Magica Tenebræ : de la magie, des ténèbres
#31
Je viens enfin de le voir à la lumière du jour. C'est un 69... totalement accidentel, dépourvu de sens, sans queue ni tête.
Ou alors Ottami est un sacré farceur, je lui montrerai ce week end à Alencon ^^
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#32
(20/09/2017, 18:25)Fitz a écrit : C'est un 69... totalement accidentel, dépourvu de sens, sans queue ni tête.

Un 69 sans queue ni tête, c’est effectivement dépourvu de sens et probablement accidentel.

(Désolé… Il fallait que je la fasse…)
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#33
Les grands esprits se rencontrent on va dire. ^^. J'aime participer à l'élévation globale du niveau du forum  LOL
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#34
Neuvième tentative — Où l’on pactise avec le démon

Premier de mes deux essais finaux. L’objectif reste d’obtenir le plus haut score possible, et cette première lecture sera consacrée à la fin démoniaque. Du reste, s’il y a vraiment un moyen d’arriver jusqu’à quinze points (je me souviens que dans les Larmes de Nüwa, je n’avais trouvé aucun parcours qui permettait d’atteindre les vingt-huit points maximums théoriques), je suis à peu près sûr que c’est ce chemin qui permet de l’atteindre. En effet, à moins que j’aie manqué quelque chose, il n’est pas possible de rester à dix points de noirceur (qui rapportent un point de réussite) tout en acquérant le tatouage mystique (qui en rapporte deux), car ce dernier octroie automatiquement deux points de noirceur. En revanche, rien n’empêche à priori de cumuler le bonus de noirceur (vingt-trois points ou plus) et celui du tatouage.

Je réfléchis un long moment au chemin que je vais prendre. Il est probablement possible de gagner sans le Dyavol… mais ce ne serait pas raisonnable d’essayer, vu que ce sera la première fois que je tenterai de tuer Vanidja, si tant est que j’arrive jusqu’à elle. Je décide donc de repasser par Sherobod, d’essayer de vaincre Tanermazev, cette fois, et de profiter du pouvoir du Dyavol pour me faciliter la vie lors de la confrontation finale.

Le chemin sera donc Bekabad-Qamashi-Sherobod. Je compte essayer de maximiser les points de noirceur, d’obtenir le sceau impérial (même si cela m’évitera malheureusement la prison) ainsi que le tatouage. J’ai aussi l’intention d’essayer de tuer Olga à Qamashi, même si c’est risqué, vu que ce sera la première fois, là encore, que j’essaierai cette voie.

Dans la suite, P.R. désigne les points de réussite, P.N. les points de noirceur et P.M. les points de mana.



À Urgut, c’est toujours la même histoire (ce pauvre usurier, combien de fois l’aurai-je tué ?), et je récupère l’amulette et mes deux premiers points de noirceur (P.N : 12). Une fois sorti du village, en revanche, je renonce à ma routine en attendant tranquillement la chasseuse de mages… Je souhaite l’attaquer avec le Mutacorpus, pour voir si cela peut me procurer un ou deux points de noirceur. Je sais que la fontaine de Quartz me permet d’être dépensier en mana, et comme Olga s’est protégée du Mutacorpus, lors d’une précédente tentative, grâce à un bracelet qu’elle n’avait pas auparavant, j’en conclus que cette magie devrait être efficace à ce stade de l’aventure.

C’est bien le cas, mais cela me permet juste de fuir pour un coût plus modique que celui du Navitamentum (et d’avoir le plaisir de lui casser la cheville).

Vient la capitale, et je suis le même enchaînement de cases que lors de ma toute première lecture : filature du collecteur d’impôts, meurtre dans la venelle (P.N. : 14), récupération du sceau (P.R. : 1), fouille du corps, fuite par le soupirail, maison du chasseur de mages, parchemin et code « confrère ». Puis je quitte Bekabad.

Après une péripétie avec les Patrouilleurs de nouveau évitée grâce au sceau, arrive Qamashi. Je rends une visite à Atanase pour le tatouage (P.N. : 16 ; P.R. : 3), me débarrasse des Léchis sur le chemin de la fontaine grâce au Navitamentum (que j’ai pris dans l’optique de l’affrontement avec Olga), découvre le miroir (juste pour le plaisir, la fontaine suffisant largement à me remettre à bloc de mana) et boit dans la coupe en argent.

Sur le chemin du retour, je tombe sur l’inquisiteur, à qui je montre mon sceau impérial… À mon grand plaisir, je redécouvre quelque chose que j’avais oublié : le sceau ne suffit pas si on a trop de noirceur ! C’est mon cas, et je file, tout content, en prison…

Cela me coûte cinq points de mana pour en sortir, mais j’en regagne deux un peu plus tard grâce au miroir (P.M. : 27). Je passe par la salle de torture pour les deux points de noirceur qu’elle procure (P.N. : 18), puis quitte la ville… mais avant, vient l’affrontement inévitable. Je me débarrasse d’abord de l’acolyte grâce à un sort mineur (P.M. : 26) puis au Mutacorpus (P.M. : 23), et, pour la première fois, je décide d’affronter la chasseuse de mages sans attendre… J’hésite un instant : a-t-elle déjà récupéré son bracelet de protection ? Dans le doute, j’emploie le Navitamentum : c’est cher mais souvent efficace… Hélas ! pas cette fois, les runes de son armure la protègent ! Six points de mana en moins (P.M. : 17) : ce n’est pas catastrophique, mais ça m’handicape pour le bonus qui nécessite un haut total de mana…

Il ne me reste que le Mutacorpus. Dois-je l’utiliser ? Je décide que oui : il doit bien y avoir quelque chose d’efficace, et je pense qu’au pire, le sort échoue mais ne m’empêche pas de fuir. J’y vais… et ça marche ! La pauvre Olga meurt par suffocation, et j’obtiens le code correspondant et les trois points qui vont avec (P.M. : 11 ; P.R. : 6).

J’ai le code « confrère », donc je me dirige vers Sherobod, mais par un autre chemin que la dernière fois. Je tombe sur un paysan à la charrue enlisée, que je décide d’aider (ça ne coûte rien). Il semble que mes efforts soient vains, mais j’avise un numéro caché sous la charrue… qui me permet d’aider l’homme à se sortir de la situation. Flairant le code « faucille », je lui révèle ma destination : le temple d’Okhrid. Bingo ! il me parle de son ami Jito, le jardinier, et j’obtiens le dernier code qu’il me manquait parmi la liste de tous les accomplissements (P.R. : 7).

J’arrive finalement en vue de Sherobod. Approchant la maison du nécromancien, je fais cette fois-ci un détour par le champ, pour me rendre compte que les moutons comme le chien qui les garde sont tout autant zombifiés que le chat que Grix a fait fuir la dernière fois. Ambiance…

Dans la maison, je ne commets pas la même erreur et passe directement aux choses sérieuses avec le Navitamentum (je n’ai toujours pas confiance dans le Mutacorpus sur des morts-vivants). Cela suffit à les cramer pour un coût modique (P.M. : 7). Les présentations étant terminées, c’est l’heure de la confrontation avec Tanermazev… Je doute que lui révéler ma mission le rende plus affable à mon égard, aussi je demande à Grix de l’interroger. Un point de noirceur plus tard (P.N. : 19), le bougre n’a toujours rien révélé. J’insiste plutôt qu’abandonner pour fouiller, et un deuxième point de noirceur (P.N. : 20) le persuade de cracher le morceau : le Dyavol est caché au dehors.

Avant de sortir, j’ai la possibilité de fouiller la maison… La tentation est grande ; j’aimerais notamment trouver des objets qui me permettrait de regagner du mana… mais je ne veux pas prendre le risque d’un piège alors que je suis si près du but. Je renonce donc à m’attarder, sors et repère le numéro caché correspondant à la section où se trouve le Dyavol. Enfin ! (P.R. : 11).

J’ai le temps d’apercevoir un autre chasseur de mages (probablement celui dont j’ai visité la demeure) approcher de la maison avec une escorte. Je me demande s’il me serait tombé dessus si j’avais passé plus de temps à fouiller ? Peu importe, je prends la tangente.

Je marche dans la forêt, et des cris m’attirent. Un prêtre de la nature est — ironie — en train de se noyer dans une mare de boue ! Je m’approche pour l’aider ; il me demande de lui lancer ce qu’il y a dans son sac… une potion de flux magique ! Quatre points de mana supplémentaire n’importe quand, c’est puissant lorsque l’on sait qu’un score négatif est aussitôt ramené à zéro. Ravi de l’aubaine, je la subtilise et abandonne le malheureux à son sort… Ce qui me fait gagner deux nouveaux points de noirceur (P.N. : 22). Je suis à un point du bonus.

Ayant vaincu la chasseuse de mages précédemment, j’aborde le temple sans avoir à l’affronter, elle et ses sbires… Je pénètre dans le temple et fait un petit tour par la chapelle et son miroir (P.M. : 9). Puis je profite du code « faucille » pour taper la discute avec le jardinier, qui me donne un éventail, ce qui me permet de passer les gardes.

Test de noirceur… et cette fois, je suis largement au-dessus. Un sortilège d’entrave ! Il me coûte trois points de mana pour m’en sortir (P.M. : 6).

C’est l’heure de la confrontation finale. Mon score de noirceur commençant à crever le plafond, la prêtresse n’essaye même pas de me parler : combat direct. J’ai le Dyavol, ce qui me permet de ne pas avoir à me creuser la tête quant à la stratégie à adopter. Toutefois, elle jette ses ultimes forces dans la bataille, mais j’ai encore du mana : trois points de moins plus tard (P.M. : 3), c’est la victoire et le paragraphe 310 ! La pauvre prêtresse n’est plus qu’un squelette, et mon personnage réalise, un peu tard, qu’un pacte avec le démon, ça a un prix…

Avant de refermer le livre, je bois ma potion de flux magique pour repasser à sept points de mana, afin d’obtenir un point bonus, le premier seuil étant à cinq (P.R. : 12).

Malheureusement, je n’ai pas réussi à grapiller un point de noirceur supplémentaire dans le monastère, et j’échoue à un point de la limite. Je finis donc l’aventure avec un score total de douze points de réussite. Bien mieux que la première fois, néanmoins.



Il me reste une ultime lecture, au cours de laquelle je tenterai le chemin combe-Qamashi-collines, puis la fin rédemptrice. Arriverai-je à faire mieux que douze ? J’en doute fort. Les quinze points me paraissent impossibles à obtenir pour la raison que j’évoquais au début. D’autre part, accepter l’offre de Vanidja nous fait automatiquement perdre dix points de mana, il est donc exclu d’obtenir le bonus de trois points qu’octroie un score de vingt-cinq ou plus points de mana. Il faudrait que je termine avec au moins quinze en mana pour obtenir deux points de réussite supplémentaire et, cumulés à tout ce que je peux obtenir sur le parcours (spore, jonquille de fer, tatouage, Olga, ceinture d’Okhrid), atteindre les treize points. Cela me semble compliqué… mais, après tout, je n’ai pas encore tout exploré, peut-être qu’une surprise m’attend…
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#35
Mon pauvre Jehan, j'avoue ne pas avoir le temps en ce moment de revérifier paragraphe par paragraphe. Mais là je viens de m'y replonger un peu.
ON peut atteindre les 15 points à la fois avec le bonus "gentil" (10 en Noirceur) et le bonus "méchant" (23 ou + en Noirceur).
Les seuls itinéraires possibles pour ce faire sont dans le premier cas : Combe - Qamashi - Collines et dans le second cas Bekabad - Qamashi - Sherobod.

Par contre, ils nécessitent une connaissance parfaite de l'aventure (comme toi!). Les itiniéraires Bekabad - Collines et Combe - Sherobod sont moins risqués pour atteindre la victoire... mais moins profitables pour le scoring.
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#36
Je suis perplexe, alors, car j’ai décortiqué la B.D. après ma dernière tentative (j’ai bientôt terminé la rédaction du retour, j’espère le poster rapidement), et, si je suis d’accord avec les chemins que tu donnes, je n’obtiens en revanche au maximum que douze points pour le premier (la fin « gentille ») et quatorze pour le second (la fin « méchante »). Je détaillerai mes calculs dans un prochain message.
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#37
J’arpenterai alors de nouveau les chemins pour vérifier le scoring... bientôt.
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#38
J'ai enfin revérifié le parcours "trash". Tu as raison, le chemin optimal ne permet d'obtenir que 14 points.
A la fin, nous avons au mieux 20 points de mana, 27 en noirceur en ayant choisi au départ le lepospiritus et le metacorpus. Voici le cheminement :

1 – 56 – 13 – 84 – 39 – 54 – 43 – 99 – 66 – 49 – 8 – 37 – 102 – 77 – 18 – 61 – 91 – 42 – 79 – 40 – 96 – 71 – 36 – 89 – 48 – 32 – 82 – 131 – 152 – 142 – 309 – 176 – 154 – 134 – 163 – 151 – 191 – 62 – 202 – 157 – 121 – 177 – 147 – 173 – 135 – 140 – 160 – 150 – 194 – 184 – 212 – 161 – 228 – 114 – 262 – 294 – 277 – 240 – 284 – 208 – 292 – 273 – 217 – 222 – 259 – 222 – 278 – 263 – 204 – 291 – 229 – 274 – 206 – 303 – 304 – 241 – 227 – 241 – 283 – 302 – 211 – 308 – 253 – 242 – 290 – 251 – 232 – 298 – 310 -

Je vais m'atteler au parcours "gentil" mais je me suis en effet trompé en pensant que les points étaient atteignables dans les deux cas.
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#39
Journal de J. Gyoshev

Je prépare le rituel. Il est temps.

J’ai longuement réfléchi. Être un adepte de la magie interdite incite plutôt à faire profil bas, ces dernières semaines. Pour une raison que j’ignore, les chasseurs de mages sont sur les dents.

Mais c’est justement pour cela que le jour me paraît venu de remplir ma part du contrat. Je compte me servir de la dangerosité de l’entreprise comme d’un argument pour inciter le démon à se montrer généreux.

Quand bien même il a respecté ses engagements, invoquer Vassago me répugne au plus haut point.

Ce ne sont pas tant les composants du rituel qui m’inquiètent : le linceul sacré peut tenir au moins un an, et pour le sang de nouveau-né, j’ai enfin découvert le moyen de conserver toute sa fluidité.

Mais qui aime se retrouver face à son créancier ? Plus vite j’en aurai fini, mieux cela vaudra. S’il est satisfait et qu’il tient sa promesse, je serai enfin en mesure de revendiquer la place de Premier Volkhave impérial.


Le démon a juré. Il est temps de prendre la route.

J’hésite à tenter de récupérer le Dyavol dans la combe du Chaos. Si cet artéfact s’y trouve vraiment, sa nature impie me serait d’un grand secours pour me protéger de la magie divine de Vanidja Stonéva, la prêtresse d’Okhrid. Mais il s’agit d’un des endroits les plus dangereux de la région. Peut-être qu’un détour par la capitale pour demander conseil à ma sœur, Alyona, serait plus judicieux. L’air frais m’aidera à me décider…


J’ai finalement opté pour l’artéfact. Après tout, il n’est pas dit que le territoire dans lequel je vais m’aventurer soit moins dangereux pour un mage renégat que la capitale impériale…

J’ai toutefois dû quitter la route principale… Une cavalière s’est en effet lancée à ma poursuite peu de temps après mon départ d’Urgut. Le vieux Iosif m’avait cependant prévenu qu’une chasseuse de mages répondant au nom d’Olga Beg était présente dans le village, et j’ai réussi à me cacher avant qu’elle ne me rattrape.

Le détour m’a beaucoup retardé, et je dois passer la nuit à la lisière du bois. Mais au moins, je n’ai pas revu la chasseuse. Demain, j’explore la combe du Chaos pour trouver l’ancien temple. En toute logique, les sentiers principaux doivent encore conduire à ses ruines. Le troisième chapitre du Spicilège apocryphe certifie que le Dyavol y est conservé à l’abri des inquisiteurs d’Okhrid. Si la chance est avec moi, il doit toujours s’y trouver. Même si ces vieux écrits n’étaient qu’à moitié véridiques, la puissance d’un tel talisman viendrait à bout des pouvoirs de la prêtresse.


La combe du Chaos s’est révélée digne de sa réputation.

La nature y reprend progressivement ses droits. Bientôt, peut-être, il ne restera plus rien du chemin que j’ai suivi pour atteindre le temple au fond de la vallée.

Je doute, en revanche, que la faune devienne moins redoutable avec le temps… Sans ma maîtrise du Mutacorpus, qui sait si je n’aurais pas fini dans l’estomac de cette étrange créature ? Son aspect végétal m’a fait me demander l’espace d’une demi-seconde si je n’avais pas devant moi une sorte d’hybride des deux règnes, mais je suis très vite revenu à des considérations pragmatiques.

Surprenamment, mon sort de paralysie l’a fait éclater comme un fruit trop mûr ! J’aurais été curieux de mieux comprendre son métabolisme, en d’autres circonstances, mais j’avais d’autres priorités en tête.

Le temple trônait au milieu d’un lac, en apparence inaccessible pour qui ne maîtrise pas les arcanes supérieurs, mais une providentielle créature — un « Fongonien » nommé Gâllu — m’a indiqué le moyen de passer, en faisant apparaître un chemin de nénuphars. La diplomatie solutionne bien des problèmes.

J’ai pu trouver une entrée au temple… protégée par un puissant sortilège. Par chance, l’énigme était facile à résoudre.

Une très mauvaise surprise m’attendait dans les ruines de l’ancien temple : le réceptacle qui avait contenu le Dyavol était vide ! Son « gardien » est bien vite apparu, et une conversation avec lui m’a appris que l’artéfact avait bel et bien été dérobé. La description du voleur ne laissait guère de doutes : Tanermazev, le vieux nécromancien.

J’ai hésité un long moment à me diriger vers le village de Sherobod, non loin duquel je sais qu’il réside.

Mais, juste avant de franchir la porte du temple, je suis tombé sur un curieux message, visiblement destiné à l’un de ses acolytes. Y était mentionnés les hommes-oiseaux des Collines hurlantes et leur attrait pour les objets de pouvoir. Le mot avait beau ne pas m’être adressé, j’ai eu l’étrange sentiment que le destin me proposait de prendre un nouveau chemin… Quoi qu’il en soit, l’idée d’un détour me trotte dans la tête depuis. Aussi ai-je décidé de me diriger vers Qamashi.

J’ai mis un peu plus de temps que prévu à atteindre la ville, car un spectacle de désolation m’attendait sur la route : une diligence renversée et un chapelet de cadavres…

L’une des passagères, qui respirait encore mais vivait vraisemblablement ses derniers instants, m’a confirmé ce que je soupçonnais : le carnage était l’œuvre des Maraudeurs, les barbares de l’Est.

La malheureuse avait visiblement subi les pires sévices de la part de ces brutes. Je lui ai promis de la venger juste avant qu’elle ne rende son dernier souffle. Je n’avais bien sûr aucunement l’intention de tenir ma parole, mais c’est le genre de chose que j’aimerais entendre si je venais à mourir dans ces circonstances.

J’ai tout de même suivi la piste des barbares. Les fables que racontent à leurs propos les grands-mères pour inciter leurs petits-enfants à rester sages ont tendance à accentuer la terreur qu’ils inspirent en faisant d’eux, selon les versions, des démons ou des êtres apparentés aux démons… Or parmi ces rombières aux cheveux blancs se cachent d’authentiques sorcières, et ces vieux contes recèlent souvent leur part de vérité, voire de vécu… Plus d’un évoquent le héros récompensé de son courage ou de son astuce par l’obtention d’objets magiques dérobés aux Maraudeurs. Je n’ai rien d’un héros, mais j’ai un faible pour les objets magiques.

J’ai vite perdu leur trace, toutefois, mais la traque n’a pas été infructueuse. Aux abords du marais où j’ai renoncé à la poursuite, j’ai découvert des restes humains, et si j’ignorais qui avait bien pu venir mourir à cet endroit, je lui ai su gré de ne pas avoir emporté avec lui dans l’outre-monde la jonquille de fer qui reposait à côté du squelette. On dit qu’elles ont une grande influence sur les plantes. Peut-être que cela me sera utile.

J’avais pris suffisamment de retard comme cela, aussi ai-je repris mon chemin après être retourné près de la diligence, non sans avoir jeté un œil à l’intérieur, au cas où. Rien d’intéressant ne s’y trouvait, toutefois. Aucune autre péripétie n’est venue perturber le reste du trajet, et une fois arrivé en ville, ma première préoccupation a été de trouver l’auberge dans laquelle je fais relâche en ce moment.

Qamashi n’est pas seulement sur la route la plus directe pour le temple. On y trouve la fontaine de Quartz. Je n’ai jamais tenté l’expérience, mais les sorciers qui y boivent sont censés recouvrer leur flux magique, comme après une semaine de méditation. Pour terrasser la grande prêtresse, une telle vigueur psychique serait bienvenue. Mais mieux vaut faire vite et ne pas m’éterniser dans cette ville. Qamashi n’est pas Bekabad au niveau de l’ordre, les détrousseurs y pullulent. Ce serait dommage de me faire trancher la gorge dans une ruelle alors que je peux atteindre mon objectif dès demain.


J’ai trouvé la fontaine de Quartz. Le lieu était désert, mais j’en ai compris la raison quand une bande de Léchis m’ont intercepté pendant que je montais les marches du long escalier qui mène à la colline. Une pluie de pierres issue de la destruction de l’une des statues qui bordent le chemin les a toutefois vite fait déguerpir.

Mon reflet dans le miroir à moitié dissimulé derrière la fontaine ne montrait pas vraiment ma mine des meilleurs jours… Par bonheur, sa réputation n’était pas usurpée, et boire dans la coupe en argent qui m’attendait à côté m’a fait un bien fou. Je me sentais empli d’autant d’énergie qu’au moment où j’ai quitté Urgut.

Je ne m’attendais pas à ce que Qamashi soit à ce point « sous contrôle ». Quelque chose doit vraiment se préparer pour que j’y croise un inquisiteur d’Okhrid entouré de ses chiens de garde. Le genre de scène courante à Bekabad, mais qu’on ne s’attend pas vraiment à vivre dans un tel coupe-gorge.

Fort heureusement, il ne m’est rien arrivé de fâcheux, mais mes nerfs ont été suffisamment éprouvés par cet événement pour que je décide de quitter la ville au cœur de la nuit, dans le but d’éviter davantage de mauvaises rencontres.

Je ne pouvais davantage me fourvoyer.

Alors que je me dirigeais vers les portes de la cité, je me suis retrouvé nez à nez avec la chasseuse de mages que j’avais réussi à esquiver avant-hier. Elle était cette fois accompagnée d’un spadassin, et la partie s’annonçait tendue.

Je pense que j’aurais réussi à les fuir tous les deux si je l’avais voulu, mais la ténacité de la chasseuse m’incitait à en finir une fois pour toutes… Un simple sortilège de désossement a suffi à venir à bout de l’acolyte, qui s’est évanoui sitôt que son bras s’est détaché de son corps. J’ai eu la prénommée Olga avec la même magie : son heaume intégral en faisait la candidate parfaite pour une enflure jugulaire. Je l’ai laissée agoniser pendant que je quittais cette maudite ville, et me voici enfin au-dehors. Je peste d’avoir dû employer contre cette satanée chasseuse de mages une bonne partie de mes réserves de mana alors même que je venais de les recharger.

Je fais finalement le détour par les Collines hurlantes. Le temple d’Okhrid et sa responsable pourront bien attendre un jour de plus. Ne pas avoir trouvé le Dyavol est une véritable déception ; j’ai déjà beaucoup perdu de mon flux magique avant même ma confrontation avec Vanidja Stonéva, et je risque d’échouer sans l’aide d’un artéfact de pouvoir. L’idée d’en récupérer un chez les hommes-oiseaux n’est vraiment pas mauvaise. Leur réputation de voleurs va dans le sens de ce qu’a écrit cet ancien prêtre, et ces primitifs ne devraient pas m’opposer beaucoup de résistance.


Je sais désormais pourquoi l’endroit se nomme les Collines hurlantes. Alors que je suivais un col et passais devant l’entrée d’une grotte, un vent violent en a jailli, et m’aurait précipité dans l’abîme sans la présence providentielle d’un petit arbuste, qu’un sort de croissance végétale a bien vite amené à des proportions capables de couper le souffle à la montagne.

J’aurais peut-être évité ce danger si je m’étais aventuré plus avant dans ce tunnel que j’ai découvert derrière une cascade, mais les moisissures rouges qui y pullulaient m’ont fait rebrousser chemin. Mon flux magique est trop précieux pour nourrir ces parasites.

Pour compléter le tableau d’une nature franchement hostile, une avalanche m’a surpris pendant mon ascension vers le col, et si mon œil n’avait pas repéré un abri providentiel juste à ce moment, je serais probablement enseveli sous un épais linceul de neige à l’heure qu’il est.

Et je n’étais pas au bout de mes frayeurs. À l’approche des cîmes, un homme-oiseau, sans que je le voie, m’a capturé entre ses serres, m’offrant une fin de trajet jusqu’au sommet certes beaucoup plus rapide mais aussi nettement plus angoissante…

C’est ainsi que je me suis retrouvé devant le roi des hommes-oiseaux. Sur son trône, couronne sur la tête, le primitif avait des airs de monarque de carnaval… Mais ce ne furent pas ses pseudoattributs royaux qui me frappèrent immédiatement, non, ce fut l’objet qu’il portait à la taille, et que je reconnus immédiatement : la ceinture d’Okhrid !

Un artéfact légendaire, au pouvoir incommensurable… bien que de la même nature que la magie d’un servant d’Okhrid, et par conséquent inutile face à Vanidja Stonéva… En revanche, quiconque possède la ceinture s’octroie un avantage d’un poids considérable face à un demon, fut-il prince… comme Vassago.

Je n’ai aucune confiance en ce dernier ; un tel atout est donc inestimable.

Toutefois, il me fallait avant tout persuader le roi de me la céder. En effet, entouré comme je l’étais d’une foule de guerriers, même primitifs, faire parler la force équivalait probablement au suicide.

J’ai de nouveau usé de mes talents de négociation… quelque peu aidés par un sortilège d’illusion. J’avais récupéré dans la combe du Chaos une spore de Zasla. Ces choses ont la faculté d’exploser en émettant une lumière aveuglante lorsqu’on les projette au sol. Le sortilège l’a transformée l’espace de quelques heures en un artéfact beaucoup plus puissant, auquel le roi des hommes-oiseaux n’a pas résisté et contre lequel il a accepté de me troquer la ceinture d’Okhrid. Je me félicite de ne pas avoir utilisé la spore pour me défaire de la chasseuse de mages et de son acolyte à Qamashi. Le roi m’a même offert un trajet retour aéroporté. Plus rapide qu’à pied, mais pas forcément plus agréable que la première fois.

La suite de mon périple s’est déroulée sans histoires. Seule péripétie notable, un gnome qui exigeait un tribut pour passer « son » pont. Grix a eu beau protester, je n’ai pas cherché à discuter ; je n’avais pas de temps à perdre, et l’or ne représente pas grand-chose pour moi.

Me voici enfin arrivé à la dernière étape. Le grand temple d’Okhrid m’attend, même s’il ne sera pas simple d’y pénétrer sans attirer l’attention. L’endroit n’est pas fréquenté par les inquisiteurs ou les chasseurs de mages, mais tous les membres du culte sont à même de repérer un pratiquant des arts interdits. Aussi vais-je me montrer prudent et ne pas me mêler à la foule qui attend d’entrer pour un miracle ou quelque sort de soins. L’entrée principale doit être surveillée. Il doit bien exister une alternative pour approcher la grande prêtresse d’Okhrid.


J’ai tout perdu.

Grix n’est plus. Lui qui ne pouvait plus attendre d’écrire une « bonne fin » dans ce journal… Ironiquement, j’exerce donc pour la première fois mon prétendu métier, en rédigeant les dernières lignes.

Je suis parvenu jusqu’à Vanidja Stonéva. J’ai évité l’entrée principale, gardée, et j’ai pris la direction des jardins. Grâce à la jonquille de fer, je me suis frayé un passage jusqu’à une porte dérobée. Si j’avais su qu’elles étaient aussi utiles, je m’en serais trouvé une depuis longtemps.

Je suis arrivé sans encombre devant une jeune fille que j’ai d’abord prise pour une acolyte, mais qui s’est présentée comme la grande prêtresse elle-même…

Curieusement, elle n’a pas semblé effrayée par ma présence, et ce alors qu’elle m’a révélé s’attendre à la venue d’un serviteur de Vassago.

Elle m’a fait une proposition : celle de me libérer de l’emprise du démon… mais pour cela, elle devait en premier lieu s’occuper de Grix. Ce dernier ne m’a pas laissé le temps d’accepter ou non l’offre. Sentant le vent tourner, il a invoqué Vassago en personne sur le champ. Je le soupçonnais depuis longtemps être avant tout un agent du prince démon…

La rupture du lien qui m’unissait à lui jusque là a provoqué en moi une soudaine faiblesse. Heureusement, je n’ai pas eu à puiser dans le peu de mana qu’il me restait, car j’avais la ceinture d’Okhrid. Sa réputation n’est pas usurpée. Son pouvoir, conjugué à celui de la grande prêtresse, est venu à bout de Grix et de Vassago tout à la fois…

… Et je suis redevenu un sorcier mineur dès cet instant. Je m’attendais à être arrêté, mais Vanidja m’a laissé partir, en remerciement de mon aide…

Elle m’a proposé de devenir un serviteur d’Okhrid. J’ai préféré ne pas lui répondre. Ce n’est sans doute qu’une question de temps avant qu’un chasseur de mages ou un inquisiteur ne me tombe dessus. Sans la magie supérieure, je ne donne pas cher de ma peau. Retourner à Urgut dans ces conditions me paraît hors de question. Fuir, alors ? Mais vers où ?

Tout ce chemin et ces sacrifices pour en arriver là… Tu peux ricaner, Dimitar. Ton frère ne risque plus de te faire de l’ombre, désormais.

Un homme a dit que le sens d’un voyage n’est pas dans la destination mais dans le voyage lui-même. Cet homme n’a jamais eu de but à sa vie.
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#40
Allez, mon dernier (long) message sur ce fil, afin de détailler mon ultime lecture dans un premier temps, puis de théoriser sur les scores maximaux obtenables en fonction de la fin visée dans un second.

J’ai hésité un long moment avant cette tentative finale, car j’avais décidé que ce serait vraiment ma dernière, et je ne voulais pas me planter. La question qui me taraudait était : devais-je récupérer l’amulette du reflet ?

Dans l’optique d’obtenir le plus haut score de mana possible ou bien de s’en servir comme monnaie d’échange chez les hommes-oiseaux, l’objet est très utile. Toutefois, son obtention procure 2 points de noirceur, or si le joueur atteint ou dépasse 15, la fin rédemptrice devient inaccessible. Avec les 2 points également octroyés par la scène dans la boutique d’Atanase pour le tatouage, cela fait déjà 14. Ce score m’assurait un passage par la case prison de Qamashi. Or, dans ce lieu, pour éviter le bourreau et ses 2 points de noirceur, il faut passer devant les cachots et ne pas libérer les prisonniers. Je ne m’étais encore jamais aventuré par là (la dernière fois, j’avais ouvert les cellules), et je craignais que cela ne m’octroie 1 point de noirceur qui m’aurait été fatal.

Je n’avais encore jamais essayé, chez les hommes-oiseaux, d’échanger la ceinture d’Okhrid contre un autre objet que l’amulette, mais j’étais relativement confiant quant au fait que cela fonctionnait, même si cela coûtait du mana. Par conséquent, j’ai préféré ne pas prendre le risque de tuer l’usurier. Rétrospectivement, j’ai bien fait car ma théorie concernant la prison s’est révélée correcte.

J’ai donc retrouvé le vieillard de mes deux premières lectures et sa canne trop géniale. J’ai échappé à Olga en me cachant, et suis arrivé dans la combe du Chaos.

Pour mes domaines de magie, j’avais pris Mutacorpus, dont je savais qu’il me serait utile à de nombreuses reprises, et Transmateria, moins cher que Navitamentum et tout aussi efficace pour le peu que j’escomptais en avoir besoin. Il n’y a vraiment que Lepospiritus qui ne m’aura pas servi une seule fois, au final.

Je me suis donc de nouveau débarrassé de la créature de la combe avec le Mutacorpus, juste après avoir ramassé la spore de Zasla. Cette fois, j’ai franchi victorieusement les nénuphars, sans sacrifier Gâllu, évidemment. J’espérais vaguement que la fleur de l’illustration de la case 45 soit un objet utile, mais non. Aux abords du temple, j’ai pris à gauche pour obtenir le code « relique », puis j’ai passé l’énigme et conversé avec le fantôme comme la dernière fois.

Pas de nouveauté non plus lors du passage de la diligence, où j’ai récupéré la jonquille de fer, ni à Qamashi, où j’ai pris mes 2 premiers points de noirceur en obtenant le tatouage (suffisamment peu pour m’éviter la prison) et récupéré mon mana à la fontaine. J’ai terminé en me débarrassant d’Olga et de son acolyte par un double Mutacorpus, mais je n’ai pas utilisé ma spore au début du combat, préférant dépenser 1 petit point de mana et garder ladite spore pour l’échange avec les hommes-oiseaux.

Première et seule nouveauté du parcours, l’accès aux Collines hurlantes. Depuis Sram, j’ai un faible pour les passages secrets cachés derrière les cascades, mais cette fois j’ai écouté Grix et rebroussé chemin, soupçonnant que les moisissures pourpres ne m’apporteraient rien de bon. (Effectivement, cela m’aurait simplement coûté 6 points de mana.) Au final, l’exploration de cette nouvelle zone ne m’aura pas apporté grand-chose.

Devant le piège de la grotte, j’ai pris le risque d’innover, réalisant que l’objet auquel mon personnage était suspendu n’était pas une excroissance rocheuse mais une sorte d’arbuste. J’ai donc tenté Mutacorpus dessus… à raison, car le coût en mana était un peu moindre que celui de Transmateria. Un sortilège de croissance végétale plus tard, je reprenais ma route et était amené devant le roi des hommes-oiseaux. Là, j’ai mis en application mon plan… avec succès, et pour un coût modique, qui plus est, d’1 seul petit point de mana. J’ai perdu ma spore dans l’affaire, mais je n’en avais de toute façon plus l’utilité, étant déjà venu à bout d’Olga. En revanche, j’ai été surpris de découvrir que cette entourloupe me coûtait 1 point de noirceur. Pas illogique, certes, mais je ne m’y attendais pas. Heureusement, cela ne me faisait passer qu’à 13, encore en dessous de la limite.

En lisant la B.D. sans jouer après coup, je me suis rendu compte que l’option violente était finalement prenable, mais coûtait un peu plus cher : 3 points de mana et 2 points de noirceur. Toutefois, il était difficile de deviner que les hommes-oiseaux étaient aussi impressionnables devant quelques flammes…

Sur le pont du gnome, j’ai pris pour la première fois l’option « payer sans discuter », ce qui m’a valu un commentaire désapprobateur de Grix. J’avais 1 point de noirceur de marge, aussi aurais-je pu occire la créature à la place, mais l’idée de terminer l’aventure sans tuer personne (en dehors de la chasseuse de mages) me séduisait plutôt.

La suite a été classique, la seule différence avec ma première victoire étant l’utilisation, pour la première fois, de la jonquille de fer. Mon personnage pourra toujours se reconvertir en jardinier…

Bilan : je termine au paragraphe 311 avec 12 points de réussite, de justesse car mon mana n’était plus que de 5. Pas mieux que ma tentative d’avant, donc. Néanmoins, je pense que c’est le score maximum que l’on peut espérer atteindre en visant la fin rédemptrice. Le bonus d’1 point des 10 points de noirceur n’est pas possible à obtenir sans dire adieu aux 2 points de réussite du tatouage, et les 10 points de mana perdu dès lors qu’on trahit Vassago interdisent de dépasser les 14 points de mana nécessaires pour obtenir plus d’1 point de réussite, même en prenant le parcours qui coûte le moins en mana. J’ai calculé qu’au mieux, on peut finir avec 7 points de mana. Il faut pour cela fuir à Qamashi (−1 P.M.), utiliser Mutacorpus lors du passage du piège des Collines hurlantes (−4 P.M. (grâce au tatouage)), utiliser le sortilège d’illusion sur la spore (−1 P.M.), et vaincre Olga avec le Lepospiritus (eh ! oui) juste avant le temple (−3 P.M. pour survivre aux sbires, puis −4 P.M. (toujours grâce au tatouage)). Total, avec les 10 points de perte de Vassago : −23 P.M., soit, donc, 7 P.M. restants.

[La suite est une redite de ce que Fitz a écrit dans son dernier message, mais j’ai rédigé celui que vous êtes en train de lire il y a longtemps, et j’ai eu la flemme de l’amender.]

Je me suis ensuite amusé à calculer le parcours permettant de maximiser les points de réussite si l’on cherche à atteindre le paragraphe 310 (celui de la fin démoniaque)… Cela m’a permis de découvrir comment j’aurais pu franchir le seuil des 23 points de noirceur, la dernière fois : il fallait simplement ne pas utiliser la magie pour entrer dans la cour de justice. Le récit offre alors la possibilité de tuer un passant pour lui voler son accréditation, ce qui octroie 3 points de noirceur. Au passage, cela a répondu à une question que je me posais depuis quelque temps : comment dépasser les 14 points de noirceur lorsqu’on se présente à l’accueil, une fois qu’on est entré dans la cour ? En effet, jusque là, je n’avais pas trouvé comment gagner de la noirceur autrement qu’en tuant l’usurier (2 points) et le collecteur d’impôts (2 points également).

J’aurais également pu obtenir le point qu’il me manquait dans le temple d’Okhrid. Il aurait fallu pour cela que je ne parle pas au jardinier, mais que j’aille plutôt en quête d’une proie innocente à tuer pour lui voler son éventail, ce qui m’aurait rapporté 2 points de noirceur. Toutefois, le choix était un peu contre-intuitif, parce qu’il fallait commencer par se diriger vers les gardes…

J’aurais même pu atteindre les 14 points de réussite en gardant 15 points de mana au lieu de 7 à la fin de l’aventure. Il aurait fallu que je ne me trompe pas de sort une première fois contre Olga (6 points d’économisés) et que j’explore la demeure de Tanermazev pour trouver le miroir (2 points de regagnés).

En revanche, il me paraît impossible d’atteindre les 15 points : le meilleur score auquel j’arrive est toujours 14, même en minimisant le plus possible les dépenses en points de mana. Voici le détail :

À Urgut, tuer l’usurier et récupérer l’amulette du reflet : 12 P.N.

Passer Olga, en fuyant ou en combattant, peu importe.

À Bekabad, tuer le collecteur d’impôts et récupérer le sceau impérial : 14 P.N., 1 P.R.

(À ce stade, on est déjà à 14 P.N., il est donc impossible d’éviter la prison à Qamashi (et les points de mana qu’elle fait perdre).)

Tuer un passant pour lui voler l’accréditation impériale : 17 P.N.

Fuir les gardes et trouver le code « relique ».

À Qamashi, agresser Atanase pour obtenir le tatouage : 19 P.N., 3 P.R.

Se débarrasser des Léchis avec n’importe quelle magie autre que Mutacorpus.

Trouver le miroir et boire dans la coupe en argent à la fontaine de Quartz : 30 P.M.

Se faire arrêter par l’inquisiteur (impossible à éviter) et aller en prison : 25 P.M. (le prix pour en sortir).

Assister le bourreau : 21 P.N.

Utiliser l’amulette du reflet sur le miroir : 27 P.M.

Fuir le combat contre Olga (moins cher de la tuer juste avant le temple) : 26 P.M. (le coût du bouclier mineur pour éviter l’acolyte).

Sur la route de Sherobod, aider le paysan et obtenir le code « faucille » : 4 P.R.

À Sherobod, fuir les créatures et les attirer près du troupeau zombifié pour s’en débarrasser sans dépenser de mana.

(Pas facile à trouver, celui-là ! Toutefois, faire un tour du côté dudit troupeau avant de pénétrer dans la demeure peut mettre la puce à l’oreille.)

Torturer Tanermazev : 23 P.N., 5 P.R. (seuil de 23 points de noirceur atteint).

Trouver le miroir et utiliser l’amulette du reflet dessus : 28 P.M.

Trouver le Dyavol : 9 P.R.

Sur la route du temple, laisser mourir le prêtre et lui voler sa potion de flux magique : 25 P.N.

Aux abords du temple, parer la première attaque d’Olga et ses sbires : 25 P.M.

Tuer Olga avec le Lepospiritus (le moins cher) : 21 P.M., 12 P.R.

Dans le temple, trouver le miroir dans la chapelle et utiliser l’amulette du reflet dessus : 23 P.M.

Pénétrer dans le temple (2 points de noirceur supplémentaires possibles si on tue une résidente pour obtenir son éventail).

Se défaire du sortilège d’entrave : 20 P.M.

Utiliser le Dyavol, puis achever Vanidja : 17 P.M.

Boire la potion de flux magique : 21 P.M… soit 14 P.R. (bonus de 2 points octroyé par un score de mana compris entre 15 et 24).
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#41
Ton compte-rendu m'a poussé à terminer la vérification et j'en arrive à la même conclusion que toi. Le score maximal en essayant plutôt le côté "bon" est de 12. Je me suis planté au moment de rendre le scoring.
J'essaie de me souvenir. Je n'avais pas prévu de scoring pour cette aventure à la base mais quand Makaka m'a dit que ce serait bien d'en mettre un comme pour Nüwa et Captive, ça ne m'a posé aucun problème vu le nombre de paramètres de codes et d'objets. Mais justement, si les deux précédentes BDVELH sont très cloisonnées niveau structure, celle-ci propose beaucoup de chemins différents avec deux variables, noirceur et mana, qui changent souvent. Je me rappelle bien comment je m'étais pris la tête en une semaine (si l'album a mis beaucoup de temps à être achevé niveau dessin, il n'en a pas été de même pour la finalisation où le délai était court) et peut-être que le fatigue où l'énervement à la fin m'ont fait oublier les bonus dépendants du Mana final car visiblement, c'est de là que vient mon erreur.
Mea Culpa. J'ai honte, ça a des allures du "Vous pouvez gagner cette aventure même avec de faibles scores de départ" dans un Défis Fantastiques de Livingstone... Je sais déjà que je vais re-vérifier mon scoring pour le Grand Tournoi...

Merci infiniment pour ce journal de ton aventure Jehan et pour tous les comptes-rendus précédents. C'est utile et délicieux à la fois pour un auteur.
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#42
Tu parles, c’est rien, le score. Surtout qu’au final, l’erreur n’est que d’un point : il n’est pas précisé que le score maximal est atteignable par les deux fins. À côté de ça, l’aventure est d’excellente qualité.

Et de rien, pour les comptes rendus. Je suis content d’avoir réussi à terminer ce journal de mon aventure : j’avais l’intention d’en faire autant avec les Larmes du Nüwa, à l’époque, mais je n’ai jamais pris le temps de le finir… Peut-être un jour.

Il me reste toutefois une ultime étape… la dédicace à Angoulême. ; )
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#43
(31/10/2017, 19:27)Jehan a écrit :
Il me reste toutefois une ultime étape… la dédicace à Angoulême. ; )
et un p*t*in de selfie Big Grin
сыграем !
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#44
Je ne serai pas à Angoulême mais dans 15 jours, je fais le festival BD de Colomiers près de Toulouse.
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#45
(07/09/2017, 13:52)Jehan a écrit :
Et le bourreau qui me prend pour quelqu’un d’autre et me demande de lui servir d’assistant…
Seulement maintenant que je remarque la référence Alamuth Twisted Yep
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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