Ce sujet pour donner un petit peu de visibilité à un concours organisé par le site fiction-interactive.fr, site qui met en avant des outils pour la rédaction d'AVH.
Le concours est sur le thème des écrans, ça se passe en notant, les trois meilleurs... auront la satisfaction d'avoir été lus, la date buttoir est le 24/02/19 au soir. J'espère ne vexer personne pour ce qui d'une concurrence avec les Mini-Yaz ou la site Litteraction que nous adorons.
Je vais mettre ici mes mini-critiques, en éditant au fur et à mesure de mes lectures.
Deux petits soucis : l'orthographe, et le fait que deux bonnes réponses successives débloquent parfois le même morceau du code. Avantage du système : les choses sont troussées de sorte à ce qu'on reçoive une aide vers la fin, du moment qu'on n'a pas trop foiré.
Le jeu reste très simple, le moteur peut-être moins exploité que dans les deux AVH suivantes (ci-dessous).
- tantôt au classique texte à embranchements (une AVH, quoi !)
- tantôt à simuler un écran d'ordi à l'ancienne, sur lequel on fait des saisies avant de valider, très Alien 1.
Chemins nombreux mais convergents vers un petit nombre de fins, que l'auteur précise d'ailleurs dans un fichier de solution. Votre personnage est une prof de linguistique désespérée par le bas niveau de son salaire et par ses étudiants (peut-être pas tout à fait dans cet ordre). Ces larves collées à leur portable du début à la fin d'un cours pourtant passionnant et plein de polycopiés avec des arbres de Chomsky et des axes syntagmatiques. A la sonnerie (une fac avec une sonnerie), notre héroïne est cueillie par un général qui a besoin de sa science pour communiquer avec... des extra-terrestres. Sous formes d'émojis. Lol.
Le ton est volontairement parodique. J'ai souri et même ri ! Ne serait-ce que du double sens de certains messages incluant des émojis pêches et des émojis aubergines. Et qui pourtant décrivent clairement ce que veulent les ET :
Dans l'histoire, la question de la langue universelle (les émojis) se mélange à la question... des moyens de l'Etat, du budget, du salaire, du flouze quoi ! Ça sent bon la LOLF ou la RGPP
Bref je me suis bien marré et ça se jouait vite. A la fin, on pouvait revenir en arrière à un chapitre donné pour essayer autre chose sans tout reprendre à zéro
Si j'ai bien saisi il faut faire défiler toutes les caméras, certaines plusieurs fois, en repérant les délits en cours (vol, drague lourde, mendicité, un gars qui pisse dans un buisson... Pas vraiment de la délinquance en col blanc...). Je n'ai pas atteint la fin de la partie, je suppose qu'il faut avoir repéré tous les délits pour ça, ou fait défiler un nombre précis de caméras. On est alors notés sur notre performance (un rapport nombre de caméras vues / nombre de délits signalés, je suppose, à optimiser de partie en partie selon une heuristique skarnienne).
Un jeu étrange, minimaliste, qui tire partie des spécificités du moteur, quitte à sortir vraiment le le lecteur de ses habitudes... en le mettant dans la peau d'un observateur qui ne fait que prendre note des délits sans rien faire pour intervenir. Un brûlot, une dénonciation ? Une curiosité en tout cas.
L'histoire : on est une sorte de RoboCop, seul rescapé d'un peloton de cyber-métalleux envoyé casser du rebelle. Et en fâcheuse posture : mémoire indisponible, batterie principale détruite, radio déconnectée. On doit se réparer en urgence et trouver dans nos souvenirs à court terme la trace du code qui débloque notre mémoire. Comme la batterie de secours est presque épuisée, les gestes sont comptés... Trouver d'abord de quoi se défendre ? Ou chercher une nouvelle batterie ? Se signaler à la base ? S'obstiner après les rebelles ? Ces choix ont tous des conséquences. Un système de sauvegarde permet de ne pas recommencer à zéro... Retenons juste que les apparences sont trompeuses.
Cette aventure exploite au max l'effet d'immersion par les animations. En homme mécanisé, on ne voit rien d'autre que notre écran facial (du texte vert qui défilé), on clique sur un schéma technique, on actionne des ON/OFF. Un usage particulier des moyens qui se justifie parfaitement par le background retenu !
L'intérêt du moteur est ici de faire à notre place les nombreux calculs liés au combat. Il y a un système de sauvegardes (limité à 4, bien utile avant un jet de dés virtuel décisif) et de restart, plus un compteur de points de victoire. Les paragraphes sont très rédigés, ce texte-ci est davantage prévu pour un écran d'ordi ou de tablette, là où les autres titres en lice visent l'écran de smartphone. C'est programmé en Twine (je crois) avec un affichage plus technique que la version twinisé de Au coeur d'un cercle de sable et d'eau d'Outremer : présence d'un tableau de bord sous forme d'une colonne à gauche. Une AVH 2.0, ou 3.0, je ne sais plus où on en est dans les chiffres pour dire que c'est récent (tout comme "2000" a cessé de signifier "futur" alors on met 2020, 3000, 4000 )
La fin fait assez Blade Runner, première version (la fuite avec la fille, fin quasi optimiste).
Le concours est sur le thème des écrans, ça se passe en notant, les trois meilleurs... auront la satisfaction d'avoir été lus, la date buttoir est le 24/02/19 au soir. J'espère ne vexer personne pour ce qui d'une concurrence avec les Mini-Yaz ou la site Litteraction que nous adorons.
Je vais mettre ici mes mini-critiques, en éditant au fur et à mesure de mes lectures.
ESCAPE GAME
de Bryan
Un court escape game assez classique, façon Saw. Dispositif très simple : enfermé dans une pièce, un homme masqué apparaît sur un écran (c'est le thème du concours) et nous soumet plusieurs énigmes. A chaque bonne réponse on reçoit une partie du code qui permet de sortir. Trop de mauvaises réponses = on est livrés en pâture à un psychopathe au couteau... Je le répète, le dispositif est simple. On clique sur les réponses suggérées, façon ancien site en HTML, mais on ne peut pas revenir en arrière. La partie est courte, c'est vite fait de s'y remettre. Le background et la psychologie du personnage ne sont pas travaillés, c'est volontaire, à mon avis le but est surtout de faire une démo d'un moteur pour fictions à embranchements.Deux petits soucis : l'orthographe, et le fait que deux bonnes réponses successives débloquent parfois le même morceau du code. Avantage du système : les choses sont troussées de sorte à ce qu'on reçoive une aide vers la fin, du moment qu'on n'a pas trop foiré.
Le jeu reste très simple, le moteur peut-être moins exploité que dans les deux AVH suivantes (ci-dessous).
LE JOUR OU LA TERRE DEGUSTA
de Yakkafo
Même moteur que l'aventure précédente, aventure un peu plus longue, divisée en cinq courts chapitres. Le moteur sert :- tantôt au classique texte à embranchements (une AVH, quoi !)
- tantôt à simuler un écran d'ordi à l'ancienne, sur lequel on fait des saisies avant de valider, très Alien 1.
Chemins nombreux mais convergents vers un petit nombre de fins, que l'auteur précise d'ailleurs dans un fichier de solution. Votre personnage est une prof de linguistique désespérée par le bas niveau de son salaire et par ses étudiants (peut-être pas tout à fait dans cet ordre). Ces larves collées à leur portable du début à la fin d'un cours pourtant passionnant et plein de polycopiés avec des arbres de Chomsky et des axes syntagmatiques. A la sonnerie (une fac avec une sonnerie), notre héroïne est cueillie par un général qui a besoin de sa science pour communiquer avec... des extra-terrestres. Sous formes d'émojis. Lol.
Le ton est volontairement parodique. J'ai souri et même ri ! Ne serait-ce que du double sens de certains messages incluant des émojis pêches et des émojis aubergines. Et qui pourtant décrivent clairement ce que veulent les ET :
Bref je me suis bien marré et ça se jouait vite. A la fin, on pouvait revenir en arrière à un chapitre donné pour essayer autre chose sans tout reprendre à zéro
PANOPTIQUE
de Les Contrôleurs
Un jeu très inhabituel ! Ça émule plus ou moins de vieilles commandes MS_DOS. Il faut d'abord taper un code pour faire défiler les règles du jeu et connaître les autres commandes. On incarne un vigile ou un gendarme devant un écran, qui appelle les différents caméras par des codes après l'invite >Si j'ai bien saisi il faut faire défiler toutes les caméras, certaines plusieurs fois, en repérant les délits en cours (vol, drague lourde, mendicité, un gars qui pisse dans un buisson... Pas vraiment de la délinquance en col blanc...). Je n'ai pas atteint la fin de la partie, je suppose qu'il faut avoir repéré tous les délits pour ça, ou fait défiler un nombre précis de caméras. On est alors notés sur notre performance (un rapport nombre de caméras vues / nombre de délits signalés, je suppose, à optimiser de partie en partie selon une heuristique skarnienne).
Un jeu étrange, minimaliste, qui tire partie des spécificités du moteur, quitte à sortir vraiment le le lecteur de ses habitudes... en le mettant dans la peau d'un observateur qui ne fait que prendre note des délits sans rien faire pour intervenir. Un brûlot, une dénonciation ? Une curiosité en tout cas.
FIREFLY
d'Indigo
Moteur proche de celui retenu pour animer Night City 2020 (ci-dessous), mais avec le choix d'un format court et surtout d'animations : texte dynamique qui apparaît progressivement, schéma cliquable, fond sonore à quelques moments, changement de couleur de l'écran pour mimer l'une des péripéties... L'histoire rappelle assez Cargo H, une aventure du même auteur, de moins de 20 paragraphes : thématique proche, présence d'une mini-énigme, et fonctionnement OTP.L'histoire : on est une sorte de RoboCop, seul rescapé d'un peloton de cyber-métalleux envoyé casser du rebelle. Et en fâcheuse posture : mémoire indisponible, batterie principale détruite, radio déconnectée. On doit se réparer en urgence et trouver dans nos souvenirs à court terme la trace du code qui débloque notre mémoire. Comme la batterie de secours est presque épuisée, les gestes sont comptés... Trouver d'abord de quoi se défendre ? Ou chercher une nouvelle batterie ? Se signaler à la base ? S'obstiner après les rebelles ? Ces choix ont tous des conséquences. Un système de sauvegarde permet de ne pas recommencer à zéro... Retenons juste que les apparences sont trompeuses.
NIGHT CITY 2020
de Hoper / Alana
Changement brusque de braquet : avec ce récit interactif-ci, on n'est plus dans un jeu calibré pour se faire en quelques minutes avant d'être un peu rejoué pour tester quelques alternatives. On est dans une AVH de longue haleine - déjà connue et remise au moteur du jour pour la circonstance. L'histoire : odyssée des bas-fonds d'un homme d'action dans une métropole cyberpunk... Piégé par le biais d'un écran et d'une vidéosurveillance, on se retrouve soupçonné de terrorisme, en fuite sans pouvoir prouver notre innocence. Notre seul but : survivre avec une poignée de menue monnaie et beaucoup de désespoir.L'intérêt du moteur est ici de faire à notre place les nombreux calculs liés au combat. Il y a un système de sauvegardes (limité à 4, bien utile avant un jet de dés virtuel décisif) et de restart, plus un compteur de points de victoire. Les paragraphes sont très rédigés, ce texte-ci est davantage prévu pour un écran d'ordi ou de tablette, là où les autres titres en lice visent l'écran de smartphone. C'est programmé en Twine (je crois) avec un affichage plus technique que la version twinisé de Au coeur d'un cercle de sable et d'eau d'Outremer : présence d'un tableau de bord sous forme d'une colonne à gauche. Une AVH 2.0, ou 3.0, je ne sais plus où on en est dans les chiffres pour dire que c'est récent (tout comme "2000" a cessé de signifier "futur" alors on met 2020, 3000, 4000 )
La fin fait assez Blade Runner, première version (la fuite avec la fille, fin quasi optimiste).