23/12/2006, 18:11
Hier après-midi, afin d'occuper utilement le temps que je perds chaque vendredi à attendre mon train à la gare de Bordeaux, j'ai acheté le dernier numéro du magazine « L'Histoire ». J'y ai découvert un fait juridique récent qui m'a laissé bouche bée : le 6 juin 2006, le tribunal administratif de Toulouse a condamné l'État et la SNCF à verser à la veuve et aux trois enfants d'un déporté, un certain Georges Lipietz, la somme de 62 000 euros. Et ce alors que les réparations des dommages causés aux déportés sont inscrites dans la loi depuis 1948.
Bon, la démarche est déjà contestable, mais en suivant un lien donné dans l'article et qui menait au blog de l'une des filles de George Lipietz, et je suis tombé sur cet article : « La jurisprudence Lipietz ». Et là, j'ai tout simplement halluciné : l'article propose tout simplement un mode d'emploi à destination des enfants de déportés désireux de réclamer de l'argent à l'État et la SNCF ! Le tout assorti d'un barème selon que le déporté a survécu ou non... Et en bonus, on vous offre même les modèles de lettres déjà faits, vous n'avez plus qu'à compléter les blancs.
Ainsi donc, sur cette terre, tout a désormais une valeur... comme le disent les auteurs d'un article du Figaro cité dans l'Histoire, « l'heure n'est plus à la mémoire, mais aux affaires. Combien vaut un déporté ? À cette question qui aurait auparavant insulté son auteur, on vous répondra désormais que cela dépend s'il est revenu ou non. »
Ce sujet peut avoir des allures de troll, mais j'aimerais qu'il ne dégénère pas. Je voulais juste signaler mon indignation devant ces pratiques que je trouve répugnantes.
Bon, la démarche est déjà contestable, mais en suivant un lien donné dans l'article et qui menait au blog de l'une des filles de George Lipietz, et je suis tombé sur cet article : « La jurisprudence Lipietz ». Et là, j'ai tout simplement halluciné : l'article propose tout simplement un mode d'emploi à destination des enfants de déportés désireux de réclamer de l'argent à l'État et la SNCF ! Le tout assorti d'un barème selon que le déporté a survécu ou non... Et en bonus, on vous offre même les modèles de lettres déjà faits, vous n'avez plus qu'à compléter les blancs.
Ainsi donc, sur cette terre, tout a désormais une valeur... comme le disent les auteurs d'un article du Figaro cité dans l'Histoire, « l'heure n'est plus à la mémoire, mais aux affaires. Combien vaut un déporté ? À cette question qui aurait auparavant insulté son auteur, on vous répondra désormais que cela dépend s'il est revenu ou non. »
Ce sujet peut avoir des allures de troll, mais j'aimerais qu'il ne dégénère pas. Je voulais juste signaler mon indignation devant ces pratiques que je trouve répugnantes.