Parmi toutes les querelles de clochers qui peuvent traverser une communauté, il existe un seul site dont la légitimité n'a jamais été remise en doute, qui a survécu à tout, et qui est encore aujourd'hui un point focal de la communauté des fans de livres dont vous êtes le héros francophone : Xhoromag. Cependant, s'il brasse tous les ans plus de nouveaux contenus de fort belle qualité, il n'est pas exempt de défauts dans sa conception, loin de là.
Une visibilité au ras des pâquerettes
Alors que j'écumais la toile à la recherche d'informations sur la littérature interactive, j'ai découvert que la communauté française des LVH étaient loin d'avoir à rougir de sa productivité, au contraire. Avec une quinzaine d'aventures inédites par année, deux grands projets collectifs arrivés à leur terme, des fanzines fournies (La Feuille d'Aventure, Draco Venturus), et même une revue spécialisée (Héros), les autres facettes du genre (fictions interactives, visual novels) sont écrasés en qualité et quantité dans le paysage francophone
Toutefois, alors que je continuais à explorer les rivages proches, je me suis rendu compte d'un détail troublant, qui m'a de plus en plus perturbé. Bien que peu présent depuis quelques années, je suis un ancien membre de la communauté, et en tant que tel, je sais où chercher les informations. Mais même en connaissant son existence, il m'a fallu abondamment creuser pour retrouver l'article sur l'histoire des livres dont vous êtes le héros, dissimulé dans les entrailles d'une fanzine elle-même cachée dans le recoin d'un obscur site secondaire (ici). Les chances qu'un néophyte découvrent ce très intéressant article sont pour le moins infimes.
Pour me rendre compte de l'ampleur du problème, j'ai effectué l'expérience suivante, que je vous invite tous à reproduire :
Pour quelqu'un qui découvre ou re-découvre les LVH, c'est une douche froide ! Que déduire d'autre que la mort totale et définitive du genre quand on voit ceci ?
Et dans les faits, c'est pratiquement le cas : seules trois entités dédiées aux LVH sont encore en vie, surplombant une pile de cadavres : Rendez-vous au 1, la Taverne des Aventuriers, et Xhoromag. Mais pourquoi deux d'entre eux sont-ils si mal représentés alors qu'ils sont loin d'être inactifs, surtout à l'approche des Yaz' ?
Une structuration catastrophique
Google est un peu comme vous et moi au final : il se repère plus facilement sur les sites bien faits, bien ordonnés, où on accéde rapidement et facilement à la page voulue. Sauf que lui ne lit que le HTML, le squelette de la page, c'est-à-dire les textes et leur agencement en titres, sous-titres, parties, sous-parties etc. Pour le plaisir de l'utilisateur humain, on rajoute par-dessus de jolis graphismes (le CSS) et des éléments réagissant aux actions utilisateurs (Javascript), mais ceux-ci sont invisibles aux robots des moteurs de recherche.
Toutefois, avant que ces technologies ne soient disponibles, au début du web, le HTML a été utilisé pour faire des mises en page basiques, tordant le sens de ses éléments et tuant l'organisation de l'information. Heureusement, sous les efforts du W3C et de l'instinct de survie d'entreprises dépendant de leur positionnement dans Google, ces horreurs ont été en bonne partie éradiquées. De cette époque sombre subsistent cependant deux monstres dont les informaticiens osent à peine prononcer le nom, deux choses qui traînent encore sur la toile, rendant folles les robots des moteurs de recherche et conduisant des sites à l'abattoir : le HTML en tableau et les iframes.
Devinez comment est conçu le site Xhoromag 3 ?
Pour vous rendre compte des dégâts, examinez l'url lorsque vous naviguez. Vous avez l'impression qu'elle ne change pas ? Google aussi. Il est donc totalement incapable de différencier les pages. De plus, il n'associe pas ensemble les maigres résultats qu'il parvient à glaner, à cause de l'existance commune de xhoromag.com et homepage.mac.com/siyanlis/Xhoromag/.
Et même en admettant que le site soit techniquement correct, il n'est clairement plus adapté au nombre et à la diversité des aventures qu'ils abritent. Essayez par exemple de lister en moins d'une minute une combinaison simple de critères, comme toutes les aventures de fantasy de 200 paragraphes ou plus.
Un contenu éclaté et difficilement accessible
VOUS êtes un fan de livres dont vous êtes le héros enthousiaste, désireux d'écrire une histoire qui fera date. VOUS vous élancez sur la toile à la recherche d'aides et de conseils. Préférez-vous à vivre plus difficile que La Créature venue de la Crypte du Sorcier !
En effet, vous pourrez trouver sur Xhoromag, sous les transparents noms de sections ADVELH et Miscellanées, un logiciel et des articles sur les règles. Sur le portail, dans la troisième fanzine, se cache un très bon article du même auteur sur le même sujet. Enfin, encore d'autres conseils sont dispersés sur RV1. Et bien sûr, il n'existe aucun lien direct entre tous ces éléments.
Les informations sont dispersées. Même aujourd'hui, certaines nouveautés passent inaperçues, et sont rapidement oubliées. Je pense par exemple aux très intéressantes critiques de Salla, qui suit de près l'actualité du genre, mais dont les sujets épars sur le forum sont trop souvent vite désertés, et mériteraient une meilleure visibilité.
Une interactivé au point mort
Aujourd'hui, quand un auteur a contre vents et marrées terminé son œuvre, il l'envoit à Oiseau... qui va finir la mise en page, préparer une version web, un résumé, la mettre en ligne, l'ajouter aux catégories correspondantes et ouvrir un sujet sur RV1 pour y accueillir les retours.
Dans les usines du tiers-monde, les robots représentent un trop gros investissement initial et sont remplacés par des ouvriers sous-payés. À défaut de les aider, soutenons au moins Oiseau en automatisant son site pour qu'il n'ait plus à subir tout cela.
Rien à dire sur l'aspect communautaire de Xhoromag lui-même... puisqu'il est nul, passant intégralement par les deux forums. Le site est complètement statique.
Quel avenir pour Xhoromag ?
Pourquoi dépenser du temps et de l'énergie à analyser et lister toutes les failles de Xhoromag ? Mais pour mieux les corriger bien sûr ! Et pour cela, je vous invite tous à venir aider à la construction de Xhoromag 4.
Une visibilité au ras des pâquerettes
Alors que j'écumais la toile à la recherche d'informations sur la littérature interactive, j'ai découvert que la communauté française des LVH étaient loin d'avoir à rougir de sa productivité, au contraire. Avec une quinzaine d'aventures inédites par année, deux grands projets collectifs arrivés à leur terme, des fanzines fournies (La Feuille d'Aventure, Draco Venturus), et même une revue spécialisée (Héros), les autres facettes du genre (fictions interactives, visual novels) sont écrasés en qualité et quantité dans le paysage francophone
Toutefois, alors que je continuais à explorer les rivages proches, je me suis rendu compte d'un détail troublant, qui m'a de plus en plus perturbé. Bien que peu présent depuis quelques années, je suis un ancien membre de la communauté, et en tant que tel, je sais où chercher les informations. Mais même en connaissant son existence, il m'a fallu abondamment creuser pour retrouver l'article sur l'histoire des livres dont vous êtes le héros, dissimulé dans les entrailles d'une fanzine elle-même cachée dans le recoin d'un obscur site secondaire (ici). Les chances qu'un néophyte découvrent ce très intéressant article sont pour le moins infimes.
Pour me rendre compte de l'ampleur du problème, j'ai effectué l'expérience suivante, que je vous invite tous à reproduire :
- Videz le cache de votre navigateur web.
- Rendez-vous sur http://www.google.fr.
- Recherchez « livres dont vous êtes le héros ».
- Pleurez.
Pour quelqu'un qui découvre ou re-découvre les LVH, c'est une douche froide ! Que déduire d'autre que la mort totale et définitive du genre quand on voit ceci ?
Et dans les faits, c'est pratiquement le cas : seules trois entités dédiées aux LVH sont encore en vie, surplombant une pile de cadavres : Rendez-vous au 1, la Taverne des Aventuriers, et Xhoromag. Mais pourquoi deux d'entre eux sont-ils si mal représentés alors qu'ils sont loin d'être inactifs, surtout à l'approche des Yaz' ?
Une structuration catastrophique
Google est un peu comme vous et moi au final : il se repère plus facilement sur les sites bien faits, bien ordonnés, où on accéde rapidement et facilement à la page voulue. Sauf que lui ne lit que le HTML, le squelette de la page, c'est-à-dire les textes et leur agencement en titres, sous-titres, parties, sous-parties etc. Pour le plaisir de l'utilisateur humain, on rajoute par-dessus de jolis graphismes (le CSS) et des éléments réagissant aux actions utilisateurs (Javascript), mais ceux-ci sont invisibles aux robots des moteurs de recherche.
Toutefois, avant que ces technologies ne soient disponibles, au début du web, le HTML a été utilisé pour faire des mises en page basiques, tordant le sens de ses éléments et tuant l'organisation de l'information. Heureusement, sous les efforts du W3C et de l'instinct de survie d'entreprises dépendant de leur positionnement dans Google, ces horreurs ont été en bonne partie éradiquées. De cette époque sombre subsistent cependant deux monstres dont les informaticiens osent à peine prononcer le nom, deux choses qui traînent encore sur la toile, rendant folles les robots des moteurs de recherche et conduisant des sites à l'abattoir : le HTML en tableau et les iframes.
Devinez comment est conçu le site Xhoromag 3 ?
Pour vous rendre compte des dégâts, examinez l'url lorsque vous naviguez. Vous avez l'impression qu'elle ne change pas ? Google aussi. Il est donc totalement incapable de différencier les pages. De plus, il n'associe pas ensemble les maigres résultats qu'il parvient à glaner, à cause de l'existance commune de xhoromag.com et homepage.mac.com/siyanlis/Xhoromag/.
Et même en admettant que le site soit techniquement correct, il n'est clairement plus adapté au nombre et à la diversité des aventures qu'ils abritent. Essayez par exemple de lister en moins d'une minute une combinaison simple de critères, comme toutes les aventures de fantasy de 200 paragraphes ou plus.
Un contenu éclaté et difficilement accessible
VOUS êtes un fan de livres dont vous êtes le héros enthousiaste, désireux d'écrire une histoire qui fera date. VOUS vous élancez sur la toile à la recherche d'aides et de conseils. Préférez-vous à vivre plus difficile que La Créature venue de la Crypte du Sorcier !
En effet, vous pourrez trouver sur Xhoromag, sous les transparents noms de sections ADVELH et Miscellanées, un logiciel et des articles sur les règles. Sur le portail, dans la troisième fanzine, se cache un très bon article du même auteur sur le même sujet. Enfin, encore d'autres conseils sont dispersés sur RV1. Et bien sûr, il n'existe aucun lien direct entre tous ces éléments.
Les informations sont dispersées. Même aujourd'hui, certaines nouveautés passent inaperçues, et sont rapidement oubliées. Je pense par exemple aux très intéressantes critiques de Salla, qui suit de près l'actualité du genre, mais dont les sujets épars sur le forum sont trop souvent vite désertés, et mériteraient une meilleure visibilité.
Une interactivé au point mort
Aujourd'hui, quand un auteur a contre vents et marrées terminé son œuvre, il l'envoit à Oiseau... qui va finir la mise en page, préparer une version web, un résumé, la mettre en ligne, l'ajouter aux catégories correspondantes et ouvrir un sujet sur RV1 pour y accueillir les retours.
Dans les usines du tiers-monde, les robots représentent un trop gros investissement initial et sont remplacés par des ouvriers sous-payés. À défaut de les aider, soutenons au moins Oiseau en automatisant son site pour qu'il n'ait plus à subir tout cela.
Rien à dire sur l'aspect communautaire de Xhoromag lui-même... puisqu'il est nul, passant intégralement par les deux forums. Le site est complètement statique.
Quel avenir pour Xhoromag ?
Pourquoi dépenser du temps et de l'énergie à analyser et lister toutes les failles de Xhoromag ? Mais pour mieux les corriger bien sûr ! Et pour cela, je vous invite tous à venir aider à la construction de Xhoromag 4.