Alterférence : Disruption (Gynogege)
#1
Wink 
Juste mes impressions sur un premier essai de Disruption où je me farci la fin Noire Crybaby

Perso, j'ai un problème d'immersion, notamment à cause du fait que je suis persuadé que le personnage (Notre Président lol) en sais plus que moi (lecteur-joueur).
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сыграем !
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#2
Bon, ça veut dire que les présupposés ne sont pas clairs.

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Concernant le style, oui c'est un risque que j'ai pris. On est plus dans une sorte de nouvelle que dans une AVH classique, forcément l'immersion est différente. Mais j'avais envie de le faire comme ça, de créer un décalage, pour voir jusqu'où ça pouvait aller. Donc j'assume.
Cela dit si tu as eu la fin Noire, ce qui est normal au premier essai, il est probable qu'il y a beaucoup d'éléments essentiels de l'AVH que tu n'as pas vus.
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#3
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#4
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#5
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#6
Pour finir sur les motivations du personnage, oui là j'aurais pu plus travailler dessus. Mais ça reste une AVH et je n'aime pas trop contraindre mon personnage pour essayer que le lecteur puisse se glisser plus facilement. Ici, c'est assez tordu parce que le personnage est déjà contraint et qu'effectivement on peut lui prêter des motivations contradictoires. Vu de moi ses contradictions restent explicables psychologiquement mais là c'est vraiment subjectif.
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#7
Ma première tentative s'est soldée par la fin noire. J'ai ensuite refait pour tenter d'aller dans le sens de ce qui s'avère être la fin rouge. Puis une fois que je l'ai eu, j'ai lu la bleu sans rejouer. Mon sentiment est que cette histoire aurait mérité un format plus long (et je ne l'aurai alors jamais lue, puisque je ne lis que les mini-avh!). Mais oui je trouve que les choses s'enchaînent trop rapidement. On découvre tout trop vite. Pas moyen de faire autrement avec seulement 50 sections, c'est vrai. J'aime beaucoup les réflexions qui sous-tendent le récit: qu'est ce qui est meilleur, la fin rouge ou la fin bleue, au fond? Et j'en reviens au fait que cela mériterait plus de développement. Les caractéristiques de pj me semblent superflues, car le côté jeu est minimaliste. Je virerai la santé pour ne conserver que la volonté, avec une sorte de jauge à 6 crans la faisant osciller entre rébellion et lâcher prise (on démarrerait sur le segment médian de 3), pour conduire selon les cas aux 3 fins une fois l'aventure arrivée à son terme.
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#8
Merci de ce retour ! C'est vrai que j'aurais pu (voulu ?) faire beaucoup plus long, mais la mini-AVH a un caractère sain qui force à se concentrer sur l'essentiel. Je suis d'accord aussi que la caractéristique Santé est presque inutile, ou alors trop peu exploitée... ton idée de jauge est intéressante.
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#9
Ah, monsieur Gynogege. Félicitations. J'ai fait lire à mes assistants l'autobiographie ludique que vous avez écrite à mon sujet, et vous avez atteint un taux de satisfaction de 91%, soit un point de plus que le minimum requis pour ne pas être remplacé par un générateur automatique de texte.

Mais revenons ensemble sur ces 9% manquants voulez-vous ? L'élite de la nation ne mérite pas moins que la perfection après tout.

Mes assistants ont remarqué des tournures de phrases malheureuses ici et là, aux entournures, qui pourraient passer pour des pointes d'ironie, voire parfois pour une critique acerbe du système. Je compte sur vous pour corriger ces maladresses. Tout comme le gouvernement, votre texte ne doit pas faire de la communication, mais s'imposer de n'exprimer que la vérité pure, franche et directe.

Si le circenses est certain de plaire à la plèbe, mes assistants notent la forte variance entre ceux qui tomberont du premier coup sur l'explication du génie du marché et ceux qui erreront à répétition dans les limbes de la fin Noire. Un écueil qui semble à première vue inévitable en conséquence du format choisi, mais ce ne serait pas très start-up nation de ne pas chercher à repousser les limites de l'impossible, n'est-ce pas ?

Votre ode au capitalisme libéré de toute entrave est particulièrement entraînante, notamment le passage où chaque produit permet de corriger les problèmes apportés par le précédent tout en en provoquant lui-même de nouveaux, pour que jamais le cycle ne s'arrête. De même, vous soulignez parfaitement combien il est naturel pour les productifs, les winners, de s'élever au-delà de la masse des médiocres, sans être contraints par tous ces concepts désuets d'humanité.

Je note toutefois un reste, à éliminer, de pudeur mal placée. Diantre, le projet C n'est pas quelque chose dont nous devons avoir honte, bien au contraire. Si je comprends votre volonté de vous placer dans la lignée d'un Soylent Green – le film visionnaire, pas la marque de substituts alimentaires qu'il a inspiré – c'est un rien désuet de penser qu'il faut cacher l'origine de nos produits. Au contraire, cela devrait être un argument marketing !

De même, si j'applaudis votre façon de décrire la réaffectation des improductifs à des tâches où ils seront utiles à la société, l'épiphénomène sur lequel vous avez décidé de vous concentrer n'est pas des plus pragmatiques. Il y avait sans doute moyen d'insister sur un rôle efficace et non contraint par cette vieille moralité absurde sans flirter pour autant avec le grand guignol. Pensez cuves Axlotl mon ami.

L'un de mes conseillers les plus chafouins souligne quelques moments étranges qui rompent le charme, comme la présence inexpliquée d'une courtisane non surveillée, un certaine facilité scénaristique dans le final Rouge… Ou le fait que j'envisage, moi, de prendre le métro de mon plein gré, sans opération médiatique à la clé.

Ces paramètres restent cependant sous contrôle. De façon générale, les impuretés du produit sont avalées par son éclat.

J'espère que vous conserverez longtemps un tel niveau de talent monsieur Gynogege. Pour que nous puissions vous conserver longtemps.
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#10
Merci Président.
Il est évident que laisser en liberté un robot aux moeurs dépravées sans surveillance adéquate est une négligence, mais je vous prie de noter que ce modèle dépassé n'est même pas connecté au Réseau Neuronal et que les droits inaliénables des robots nous interdisent des méthodes de surveillance trop intrusives.
Concernant la fin Rouge, il faut bien reconnaître que Virtualead n'était pas au top de ses performances à ce moment, le programme a privilégié un final à la Robert Rodriguez qui dépare un peu dans le reste de l'AVH. Quant au fait que vous soyez enclin à prendre le métro, sachez que cette réaction nous a aussi surpris. Nous sommes forcés de la mettre sur le compte des effets secondaires de la cryogénisation. Il est malheureusement vrai que les humains sont davantage sujets aux dysfonctionnements que les machines.

Nous en profitons pour vous conseiller un excellent article
https://www.ledevoir.com/societe/education/487335/orwell-en-2016-des-jeunes-qui-boudent-georges-orwell
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#11
J'ai adoré cette mini-AVH. Faut croire que je suis très réceptif à la production de Gynogege car j'avais déjà beaucoup aimé ses deux précédentes AVH.
Là pourtant, on est dans quelque chose de radicalement différent : seulement 50 sections à la place des pavés d'avant, science-fiction au lieu du med-fan, règles minimalistes là où on avait eu des systèmes ludiques évolués...
Mais j'ai trouvé tous les aspects majeurs du récit incroyablement maitrisés.

Le thème inédit de l'anticipation politique militante, déjà c'est fort. Le problème avec l'aspect "militant", c'est que ça peut ne pas plaire à tout le monde selon ses idées. Mais c'est mis en scène d'une manière subtile et non agressive donc dans tous les cas, ça peut passer. J'aurais voulu écrire une AVH d'anticipation comme ça, sans concession.
Le scénario est terrible. Tous les ressorts dramatiques de bonne SF cinématographique (Total Recall, Soleil Vert, Robocop, Terminator et j'en passe...) sont utilisés, mélangés pour former une histoire très originale et surprenante.
La mise en scène est parfaite. Immersion dans la peau d'un personnage principal terriblement réaliste (la citation du début est très pertinente, elle permet à ce tout début d'histoire de glisser rapidement là où l'auteur veut nous emmener). On commence donc avec une situation et des préoccupations très réalistes et familières pour appréhender de manière convaincante un futur à la fois proche et lointain. Puis le doute s'insinue par touches, on devine des zones d'ombre à dévoiler. L'horreur fait son apparition progressive.
Même le jeu est bien car on devine une fin plus épique, plus compliquée à trouver que les fins noire et bleue. Il faut se creuser un peu la tête pour la trouver cette fin rouge, ce n'est pas si facile. J'ai été un peu désarçonné par les dernières lignes, j'espérais autre chose. Mais c'est aussi logique. J'ai mis 4 tentatives pour l'obtenir.

Seul petit reproche donc sur ces fins qui semblent un peu courtes ou moins intenses que ce qui précède. J'ai eu aussi l'impression que certains passages sont un peu rapides (la rencontre avec les humains, le discours final) par rapport au texte long et immersif du début, de la découverte de Paris, des robots. Peut-être la faute au format, avec une vingtaine de sections en plus ça aurait permis de prolonger l'immersion totale jusqu'au final.

Mais sincèrement, je la classe dans mon Top 3 des mini-AVH lues jusqu'à présent au niveau des sensations ressenties.
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#12
Merci encore Fitz ! Honnêtement j'espérais que cette AVH plairait à quelqu'un comme Skarn, par rapport à ses productions, mais je me demandais si tu l'apprécierais, vu que tu avais encensé les deux précédentes qui n'avaient rien à voir. Ca me fait donc d'autant plus plaisir...
C'est vrai que les fins c'est probablement ce qui me satisfait le moins, j'ai l'impression que je n'avais pas envie de finir là, mais le format l'exigeait. J'ai déjà dû faire de l'optimisation pour tenir en 50 paragraphes !
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#13
Thème très original choisi par Gynogege, un président cryogénisé plusieurs décennies pour évaluer les conséquences de ses décisions. Je m'attendais à un futur assez sombre au vu des choix faits par M. le Président, mais j'étais loin du compte. Même le futur de Soleil Vert est idyllique à côté de celui-là !
L'univers décrit est très angoissant, surtout lorsque l'on suit le parcours menant à la fin rouge, que j'ai obtenue à ma 4e tentative. La fin noire semble la plus accessible, pas impossible que 100% des lecteurs tombe dessus au premier essai.
J'ai finalement eu beaucoup plus de mal à avoir la fin bleue, ayant eu du mal à faire descendre ma volonté. D'ailleurs je n'ai pas bien compris pourquoi au 7-Cortex, on gagnait 1 Pt de Volonté, j'aurais plutôt pensé qu'on en perdrait dans ce cas mais peut-être y-a-t-il une raison qui m'a échappée ?
Le style est bon, l'adaptation de la fantasy vers la SF s'est bien passée, tu es SF-compatible ^^
Quelques références m'ont fait sourire malgré l'ambiance oppressante comme la toute puissance de Disney et la droïde façon C3P0.
L'intérêt de passer par la fin noire et de fouiller un peu pour avoir la fin rouge est de découvrir quelques indices afin de se faire une idée de ce qu'est réellement devenue la société, idée qu'on pourra confronter à ce qu'il en est vraiment une fois découverte la fin rouge.

Bravo pour cette AVH à l'ambiance si particulière !
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#14
Merci Bruenor !

La fin noire est en effet une "fausse" fin (ou un vrai PFA ?), c'est très difficile de ne pas tomber dedans (à moins d'avoir la Santé à 0). Et la bleue est plus compliquée qu'il y paraît. Concernant le gain d' 1 point volonté.

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#15
Merci pour les précisions ! Ah tiens ma santé est tombée une fois à 0 dans mes tentatives , ce n'est donc pas impossible de mourir purement et simplement avant de trouver une des fins !
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