Les deux autres lieux (dont les hommes oiseaux) sont accessibles par d'autres moyens que les codes confrère ou relique.
Mea culpa pour le miroir de la pièce vide, cette possibilité est passée à la trappe. Je ne voulais pas qu'on l'utilise deux fois ici.
Quatrième tentative — Où l’on survit aux hommes-oiseaux… pour se faire poutrer par un gnome
Revenu du côté obscur, je décide de reprendre la route de la capitale, dans l’espoir d’arriver à conclure la conversation avec ma sœur sur un ton un peu plus amical que la dernière fois. Ensuite, j’aviserai.
Pour cette tentative, je reviens à un profil privilégiant la discrétion, et pour la première fois, je ne prends pas le Navitamentum. Mes choix se portent sur Lepospiritus (m’en servirai-je un jour ?) et Transmateria.
Urgut
Introduction, 1, 56, 72, 13, 84
Je n’avais pas vraiment fait attention à la colonne de lumière qui jaillit de la demeure du héros lorsqu’il invoque Vassago. Ce n’est pas des plus discrets… mais je me demande s’il compte revenir à Urgut ? Après tout, il est prêt à laisser un cadavre derrière lui.
En tout cas, l’amulette m’est trop utile pour que je ne retourne pas voir l’usurier. Cette fois, j’essaye quand même de négocier, mais devant son intransigeance, je redemande à Grix de l’occire. Je lui ai laissé une chance…
La chasseuse de mages
84, 39, 54, 43, 99, 66
Ici, je ne change pas mon fusil d’épaule. Économiser mon énergie me paraît trop important, j’esquive donc Olga comme à l’accoutumée.
Bekabad
49, 8, 95, 102, 112, 73, 61, 34, 101, 58, 87, 64
Je prends de nouveau le collecteur d’impôts en filature, mais j’évite de l’assassiner dans la ruelle car je souhaite garder mon score de noirceur bas, tant pour des raisons de jeu (je vise la fin « bonne ») que R.P. (mon personnage ne tue pas de manière aussi insouciante que son alter ego de l’essai précédent). Il ne se présente toutefois pas d’autre opportunité, puisque l’homme finit par entrer dans une maison gardée. Tant pis, je m’y attendais un peu, de toute façon.
Devant la cour du justice, j’hésite un instant à employer le Lepospiritus, mais je me dis qu’il ne vaut pas la peine de prendre un risque, fut-il minime, alors que je sais que la Transmateria me permet de passer pour un coût de mana modique.
Comme la dernière fois, je demande Alyona, m’en vais la trouver et engage la conversation avec elle. Je ne compte toujours pas lui parler de la mission confiée par Vassago… mais mon personnage ne me laisse pas le choix ! À partir du moment où je pose la main sur son épaule, il lui révèle tout.
Le plus surprenant est sa réaction. Je m’attendais à ce qu’elle me fasse arrêter aussitôt, mais elle se contente de me dire qu’elle ne m’aidera pas — encore heureux — et de me donner un conseil pour me libérer de l’emprise du démon : pénétrer dans le domaine des hommes-oiseaux et récupérer la ceinture d’Okhrid (qui m’aurait peut-être fait gagner à ma deuxième tentative si je l’avais eue), une relique sacrée dérobée par eux.
Je reste perplexe. Que le héros aille demander de l’aide à une représentante de la justice pour un assassinat, je veux bien le mettre sur le compte d’un optimisme certain et d’un certain manque de discernement. Qu’une juge laisse un assassin en liberté dans la nature au nom des liens familiaux qui l’unissent à lui, à l’extrême limite… Mais les deux ensemble, je trouve que c’est trop, ça manque de crédibilité.
Au moins, mon fameux frère est enfin évoqué, et plus que par une simple allusion. Son nom est Dimitar, et tout ceci est visiblement une histoire de compétiton entre lui et moi. C’est intéressant.
La ceinture d’Okhrid me semble effectivement être un atout très fort dans l’optique de ma confrontation finale avec Vassago, et un peu de nouveauté m’enthousiasme, aussi je suis le conseil d’Alyona et part à la rencontre des hommes-oiseaux.
Ces collines se révèlent être des monts enneigés. On commence par un carrefour, et comme à chaque nouveau choix gauche/droite, je prends… à droite, oui, comment avez-vous deviné ? Apercevant un abri, je m’y réfugie. Grix joue de nouveau les scribes — le passage du journal à propos de la sœur du héros est éloquent —, puis je vais m’allonger. Mon repos est interrompu par l’occupant des lieux. Le montagnard est en colère, car je ne me suis pas contenté de squatter son lit, j’ai également mangé ses provisions. Je pourrais laisser Grix mettre fin à ses réclamations, mais je ne vois pas ce que j’y gagnerais d’autre qu’un peu de noirceur supplémentaire, aussi je l’arrête. Le type a la vie sauve, et réalise que c’est déjà beaucoup…
Un autre choix se profile : escalader la montagne, ou s’aventurer sur un terrain plus plat. Le terrain en question ressemble quelque peu à un lac gelé, ce qui ne m’inspire guère confiance. Je choisis de grimper, mais suis alors surpris par un éboulement ! J’ai le choix entre descendre, ce qui devrait m’assurer l’ensevelissement, ou courir un peu plus loin sur le chemin, ce qui me paraît offrir de meilleures chances de survie, pour peu que j’arrive à me plaquer contre la paroi et sous un affleurement rocheux. Mais au dernier moment, je repère une fois de plus un chiffre bien caché, et je me réfugie finalement dans l’abri providentiel.
Le périple continue. Passant devant l’entrée d’une caverne, un vent très violent me projette soudainement en dehors du chemin, c’est à dire dans le précipice qui le borde… Accroché dans une position précaire à une sorte d’excroissance rocheuse, je préfère utiliser la magie pour calmer la tempête plutôt qu’attendre que le vent s’arrête de lui-même. Seule la Transmateria peut me tirer de ce mauvais pas, et je provoque un petit éboulement qui bouche l’entrée de la grotte, mettant fin au blizzard. Je suis curieux de savoir ce qui se passe si l’on utilise le Lepospiritus, vu qu’il n’y a aucun être vivant en dehors de Grix et du héros dans cette scène… En tout cas, je sais maintenant d’où vient le nom de cette région.
Je n’ai guère le temps de me remettre de mes émotions, car voilà qu’une créature fond sur moi toutes serres dehors ! C’est un homme-oiseau, et je suis bientôt transporté auprès de leur roi.
C’est bien lui qui a la ceinture d’Okhrid. J’ai le choix entre l’attaquer, lui proposer un objet en échange ou tenter de me faire passer pour un fidèle d’Okhrid. Étant entouré de guerriers, attaquer est trop risqué. Le seul objet que je peux lui proposer est mon amulette du reflet, or je rechigne à m’en débarrasser, d’autant que je n’ai toujours pas eu l’occasion de m’en servir dans cette partie. Je choisis donc d’essayer de l’entourlouper. Mais je ne suis pas très bon menteur, et ça ne prend pas.
J’ai toujours la possibilité de l’attaquer ainsi que de lui proposer un échange, mais je peux maintenant utiliser un sort de suggestion coûtant 2 points de mana pour le convaincre d’accepter mon offrande. Le coût n’est pas très élevé, aussi je lance le sort. Cela fonctionne, et je récupère la ceinture mais dit, à regret, adieu à mon amulette.
Quittant les hommes-oiseaux en bons termes, l’un d’eux me transporte au pied des collines, ce qui m’épargne d’avoir à faire le chemin du retour à pieds. Il est temps de reprendre ma route.
Une fin abrupte
243, 299, 216
Me voilà près d’un pont, mais au moment de le traverser, un gnome surgit et me menace. Il exige un tribut pour franchir la rivière. Je pourrais demander à Grix de créer un peu d’or, mais cette créature m’agace, et je tente de l’ignorer. Elle sort alors un couteau et réitère sa menace. Là encore, je refuse de laisser Grix s’occuper de l’irritant petit être, et me contente de lui donner un vigoureux coup de pied… ce qui me coûte la vie.
Le gnome a en effet le temps de me faire une estafilade ; manque de chance, la lame était empoisonnée… Ma seule consolation, avant de fermer les yeux à tout jamais, est de me dire que Grix va faire de la charpie de cette maudite créature, mais c’est un maigre réconfort…
Je suis donc mort quatre fois jusque là, et à chaque fois tué par quelqu’un : l’acolyte d’Olga la première fois, Vassago en personne la seconde, la chasseuse de mages la troisième fois et finalement un gnome anonyme. C’est dur ! et, comme je l’ai dit, j’étais un peu découragé suite à ce coup du sort, mais d’un autre côté, j’apprécie beaucoup cette difficulté et la diversité des situations qui en découle. J’ai hâte de reprendre…
(08/09/2017, 16:03)Jehan a écrit : Qu’une juge laisse un assassin en liberté dans la nature au nom des liens familiaux qui l’unissent à lui, à l’extrême limite…
Je peux difficilement juger sans avoir joué au livre, mais faire preuve d'une indulgence excessive à l'égard d'un membre de sa famille ne me semble pas être un comportement invraisemblable. Ce n'est pas rationnel, mais c'est très humain. Même si la soeur veut donner l'impression qu'elle est tout à fait objective vis-à-vis du héros, elle ne l'est peut-être pas réellement (surtout si elle a des raisons de penser qu'il est sous influence).
Ce n’est pas faux, mais l’indulgence, de mon point de vue, a plutôt lieu lorsque le crime est déjà commis et qu’il n’y a plus rien à faire. C’est alors plus facile (tout est relatif) de fermer les yeux.
Là, le personnage s’apprête à aller assassiner une prêtresse. Imaginez quelqu’un de notre monde qui annoncerait, fût-ce à un membre de sa famille, qu’il compte tuer une bonne sœur ou un curé… Qui n’essaierait pas de l’arrêter ? D’autant qu’ici, Alyona semble être une incarnation de la justice, et que son frère vient lui demander de l’aider à commettre son meurtre !
A propos de la relation frère-soeur...
Lors de la rédaction, Ottami (qui aime proposer des choses ou prendre des initiatives, du bonheur pour un scénariste) me disait qu'après avoir lu le passage avec Alyona, il aurait bien vu une relation à la Jaime-Cersei entre eux. Cela aurait été à l'époque où je découvrais le Trône de Fer en roman il y a 10 ans, l'idée m'aurait emballé à 100% mais comme on était déjà là dans le début de la GoT mania, j'étais un peu plus circonspect ; mais suffisamment branché pour modifier des dialogues afin de laisser une ambiguïté.
Intéressant, ce que tu dis. Ça éclaire d’un jour nouveau certaines répliques du personnage principal. (« Je t’aime toujours autant… »)
Pour le coup, cela rendrait un peu plus crédible (à mes yeux, bien sûr) la décision du personnage d’aller voir Alyona. Si ce ne sont plus un frère et une sœur mais deux amants « maudits »…
Néanmoins, je préfère également que cela ne soit resté qu’une idée ; ça aurait trop fait plagiat de Martin, en effet.
Cinquième tentative — Où l’on regrette d’être un paladin…
Je crois que je commence à mieux appréhender la structure du récit. J’ai l’impression qu’aller à Bekabad et parler à Alyona (sans qu’elle ne nous chasse) est l’étape initiale pour parvenir à la fin « bonne » (celle où l’on se retourne contre Vassago). Pour cela, il faut se rendre aux Collines hurlantes pour récupérer la ceinture d’Okhrid. Quant à la combe du Chaos, cela me semble être la première étape de la fin « mauvaise », où l’on accomplit la mission donnée par le démon. Du moins, je le suppose, n’ayant pas réussi à m’approcher suffisamment près de cette fin. Dans cette optique, la suite logique de la combe est le village de Sherobod, où l’on doit pouvoir récupérer le Dyavol.
Ces deux chemins évitent Qamashi. Mais si l’on fait un faux-pas à Bekabad, on peut obtenir un code qui nous permet d’aller explorer Sherobod après Qamashi, ce qui permet de revenir sur le chemin de la fin « mauvaise ». Je soupçonne qu’il y ait un mécanisme similaire dans la combe du Chaos, et que l’on puisse y obtenir le fameux code « relique », que je n’ai toujours pas découvert, ce qui permet, je suppose, de se rendre aux Collines hurlantes après la ville de Qamashi, nous permettant, cette fois, de rejoindre le parcours de la fin « bonne ». (J’en ai marre de ces guillemets, désormais je vais parler des fins rédemptrice et démoniaque.)
Mon hypothèse est que la ceinture d’Okhrid est utile pour la fin rédemptrice, tandis que le Dyavol l’est pour la fin démoniaque, mais que ces deux fins peuvent quand même être obtenues sans ces objets. Je suppose, en effet, que si j’avais eu suffisamment de mana à la fin de ma deuxième tentative, j’aurais pu l’emporter. En revanche, je me demande si trop de noirceur ne bloque pas automatiquement la voie de la fin rédemptrice.
Fort de ces hypothèses, je décide d’explorer pour la deuxième fois la combe du Chaos. L’idée est d’aller à Sherobod, que je n’ai pas encore exploré, si tout se passe comme la dernière fois, ou bien de bifurquer par Qamashi et les collines si, comme je le pense, le code « relique » se trouve dans la combe et que je parviens à l’obtenir.
Cela veut dire louvoyer entre les deux fins le plus longtemps possible, donc éviter (toujours si mes hypothèses sont justes, bien sûr) d’acquérir trop de noirceur. Du reste, je suis plus à l’aise quand je ne joue pas un pur salopard, donc cela me convient plutôt.
Mais cela veut aussi dire, du coup, que si je retombe sur le champignon sur pattes de la dernière fois — et je ne vois guère comment cela ne pourrait pas être le cas —, je ne le sacrifierai pas pour m’ouvrir le passage. Cette conjecture m’inquiète beaucoup, car cela veut dire marcher au petit bonheur sur les nénuphars… M’en remettre au hasard quand la probabilité d’un choix mortel est aussi élevée, c’est quelque peu suicidaire, or comme je ne reviens jamais en arrière lorsque je joue… j’ai le sentiment d’aller à la mort avant même de commencer ma lecture… Vous sentez venir la suite ?
Pour l’heure, toutefois, je prépare mon personnage en prenant de nouveau une combinaison inédite : Transmateria et Metacorpus. En me basant sur mes expériences précédentes, ces deux magies m’ont l’air de présenter le meilleur rapport utilité/coût.
Urgut
Introduction, 1, 56, 72, 13, 84
Encore un détail que j’avais noté la première fois, puis que j’ai un peu oublié : l’étrange pansement (du moins, c’est ce à quoi cela ressemble) sur la poitrine du héros, toujours à moitié caché. Je suis curieux de découvrir sa signification, s’il en a une.
Dans ma théorie initiale de personnage qui aurait perdu sa capacité de distinction entre le bien et le mal suite à son pacte avec le démon, ce pansement me faisait penser à cette hypothèse du film Pulp Fiction, théorie populaire intéressante, bien que critiquée. Une âme volée ou prise en gage ?… Peut-être aurai-je la réponse si j’atteins la fin un jour…
Pour le reste, pas de changements par rapport à la dernière fois. Je passe même par l’« inutile » tentative de négociation au paragraphe 72. Paladin, vous dis-je…
Olga
84, 39, 54, 43, 99, 66
Pas de changements ici non plus, bien que je suis curieux de savoir si on peut vraiment fuir la chasseuse de mages (sans aucun endroit où se cacher, cela me paraît compliqué) et quels sont les effets des autres magies que le Navitamentum sur elle.
Je note quand même une chose : lors de mes premières lectures, j’ai souvent hésité, lorsqu’un affrontement se présentait, quant à la marche à suivre, ne sachant si la case suivante me permettrait de faire usage de magie. Or, au final, j’ai constaté que le texte était relativement transparent à ce sujet. Ainsi, à plusieurs reprises dans ce passage, il nous propose de nous rendre au paragraphe 20 pour affronter notre adversaire, en précisant sans ambages que la magie sera une option. À contrario, lorsqu’il suggère d’employer « la manière forte », il s’agit alors d’envoyer Grix, ou en tout cas d’employer des moyens non magiques. Bref, j’ai été un peu trop soucieux jusqu’ici, car les choix sont en fait plutôt clairs, ce que je trouve être un très bon point.
La combe du Chaos
81, 6, 57, 24, 57, 80, 85, 19, 65, 38, 45, 53
Retour dans la forêt… Je change de chemin pour varier les plaisirs, mais constate que cela ne me fait que prendre un raccourci vers la colonne. Un peu déçu, je ramasse tout de même la spore et poursuit mon exploration.
Je mutacorpuse la grosse bestiole à moitié végétale comme la dernière fois : c’est efficace et pas cher. Puis vient la rencontre avec Gâllu. Je décide de l’écouter pour qu’il me montre les nénuphars. Rétrospectivement, j’aurais peut-être dû faire le tour du temple…
Ayant décidé d’épargner le Fongonien, vient le moment fatidique : droite ou gauche ?
Cette fois, je décide de faire une entorse à la tradition, en me basant sur l’illustration. Il y a un gros insecte qui vole au-dessus du chemin (si tant est qu’on puisse parler de chemin pour une succession de nénuphars) de gauche, du coup je me dis que les anguilles le boufferaient peut-être si elles étaient dessous. C’est extrêmement mince, comme supposition, mais entre ça et rien… Du coup, je m’engage sur ce chemin.
Je flippe un peu à la case suivante, car l’illustration d’à côté est un P.F.A. Heureusement, elle concerne une autre section. En revanche, le soulagement est de courte durée : je dois de nouveau faire un choix… Continuer sur le chemin, changer d’avis et prendre le chemin de droite (le numéro est le même qu’à la section précédente), ou opter pour un autre nénuphar, sur lequel pousse une fleur ?
Je ne sais pourquoi la fleur ne m’inspire pas confiance. Si c’était le bon chemin, que ferait-elle là ? Craignant un piège, je continue à m’engager à gauche… et… plouf.
J’espère que ces sauriens aiment les pas malins paladins…
Hormis à ma deuxième tentative, où je suis mort juste avant la fin simplement parce que je n’avais pas tout ce qu’il fallait pour l’emporter, mes échecs sont tous survenus à mi-parcours, et aucun n’était injustifié.
L’acolyte m’a fait la peau parce que j’ai fait un choix que le bon sens m’aurait permis d’éviter, car l’illustration était claire. La chasseuse de mages m’a eu parce que je me suis trop approché d’elle — là encore, l’illustration pouvait me mettre la puce à l’oreille. Le gnome m’a tué parce que j’ai été imprudent : j’aurais dû me douter que je ne pouvais pas me contenter de mépriser l’obstacle. Enfin, ma mort aux abords du temple était certes un aléa, mais le texte dit clairement que la combe est un endroit dangereux, donc en s’y aventurant on sait ce qu’on risque — du reste, on peut éviter le danger en cédant à son côté obscur.
Tout cela pour dire que : d’une part, je ne suis pas très bon, d’autre part, la jouabilité me paraît excellente. Les morts accidentelles ne sont pas gratuites, et l’exploration des différents chemins permettant d’accéder à la victoire est un vrai plaisir.
Pour cette nouvelle lecture, je reprends la combinaison de la dernière fois (Mutacorpus & Transmateria) et je poursuis l’alternance entre les deux chemins principaux, en retournant à Bekabad. Je récupère au préalable l’amulette du reflet pour 2 points de noirceur, et j’esquive la chasseuse de mages sans combattre.
Arrivé à la capitale, mon idée est de pénétrer dans la cour de justice sans passer par l’« accueil », pour explorer un peu. Si je me fais chasser et poursuivre, alors je sais comment obtenir le code « confrère » et me rediriger vers Sherebod.
Toutefois, lorsque je m’engage dans l’escalier, le type m’interpelle et me demande où je vais ! Cela me vaut un test de noirceur un peu plus difficile (il faut 13 ou moins plutôt que 14) que si l’on se présente à lui. Malin.
Contrairement à ce que j’espérais, donc, il n’est pas possible de fureter au hasard dans les étages. Je reviens simplement à la case 34, où l’employé m’indique le bureau d’Alyona. Un coup d’épée dans l’eau.
Devant ma sœur, je suis le même enchaînement de sections que la dernière fois, décidant de repartir en quête de la ceinture. Je lis d’ailleurs les cases avec un intérêt nouveau, maintenant que je connais la nature sous-jacente de la relation entre les deux personnages. À posteriori, certaines attitudes sont éloquentes… J’étais toutefois un peu trop naïf pour les voir. C’est le souci des œuvres qui demandent des lecteurs à l’esprit vif : l’incompréhension fait vite place à la critique. Ainsi, je n’aurais sans doute pas été aussi surpris de la décision du héros d’aller demander conseil à sa juge de sœur si j’avais deviné qu’il y avait un peu plus entre eux qu’un amour fraternel.
Je retourne donc dans les montagnes, et prends un chemin différent de mon premier passage. Malheureusement, mon espoir de nouveauté est de nouveau douché : le chemin est juste un peu moins praticable et me demande de dépenser 1 point de mana, avant de rejoindre le même abri que la dernière fois.
Là, je me rends compte en relisant le journal du héros qu’il mentionne Bekabad… Cela signifie-t-il qu’on ne peut passer dans les Collines hurlantes qu’en rencontrant Alyona ? Dans ce cas, ma théorie du code « relique » trouvable dans la combe et amenant aux collines est fausse. À moins que ce code ne nous fasse passer par un autre chemin, évitant le refuge ?
Quoi qu’il en soit, j’épargne de nouveau le montagnard : je vise la fin rédemptrice, donc je souhaite garder mon niveau de noirceur relativement bas. Peu de temps après, je décide de grimper de nouveau plutôt que de m’engager sur le terrain plat : mes deux précédentes tentatives de dévier du chemin ne m’ayant apporté qu’un peu de difficulté supplémentaire (comme quoi, mes premiers choix étaient souvent inspirés, finalement), je reste prudemment sur le terrain balisé.
Devant le roi des hommes-oiseaux, je m’épargne une inutile plaidoirie et propose directement l’échange d’objets — je n’ai toujours pas confiance dans l’option violente, vu leur nombre et le trajet retour qui m’attend… Cela me permet d’économiser les 2 points de mana du sortilège de suggestion de la dernière fois, mais je n’ai toujours que l’amulette du reflet à proposer. Elle ne m’aura, encore une fois, servi à rien (en dehors de cet échange, évidemment).
Vient le pont du gnome, et cette fois je m’autorise un geste d’humeur. Je n’ai que 12 points de noirceur, donc un peu de marge, aussi j’envoie Grix balancer la créature à la flotte, et j’ai le plaisir sadique d’apprendre qu’elle ne sait pas nager. Aah ! ça fait du bien…
J’arrive au terme de mon périple, et retombe évidemment sur Olga. Pas de spore, cette fois, donc je dois dépenser 3 points de mana pour sauver ma peau. Je suis ensuite les mêmes étapes que la dernière fois, à l’exception, bien sûr, de celle qui m’a été fatale. Je suis à la case 265. J’hésite à employer la Transmateria, car elle coûte extrêmement cher sur ce passage, et je ne suis pas sûr de conserver suffisamment de mana pour la suite. Par conséquent, je choisis d’aller en 226, en espérant qu’il s’agit bien de la case de fuite… et c’est bien le cas. J’échappe donc de nouveau à la chasseuse de mages, qui, elle garde la vie sauve.
Au temple, j’évite toujours les gardes, ainsi que les passages dont je sais qu’ils sont inutiles : la chapelle, et le jardinier car je n’ai toujours aucun des deux codes. Je n’ai pas non plus la jonquille de fer (arriverai-je à la trouver ?), donc j’ouvre le passage magiquement. Ma noirceur est suffisamment basse pour m’approcher de Vanijda, et la suite est simple, puisque je ne fais que suivre le parcours de mon deuxième essai. L’apparition de Vassago descend mon score de mana à 0 pile, mais cette fois, j’ai la ceinture d’Okhrid… Grix est anéanti, le démon disparaît, et je termine l’aventure au paragraphe 311.
J’aime d’ailleurs beaucoup cette conclusion, notamment l’attitude de mon personnage, qui refuse l’offre de Vanijda, et le fait que la fin fasse un peu « victoire à la Pyrrhus ». Une fin douce-amère, adulte, ai-je envie de dire, que je trouve plaisante et très dans le ton de l’aventure. Une happy end aurait été trop incongrue.
Je n’obtiens en revanche qu’un maigre score de 4 points, et ce uniquement grâce à la ceinture d’Okhrid. En parcourant la liste des accomplissements, j’ai le sentiment que le score maximal ne peut être atteint qu’avec la fin démoniaque. Ce sera mon objectif des prochaines lectures. Je doute arriver à obtenir les 15 points, mais si j’atteins 13 ou 14, je serai déjà satisfait.
14/09/2017, 12:33 (Modification du message : 14/09/2017, 12:34 par Fitz.)
Félicitations!
Si on peut atteindre les collines hurlantes sans passer par la capitale, tu avais tout bon concernant la structure de l'aventure. Mais dans ce cas on évite en effet la cabane du trappeur.
La jonquille de fer tu n'en es passe pas loin lors d'une de tes tentatives. Mais ce n'est pas le plus important. Pour le renouveau je te conseille plutot l'itinéraire combe du Chaos - Sherobod
Merci pour le conseil. Est-il possible d’atteindre les 15 points de cette manière ? D’instinct, je serais plutôt passé par Bekabad en récupérant le sceau impérial et le code « confrère », puis Qamashi (soit l’itinéraire de ma toute première tentative) et enfin Sherobod. Les 2 points que procure le tatouage me paraissent en effet indispensables.
Je vais quand même tenter la combe puis Sherobod la prochaine fois ; même si ça me rapporte moins de points, n’ayant toujours pas visité le village, ça débroussaillera le terrain.
Passer de la Combe à Sherobod permet de visiter un nouvel endroit au passage. Mais niveau optimisation de points, je suis bien en peine de te dire quel est le plus intéressant, il faudrait que je me replonge dans le scoring!
19/09/2017, 22:49 (Modification du message : 20/09/2017, 07:56 par Jehan.)
Septième et huitième tentatives — Où l’on explore — et découvre —, visite Sherobod — enfin — et meurt — encore
Pour ma première lecture après ma première et unique victoire, je suis les conseils de l’auteur et choisis la route combe du Chaos–Sherobod. Je décide d’explorer un maximum de chemins que je n’ai pas testés jusque là, même si je sais que c’est risqué.
Le début est désormais une routine : je récupère l’amulette du reflet et me cache pour éviter la chasseuse de mages. Arrivé dans la combe, je décide de franchir le gué… Rien de fâcheux ne m’arrive, heureusement, mais ce chemin non plus n’a rien d’intéressant, puisqu’il me fait passer à côté de la spore.
Arrive Gâllu, et je décide de l’ignorer pour faire le tour du temple… Malheureusement, je ne trouve aucun moyen d’entrer, il semble qu’il faille vraiment écouter la petite créature pour pouvoir pénétrer dans le temple. Ce n’est pas encore cette fois que je vais pouvoir visiter Sherobod…
Mais cet échec n’a pas que du mauvais, car je retourne du côté de la diligence attaquée, et cette fois, je vais voir d’où provient le râle d’agonie. La pauvre femme que je découvre (je ne suis pas fan de cette case, je trouve le dessin un peu vulgaire) a juste le temps de me donner l’identité de ses agresseurs : les barbares Maraudeurs. Je décide de suivre leur piste, toujours dans un souci d’exploration, mais tombe sur un cul-de-sac. Un examen attentif de la case me permet toutefois de repérer un numéro caché, et je dégote ainsi la jonquille de fer ! Je suis content de ma trouvaille, car c’est une des découvertes qui permet de gagner des points à la fin de l’aventure.
J’ai la possibilité d’explorer l’intérieur de la diligence après ça (et de regagner deux points de mana grâce au miroir), ce qui me fait réaliser que je n’ai clairement pas fait le meilleur choix la première fois que je suis passé par là. Cela m’apprendra à jouer R.P.
Après cela, c’est Qamashi. Je passe chez le tatoueur, tant pour le bonus de magie que pour les points de réussite qu’il procure. Sur le chemin de la fontaine, je tente cette fois de me débarrasser des Léchis avec la Transmateria (j’ai pris les mêmes domaines que lors de mes dernières tentatives), et cela fonctionne. Devant la fontaine, je jette d’abord un œil au miroir, puis je décide cette fois de boire à la coupe en argent. Je sais par un commentaire de Fitz que c’est le meilleur choix, et de toute façon je suis toujours sur la même ligne d’exploration tous azimuts.
Une fois redescendu, je ne peux échapper à la confrontation avec l’inquisiteur, et sans le sceau impérial, je me retrouve dans les geôles. Je m’en échappe grâce à Grix, puis, par rapport à mon précédent passage par la case prison, je prends l’autre porte. Je me retrouve devant une cellule de prisonniers. Par bonté d’âme, je les libère… mais ils se font vite repérer, et je suis forcé de battre en retraite vers l’autre passage. Je me retrouve donc de nouveau dans la salle de torture, mais cette fois, je refuse de servir d’assistant au bourreau (je joue vraiment un gentil, dans cette partie). Il insiste, aussi je décide de lancer un sort… mais je n’en ai pas le temps : le bougre repère mon manège et me lance le couteau qu’il tenait à la main. Il vise malheureusement trop bien pour mon petit cœur… RIP.
Huitième lecture : je prends les mêmes domaines et reste sur le même chemin. Le début est identique jusqu’à la rencontre avec Gâllu, à l’exception du fait que je vais récupérer la spore. Devant le Fongonien, je décide que j’ai pris suffisamment de risques comme ça, et je le balance à la flotte.
À la section 7, je change une fois de plus de chemin et prend à gauche, non sans avoir tenté un passage par la case 69 avant… En effet, je lis relativement clairement ce chiffre sur la statue blanche qui se trouve au milieu de la deuxième case. Fitz, est-ce une coïncidence, un oubli ?
En 28, j’ai le plaisir de découvrir un message parlant de la ceinture d’Okhrid, et d’obtenir ainsi le code « relique » ! Je sais désormais comment passer par le chemin combe-Qamashi-collines. Malgré l’avertissement de Grix, je m’approche de la porte. Une énigme ! Celle-ci est relativement facile, et me voici en section 31. De là, la suite est identique à mon précédent passage par le temple : le spectre apparaît, je le laisse parler et j’apprends le vol du Dyavol par Tanermazev.
Sorti de la combe, je prends la direction de Sherobod. Je vais enfin découvrir le village ! Auparavant, toutefois, je passe par une colline sur laquelle d’étranges stèles sont érigées. L’enchaînement des paragraphes est un peu curieux. Le 113, notamment, semble ne servir à rien. Je fais quelques allers-retour entre lui et le 193, j’examine attentivement la case, mais je ne repère rien de particulier. Est-ce que l’étrange colonne représente un indice ? Si c’est le cas, je ne le trouve pas.
J’arrive devant deux tombes. J’essaye de déchiffrer les stèles mais je n’ai pas des yeux d’aigle… je parviens quand même à déceler quelques mots, dont « Okhrid », sur la stèle de droite. Cette dernière semble ouverte et ne m’inspire donc guère, aussi je m’approche d’abord de l’autre. Un poème, en apparence anodin, y est écrit. Le texte me propose d’ouvrir la tombe à l’aide d’un sort, mais je ne le sens pas du tout… J’examine plutôt celle d’à côté. Il semblerait qu’y ait été enterré un jardinier du temple d’Okhrid, que la sépulture ait été profanée, et que son cadavre ait été enlevé. Le nom et le code « serpe » que j’obtiens me font immédiatement faire le lien avec le jardinier que l’on a l’occasion de rencontrer lorsqu’on a réussi à pénétrer dans l’enceinte du temple. Au passage, je sais désormais où obtenir un point de réussite supplémentaire. Je suis curieux de savoir où se trouve le code « faucille », qui rapporte le même point…
Et c’est enfin Sherobod. Je scrute les différentse cases mais ne repère aucun numéro caché. Arrivé près de la maison du nécromancien, je fais un détour pour admirer l’épouvantail… O.K., en guise d’épouvantail, c’est un appeau à corbacs… Ça annonce la couleur.
J’ai ensuite le choix entre me diriger vers la maison ou faire un tour dans le champ adjacent, où quelques moutons semblent paître. Des moutons, ça me paraît un peu trop normal pour être honnête, aussi je m’approche de l’accueil. Un chat, qui n’a plus que la peau sur les os, s’enfuit à mon approche, et je pénètre à l’intérieur de la demeure…
On entre directement dans le vif du sujet, puisque je fais face à trois créatures zombifiées, leur maître se tenant derrière elles, près de la cheminée. M’attendait-il ? Qu’importe.
Dilemme… Je peux utiliser le Mutacorpus et la Transmateria, mais je doute de l’efficacité du premier sur des morts-vivants, et je ne vois pas ce que la seconde pourra réaliser à l’intérieur de la maison. Le texte m’offre aussi l’option de fuir (hors de question) ou d’utiliser la magie mineure pour me défendre. J’opte finalement pour ce choix, dans le but de neutraliser les créatures et de garder les choses sérieuses pour la confrontation avec Tanermazev.
Las ! Celle-ci n’aura pas lieu. Un sort mineur est insuffisant contre trois de ces saloperies, et je succombe sous le nombre…
Bien que je semble être en bon chemin pour tomber sur tous les P.F.A. de l’aventure, ces deux tentatives m’ont quand même permis d’y voir un peu plus clair. Il reste encore quelques zones d’ombre, mais j’ai envie de consacrer mes deux prochaines et probablement dernières lectures à la quête du nombre de points maximum. La première sera dédiée à la fin démoniaque (mais je crains fort ne pas y arriver, à moins d’avoir beaucoup de flair), la seconde à la fin rédemptrice, bien que je suis sûr qu’on ne puisse pas atteindre les quinze points en visant cette dernière. Qui vivra verra.
20/09/2017, 07:11 (Modification du message : 20/09/2017, 07:13 par Jehan.)
J’ai pris une photo de la case, que j’ai réduite à la zone concernée pour que la taille du fichier soit acceptée par le forum. C’est un peu flou, mais on distingue quand même le chiffre. Sur mon exemplaire de Magica Tenebræ, c’est plus net.