret des situations souvent originales, quelques idées bluffantes (le "surplus d'information" par exemple) qui font un cocktail détonnant. On est dans du tout bon.
Je vais tout de même m'attarder sur les défauts qui se résument en une expression: première version. Que ce soit au niveau des fautes de frappe, erreurs de syntaxe, etc... on sent que la relecture a été pénible et que l'auteur a d'abord voulu proposer un produit pour être sûr que ça valait le coup de le peaufiner. Et c'est le cas, ça vaut carrément le coup !
Au-delà donc d'une relecture à faire plus scrupuleusement, le principal défaut reste pour moi l'absence d'indications claires à certains moments sur les chemins qu'on a le droit d'explorer une nouvelle fois et ceux qu'on ne peut explorer qu'une fois. Le paragraphe 151 est emblématique à ce titre. Il me semble qu'il gagnerait à être découpé en deux, avec un paragraphe annexe dans l'hypothèse où on a déjà rencontré le nécromant, et en précisant mieux ce qu'on est autorisé à revisiter. En fait, ça reste du détail pour un lecteur chevronné, ça ne gâche pas le plaisir de l'AVH, malgré tout je pense qu'elle mérite un meilleur niveau de finition.
Un autre point c'est le dosage de l'humour dans les dialogues, qui est délicat (personnellement j'en mets très peu dans mes AVH) et qui alourdit parfois l'intrigue. Je pense en particulier à la rencontre avec la copiste ou à l'introduction un peu longue.
Un point de compréhension aussi: la motivation pour engager Trente-Deniers, si je comprends bien, c'est qu'il n'a pas de motivation particulière en dehors de l'argent. C'est-à-dire que si on a une motivation noble, qui nous tient à coeur, le désespoir nous gagne plus rapidement que si on est relativement détaché par rapport à l'objectif de la mission. Je trouve que c'est une super idée, mais pas forcément très claire dans l'intro et qui pourrait peut-être être plus exploitée ensuite.
Dans tous, les cas, bravo !
Pour ma part, après un bref découragement, il va falloir que je retourne me buter un sorcier...
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#9
Merci de ce (premier) retour.

Citation :Je vais tout de même m'attarder sur les défauts qui se résument en une expression: première version. Que ce soit au niveau des fautes de frappe, erreurs de syntaxe, etc... on sent que la relecture a été pénible et que l'auteur a d'abord voulu proposer un produit pour être sûr que ça valait le coup de le peaufiner.

Et dis-toi que niveau relecture, vous avez déjà échappé au pire. Le premier jet, bouclé fin août, était... Comment dire... Disons qu'on sentait beaucoup que le processus créatif avait été chaotique, avec des scènes écrites chacune un peu de leur côté avant d'être rattachées à la fin, et donc des incohérences de partout. Relecture il y a bien eu, et même relecture intense, mais toute l'énergie a été consacrée à cacher sous le maquillage les cicatrices de la créature de Frankenstein. Il aurait été délicat de repartir direct sur des corrections plus orthographiques, et j'avoue que j'ai préféré la mettre en ligne plutôt que de la remiser au placard le temps que ça repose.

Oui, je sais, c'est pas bien. J'arrangerai le tir, sans changements de fond, avant la date couperet officielle.

Citation :Un point de compréhension aussi: la motivation pour engager Trente-Deniers, si je comprends bien, c'est qu'il n'a pas de motivation particulière en dehors de l'argent. C'est-à-dire que si on a une motivation noble, qui nous tient à coeur, le désespoir nous gagne plus rapidement que si on est relativement détaché par rapport à l'objectif de la mission. Je trouve que c'est une super idée, mais pas forcément très claire dans l'intro et qui pourrait peut-être être plus exploitée ensuite.

C'est l'idée. L'intro étant le passage ayant subi le plus de chirurgie esthétique à la barre à mine (plus simple de modifier du texte linéaire après coup), on rejoint le point précédent.

Citation :le but de l'AVH ?

À titre personnel, j'aime équitablement toutes les fins, même celle où Trente-Deniers échoue lamentablement. Après, chercher à accomplir l'objectif principal reste le meilleur moyen de progresser dans l'histoire et de débloquer de nouvelles choses :

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#10
Tu as parfaitement raison d'avoir mis en ligne cette version. Je pense qu'à un moment c'est bien de pouvoir compter sur les retours sans forcément avoir tout peaufiné, c'est l'intérêt de la communauté.
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#11
Du Skarn et de la fantasy, ça fleure (le) très bon Y. Cette impression de départ ne se démentira pas. En constatant qu'on croule sous une avalanche de données précises qui donnent accès à d'autres codes afin d'atteindre telle voie cachée, on retrouve le charme labyrinthique et ennemi-de-l'à-peu-près typique du Yaz d'or préféré des Bulgares.

J'ai assez aimé Pour l'Argent au début, l'ai apprécié au bout de deux ou trois échecs et ai fini par lui trouver beaucoup d'intérêt à la fin. C'est assez rare pour être signalé ce gain progressif d'affection pour une aventure au fil des relectures. C'est que comme dans un Nils Jacket, démêler l'écheveau compliqué apporte de la satisfaction. Et aussi parce qu'on s'imprègne petit à petit de l'atmosphère très particulière qui se dégage de cette aventure. C'est comme un huis clos, avec 200 longues sections dans un cadre très resserré et une foultitude de dialogues avec des personnages hyper faciles d'accès. Cela donne l'impression d'un théâtre, d'une pièce où l'on ignore quel acteur va faire basculer le scénario, et pas forcément nous-même parce que notre rôle est peu gratifiant lors des premiers essais.

La narration commence par une spécialité de l'auteur, un peu désarçonnante pour mon classicisme, le dialogue à bâtons rompus sans la moindre narration pour faire des pauses descriptives. Les autres nombreuses conversations pendant l'aventure sont du même tonneau et j'ai fini par m'y faire, là aussi le plaisir est progressif.

Mon seul vrai regret sur cette aventure est que l'on a un héros sarcastique, une narration sarcastique et des PNJ sarcastiques. Si ça permet un nombre important de traits d'esprit qui font mouche et de petites phrases délicieuses, cette permanence dans les attitudes (désabusé c'est à cause du maléfice, mais pas forcément le cynisme) a tendance à lisser les profils psychologiques, à faire perdre de l'identité à nos interlocuteurs.

Par contre, ce postulat très original d'un maléfice à grande échelle qui enlève toute volonté aux gens est une très bonne idée, tout comme la gestion des points de Moral. Les situations qui en découlent sont assez amusantes. Comme la structure est une exploration libre ou presque (attention le moral) où on ne risque pratiquement pas de mourir, dans des endroits fixes où l'on peut choisir plusieurs lignes de dialogue avec nos protagonistes, où on récupère des codes (à la place d'objets) pour débloquer d'autres endroits où nous sommes déjà allés, le tout dans cette ambiance plus humoristique qu'héroïque, j'ai en permanence pensé à Monkey Island... et sans un seul singe, palmier ni pirate!

Maintenant, petit retour d'expérience avec des SPOILERS :

Lors de mon premier essai, je me suis dit que Skarn faisait de la fumée et que le bourrinage était LA solution. Je me souviens que tu avais souligné le fait que dans Un Cercle de Sable et d'Eau d'Outremer tu t'étais amusé qu'on puisse gagner en fonçant direct vers l'objectif. J'ai pensé que tu avais remise le procédé au goût du jour. Perdu, fin n° 1. (mais je n'étais pas si loin de la vérité, cf fin n°5!)
Ensuite, fin n° 3. Puis à nouveau la n°1.
Mes indices me font soupçonner la favorite d'être la vraie méchante. Là encore je fais fausse piste, mais il s'avèrera qu'elle détient la clé de la fin la plus sympa.
Puis fin n°2. Et ensuite, fini de jouer, on tape dans le dur avec fin n°5, fin n°7 et je termine par la fin n°6 que je considère comme LA bonne fin (d'ailleurs c'est le 200).
Mon score : 2 325 pièces d'or, et la bagatelle de 34 codes notés sur cette dernière lecture!

Je suis quand même bien content d'avoir pris plein de notes sur l'obtention des codes et leurs effets au fil de mes lectures. Le challenge paraît ardu pour un aventurier non méthodique.
Une aventure qui me laissera beaucoup de souvenirs, peut-être encore plus que Y de par son ambiance confinée très particulière.
Pour finir, preuve que j'ai aimé, je ne suis guère friand des fins multiples car, comme les personnages de ce pays, je perds soudain 5 points de Moral à la première fin vaguement bonne que j'atteins, sans avoir envie de découvrir les autres en jouant. Ben là, si.
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#12
Merci de ce retour.

Citation :La narration commence par une spécialité de l'auteur, un peu désarçonnante pour mon classicisme, le dialogue à bâtons rompus sans la moindre narration pour faire des pauses descriptives. [...]j'ai en permanence pensé à Monkey Island... et sans un seul singe, palmier ni pirate!

Je sais pas si c'est ma spécialité, mais je sais que c'est effectivement fortement influencé par le jeu vidéo, où presque tous les textes sont des dialogues. Et autant dans les triple A récents, les personnages ont une gestuelle vivante, un vrai jeu d'acteur, autant dans les jeux plus vieux ou moins friqués, faut pas trop compter sur autre chose que le dialogue lui-même pour tout transmettre : informations, émotions, actions même (pour compenser une palette d'animations limitée).

Et aussi un peu parce que je suis un farouche adepte d'Aï (Au lit !), et donc, dès que je peux m'éviter d'écrire une ligne de transition, je n'hésite pas.

Citation :Mon seul vrai regret sur cette aventure est que l'on a un héros sarcastique, une narration sarcastique et des PNJ sarcastiques. Si ça permet un nombre important de traits d'esprit qui font mouche et de petites phrases délicieuses, cette permanence dans les attitudes (désabusé c'est à cause du maléfice, mais pas forcément le cynisme) a tendance à lisser les profils psychologiques, à faire perdre de l'identité à nos interlocuteurs.

Le dosage de l'humour et du cynisme a clairement quelques ratés. J'ai la mauvaise habitude d'abuser des deux quand un passage me paraît sinon faiblard, comme un cuistot qui mettrait des épices partout.

Après, j'étais aussi dans l'idée que les personnages encore fonctionnels au bout d'une décennie de ce traitement étaient justement ceux s'étant forgés une armure de cynisme, à l'exception peut-être du :
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Je ne garantis également pas que je me suis pas emmêlé les pinceaux entre les façons de parler des différents personnages par moments. Notamment au début, quand j'étais pas encore bien sûr d'où j'allais, et à la fin, quand je sautais constamment d'un dialogue à l'autre pour apporter les dernières touches. Surtout que j'ai un peu craqué sur le nombre de nos interlocuteurs (y'en a quoi ? une douzaine possible en 200 sections ?).

Citation :Je suis quand même bien content d'avoir pris plein de notes sur l'obtention des codes et leurs effets au fil de mes lectures. Le challenge paraît ardu pour un aventurier non méthodique.

Joker. Il est presque impossible de juger de la difficulté de sa propre aventure (Moi, cette aventure, je vous la réussis du premier coup !), donc j'attends d'avoir accumulé assez de retours pour savoir ce qu'il en est. Pour l'heure, c'est équilibré totalement à l'instinct.

Citation :Une aventure qui me laissera beaucoup de souvenirs, peut-être encore plus que Y de par son ambiance confinée très particulière.

Après avoir lu Le Vecteur XX1, je m'étais dit que c'était une aventure « post-2020 » à la fois dans ses thèmes, mais aussi par la façon dont elle tranchait avec le reste de ta bibliographie jusqu'ici, cette volonté marquée d'essayer d'autres choses.

Et c'est très certainement le cas ici. Il n'y a aucune équivalence directe (l'allégorie c'est surfait comme le dit à peu près Tolkien) mais l'idée de base m'a clairement été inspirée, au moins en partie, par des conversations de gens, en particulier de collègues overachiever, partis se confiner en se disant que ce temps libre forcé allait leur permettre de faire plein de choses, avant de s'enfoncer dans l'inaction voire la dépression sitôt coupé de leur milieu naturel.

Citation :Pour finir, preuve que j'ai aimé, je ne suis guère friand des fins multiples car, comme les personnages de ce pays, je perds soudain 5 points de Moral à la première fin vaguement bonne que j'atteins, sans avoir envie de découvrir les autres en jouant. Ben là, si.

À mon sens, on peut difficilement faire plus beau compliment à une avh.
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#13
Bon, je me suis motivé, et j'ai corrigé un paquet de problèmes orthographiques et stylistiques (y'avait de ces phrases, on aurait dit du Proust bourré).

Il en reste probablement autant qui m'ont échappés. Après, si je divise par deux à chaque fois, au bout de quelques itérations on devrait vite arriver à une valeur très proche de zéro comme disent les physiciens.

J'ai également :
Réorganisé le 151. Ça serait mieux en le découpant en plusieurs sections effectivement. Mais je m'interdis pour le moment de toucher à la structure.
Corrigé quelques micro-bugs de cohérence. Rien de bien méchant là encore, l'équivalent du pot de fleur qui n'est pas à la même place entre deux plans d'un film.

Bref, aucun changement majeur, juste un coup de balai là où la poussière était la plus visible.
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#14
Merci pour le boulot ! et pour la version epub Wink
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#15
Nouvelle version téléchargée. Le paragraphe 151 est effectivement plus clair. Merci !
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