28/05/2015, 13:17
Cette aventure se déroule en même temps que les Gouffres de la Cruauté. Certes, on ne parle pas ici du meilleur des Défis Fantastiques mais à titre personnel, je trouve le LDVELH de Luke Sharp à peine inférieur à la moyenne. Si l'on fait abstraction du syle pauvre et de la place trop grande laissée à l'aléatoire, il a le mérite de proposer une multitude de chemins différents, une grande richesse de situations, des khûdams éphémères mais plutôt charismatiques et surtout, un contexte original avec ce monde entièrement souterrain où l'on trouve aussi bien une auberge, des bœufs troglodytes qu'un peuple aveugle ou des armées d'orques presque disciplinées.
Cette AVH ressemble étonnamment à sa grande sœur. Forte liberté d'action au début dans les souterrains puis forte linéarité dans la citadelle en deuxième partie, nombreux combats face à des adversaires avec souvent 9 ou plus en Habileté, tests mortels en pagaille - qu'ils soient de Chance, d'Endurance, d'Habileté ou avec de simples lancers de dés (le célèbre « lancez deux dés : si les chiffres concordent vous êtes mort ; répétez cette opération six fois ») - , difficulté globale excessive, paragraphes courts et style pauvre, foisonnement de gobelins, d'orcs et de trolls.
Les clins d'oeil à l'oeuvre originelle sont très nombreux mais plutôt sympathiques : un khûdam évidemment mais aussi une rivière de lave, un koyunlu, un collier d'esclave, Astrée Palmyre, les gaddons et même des gargouillles dans la citadelle. Où j'ai moins aimé car cela fait penser à un manque d'imagination, ce sont les emprunts à d'autres Défis Fantastiques. On trouve du Voleur d'Ames (ogre tortionnaire avec H8 – E14) ou encore du Labyrinthe de la Mort (araignée géante H7 – E8).
Niveau jeu, c'est très difficile. J'ai suivi l'avertissement initial de Bruenor en me mettant 10 ou 11 en Habileté (attention de bien lire les règles, on ne commence au maximum qu'avec 11 en Habileté et en Chance) mais je pense qu'il faut même se coller 11 en Habileté direct vue la difficulté de certains tests obligatoires tels que les trois tests mortels successifs d'Habileté à malus -1 (!) ou encore le test d'Endurance mortel vers la fin après s'être tapé plein de combats obligatoires. C'est même carrément un One-True-Path avec quelques objets et indices obligatoires à récolter. D'ailleurs, deux chemins sont proposés au départ mais on subit l'attaque de Ken le Survivant si on emprunte le mauvais. En tout, il m'a fallu 7 tentatives quand même pour seulement seulement 150 paragraphes... Le plus rageant est que les morts soient souvent injustes.
Donc si l'on en reste là, on se retrouve avec une copie des Gouffres de la Cruauté en plus court. Pas de quoi sauter au plafond... Mais cette AVH a une qualité qui à mes yeux en fait la plus intéressante de la série traduite par Bruenor, Les Chroniques de Titan : son scénario.
L'introduction est aussi pauvre et rapide que le reste des paragraphes mais ensuite, on commence tambour battant une mission de sauvetage puisque il s'agit simplement de trouver la prison d'Astrée et de s'enfuir avec. Comme le Captif du Roi-Sorcier.
Et pour cela, on peut avoir des compagnons, recueillir des renseignements pour trouver des passages secrets dans la citadelle ennemie, franchir le poste de garde, échapper aux poursuivants une fois l'alerte donnée... Tout est cohérent, bien plus que dans les Gouffres de la Cruauté qui part un peu dans tous les sens, avec un rythme sans ellipse qui ne s'essoufle pas. Le fait que le héros soit un nain est de temps en temps judicieusement rappelé (comme quand on ne peut pas atteindre la serrure prévue pour la taille d'un ogre) et il y a même quelques situations horriblement amusantes (comme la fois où l'on fait boire de l'acide à Astrée en voulant la sauver).
En conclusion, un Défis Fantastiques de petite taille mais plutôt sympathique.
Cette AVH ressemble étonnamment à sa grande sœur. Forte liberté d'action au début dans les souterrains puis forte linéarité dans la citadelle en deuxième partie, nombreux combats face à des adversaires avec souvent 9 ou plus en Habileté, tests mortels en pagaille - qu'ils soient de Chance, d'Endurance, d'Habileté ou avec de simples lancers de dés (le célèbre « lancez deux dés : si les chiffres concordent vous êtes mort ; répétez cette opération six fois ») - , difficulté globale excessive, paragraphes courts et style pauvre, foisonnement de gobelins, d'orcs et de trolls.
Les clins d'oeil à l'oeuvre originelle sont très nombreux mais plutôt sympathiques : un khûdam évidemment mais aussi une rivière de lave, un koyunlu, un collier d'esclave, Astrée Palmyre, les gaddons et même des gargouillles dans la citadelle. Où j'ai moins aimé car cela fait penser à un manque d'imagination, ce sont les emprunts à d'autres Défis Fantastiques. On trouve du Voleur d'Ames (ogre tortionnaire avec H8 – E14) ou encore du Labyrinthe de la Mort (araignée géante H7 – E8).
Niveau jeu, c'est très difficile. J'ai suivi l'avertissement initial de Bruenor en me mettant 10 ou 11 en Habileté (attention de bien lire les règles, on ne commence au maximum qu'avec 11 en Habileté et en Chance) mais je pense qu'il faut même se coller 11 en Habileté direct vue la difficulté de certains tests obligatoires tels que les trois tests mortels successifs d'Habileté à malus -1 (!) ou encore le test d'Endurance mortel vers la fin après s'être tapé plein de combats obligatoires. C'est même carrément un One-True-Path avec quelques objets et indices obligatoires à récolter. D'ailleurs, deux chemins sont proposés au départ mais on subit l'attaque de Ken le Survivant si on emprunte le mauvais. En tout, il m'a fallu 7 tentatives quand même pour seulement seulement 150 paragraphes... Le plus rageant est que les morts soient souvent injustes.
Donc si l'on en reste là, on se retrouve avec une copie des Gouffres de la Cruauté en plus court. Pas de quoi sauter au plafond... Mais cette AVH a une qualité qui à mes yeux en fait la plus intéressante de la série traduite par Bruenor, Les Chroniques de Titan : son scénario.
L'introduction est aussi pauvre et rapide que le reste des paragraphes mais ensuite, on commence tambour battant une mission de sauvetage puisque il s'agit simplement de trouver la prison d'Astrée et de s'enfuir avec. Comme le Captif du Roi-Sorcier.
Et pour cela, on peut avoir des compagnons, recueillir des renseignements pour trouver des passages secrets dans la citadelle ennemie, franchir le poste de garde, échapper aux poursuivants une fois l'alerte donnée... Tout est cohérent, bien plus que dans les Gouffres de la Cruauté qui part un peu dans tous les sens, avec un rythme sans ellipse qui ne s'essoufle pas. Le fait que le héros soit un nain est de temps en temps judicieusement rappelé (comme quand on ne peut pas atteindre la serrure prévue pour la taille d'un ogre) et il y a même quelques situations horriblement amusantes (comme la fois où l'on fait boire de l'acide à Astrée en voulant la sauver).
En conclusion, un Défis Fantastiques de petite taille mais plutôt sympathique.
