12/10/2018, 12:55
C'est pour moi un des meilleurs, sinon le meilleur Chroniques de Titan d'origine américaine. J'ai aussi un excellent souvenir du troglodyte mais cette AVH est un peu plus ambitieuse.
Pour la suite du feedback, c'est avec spoilers.
Déjà le style (et donc la traduction!) est bon. Pas tellement dans la richesse de vocabulaire ou la tournure des phrases. Mais le rythme est parfait, les descriptions précises, le dialogues vifs et réalistes, les réactions des personnages crédibles, les protagonistes assez profonds. Si l'on ajoute à cela une volonté de faire original, des rebondissements dans le scénario (le sort de Renard, les petites intrigues à découvrir) et une compagne présente à nos côtés tout le long, tout est réuni pour immerger le lecteur dans l'histoire.
Juste un détail à propos de la traduction Bruenor, un peu trop de phrases qui commencent par "Il y a...". Il me semble que c'est à proscrire dans un contenu littéraire (souvenirs d'une prof de français...). Mais par ailleurs, rien à redire, je n'ai pas vu la moindre faute ou coquille, c'est dire.
Ah et tant qu'on parle de la forme, je trouve les illustrations hideuses. Je me permets ce jugement tranché sans être personnellement capable de faire dix fois moins bien, heureusement que le dessinateur ne lira pas ça. Mais quand même, ça pose la question du "une AVH illustrée coûte que coûte est-ce forcément mieux qu'une AVH sans dessin?"
L'histoire est sympathique avec ce groupe de chasseurs de trésors victime d'une malédiction. On a une journée complète pour trouver le moyen de s'en débarrasser. J'ai trouvé l'intervention directe de Libra et son monologue un peu "violents" scénaristiquement parlant mais tout le reste est bien plus subtilement amené. Complots, commérages, assassinats, cambriolage, secrets de famille, magie noire, pègre locale, tout les ingrédients d'une aventure de bas-fonds urbains sont réunis. C'est normal, nous sommes à Kharé, la Cité des pièges de la série Sorcellerie! Et l'autre tour de force de cette AVH est de nous faire découvrir d'autres aspects de cette ville, en respectant et en enrichissant le tableau déjà brossé par le père fondateur, Steve Jackson.
Les races déjà connues et particulières à cette série de LDVELH sont bien présentes et approfondies (svinns, marmouscules, jib-jib, homme-mantes et autres yeux-rouges...). Idem pour les figures locales (Vik, le 3ème prince, le dieu Slangg...). On peut même retrouver les sortilèges en action du livre des Formules Magiques et les ingrédients connus. Les fans seront ravis.
Mais loin de se contenter d'un hommage, l'auteur ajoute plein de nouvelles choses à Kharé, qui s'insèrent à merveille dans le cadre existant. Mention spéciale au marchand cyclope et sa garde rapprochée.
Au niveau du dénouement, je suis un peu surpris de constater que la meilleure façon de parvenir à s'en sortir est la manière la plus classique, à savoir le cambriolage. Les autres voies comme la bougie en cire d'abeille sont moins efficaces, voire pénalisantes. Quand je pense à l'oeil que j'ai perdu pour rien en contactant la sorcière...
De fait, l'aventure est facile. Je l'ai terminée du 2ème coup. La première fois, je me suis fait repérer pendant le cambriolage et j'ai succombé au venin de la serpentine. Ceci dit, j'ai bien apprécié l'équilibre entre hasard et importance des décisions. Le jeu est plaisant.
Ce presque Cité-des-Pièges 2 est donc une jolie réussite. Merci pour le travail, Bruenor.
Pour la suite du feedback, c'est avec spoilers.
Déjà le style (et donc la traduction!) est bon. Pas tellement dans la richesse de vocabulaire ou la tournure des phrases. Mais le rythme est parfait, les descriptions précises, le dialogues vifs et réalistes, les réactions des personnages crédibles, les protagonistes assez profonds. Si l'on ajoute à cela une volonté de faire original, des rebondissements dans le scénario (le sort de Renard, les petites intrigues à découvrir) et une compagne présente à nos côtés tout le long, tout est réuni pour immerger le lecteur dans l'histoire.
Juste un détail à propos de la traduction Bruenor, un peu trop de phrases qui commencent par "Il y a...". Il me semble que c'est à proscrire dans un contenu littéraire (souvenirs d'une prof de français...). Mais par ailleurs, rien à redire, je n'ai pas vu la moindre faute ou coquille, c'est dire.
Ah et tant qu'on parle de la forme, je trouve les illustrations hideuses. Je me permets ce jugement tranché sans être personnellement capable de faire dix fois moins bien, heureusement que le dessinateur ne lira pas ça. Mais quand même, ça pose la question du "une AVH illustrée coûte que coûte est-ce forcément mieux qu'une AVH sans dessin?"
L'histoire est sympathique avec ce groupe de chasseurs de trésors victime d'une malédiction. On a une journée complète pour trouver le moyen de s'en débarrasser. J'ai trouvé l'intervention directe de Libra et son monologue un peu "violents" scénaristiquement parlant mais tout le reste est bien plus subtilement amené. Complots, commérages, assassinats, cambriolage, secrets de famille, magie noire, pègre locale, tout les ingrédients d'une aventure de bas-fonds urbains sont réunis. C'est normal, nous sommes à Kharé, la Cité des pièges de la série Sorcellerie! Et l'autre tour de force de cette AVH est de nous faire découvrir d'autres aspects de cette ville, en respectant et en enrichissant le tableau déjà brossé par le père fondateur, Steve Jackson.
Les races déjà connues et particulières à cette série de LDVELH sont bien présentes et approfondies (svinns, marmouscules, jib-jib, homme-mantes et autres yeux-rouges...). Idem pour les figures locales (Vik, le 3ème prince, le dieu Slangg...). On peut même retrouver les sortilèges en action du livre des Formules Magiques et les ingrédients connus. Les fans seront ravis.
Mais loin de se contenter d'un hommage, l'auteur ajoute plein de nouvelles choses à Kharé, qui s'insèrent à merveille dans le cadre existant. Mention spéciale au marchand cyclope et sa garde rapprochée.
Au niveau du dénouement, je suis un peu surpris de constater que la meilleure façon de parvenir à s'en sortir est la manière la plus classique, à savoir le cambriolage. Les autres voies comme la bougie en cire d'abeille sont moins efficaces, voire pénalisantes. Quand je pense à l'oeil que j'ai perdu pour rien en contactant la sorcière...
De fait, l'aventure est facile. Je l'ai terminée du 2ème coup. La première fois, je me suis fait repérer pendant le cambriolage et j'ai succombé au venin de la serpentine. Ceci dit, j'ai bien apprécié l'équilibre entre hasard et importance des décisions. Le jeu est plaisant.
Ce presque Cité-des-Pièges 2 est donc une jolie réussite. Merci pour le travail, Bruenor.