Vous vous engouffrez dans l'allée. Les murs qui vous entourent font six mètres de haut ; vous n'auriez pas le temps de les escalader, quand bien même des prises s'offriraient à vos mains...
Dans votre hâte désespérée, vous trébuchez presque sur le singe. Cette créature stupide s'est arrêtée pour vous observer. "Tu as intérêt à filer, macaque," lui jetez-vous en passant à côté de lui, "ou tu vas servir d'apéritif."
Vous vous arrêtez subitement et vous retournez. Le singe vous désigne l'une des portes qui se trouvent à proximité. Vous vous souvenez de la clef d'argent. Fatima avait dit quelque chose au sujet d'un singe !
Aubin se hâte de sortir la clef et de l'insérer dans la serrure, les doigts tremblant sous l'effet de la panique. Les démons vous ont presque rejoint. Vous pouvez sentir la puanteur de leur souffle et - pire encore - l'aura maléfique suffocante qui les entoure. Leurs mains griffues se tendent pour vous saisir au moment où Aubin déverrouille la porte, qui s'ouvre devant vous.
Vous vous jetez tous les quatre à travers l'ouverture. Les visages des dieux ont émergé de la pénombre juste derrière vous, grimaçant de joie...
Vous leur claquez la porte à la figure. De l'autre côté du panneau en bois, trois voix inhumaines poussent des hurlements de rage frustrée. Vous vous affalez contre la porte, exténués, délirant de soulagement. Sauvés.
Vous vous trouvez dans un jardin cerné de murs. L'odeur du jasmin emplit vos narines, aussi épaisse que les ombres violettes précédant l'aurore. L'herbe sous vos pieds est épaisse et humide de rosée.
Le singe, qui a franchi la porte en même temps que vous, traverse la pelouse en courant. Vous découvrez un pavillon où une femme est assise, buvant dans un calice d'argent.
Vous vous inclinez, reconnaissant Fatima bien qu'elle ne porte plus son voile. "Dieu vous bénisse, madame. Votre jardin est un refuge contre des périls trop horribles pour être décrits."
"Le danger est passé," répond-elle d'une voix qui est à peine plus qu'un murmure. "Venez vous asseoir à mes côtés."
C'est ce que vous faites. Après quelques instants, alors que vous acceptez des sucreries présentées sur un plateau d'argent, le souvenir des démons vous revient soudain à l'esprit. "Ils ne peuvent pas pénétrer dans ce jardin ?" demandez-vous, soudain alarmés. Le bruit de leurs hurlements vous parvient toujours depuis l'autre côté du mur.
"Les choses qui vous poursuivaient se sont évanouies," répond-elle avec un sourire. "Ce sont les cris des chats de gouttière que vous entendez."
Vous tendez l'oreille. Elle a raison.
A côté d'une treille couverte de plantes grimpantes, une autre porte s'ouvre pour laisser entrer un homme mince et âgé, vêtu d'une tunique de cuir.
"Ne craignez rien," vous dit Fatima en caressant le singe. "C'est simplement Hassan."
Le vieil homme s'approche et sourit. "J'espère que tu ne m'en veux pas de prendre un raccourci à travers ton jardin, Fatima. Les Neuf Portes ne peuvent pas s'ouvrir lorsque Susurrien est à proximité."
"Susurrien !" Vous vous levez d'un bond. "Tu sais où se trouve ce chien galeux ?" demandez-vous à Hassan.
"J'espère le découvrir. J'ai l'intention de le tuer avant que le soleil ne se lève."
"Il faudra que tu fasses la queue !" Vous vous tournez vers Fatima et vous inclinez. "Madame, nous avons pris plaisir à converser avec vous. Le temps que nous avons passé ici est trop bref, mais à présent..."
Elle hoche la tête. "Empruntez la porte qui se trouve là-bas. Toi aussi, Hassan. Je pense qu'elle vous rapprochera de votre objectif."
Vous quittez le jardin par la porte qu'elle vous a indiquée et vous retrouvez sur une petite place pavée, au milieu de laquelle se trouve un puit. Hassan était juste derrière vous - ou du moins le pensiez-vous - mais, lorsque vous vous retournez, il n'y a plus trace de lui. Ni de la porte, d'ailleurs.
(Etant donné que vous avez le Hatuli, je vous avertis que ce qui va suivre va être assez linéaire.)
Saenad tire le Hatuli de son havresac et lui ordonne de trouver l'Epée de Légende. Le mannequin saute aussitôt à terre et, avec une vélocité surprenante, court jusqu'à la margelle du puit. Vous vous approchez et jetez un coup d'oeil à ce qui se trouve en-dessous. Le puit est sombre comme une tombe, mais il semble sec. Vous y descendez.
Au bas du puit règne toujours la froideur de la nuit, bien que le soleil ne soit plus qu'à quelques minutes de son lever. La pièce est humide, mais il n'y a pas d'eau, en-dehors d'une flaque boueuse devant vous.
Trois tunnels s'ouvrent dans le mur du sud. De celui de droite vous parvient le bruit régulier de gouttes d'eau heurtant le sol. Les deux autres sont silencieux.
Vous vous fabriquez des torches à l'aide des morceaux de bois sec que vous trouvez sur les dalles de pierre brisées. Leurs flammes crépitantes fournissent une lumière fluctuante, mais elles feront l'affaire. L'éclat soudain alarme un serpent, que vous voyez s'enfuir par le tunnel de gauche.
Vous jetez un dernier coup d'oeil au ciel au-dessus de vous, qui est en train de prendre la couleur de l'azur.
Le Hatuli se dirige vers le tunnel de gauche.
Dans votre hâte désespérée, vous trébuchez presque sur le singe. Cette créature stupide s'est arrêtée pour vous observer. "Tu as intérêt à filer, macaque," lui jetez-vous en passant à côté de lui, "ou tu vas servir d'apéritif."
Vous vous arrêtez subitement et vous retournez. Le singe vous désigne l'une des portes qui se trouvent à proximité. Vous vous souvenez de la clef d'argent. Fatima avait dit quelque chose au sujet d'un singe !
Aubin se hâte de sortir la clef et de l'insérer dans la serrure, les doigts tremblant sous l'effet de la panique. Les démons vous ont presque rejoint. Vous pouvez sentir la puanteur de leur souffle et - pire encore - l'aura maléfique suffocante qui les entoure. Leurs mains griffues se tendent pour vous saisir au moment où Aubin déverrouille la porte, qui s'ouvre devant vous.
Vous vous jetez tous les quatre à travers l'ouverture. Les visages des dieux ont émergé de la pénombre juste derrière vous, grimaçant de joie...
Vous leur claquez la porte à la figure. De l'autre côté du panneau en bois, trois voix inhumaines poussent des hurlements de rage frustrée. Vous vous affalez contre la porte, exténués, délirant de soulagement. Sauvés.
Vous vous trouvez dans un jardin cerné de murs. L'odeur du jasmin emplit vos narines, aussi épaisse que les ombres violettes précédant l'aurore. L'herbe sous vos pieds est épaisse et humide de rosée.
Le singe, qui a franchi la porte en même temps que vous, traverse la pelouse en courant. Vous découvrez un pavillon où une femme est assise, buvant dans un calice d'argent.
Vous vous inclinez, reconnaissant Fatima bien qu'elle ne porte plus son voile. "Dieu vous bénisse, madame. Votre jardin est un refuge contre des périls trop horribles pour être décrits."
"Le danger est passé," répond-elle d'une voix qui est à peine plus qu'un murmure. "Venez vous asseoir à mes côtés."
C'est ce que vous faites. Après quelques instants, alors que vous acceptez des sucreries présentées sur un plateau d'argent, le souvenir des démons vous revient soudain à l'esprit. "Ils ne peuvent pas pénétrer dans ce jardin ?" demandez-vous, soudain alarmés. Le bruit de leurs hurlements vous parvient toujours depuis l'autre côté du mur.
"Les choses qui vous poursuivaient se sont évanouies," répond-elle avec un sourire. "Ce sont les cris des chats de gouttière que vous entendez."
Vous tendez l'oreille. Elle a raison.
A côté d'une treille couverte de plantes grimpantes, une autre porte s'ouvre pour laisser entrer un homme mince et âgé, vêtu d'une tunique de cuir.
"Ne craignez rien," vous dit Fatima en caressant le singe. "C'est simplement Hassan."
Le vieil homme s'approche et sourit. "J'espère que tu ne m'en veux pas de prendre un raccourci à travers ton jardin, Fatima. Les Neuf Portes ne peuvent pas s'ouvrir lorsque Susurrien est à proximité."
"Susurrien !" Vous vous levez d'un bond. "Tu sais où se trouve ce chien galeux ?" demandez-vous à Hassan.
"J'espère le découvrir. J'ai l'intention de le tuer avant que le soleil ne se lève."
"Il faudra que tu fasses la queue !" Vous vous tournez vers Fatima et vous inclinez. "Madame, nous avons pris plaisir à converser avec vous. Le temps que nous avons passé ici est trop bref, mais à présent..."
Elle hoche la tête. "Empruntez la porte qui se trouve là-bas. Toi aussi, Hassan. Je pense qu'elle vous rapprochera de votre objectif."
Vous quittez le jardin par la porte qu'elle vous a indiquée et vous retrouvez sur une petite place pavée, au milieu de laquelle se trouve un puit. Hassan était juste derrière vous - ou du moins le pensiez-vous - mais, lorsque vous vous retournez, il n'y a plus trace de lui. Ni de la porte, d'ailleurs.
(Etant donné que vous avez le Hatuli, je vous avertis que ce qui va suivre va être assez linéaire.)
Saenad tire le Hatuli de son havresac et lui ordonne de trouver l'Epée de Légende. Le mannequin saute aussitôt à terre et, avec une vélocité surprenante, court jusqu'à la margelle du puit. Vous vous approchez et jetez un coup d'oeil à ce qui se trouve en-dessous. Le puit est sombre comme une tombe, mais il semble sec. Vous y descendez.
Au bas du puit règne toujours la froideur de la nuit, bien que le soleil ne soit plus qu'à quelques minutes de son lever. La pièce est humide, mais il n'y a pas d'eau, en-dehors d'une flaque boueuse devant vous.
Trois tunnels s'ouvrent dans le mur du sud. De celui de droite vous parvient le bruit régulier de gouttes d'eau heurtant le sol. Les deux autres sont silencieux.
Vous vous fabriquez des torches à l'aide des morceaux de bois sec que vous trouvez sur les dalles de pierre brisées. Leurs flammes crépitantes fournissent une lumière fluctuante, mais elles feront l'affaire. L'éclat soudain alarme un serpent, que vous voyez s'enfuir par le tunnel de gauche.
Vous jetez un dernier coup d'oeil au ciel au-dessus de vous, qui est en train de prendre la couleur de l'azur.
Le Hatuli se dirige vers le tunnel de gauche.