Compte-Rendu de lecture : Les Mercenaires du Levant
#16
(16/05/2011, 19:32)Outremer a écrit : Ce choix est en fait un test que nous font passer les moines, mais il est un peu plus subtil qu'on ne pourrait le penser.

C'est l'avantage d'avoir plusieurs héros à la fois, cela permet d'aller explorer des options que je n'ai sans doute jamais choisies dans mes essais normaux. Je suis a peu près certain que j'ai toujours choisi la salle d'entrainement, en me croyant très malin.


***** Le monde des Ombres *****
JUNVIAL et VO-YAN sont accueillis par un vieillard, Meng Zidao, qui va me guider en me sortant des banalités sur l'équilibre et le mouvement. Il faut croire que les vieux sages ne peuvent s’exprimer que par demi-mots.

Étrangement, on me demande si je porte une robe rouge, et le texte indique qu'il y a au moins 2 autres moyens d'arriver ici, ça laisse rêveur sur le nombre de chemins que j'ai pu rater même avec 4 héros travaillant en parallèle.

Je rencontre un moine avec des goûts douteux en déguisement et une compétence martiale plus que limitée. JUNVIAL le bat sans difficulté, mais VO-YAN sera blessé 2 fois avant d'en venir à bout. C'était donc le test physique, le prochain ressemble à un test émotionnel :
Que faire contre le fantôme du père ?

L'option d'attaque semble peu tentante. Je répartis donc les autres choix entre JUNVIAL et VO-YAN. Comme VO-YAN n'a aucun objet à offrir autre que sa seule arme et sa robe rouge, il choisit d'ignorer le père comme un moine Jedi qui ne peut être corrompu par les émotions. JUNVIAL offre son épée en bois, seul objet qu'on pourrait qualifier de "bien le plus cher". (surtout qu'il a une lance et un bâton en réserve) JUNVIAL perd 2 points de férocité et récupère l'objet, bon à savoir pour la prochaine fois...

Il trouve au passage la paix intérieure, 2 habilité et la possibilité d'être féroce ou non au choix (enfin c'est ce que je comprends du chapitre 200).
VO-YAN se mord les doigts de ne pas avoir fait la même chose, et nos deux héros continuent leur chemin.

Le prochain test semble être un test de chance, choisir entre la poignée noire ou la poignée blanche ? Selon quel critère ? Je n'ai pas eu l'impression d'avoir eu beaucoup d'indices. L'équilibre serait de prendre les deux portes ?
Intuitivement je choisirai d'ouvrir les deux poignées à la fois, et j'ai le souvenir qu'au moins une des portes conduit à l'échec.

JUNVIAL ayant l'air le mieux parti au niveau des mot-clés, il choisit d'ouvrir les deux portes, VO-YAN se sacrifie en tentant la poignée noire, vu qu'il s'est fait agresser par un moine blanc. Comme prévu, la porte noire menait à l'échec, VO-YAN quitte donc le monastère, dépité.

L'aventure continue pour JUNVIAL, qui se retrouve devant un choix cornélien... Gauche, Droite ou Milieu ? Cette fois même pas un semblant d'indice du type poignée blanche ou noire... Il semblerait évident de prendre le chemin du milieu, mais deux fois de suite la même énigme à 1 paragraphe d'écart ? JUNVIAL décide de prendre à gauche, ce qui correspond à la porte à poignée noire dans la salle précédente.

Et bingo ! Un bol d'argile que je ramasse sans soucis. Il s'agit probablement de l'objet recherché. Voulant éviter le chemin du milieu, je prends alors le chemin de droite (enfin d'en face), et trouve l'épée sacrée (la même que celle de Yao ?) Je la récupère aussi mais elle disparaît sans laisser de trace... Étrange.

N'ayant plus le choix, je prends le seul chemin qui reste et me retrouve face à mon ennemi juré. Évidemment c'est un test, et très frustre en plus. Tel un maître Jedi, JUNVIAL reste calme et attend de voir comment tout cela va tourner.

Une dernière énigme beaucoup trop simple, et le revoilà au temple en vainqueur. Un nouveau mot-clé, et il est temps de rejoindre VO-YAN qui boude à la sortie du monastère.


***** Retour à Traolé *****
BAO est le seul de nos héros à avoir toujours 13 ans, le revoilà à Traolé avec une épée sacré et une nouvelle mission. Il part à la recherche de renseignements, et joue de malchance et est obligé de tuer un ivrogne sans trouver d’informations utiles. Le livre propose alors de quitter la ville vers le nord.

Le nord ???
Décidément, BAO est totalement perdu, il en vient du nord, et décide donc de rester pour investiguer plus. Coup de chance, il trouve cette fois un groupe de révolutionnaire, menés par Sui-Yann lui-même. Il se mêle aux révolutionnaires pour avoir une chance de lui parler, et se retrouve au milieu d'une mêlée quand les gardes interviennent.

Bilan, Sui-Yann est mort, je garde l'épée, je suis un héros de la révolution, et je me dirige au sud pour rencontrer Marzai. BAO n'en est plus au point de se demander ce qu'il est advenu de sa quête initiale, donc direction le sud. Il me semble que Marzai est un personnage secondaire de l'ancienne prophétie, et de mémoire il était plutôt dans le bon camp. Je ne me souviens plus de son rôle exact dans les Mercenaires, mais ce n’est peut-être pas un mal d’avoir une conversation avec lui.
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#17
***** Direction Shoudu *****
Direction Yenshu pour BAO donc, en passant par mon village natal où les traces du carnage s'estompent déjà (moins d'un an s'est écoulé pourtant).

Je croise un poseur d'énigmes itinérant, et chose intéressante, cela a pour effet d'inscrire une référence numérotée sur ma fiche. Avant je n'avais jamais fait attention à cette subtilité, me contentant de me souvenir du résultat en attendant qu'on me demande de vérifier si j'avais raison. Mais il est clairement précisé qu'il faut noter la référence, ce qui pourrait trouver tout son sens si j'arrivais à trouver un mot-clé du type "Rendez-vous" ou "Direction".

BAO vieillit enfin d'1 an, gagnant ainsi 1 endurance et se met en attente sur ce chapitre dont je me souviens qu’il marque l'approche de Shoudu, et donc du dénouement de l'histoire.


***** Le camp *****
Entre-temps, les 2 ans s'étant enfin écoulé, le Héros RONIO s'enfuit enfin du cirque et trouve le camp des mercenaires. RONIO s'approche sournoisement, reconnaît ses ennemis en train de torturer des villageois et décide de faire une diversion pour les sauver.

Il tue rapidement et facilement un mercenaire (et de 1 !), puis s'enfuit avec les villageois, ce qui lui vaut le statut de Sauveur. Mes tentatives précédentes m’ont enseigné que l’attaque frontale n’est pas une solution viable. Après une intense réflexion, il décide donc de ne pas attaquer seul le groupe de mercenaires, et se dirige donc vers le sud, ce qui lui vaut un mot-clé.

La ville n'est pas nommée, mais je reconnais Traolé, curieux, je pensais me trouver bien plus au sud que cela. Le camp des mercenaires serait-il donc au nord de Traolé ? Étrangement, alors que RONIO n'a jamais entendu parler des révolutionnaires, ni de Sui-Yann, il se retrouve lui aussi à un meeting.

Mais cela ne concernant pas sa quête, il quitte la ville vers le sud, rattrapant donc BAO qui attend dans le coin. 1 an de plus lui amène 1 endurance.


***** Retour d’expérience par télépathie *****
2 héros sont presque arrivés au dénouement, et je remarque que RONIO, malgré son parcours atypique, a deux mot-clés très intéressants sur sa fiche. Ils semblent coller avec les mot-clés que JUNVIAL a déjà, donc il faut essayer de trouver le camp des mercenaires. Et l'épée sacrée semble utile également d'après les indices trouvés dans le monde des ombres, il serait donc souhaitable de trouver le vieux fou.

En théorie en sortant du monastère, aller au sud rapprocherait de Yao, et au nord des brigands. Comme tout devrait se terminer loin au sud, la logique voudrait de commencer par le nord. JUNVIAL partira donc du monastère vers le nord, et VO-YAN ira au sud, gagnant une broche au passage.
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#18
***** Le camp *****
C'est sans difficulté que JUNVIAL trouve le camp et permet aux villageois de s'enfuir, copiant ainsi ce qu'avait fait RONIO plus tôt. JUNVIAL gagne donc la reconnaissance des villageois, et surtout un mot-clé particulièrement tentant.

En repartant au sud, il croise un vieil homme. Si ce n'est pas une jolie coïncidence ! Généreusement le livre propose de l'attaquer par surprise, quelle bonne idée. Heureusement JUNVIAL a maintenant la patience d'un maître Jedi, et suit calmement Yao, lui raconte son histoire, et obtient l'épée sacrée (+2) et une mission condamnée d'avance pour la remettre à ce pauvre Sui-Yann.

En retraçant cette fois les pas du Héros BAO à travers Traolé, le voila qui rattrape bientôt BAO et RONIO qui tapent la discute sur la route de Shoudu. Gagnant au passage 1 an, 1 point d'endurance et un mot-clé.


***** Encore Traolé *****
VO-YAN arrive à Traolé et les choix qui lui sont offerts ne sont pas très tentant. Par contre un nouveau choix est arrivé, celui de demander conseil au temple, et la broche se rend immédiatement utile en lui offrant un conseil divin : Il faut aller au sud pour trouver la délivrance !

Vu le faible nombre de mot-clé qu'a le héros VO-YAN, ça laisse supposer un type de "délivrance" qu'il ne va pas apprécier, mais on ne refuse pas un conseil divin, cap au sud donc. Ce qui l'amène sans surprise à rejoindre ses 3 camarades, en gagnant un mot-clé, 1 an et 1 endurance.


***** Shoudu *****
Le dénouement approche, les 4 héros font un détour pour rencontrer l'ambassadrice japonaise et récupérer la plaque de bois, puis font un bilan de leur situation. Leur statistiques ont peu d’importance, mais clairement si la victoire devait se jouer sur les compétences martiales, RONIO serait le grand favori.

Je mets les mot-clés en spoiler au cas où :
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C’est la première fois que je lis ce livre en essayant d’assembler les mots-clés pour former une phrase, cela ne mettait même pas venu à l’esprit dans mes tentatives précédentes. Le déclencheur a été ce tout premier mot si difficile à obtenir au tout début du jeu, qui m’a permis de déduire que les mots n’étaient pas pris au hasard, mais s’assemblaient.

La phrase de JUNVIAL est du petit-nègre, mais après un peu de double traduction en anglais, cela donne une phrase cohérente. Pour avoir lu plusieurs livres-jeux en VO, je sais que « Turn to » est la phrase utilisée en anglais pour indiquer le prochain paragraphe. Il reste à espérer que le roi m'offre une épée, et pas une grue, ou le troisième mot-clé que j’aurai obtenu en choisissant la cuisine du monastère.

Les 3 autres sont probablement condamnés, mais on verra bien qui atteindra le roi.


**** Le palace ****
Je présente la plaque en bois et entre dans le palais. Je sais par expérience que les autres méthodes sont vouées à l’échec, d’où l’importance d’être amical avec les samurais. On me propose des mot-clés qu'aucun de mes héros n'a obtenu, et un objet que je n'ai pas vu non plus. Bon signe ? Je continue.

Ensuite je rencontre Marzai, ce qui aurait du être une bonne nouvelle pour BAO, qui le cherchait, mais non, il n'aura pas le temps d'expliquer la cause des révolutionnaires et le sort de Sui-Yann. Marzai a apparemment décidé qu'être un envoyé de l'ambassadrice n'est pas suffisant pour avoir la vie sauve dans le palace, donc exit BAO et RONIO. Ce passage est assez choquant et illogique, a moins que Marzai ne soit dans une conspiration contre le Hachiman ?

En tout cas Marzai conduit JUNVIAL et VO-YAN devant le roi, ayant reconnu en eux les fameux moines nettoyeur-espion et lessiveur-bucheron. Le héros VO-YAN n'ayant pas l'épée sacré, il gagne directement accès au paragraphe 400. Victoire !

Ah non. Bon je le savais déjà, je ne suis donc pas surpris. C'est quand même fourbe de l'auteur d'avoir mis un PFA assez ignoble à la place du paragraphe habituel de victoire.

Le héros JUNVIAL a l'épée, et obtient l'opportunité d'utiliser sa phrase-clé si chèrement acquise ! On lui offre alors un choix cornélien. Mais à l'évidence le sort de la mère semble plus urgent, après tout le père est déjà mort depuis 3 ans, donc Meyor accepte de m'aider à la retrouver.

Ceci fait sans difficulté, il m'amène vers le chef des mercenaires et le maîtrise aisément. Et là le livre me propose un choix particulièrement étrange...
- Tuer un homme paralysé ?
- Demander à ce qu'il soit épargné ?
Hum...
Il semblait évident, au vu du scénario et des tentatives de joindre les autorités légales, que le héros souhaite que le mercenaire soit capturé, puis jugé. Donc pas une mort rapide, ni de pardon. Ou est le troisième choix? Je présume une nouvelle imprécision du texte, et demande à ce que le mercenaire soit épargné.

Le roi lui retire alors son masque pour dévoiler quelqu'un qui me ressemble ?! Au vu de la suite du chapitre, il s'agit bien de la bonne fin, mais il me manque évidemment quelques informations sur le scénario. S'agit-il d'une espèce de clone qui serait contrôlé par le masque maléfique, mais dans quel but ? Un parent éloigné ?

Voici donc une fin très peu satisfaisante, qui laisse beaucoup de questions ouvertes :
- Qui était le serpent-conseiller ? Le masque et le serpent sont-ils liés ?
- Quel rapport entre le scénario et la couverture ? A part l'homme serpent je n'ai pas rencontré d'homme-animaux, la robe rouge que porte l'homme de la couverture est-elle celle des moines ?
- Qu'est-il advenu des autres enfants ? Des autres mercenaires qui n'avaient pas l'excuse de porter un masque maudit ? Qui était le magistrat qui avait acheté la mère ?
- A quoi sert donc la férocité ? J'ai eu l'impression de n'en avoir besoin que lors des quelques premiers paragraphes.
- Est-ce normal que le plus âgé de mes héros termine à 16 ans, alors que la règle prévois qu'il est possible d'atteindre 18 ans ?
- Pourquoi le chef des mercenaires me ressemble t’il ?



Voilà qui met fin à mon exploration des Mercenaires du Levant. Pour ceux qui ont eu le courage d'arriver jusque ici, je serai curieux d'avoir vos explications/hypothèses sur le scénario de ce livre.

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#19
Ce n'est pas un livre qui offre beaucoup d'explications, c'est certain !

De mon point de vue, c'est essentiellement une quête initiatique de sagesse. Il faut dépasser notre désir de vengeance pour atteindre la sérénité. La Férocité représente nos pulsions violentes (même s'il est vrai que la caractéristique finit par être assez négligée). Les divers mots-clés reflètent notre progression intérieure. La sagesse supérieure que l'on obtient ainsi nous permet de discerner la nature malfaisante du conseiller qui est à l'origine des troubles du royaume.

Le fait que le chef des mercenaires soit notre sosie peut symboliser le caractère auto-destructeur de la violence et le fait qu'il soit possédé par le masque signifie que vouloir se venger de lui n'a pas de sens.
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#20
Pour cette curieuse ressemblance, voir aussi le paragraphe 72, l'un des meilleurs PFA de toute la série.

Pour la couverture... on pourrait faire le reproche à pas mal de LDVH ! Au moins, celle-ci n'est pas parmi les plus horribles du lot.
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#21
Oui, les anciennes couvertures n'ont souvent rien à voir avec l'intrigue.

Quant à l'interprétation de la fin, je pense comme Outremer. Ce livre a une dimension symbolique philosophique. Dans la question du serpent et du visage du tueur, il faut y voir des significations symboliques et non des faits matériels. Tout ce livre est un parcours vers la sagesse dont la morale est : le désir de vengeance nous détruit nous-mêmes avant tout.
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#22
Je suis d'accord avec l'aspect symbolique : La poursuite de la vengeance n'amène que la déception, voire l'auto-destruction. Un peu compliqué cependant au milieu de livre-jeux généralement un peu plus simple (Chercher=>Tuer)

De plus le livre ne fait pas beaucoup d'effort pour expliquer cela au lecteur, ce qui rend le chemin optimal difficile à déterminer sans avoir exploré toutes les pistes de manière systématique.

Je suis un lecteur assidu, donc je trouve dommage que l'auteur n'ait pas un peu étoffé l'histoire, c'est assez frustrant d'arriver à la fin sans savoir d'où sortait l'homme serpent ou d'où vient ce masque maudit.
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