Splendor
#1
De passage au Meisia, nous n'avons en fin de compte fait que deux parties.

La première était d'un nouveau jeu dont j'ai oublié le nom ("Splendeur" ou quelque chose comme ça), qui nous fait incarner des joailliers de la Renaissance. Les règles sont simples et rapides à comprendre, le hasard est relativement limité et c'est raisonnablement tactique. D'un autre côté, ce n'est pas un jeu follement excitant.

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#2
Le jeu, c'est Splendor. J'ai aussi l'impression que c'est un jeu qui aurait pu être bien, avec de bonnes idées, mais qui manque le coche.

En effet, si énormément de ses mécanismes sont agressifs, toute une partie de la stratégie consistant à empêcher ses adversaires de mettre la main sur les ressources et les cartes qui les arrangent, le jeu ne fait pas ressentir ce côté privation, car il semble toujours possible de rebondir dans une autre voie (je ne dis que c'est vrai, c'est juste l'impression que j'en ai eu). Cela contraste avec des jeux où un blocus réussi a un impact psychologique extrême, comme dans 7 Wonders (exemple : empêcher Gizeh B d'avoir du bois, ce qui fait que le joueur a une merveille fantôme).

De plus, il est impossible de contrer un joueur a posteriori. À partir du moment où il a réservé la carte et dispose des ressources, même s'il ne peut la jouer immédiatement, personne ne pourra l'empêcher de la poser. L'ajout d'une possibilité, très peu puissante pour éviter de dénaturer le jeu, d'attaque directe (par exemple : « Volez 1 ressource à un joueur. Vous ne pouvez choisir qu'une ressource dont il possède au moins 4 exemplaires. »), éviterait cette frustration créée par une stratégie imparable.

Enfin, le thème est beaucoup trop lisse (des joailliers qui commercent), et engendre une ambiance gestion pépère, là où des dessins plus colorés et énergiques auraient pu créer un rendu « combat acharné pour les maigres ressources disponibles ». Par exemple, on pourrait imaginer un thème post-apocalyptique, où les ressources seraient de l'eau, de la nourriture, du métal, etc. et où les cartes seraient des éléments de civilisation à reconstruire. Là, on aurait vraiment l'impression de se battre à mort pour la dernière goutte d'eau.

Accessoirement, le fait qu'il existe des cartes qui soient les copies d'autres cartes en mieux (exactement le même effet, les mêmes couleurs, mais une ressource de moins pour la construire) me fait douter du sérieux de l'équilibrage ou de la variété des stratégies.

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#3
Hier au meisa on a essayé Gosu (jeu bien fun ou le but est de poser ses cartes de gobelins en pourrissant les autres) et Splendor jeu plus subtil mais avec un matos très joli et qui m'a aussi bien plus (c'est fun, rapide à jouer et simple en plus a comprendre pour les 2 jeux cités, que demande le peuple ?)
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#4
« Sire Perceval, le Graal, enfin !
– Oui, sire Galahad.
– Combien difficile a-t-il été de l'atteindre ! Plus nous nous approchions du but, plus il semblait s'éloigner. Désespoir et désolation trop souvent furent nos compagnons là où n'aurait dû être que piété et dévouement.
– Oui, sire Galahad.
– Transpercer les ténèbres m'a coûté mes dernières énergies, et je n'aurais l'orgueil de porter à la fois à la Sainte Coupe et la Sainte Épée. Aussi à vous l'honneur sire Perceval. Saisissez-vous du Graal et rentrons triomphalement à Camelot !
– Non, sire Galahad.
– Que nenni ? J'ai dû mal entendre. Attrapez donc ce Graal avant qu'il ne soit trop tard. Souvenez-vous que Gauvain a prophétisé, juste avant de répondre au défi de Lancelot, que si nous ne l'obtenions pas avant la prochaine lune, il serait certainement perdu à jamais.
– Grand bien lui fasse, sire Galahad.
– Je ne vous comprends plus sire Perceval. Vous un chevalier si chrétien, pourquoi refusez-vous les bienfaits de notre Seigneur ?
– Peut-être justement que contrairement à vous bande de païens mal dégrossis, j'ai une vraie foi envers le Christ et je connais mes classiques. Le Graal n'est nullement un artefact sacré, c'est juste un autre nom du chaudron de Dagda. Un symbole maudit d'une divinité hérétique déguisé en relique pour échapper à l'index. Si vous pensez que je vais me damner en brandissant ce trophée d'une époque révolue découvert en suivant les indications d'un adepte d'un vieux culte solaire, vous,si vous me passez l'expression sire Galahad, vous mettez le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
– Mais sans l'espoir que représente le Graal, Camelot tombera ! Des légions entières d'ennemis sont à nos portes, et le roi Arthur ne pourra les repousser éternellement avec sa seule bravoure.
– Si la volonté du Seigneur est que Camelot tombe, alors Camelot tombera. Sur ce, vous m'excuserez, j'ai un bateau qui m'attend, je dois aller vendre des saphirs et des émeraudes à Soliman.
– Un sarrasin ? Mais c'est totalement hypocrite avec le discours dévot que vous venez de me tenir !
– LALALALA, JE N'ENTENDS RIEN. »
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#5
Et pour éviter que VIC fasse une crise de nerfs, je voulais juste indiquer que nous avons donc fait une partie de Splendor, une partie de Chevaliers de la Table Ronde, et enfin une deuxième partie de Splendor.

Skarn a gagné les trois...

Ah et on se demandait d'où venaient les illustrations des nobles pour Splendor. On se doutait qu'il s'agissait uniquement de portraits célèbres, mais à part François 1er on n'était sûr de rien.

Réponse sur Board Game Geek :
Images : https://boardgamegeek.com/article/15339220#15339220
Liste des noms : https://boardgamegeek.com/article/15351705#15351705

Les nobles seraient donc :
Marie Stuart, reine des Écossais, 
Charles Quint, roi des Espagnes,
Nicolas Machiavel, penseur humaniste et philosophe,
Isabelle la Catholique, reine de Castille, 
Soliman le Magnifique, 10ème sultan ottoman,
Catherine de Médicis, régente du royaume de France,
Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne,
Henri VIII, roi d'Angleterre et d'Irlande,
Élisabeth d'Autriche, reine de France
 et François 1er, roi de France

On en avait trouvés quelques uns...
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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