AVH en vers de terre
#1
(06/03/2012, 19:23)oorgan a écrit : Et pourquoi pas un AVH juste en alexandrins, tant qu'on y est ? Après tout, le résultat pourrait être intéressant...
"Oyez oyez, vous qui vous tenez devant moi !
Car je vais vous conter la Geste de Luor,
Jeune homme qui à vingt ans alla vers l'Ouest,
Pour y fonder ce qui ferait l'orgueil de Rois
Or c'est vous qui allez vivre cette épopée !"
^^

Et une AVH en vers ? Il y aurait un vrai potentiel, je crois… Mrgreen

" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
Répondre
#2
Le chemin devant se déroule
Pareil à un serpent de terre.
Lentement marchez-vous dessus,
Aussi affamé qu'assoiffé
Et vous atteignez peu après
Une bifurcation ; en deux
Se divise la sente,
Vers l'Orient et vers l'Occident.
Dextre, le chemin rejoint une
Rivière ; à senestre, une
Caverne voyez-vous. Vers où
Irez-vous ? à gauche, allez
Au 2 ; à droite, rendez-vous
Au 3 ; choisissez vivement
Car s'étend et s'allonge l'ombre !

lol (En octosyllabe)
Répondre
#3
Faudrait être maniaque pour avoir la patience de faire ça sur 400§. ^_^
Répondre
#4
NOSFERAX, SORS DE CE CORPS !!!! (excuse-moi Ooorgan, j'ai pas résisté...)
Répondre
#5
(07/03/2012, 23:30)Oiseau a écrit : Faudrait être maniaque pour avoir la patience de faire ça sur 400§. ^_^

Tolkien a bien fait quelques milliers de vers sur Tùrin...
Moi, j’essayerais bien, mais je ne suis pas sûr qu'on me lise ^_^

(08/03/2012, 00:36)AlvEric a écrit : NOSFERAX, SORS DE CE CORPS !!!! (excuse-moi Ooorgan, j'ai pas résisté...)

Je m'y attendais un peu, en même temps Wink

3

Lame hyalescente, route
Faite d'eau, la rivière à vous
Se présente, à l'heure où le
Crépuscule tombe sur
Le Monde tel le filet sur
Sa proie. Regardant alentour
Vous voyez par-dessus un pont,
Qui vous permet de traverser.
Mais grande est votre lassitude ;
Aussi devez-vous choisir entre
Traverser (allez au 4) ou
Camper ici (allez au 5).

^^ Je pourrais continuer longtemps, comme ça, je pense.
Répondre
#6
Pip jeta sur EJ un oeil où se mêlaient à la fois une douleur immense et une peine infinie. EJ lui retourna son regard (ah bon? ça a un regard, une épée??) et Pip sut alors qu'ils étaient sur la même longueur d'onde. D'un geste aussi précis que mortel, il fit tournoyer sa fidèle lame et embrocha le sinistre Nosférax en plein coeur.
Ce jour où le monde fut délivré de l'épouvantable diarrhée verbeuse du poète vampire fut célébré avec pompe à Glastonbury, puis le temps fit son oeuvre et on oublia jusqu'à l'existence même de Nosférax... jusqu'au début du XXI°S lorsque, sur un forum habituellement fort calme, des vers étrangement barbares refirent leur apparition.
Merlin savait qu'il allait avoir - une fois de plus! - besoin des services de Pip, mais il avait prévu pour lui une arme absolue, qui l'empêcherait de tomber sous le charme hypnotique de ces vers innommables: des boules Kiès (made in China, évidemment).

Lool Lool Lool
Répondre
#7
LOL
Mes vers ne vous siéraient-ils donc point, messire Vador ? ^^
Répondre
#8
Ooorgan, en te lisant, j'ai eu l'envie de relever le défi d'un paragraphe en octosyllables à bouts rimés. Et l'inspiration est venue... mais je n'irai pas au-delà ! Comme je te l'avais écrit avant-hier, il ne faut pas abuser des bonnes choses Smile

Sur le chemin qui se déroule,
Pareil à un serpent de terre
Frayant sa trace dans la houle
Des herbes hautes, solitaire,

Vous marchez, brave et plein d'allant,
Malgré la soif et la faim. L'ombre
Est rare. La nuit, avalant
Le soleil comme un bateau sombre,

Apportera la fraîcheur. L'épée
Au poing, vous songez : irez-vous
Vers ce fleuve qui coule en paix,
Entre ses berges sans remous,

A une bonne heure de marche
Sur votre droite (allez au 2) ?
Ou d'une prudente démarche
Vers la grotte où un monstre hideux

Et fourbe en bavant vous attend
Tout au fond d'un boyau étroit
Menant au paragraphe 3 ?
Décidez-vous ! Il est grand temps...
Répondre
#9
Pas du tout Oorgan Wink

Je trouvais juste dans l'ambiance (et pas au niveau de la qualité de la versification^^) que ça rappelait une rencontre Nosférax/Pip, donc je me suis un peu défoulé... (n'empêche, ça me manque de ne pas écrire un petit QdG Lool)
Répondre
#10
(08/03/2012, 13:43)AlvEric a écrit : Ooorgan, en te lisant, j'ai eu l'envie de relever le défi d'un paragraphe en octosyllables à bouts rimés. Et l'inspiration est venue... mais je n'irai pas au-delà ! Comme je te l'avais écrit avant-hier, il ne faut pas abuser des bonnes choses Smile

Sur le chemin qui se déroule,
Pareil à un serpent de terre
Frayant sa trace dans la houle
Des herbes hautes, solitaire,

Vous marchez, brave et plein d'allant,
Malgré la soif et la faim. L'ombre
Est rare. La nuit, avalant
Le soleil comme un bateau sombre,

Apportera la fraîcheur. L'épée
Au poing, vous songez : irez-vous
Vers ce fleuve qui coule en paix,
Entre ses berges sans remous,

A une bonne heure de marche
Sur votre droite (allez au 2) ?
Ou d'une prudente démarche
Vers la grotte où un monstre hideux

Et fourbe en bavant vous attend
Tout au fond d'un boyau étroit
Menant au paragraphe 3 ?
Décidez-vous ! Il est grand temps...

Quand je disais que l'idée avait du potentiel ! Joli, AlvEric - ça me fait penser à du Rimbaud…
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
Répondre
#11
Excellent ! Je crois qu'il y a quelques vers irréguliers, mais peu nous chaut.
D'un autre côté pourquoi pas ! Pour une AVH quelque peu humoristique, cela pourrait convenir peut-être...

Epée au clair, sens aux aguets
Vous vous avancez vers la grotte,
A trucider ce monstre prêt
Qui depuis si longtemps tourmente
Le village voisin, tuant
Et se délectant des enfants
Qui viennent s'amuser trop près
De son ignoble antre cachée.
Epée au clair, sens aux aguets,
D'une voix forte, vous défiez
L'horreur qui attend, dérobée,
Que l'on vienne la déloger. (Vives les rimes normandes !)
Un cri démoniaque répond,
Haineux à vos provocations.
Peu après, le monstre apparaît,
Aussi abject que hideux et laid.
Cessez donc de tergiverser,
Il vous faut mourir ou gagner !
Et si d'aventure vous vainquiez,
Au numéro 6 vous irez !

Hideux Cauchemar Lovecraftien :
Habileté : 9 Endurance :
Par la malemort ! 15 points !
Répondre
#12
Ashim : Merci pour le compliment mais je crois que Rimbaud (sur qui j'ai écrit un petit mémoire dans ma vraie vie) vient de se retourner dans sa tombe...
Oorgan : Es-tu sûr ? Je ne crois pas qu'il y ait des vers irréguliers : ce sont tous des octosyllabes de 8 pieds, en appliquant les règles de prononciation de la prosodie classique sur les [e] muets. Il y a certes des rimes irrégulières car je ne respecte pas l'alternance des rimes masculines et féminines mais, comme tu le dis toi même, peu nous chaut !!!

A part ça, ce que, immodestement, j'aime le mieux dans mon AVH d'1 paragraphe, c'est d'être parvenu à intégrer les renvois de paragraphes dans les rimes (2/hideux et 3/étroit).
Répondre
#13
(08/03/2012, 15:14)AlvEric a écrit : A part ça, ce que, immodestement, j'aime le mieux dans mon AVH d'1 paragraphe, c'est d'être parvenu à intégrer les renvois de paragraphes dans les rimes (2/hideux et 3/étroit).

Cela était certes bien joué ; telle fut ma pensée
Lorsque je vis ce que tu avais écrit (la flemme de redresser les pieds).

Répondre
#14
Bombé sur votre trône, empétré de douleurs.
Pour aboucher pleinement vos flancs endoloris.
Aux effluves putrides et au mille senteurs.
Dans cet endroit lugubre où le corps d'avachit.

L'adversaire est de taille et le combat est rude.
D'une plainte déchirante à ébrouer les cieux.
Gîsant las de douleurs et de vos turpitudes.
Vous agrippant soudain aux contours adipeux.

Lancez alors deux dés, pour vous donner le choix.
Si la chance est absente, convulsez-vous au 2.
Si celle-ci vous sourit, rendez-vous donc au 3.
En priant du labeur, que vous entendent les cieux.

2
ô rage ô infamie, le destin vous accable.
Au terme d'une agonie comme un cheval se cabre.
Un hurlement perçant puis une détonation.
Quand vos tripes sur les murs dévalent à l'unisson.


3
Emportant avec elle les horreurs intérieures.
Qui s'enfoncent dans les flots ravivés de ressac.
Plus jamais de pruneaux soufflez-vous de bon coeur.
Refermant le tombeau et actionnant la chasse.

JeSors
Répondre
#15
Dégueu !

Sans dec, croyez-vous qu'il vaille le coup d'ouvrir un sujet à propos des AVH en lombric huhuhu vers ? Parce qu'on floode un peu pas mal là
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 5 visiteur(s)