[m-yaz 2020] Un jour sans fondement (Loi-Kymar)
#1
Ces derniers jours, alors que je pataugeais péniblement dans les dernières sections numérotées de mon projet d'AVH pour le Mini-Yaz 2020, je me suis trouvé face à un dilemme :
  • Choix un : Tout jeter à la poubelle, faire comme si les heures passées à pondre cette chose n'avaient pas existé, vivre avec l'inachèvement de ce projet et me consoler en lisant les productions de bien meilleurs candidats.
  • Choix deux : Me donner un ou deux coups de cravache pour rafistoler la chose, la livrer coûte que coûte ce soir (car ce week-end, la vie hors AVH reprend ses droits), vivre avec le résultat décevant du projet et me consoler avec la satisfaction de ne pas avoir complètement perdu toutes ces heures.
Après force hésitations et les incitations de ma chère et tendre, j'ai tranché.

Donc voilà. Ma première fiction interactive originale. J'espère, vraiment, qu'elle ne sera pas la meilleure.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#2
Pour me remettre le pied à l'étrier, j'ai opté pour cette AVH, un peu par hasard (c'était le dernier topic de feedback avant le mien). Premières impressions :

C'est drôlement bien écrit. L'idée de base est intéressante et bien servie par un style fluide et alerte, adapté à la modernité du cadre. Les descriptions m'ont donné la nostalgie de mes années toulousaines, ce qui doit vouloir dire qu'elles sont bien fichues.

C'est drôlement bien conçu aussi. La structure est adroite et non-linéaire, les choix évidents mènent à la fin la plus évidente et il faut creuser pour en trouver d'autres.

L'inconvénient, c'est que j'ai beau essayer, je n'arrive absolument pas à atteindre le 2 ni le 13 avec plus de 9 points de Conscience. Je tourne en rond, ça m'agace, les longs paragraphes ont beau être bien écrits je ne fais plus que les survoler, je continue à tourner en rond, je commence à dessiner un graphe, mais l'aventure est trop non-linéaire, alors mon graphe ressemble à rien et puis ça me saoule.

Bon, je reprendrai demain. J'ai passé un bon moment avec cette AVH au début mais je n'aurais peut-être pas dû commencer par elle pour me remettre le pied à l'étrier. Les livres-jeux conçus comme des casse-têtes n'ont jamais été ma tasse de thé, aussi bien écrits soient-ils, parce que j'ai toujours l'impression d'être la dernière des andouilles quand j'essaie d'en résoudre un.
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#3
(31/05/2020, 21:13)Meneldur a écrit : Pour me remettre le pied à l'étrier, j'ai opté pour cette AVH, un peu par hasard (c'était le dernier topic de feedback avant le mien). Premières impressions :

C'est drôlement bien écrit. L'idée de base est intéressante et bien servie par un style fluide et alerte, adapté à la modernité du cadre. Les descriptions m'ont donné la nostalgie de mes années toulousaines, ce qui doit vouloir dire qu'elles sont bien fichues.

C'est drôlement bien conçu aussi. La structure est adroite et non-linéaire, les choix évidents mènent à la fin la plus évidente et il faut creuser pour en trouver d'autres.

L'inconvénient, c'est que j'ai beau essayer, je n'arrive absolument pas à atteindre le 2 ni le 13 avec plus de 9 points de Conscience. Je tourne en rond, ça m'agace, les longs paragraphes ont beau être bien écrits je ne fais plus que les survoler, je continue à tourner en rond, je commence à dessiner un graphe, mais l'aventure est trop non-linéaire, alors mon graphe ressemble à rien et puis ça me saoule.

Bon, je reprendrai demain. J'ai passé un bon moment avec cette AVH au début mais je n'aurais peut-être pas dû commencer par elle pour me remettre le pied à l'étrier. Les livres-jeux conçus comme des casse-têtes n'ont jamais été ma tasse de thé, aussi bien écrits soient-ils, parce que j'ai toujours l'impression d'être la dernière des andouilles quand j'essaie d'en résoudre un.

Merci beaucoup pour ton retour encourageant, Meneldur ! J'ai effectivement pensé à Toulouse en décrivant cette ville au bord du canal du M***, mais je ne voulais pas non plus d'une ville trop vaste, c'est pourquoi je ne lui ai donné aucun nom.

Après un test un peu paniqué, je te confirme qu'on peut bien accéder aux sections 2 et 13 avec 10 points de Conscience... mais que ce peut être assez tordu. Un des problèmes de cette AVH, c'est la masse d'instructions sur les codes notés ou pas notés, où il est possible de se perdre. Un truc à savoir, sans doute noyé dans cette masse :
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Je vais publier une mise à jour de l'AVH avec une toute petite modification pour la rendre un peu moins ardue :
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#4
(31/05/2020, 21:50)Loi-Kymar a écrit : Après un test un peu paniqué, je te confirme qu'on peut bien accéder aux sections 2 et 13 avec 10 points de Conscience... mais que ce peut être assez tordu. Un des problèmes de cette AVH, c'est la masse d'instructions sur les codes notés ou pas notés, où il est possible de se perdre.

Désolé pour l'inquiétude ! L'idée que je ne puisse pas avancer à cause d'un bug ne m'a même pas traversé l'esprit, conscient que je suis de mon ineptitude profonde. ^_^

Effectivement, au bout de la énième relecture, j'ai eu tendance à gloser un peu vite sur les choix, sans forcément me rendre compte que l'un d'eux est subtilement différent des autres, ou qu'il n'a pas les mêmes conséquences selon qu'on le fait depuis le point A ou depuis le point B. Ça n'est pas forcément un mal si la difficulté est ton objectif ! Je garde de mauvais souvenirs de livres de Steve Jackson où les choix du joueur sont artificiellement limités pour augmenter la difficulté, mais dans ton aventure, je trouve ces astuces plutôt cohérentes et naturelles.

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#5
Une belle première AVH que voilà!

Première point, je comprend ta remarque sur ma propre AVH, à propos des péchés capitaux, puisque l'un des paragraphes de ton histoire développe un peu ce concept. Je suppose que je l'ai confondu avec la notion de péché mortel. Je me coucherai moins bête ce soir!

J'ai trouvé que la structure de l'aventure était très réussie. Un tel écheveau en cinquante paragraphes seulement, fallait le faire! Je me suis fait piéger au début en ne réalisant pas qu'on pouvait aller deux fois au café, mais je suppose que c'est ma faute, je n'ai pas été assez vigilant. A noter quelques petites incohérences de parcours:

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mais compte tenu de la complexité du récit, je suppose que c'était presque inévitable.

L'aspect puzzle de l'aventure ne m'a pas rebuté, j'ai trouvé que c'était assez amusant d'essayer d'obtenir le meilleur score de Conscience (je suis parvenu à 11, c'est le max?), même si forcément on finit par survoler les paragraphes à la énième lecture. En revanche les différentes fins ne m'ont pas vraiment convaincu, aucune de celles que j'ai atteint ne m'a donné l'impression d'avoir réellement accompli quelque chose au terme de cette journée. OK on finit par comprendre ce qui s'est passé, mais rien ne change réellement dans notre vie. Cette absence de sentiment de réussite est pour moi le principal défaut de cette aventure.

A côté de cela, j'ai beaucoup aimé ta plume! C'est clair et net, facile à lire mais avec parfois de belles images comme "l'éclat d'un sombre présage" dans l'eau du canal. Joli!

J'ai hâte de lire ta prochaine AVH!
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#6
Merci beaucoup pour ton retour, Kraken ! Mais pour apprécier un écheveau de sections encore plus impressionnant, il faut absolument que tu lises Les Voies d'Attégia, si ce n'est déjà fait !

Ce que tu pointes sur les fins de l'aventure constitue, en vérité, ma principale source de déception, motif de mon auto-dénigrement au premier post : ne pas avoir su conclure convenablement ce voyage dans une réalité devenue étrange, à partir du postulat original. Si le ton en demi-teinte est voulu, j'ai dû jouer par défaut à chaque fois sur la mise en suspens, voire bâcler une certaine rencontre.
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Mais il est clair que tout cela tombe bien en deçà de mes ambitions de départ.

Peut-être que sur 100 sections... Mais je dois dire aussi qu'à la base, le thème imposé ne m'inspirait pas tant que cela, sa connotation moralisatrice ne titillant pas mon imagination. Le postulat de mon AVH, pioché dans l'argument d'un obscur roman espagnol de 1926 cité sur la page Wikipédia Péché capital, m'a paru un biais séduisant et motivant pour broder sur le thème. Mais de toute évidence, j'ai eu le souffle court.

J'avoue ne pas avoir évalué le maximum de points de Conscience que l'on peut accumuler, mais ton chiffre me paraît très plausible.

Le fait que l'on puisse aller deux fois au café (une fois accompagnée, une fois seule) est une modification de dernière minute, d'une part pour faciliter un peu l'obtention de certaines fins, d'autre part pour corriger un bug de narration
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Mais j'admets que l'aventure contient tant de codes empêchant de se rendre deux fois en certains lieux qu'il est possible de manquer cette exception...

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Je ne pourrai que faire mieux la prochaine fois !
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#7
Non j'ai pas lu Les Voies d'Attégia encore, mais ça va venir!

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Bon, j'ai fait cette remarque sur les fins mais c'est pas si important. Peu importe où on va, ce qui compte c'est le voyage comme on dit (surtout dans une AVH). Et ici le voyage est très plaisant, avec cette drôle d'histoire. Les fins en demi-teinte ont aussi leurs supporters, et c'est vrai que c'est parfois sympa de laisser planer le doute sur ce qui se passe après la fin de l'aventure.

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#8
(05/06/2020, 07:48)Kraken a écrit :
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#9
Aventure assez cool. Le scénario de base est intriguant, et l'exploration a une petite dimension temporelle plaisante. Ça se lit et se relit vite et bien, et c'est agréable de dénouer quelques ficelles supplémentaires de l'intrigue à chaque passe.

J'aime aussi beaucoup qu'il n'y ait pas de fin « ultime », juste des conclusions différentes. Ça colle bien avec l'ambiance.

Côté équilibrage, j'ai eu l'impression qu'atteindre les 10+ de Conscience n'était vraiment pas évident, et nécessitait de passer par le chemin Reivax. Je ne saurais dire si c'est volontaire ou pas.

Bref, c'est une bonne petite aventure, dont le principal défaut est de se retrouver à devoir faire face à une concurrence particulièrement féroce cette année.

PS: Bug ? Le code LIVRE ne semble pas exister.
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#10
Merci beaucoup pour ton retour, Skarn.

(12/06/2020, 12:35)Skarn a écrit : Bref, c'est une bonne petite aventure, dont le principal défaut est de se retrouver à devoir faire face à une concurrence particulièrement féroce cette année.

En voyant arriver les premiers candidats, j'ai vite su que je ne devrais pas attacher trop d'importance à l'objectif du podium... Une très bonne édition, en effet !

(12/06/2020, 12:35)Skarn a écrit : Côté équilibrage, j'ai eu l'impression qu'atteindre les 10+ de Conscience n'était vraiment pas évident, et nécessitait de passer par le chemin Reivax. Je ne saurais dire si c'est volontaire ou pas.

Ton impression est bonne. Cette restriction n'était pas complètement préméditée, mais je l'ai assumée. Ceci dit, je verrais bien une petite correction qui, en plus de rendre une certaine interaction plus cohérente, pourrait rééquilibrer le défi :
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(12/06/2020, 12:35)Skarn a écrit : PS: Bug ? Le code LIVRE ne semble pas exister.

Damned ! Ce code correspond au passage au 34. Mise à jour décidément à prévoir, donc.
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#11
Une très belle découverte que ce Jour sans fondement. Ce cru 2020 est décidément exceptionnel — et je n’ai pas encore tout lu.

Encore une plume qui n’a rien à envier à celles d’auteurs confirmés. C’est beau, fluide, limpide. Le cadre contemporain est très bien traité, immergeant le lecteur habilement, par petites touches. Les quelques noms propres disséminés çà et là, la description d’un quotidien ordinaire (du moins, qui l’était jusqu’à ce matin…), celle des différents lieux… tout est juste, crédible et sans superflu, offrant au lecteur toute la matière qu’il lui faut pour visualiser son environnement comme s’il s’y trouvait lui-même. C’est admirablement bien écrit, et je n’ai pratiquement pas repéré de fautes (je me permets de les lister à la fin de ce message). Il y a juste un moment qui m’a paru un tout petit peu plus faible au niveau du style…


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Le propos est des plus intéressants. Que se passerait-il…


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Le système de codes et de score est classique mais fonctionne bien. J’ai atteint la fin « demain est un autre jour » à ma première tentative, en m’imaginant à la place de cette femme et en faisant les choix que j’aurais fait à sa place, sans chercher à jouer les explorateurs. J’ai aimé le fait de ne pas pouvoir réellement perdre, car cela permet de se plonger dans l’histoire sans chercher à en comprendre les mécanismes dans un premier temps. Les quelques éléments que j’ai découverts suite à cette première lecture m’ont ensuite incité à partir dans d’autres directions. La deuxième fois, j’ai atteint la fin « témoin capital » (un petit peu frustré de ne pas poursuivre mon aventure !), après avoir davantage exploré afin de monter point après point mon score de conscience à 10, en vue de la rencontre avec le prêtre (peut-être que ce score est un peu trop difficile à atteindre, d’ailleurs). Mon troisième parcours s’est terminé en « trois balles pour l’enfer ». Il m’a semblé qu’il y avait plusieurs autres fins possibles à ce moment-là, ce qu’une lecture sans jouer m’a confirmé. Le style rendait les relectures plaisantes, mais je craignais de saturer en jouant à la loyale pour trouver les autres fins, à cause de ce score à atteindre qui oblige à suivre un certain cheminement.

Pour être franc, ces multiples dénouements m’ont un peu laissé sur ma faim. Comme dans Escale à Poésie, on ne peut pas vraiment perdre, on choisit juste quelle orientation donner à l’histoire. Comme je l’ai écrit plus haut, j’aime bien cette forme de narration, mais à condition qu’elle débouche quand même sur une conclusion ; or, là, il y a un enjeu extrêmement fort qui n’est au final pas résolu. Perso, je ne suis pas tellement fan de ce genre de fin un peu trop ouverte, mais pour le coup c’est purement une question de goût.

Sinon, juste pour pinailler : le paragraphe 21 pouvant être atteint plusieurs fois (à moins que ce ne soit un bug ?), la répétition engendrée casse un tout petit peu l’immersion, qui en dehors de cela m’a paru parfaite.

Néanmoins, globalement, c’est du grand art ; bravo ! Je suis content que tu te sois donné ce « coup de cravache » salvateur. ; )


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#12
Merci pour ton retour positif, Jehan ! Et oui, je pense qu'on connaît cette année une belle édition (je sais, je viens d'arriver, mais j'ai un peu fouiné les archives des précédentes Wink ) !

(14/06/2020, 20:54)Jehan a écrit :
Il y a juste un moment qui m’a paru un tout petit peu plus faible au niveau du style…
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Tu as hélas bien deviné. Un bâclage qui me laisse encore un petit goût amer.

(14/06/2020, 20:54)Jehan a écrit :
après avoir davantage exploré afin de monter point après point mon score de conscience à 10, en vue de la rencontre avec le prêtre (peut-être que ce score est un peu trop difficile à atteindre, d’ailleurs).

Comme évoqué plus haut en réponse à Skarn, je pense que le prérequis de 10 points de Conscience pour la dernière scène sur le canal ne devrait pas être aussi haut pour la scène avec le prêtre. Pour une proche mise à jour, j'envisage de le baisser, voire de donner un ou deux points de Conscience dans le cas où cette conversation se passe au mieux.

(14/06/2020, 20:54)Jehan a écrit :
Sinon, juste pour pinailler : le paragraphe 21 pouvant être atteint plusieurs fois (à moins que ce ne soit un bug ?), la répétition engendrée casse un tout petit peu l’immersion, qui en dehors de cela m’a paru parfaite.

Les deux visites possibles au 21 (la seconde en une circonstance particulière) ne sont pas un bug. La possibilité de réitérer l'action correspondante m'a paru sensée dans ce contexte précis, même si je l'ai gérée un peu sommairement en renvoyant tout bêtement à la même section.
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#13
En marge du Mini-Yaz, je viens de publier une petite mise à jour. Dans ses grandes lignes : légers changements de maquette (un test pour mes prochains écrits), correction des fautes, correction du bug LIVRE, et surtout rééquilibrage de la facilité d'obtenir un nombre suffisant de points de Conscience.

Merci à tous ceux qui ont permis ce petit rafraîchissement !
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#14
J'ai à la fois beaucoup aimé le style et la thématique. Interpréter une personne de notre monde, de notre époque, avec des problématiques banales du quotidien est un postulat rare dans l'univers des LDVELH. Pour qu'une telle aventure soit crédible, cela demande une plume impeccable, des descriptions réalistes, des dialogues naturels et beaucoup de psychologie. Un univers fantasy ou de SF donne beaucoup de libertés à l'auteur et plus de tolérance envers l'invraisemblable par le lecteur. Même un récit simplement historique peut laisser place à de l'à peu près. Mais dans du pur contemporain, en France et avec un personnage guère éloigné de nous, il faut savoir écrire avec talent pour que l'immersion soit réussie. C'est ici le cas, j'ai eu du plaisir à lire cette AVH.
Le scénario aussi est emballant, avec cette atmosphère de plus en plus mystérieuse (inspirée en partie par le confinement?) et cette DRH qui comme tant de gens jongle entre vie de famille et carrière professionnelle en dissimulant sous le paillasson les doutes existentiels liés à ce quotidien morose (banalisation de l'adultère, des échanges conjugaux distraits...). Puis arrivent les concepts philosophiques, puissants et évocateurs : Les "Péchés" seraient essentiels à la survie de l'espèce humaine. Ne glisse-t-on pas déjà vers un monde nivelé, où les comportements extrêmes sont stigmatisés, et la société de plus en plus édulcorée, jusqu'à l'insupportable? Notre avenir n'est-il pas de se retrouver fixé à un écran animé en buvant son soda 0% alcool tout en fantasmant sur des héroïnes sexuelles virtuelles?
Mais d'un autre côté, le consumérisme triomphant de notre époque n'incite-t-il pas au contraire les sociétés occidentales à gloutonner toujours plus tout en rêvant de produits de luxe plutôt que de sentiments, de sexe toujours plus libéré plutôt que d'amour?
Moi j'ai pensé à tout ça en lisant Un Jour sans fondement, j'ai trouvé ça très fort. Par contre, la fin, les fins m'ont déçu. Elles sont bien trop ouvertes à mon goût. Elles nous laissent en plan, comme si c'était au lecteur de s'imaginer la suite à partir de cette journée très particulière.
A mon premier essai j'ai terminé avec Trois Balles pour l'Enfer. Deuxième lecture : Demain est un autre Jour, qui semble être la fin de loin la plus facilement accessible. C'est un autre regret, que la structure de l'AVH soit peu équilibrée dans le sens où certaines fins exigent un cheminement très strict. Ainsi, même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrivais pas à atteindre le prêtre avec 10 en Conscience. Idem pour le prophète ennemi de Lucifer, je n'ai jamais réussi à tomber dessus par la suite.
Enfin, j'ai un peu de mal à comprendre le titre, du moins je ne le trouve pas assez évocateur par rapport au contenu.
Mais il n'en reste pas moins que c'est remarquablement bien écrit et que j'ai hâte de lire d'autres aventure de Loi-Kymar.
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#15
Merci beaucoup pour cette critique, Fitz ! Ton ressenti me parle plutôt bien !

(24/06/2020, 15:35)Fitz a écrit : Moi j'ai pensé à tout ça en lisant Un Jour sans fondement, j'ai trouvé ça très fort. Par contre, la fin, les fins m'ont déçu. Elles sont bien trop ouvertes à mon goût. Elles nous laissent en plan, comme si c'était au lecteur de s'imaginer la suite à partir de cette journée très particulière.

Je me rends compte que les fictions interactives s'accommodent assez mal des fins ouvertes Big Grin Le lecteur-joueur veut du décisif, et ici par exemple, le côté inachevé se voit trop (je frôle le fameux cliffhanger des Démons du Manmarch LOL ).

(24/06/2020, 15:35)Fitz a écrit : A mon premier essai j'ai terminé avec Trois Balles pour l'Enfer. Deuxième lecture : Demain est un autre Jour, qui semble être la fin de loin la plus facilement accessible. C'est un autre regret, que la structure de l'AVH soit peu équilibrée dans le sens où certaines fins exigent un cheminement très strict. Ainsi, même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrivais pas à atteindre le prêtre avec 10 en Conscience. Idem pour le prophète ennemi de Lucifer, je n'ai jamais réussi à tomber dessus par la suite.

Oui, je me suis rendu compte trop tard que dans la version rendue au concours, l'accès à certaines fins relevait de l'OTP (mais rien d'impossible)... J'ai corrigé un peu ça dans la "version 1.2", hors concours.
En revanche, le prophète est assez simple à trouver Wink

(24/06/2020, 15:35)Fitz a écrit : Enfin, j'ai un peu de mal à comprendre le titre, du moins je ne le trouve pas assez évocateur par rapport au contenu.

Ta critique reprend pourtant la clé de la compréhension de ce titre :
(24/06/2020, 15:35)Fitz a écrit : Les "Péchés" seraient essentiels à la survie de l'espèce humaine.
On parle bien du premier jour d'un monde privé de ses fondations ! Peut-être aurais-je dû intituler Un monde sans fondement, mais... je n'ai pas pu résister à la tentation du jeu de mots avec Un jour sans fin !

(24/06/2020, 15:35)Fitz a écrit : Mais il n'en reste pas moins que c'est remarquablement bien écrit et que j'ai hâte de lire d'autres aventure de Loi-Kymar.

Merci ! Je tâcherai de ne pas décevoir !
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