28/12/2007, 23:49
Je traîne assez peu dans ce recoin du forum, mais il faut dire que je ne suis pas un grand joueur. Je vais faire une exception pour Fahrenheit, parce que c'est l'un des rares jeux qui m'ait autant scotché.
Tout commence dans les toilettes d'un bar, à New York. Fort peu romantique, et la suite n'arrange guère les choses : alors qu'un quidam quelconque se lave les mains, un bonhomme visiblement en transe sort des chiottes, et le tue à coups de couteau. Ce bonhomme, c'est vous, et vous n'avez pas la moindre idée de la raison qui vous a poussé à tuer ce type que vous ne connaissez même pas. Le jeu commence.
Fahrenheit est un jeu d'aventure original à plus d'un titre, qui rappelle parfois plus le cinéma ou la télé (cadrages audacieux, écrans partagés piqués à 24). On y incarne trois personnages en alternace, le meurtrier (Lucas) et les deux flics qui le coursent (Carla et Tyler), et il est intéressant de voir la façon dont les actions d'un côté influent sur ce qui se passe de l'autre : ainsi, au tout début, si Lucas quitte les toilettes du bar après une toilette sommaire, les enquêteurs trouveront un grand nombre d'indices, qui permettront de remonter plus rapidement jusqu'à lui ; au contraire, s'il est plus soigneux, la tâche sera plus ardue.
La prise en main est aisée, même si le système de jeu est déroutant à première vue, puisqu'il faut accomplir des mouvements simples avec la souris pour interagir avec l'environnement (par exemple, tirer vers le bas pour ouvrir une porte). Les séquences d'action sont traitées différemment, avec un système à la Simon (le jeu de société) : lorsqu'une couleur apparaît à l'écran, il faut presser la touche correspondante. Les épreuves sont plus ou moins aisées, mais finissent par se révéler lassantes à la longue, d'autant plus que guetter l'éclairage des couleurs distrait l'attention de la scène qui se déroule à l'écran. Un troisième système entre en jeu lorsque le héros doit fournir un effort soutenu : il s'agit à ce moment-là d'appuyer sur deux boutons en alternance (flèche gauche-flèche droite). Si bien qu'à la fin, on sent bien la fatigue du héros (et on a mal aux doigts).
Le scénario prend le temps de poser les personnages, avec plusieurs séquences qui ne font pas avancer l'intrigue principale mais permettent de mieux les cerner (une partie de basket avec un collègue, par exemple). Comme de raison, les choses s'accélèrent au fur et à mesure que le temps passe, et les révélations s'avèrent en fin de compte un peu décevantes, formant une espèce de pot-pourri assez bizarre de trucs à la mode, entre mythes précolombiens, intelligences artificielles, refroidissement climatique et prophétie (évidemment).
Mais enfin, le jeu dispose d'une ambiance géniale (et glaciale), notamment grâce à son excellente musique, de personnages attachants, et d'une multiplicité de fins qui rattrape un peu le temps très court qu'il faut pour en venir à bout. Des scènes d'anthologie complètent le tout (l'église... et la course-poursuite...).
'fin bref, j'adore. Après The Nomad Soul, une autre réussite de Quantic Dream.
And I remember the day
When you left for Santa Monica
Tout commence dans les toilettes d'un bar, à New York. Fort peu romantique, et la suite n'arrange guère les choses : alors qu'un quidam quelconque se lave les mains, un bonhomme visiblement en transe sort des chiottes, et le tue à coups de couteau. Ce bonhomme, c'est vous, et vous n'avez pas la moindre idée de la raison qui vous a poussé à tuer ce type que vous ne connaissez même pas. Le jeu commence.
Fahrenheit est un jeu d'aventure original à plus d'un titre, qui rappelle parfois plus le cinéma ou la télé (cadrages audacieux, écrans partagés piqués à 24). On y incarne trois personnages en alternace, le meurtrier (Lucas) et les deux flics qui le coursent (Carla et Tyler), et il est intéressant de voir la façon dont les actions d'un côté influent sur ce qui se passe de l'autre : ainsi, au tout début, si Lucas quitte les toilettes du bar après une toilette sommaire, les enquêteurs trouveront un grand nombre d'indices, qui permettront de remonter plus rapidement jusqu'à lui ; au contraire, s'il est plus soigneux, la tâche sera plus ardue.
La prise en main est aisée, même si le système de jeu est déroutant à première vue, puisqu'il faut accomplir des mouvements simples avec la souris pour interagir avec l'environnement (par exemple, tirer vers le bas pour ouvrir une porte). Les séquences d'action sont traitées différemment, avec un système à la Simon (le jeu de société) : lorsqu'une couleur apparaît à l'écran, il faut presser la touche correspondante. Les épreuves sont plus ou moins aisées, mais finissent par se révéler lassantes à la longue, d'autant plus que guetter l'éclairage des couleurs distrait l'attention de la scène qui se déroule à l'écran. Un troisième système entre en jeu lorsque le héros doit fournir un effort soutenu : il s'agit à ce moment-là d'appuyer sur deux boutons en alternance (flèche gauche-flèche droite). Si bien qu'à la fin, on sent bien la fatigue du héros (et on a mal aux doigts).
Le scénario prend le temps de poser les personnages, avec plusieurs séquences qui ne font pas avancer l'intrigue principale mais permettent de mieux les cerner (une partie de basket avec un collègue, par exemple). Comme de raison, les choses s'accélèrent au fur et à mesure que le temps passe, et les révélations s'avèrent en fin de compte un peu décevantes, formant une espèce de pot-pourri assez bizarre de trucs à la mode, entre mythes précolombiens, intelligences artificielles, refroidissement climatique et prophétie (évidemment).
Mais enfin, le jeu dispose d'une ambiance géniale (et glaciale), notamment grâce à son excellente musique, de personnages attachants, et d'une multiplicité de fins qui rattrape un peu le temps très court qu'il faut pour en venir à bout. Des scènes d'anthologie complètent le tout (l'église... et la course-poursuite...).
'fin bref, j'adore. Après The Nomad Soul, une autre réussite de Quantic Dream.
And I remember the day
When you left for Santa Monica