J'essaie de redynamiser le projet
§7
Au fur et à mesure que vous avancez dans le couloir obscur, les voix se font plus nettes. Mais elles sont encore trop étouffées pour que vous puissiez saisir plus d'un mot sur trois. Afin de satisfaire votre curiosité, vous vous appuyez contre la porte et vous y collez votre oreille. La conversation devient alors plus intelligible.
Voix n°1 : ...pas deviner qu'il pouvait pas tenir trente secondes de plus sans respirer. Il est mort, et puis voilà. On va pas en faire un roman.
Voix n°2 : Et maintenant que tu l'as noyé, qui va nous conduire jusqu'à Stanislas ?
Voix n°1 : Il disait qu'il savait pas où il était. C'était peut-être vrai, après tout.
Voix n°3 : Suffit, vous deux! Ce qui est fait est fait. On se débrouillera autrement pour Stanislas. Pour le moment, il faut partir. La milice ne va pas tarder à rappliquer.
Voix n°2 : On a encore le temps de fouiller les autres pièces. Stanislas
les a peut-être cachés ici.
Voix n°3 : Je ne pense pas. Ce n'est pas un endroit sûr.
Voix n°1 : Et qu'est-ce qu'on fait des cadavres ? On les emporte ?
Voix n°2 : Pas la peine. Evitons juste de...
Hélas, vous n'avez pas le temps d'en entendre davantage. La porte s'ouvre brutalement, vous privant de votre appui. Comme l'exigent les lois de la physique, vous vous étalez de tout votre long sur le sol. Vous vous trouvez maintenant dans une salle de restaurant complètement ravagée, où se trouvent cinq personnes : deux cadavres d'une importance secondaire (dont un qui a la tête plongée dans un aquarium), et trois vivants beaucoup plus inquiétants.
Le premier est un nain en blouson de cuir noir aux cheveux teints en vert fluo et avec un anneau dans le nez. Le deuxième est un colosse chauve au visage recouvert de tatouages pittoresques, qui tient dans une main un cigare à l'odeur infecte, et dans l'autre un énorme pistolet (pointé dans votre direction, cela va sans dire). Et enfin, celui qui vient d'ouvrir la porte est un homme aux cheveux grisonnants qui arbore une paire de lunettes de soleil. Enfin quelqu'un qui a une apparence normale. Il vous adresse un sourire amical, mais guère rassurant.
- Si notre conversation vous intéresse tellement, vous dit-il (vous reconnaissez la voix n°3), pourquoi ne pas vous joindre à nous ?
- Hé mais ! Je crois qu'on a de la chance!, intervient alors le colosse (de sa voix n°2). Notre visiteur inattendu ne s'appellerait-il pas Stanislas, par hasard ?
Ca, vous êtes sûr que non. Mais vous êtes trop surpris pour répondre immédiatement. L'homme aux lunettes de soleil s'en charge.
- A quoi tu le reconnais ? Hier, il portait une cagoule.
- A la tache de peinture sur sa manche gauche. On venait de repeindre la porte d'entrée, tu te souviens ?
L'homme aux lunettes se penche et constate effectivement la présence d'une tache de peinture verte à l'endroit indiqué.
- Bien vu, Bob. Mon cher Stanislas, je pensais que vous auriez eu l'intelligence de vous débarasser de ce vêtement compromettant et de vous cacher dans un endroit beaucoup plus sûr. Alors, vous allez nous suivre gentiment dans un endroit plus tranquille, et ensuite nous aurons une conversation intéressante. Il y a quelqu'un qui meurt d'envie de savoir où vous
les avez dissimulés.
Fichtre ! L'affaire se complique diablement. Vous ne comprenez pas un traître mot de ce qu'ils racontent, mais vous êtes sûr d'une chose : il vaudrait mieux les quitter au plus vite.
Vous essayez de leur expliquer que vous n'êtes pas Stanislas et que ce smoking n'est pas à vous : rendez-vous au 8
Vous les suivez sans rien dire, attendant une occasion de leur fausser companie : rendez-vous au 9
Vous essayez d'atteindre la porte de l'autre coté de la pièce : rendez-vous au 10